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Mais que font un ministre de l'intérieur, un préfet de police et des syndicats de flics dans la Bourse du Travail ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Texte de la Coordination contre la répression et les violences policières de Paris

Le 28 septembre 2022, la Bourse du Travail de Paris a laissé s'installer dans ses murs une opération de propagande orchestrée par deux syndicats de policiers — dont le plus raciste et réactionnaire, Alliance Police Nationale —, en présence du préfet de police et du ministre de l'Intérieur ! Tout cela dans un silence assourdissant, venant d'abord des centrales syndicales qui siègent à la Commission administrative de la Bourse du Travail [1], tout comme de la part des partis de la gauche d'appareil ou des ONG de « défense des libertés ». Surtout qu'une première réunion de préparation, au même endroit, a eu lieu le 7 septembre dernier ! [2]

Depuis quelques mois, nous avons remarqué que des sections syndicales de policiers UNSA deviennent de plus en plus présentes à la Bourse, essentiellement des agents de la nouvelle police municipale parisienne qui prévoit de recruter à terme plus de 3000 flics. Très souvent, c'est la grande salle Ambroize Croisat qui les accueille. Déjà, se réunir aux côtés de flics (en uniforme !) nous met plus que mal à l'aise, étant nous même proches de victimes ou victimes directes de leur oppression, mais le grand spectacle du 28 septembre fut d'une toute autre ampleur. Cette grande messe entérinait la création d'un bloc syndical ultra-autoritaire, regroupant treize organisations autour d'UNSA police et d'Alliance, pour tenter d'écraser aux prochaines élections de décembre les keufs de SGP-FO, les soi-disant « flics de gauche » (FO est historiquement très proche du PS). Derrière ce décor perfide, comble de l'obscène, se sont affichés dans les tribunes de la Bourse du Travail les deux plus grands exécutants de la répression quotidienne, à savoir le ministre agresseur Darmanin et le préfet Nunez, lui-même ancien ministre, qui ont « répondu à l'invitation » pour finalement faire allégeance aux petits chefs de la syndicalo-milice nationale.

Après sa déplorable démonstration de force devant l'Assemblée nationale en mai 2021, accompagnée de presque tous les partis politiques (PS, PC et EELV étaient là, en compagnie des leaders de toute la la droite et des ministres), Alliance investit maintenant les Bourses du Travail ?

On se contrefout des calculs politiques de quelques syndicats de flics. D'ailleurs en sont-ils vraiment ? Il s'agit avant tout pour Alliance, de répandre l'idée d'une une gestion toujours plus violente de la société et non de lutter contre un patron. On sait bien qu'il n'y a pas de flics de gauche ou de droite, ce sont tous des soldats de l'État et du capital. Et rappelons-le, la justice a toujours été au service de la police. La colère vient du fait que cette opération ait pu se dérouler sous nos yeux, dans une Bourse du Travail, en présence d'un ministre d'État. En colère qu'aucune organisation syndicale n'ait agi avant pour s'y opposer et qu'aucune non plus ne se soit prononcée sur ce meeting deux semaines après les faits. Comment cela a-t-il pu se réaliser sans opposition, sans résistance ?

Les Bourses du Travail ont eu un rôle profondément émancipateur dans l'organisation de la classe ouvrière il y a une centaine d'années. L'idée même de créer un lieu autogéré, qui échapperait aux structures étatiques comme à l'influence des cartels et des capitaines d'industrie, était foncièrement révolutionnaire, à la fois produit et instrument de l'anarcho-syndicalisme. Tout au long du 19è siècle le mouvement ouvrier tient à bonne distance tout fonctionnaire d'État et les forces de police, compris à juste titre comme les forces répressives du capitalisme. A fortiori, il est impensable des les accueillir dans les murs des Bourses du Travail.

Aujourd'hui encore, elles restent un lieu de résistances, d'échanges, d'élaborations.

Les Nuits Debout en 2016 ont redonné vie à cette Bourse rue du Château d'eau, toute proche de la place de la République, renommée pour l'occasion place de la Commune. Alors la voir foulée par un ministre d'État accusé de violences sexuelles, multipliant les propos racistes, c'en est trop !

Le silence des organisations syndicales qui a entouré cette réunion inquiétante est assourdissant. Assourdissant pour les libertés publiques, inquiétant pour l'autonomie des organisations syndicales.

Il est impératif pour nous de réaffirmer la violence et la menace que représente la présence des flics et de toute force répressive de l'État à l'intérieur des Bourses du Travail. Le mouvement ouvrier n'a de cesse de combattre et de s'émanciper des lois liberticides et de l'exploitation capitaliste. Les flics et toutes les cohortes dites de « sécurité » sont les garants de cet ordre capitaliste et des injustices sociales qui lui sont liées. Il est impossible de banaliser cette présence quand nous combattons sans relâche pour la justice sociale, la fin de l'exploitation et pour l'égalité des droits.

Nous espérons que nombre d'organisations syndicales, de groupes et de collectifs relaieront autour d'elles et eux cette sinistre nouvelle afin que cette infamante présence policière à l'intérieur de la Bourse du Travail, adoubée par les plus hauts représentants de l'État sécuritaire, soit à jamais reléguée au magasin des mauvais souvenirs. Et si d'aventure il leur prenait l'envie de réitérer, soyons présents, en nombre, devant NOTRE Bourse du Travail, pour dénoncer cette exécrable présence.

Coordination contre la répression et les violences policières, 11 octobre 2022


[1] La Commission administrative gère l'utilisation des salles de la Bourse. Elle est composée de délégué.es désigné.es par les organisations syndicales admises en son sein, soit pour la CGT (6 membres), CFDT (4), FO (4), CFTC (2), Unsa Éducation (2) et Solidaires (2).

[2] On s'est fait souffrance et sali les yeux en allant consulter le groupe facebook d'Alliance Police nationale...

12 octobre 1860, naissance d'Emile Pouget

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pamphlétaire redouté, militant et propagandiste anarcho-syndicaliste, antimilitariste et anticlérical.

Au mois de novembre 1871 se tient le procès des « communards de Narbonne » à Rodez. Émile Pouget est impressionné par les déclarations d'Émile Digeon « chef provisoire » qui est acquitté.
En 1879, il fonde le premier syndicat des employés du textile. Il représente les anarchistes français au congrès international de Londres de 1881.
Émile Pouget participe avec Louise Michel au meeting des « sans travail » du 9 mars 1883. Trois boulangeries sont pillées sur le parcours de la manifestation. Les forces de l'ordre interviennent.
Arrêté, il est jugé le 21 juin et condamné à 8 ans de réclusion pour « pillage à main armée ».
Amnistié en 1886, Pouget fait paraître Le Père Peinard le 24 février 1889. Un journal qui s'attache à éveiller les consciences ouvrières en dénonçant l'illusion de la lutte politique. Il prône l'action directe, la grève générale comme instruments de lutte préalables à la révolution. L'application des « lois scélérates » de 1894 met fin au journal avec le n°253. Après l'assassinat du président Sadi Carnot, le 24 juin 1894, la répression s'abat sur les milieux anarchistes.
Pouget émigrera en Angleterre avec sa compagne Stéphanie Boiteux jusqu'en 1895.
A la faveur d'une amnistie, il rentre en France. Le Père Peinard reparaîtra en 1896.
En 1900, Il prend en charge l'organe de presse de la CGT, La Voix du Peuple.
Émile Pouget sera élu secrétaire adjoint de la CGT en novembre 1901. Le Secrétaire général, Victor Griffuelhes, et lui organisent des campagnes de revendications sur la journée de huit heures, et le repos hebdomadaire.
Stéphanie Boiteux « La mère Peinard » décède le 29 juillet 1904.
La charte d'Amiens qui affirme l'autonomie syndicale vis-à-vis des partis politiques est adoptée par la CGT en octobre 1906. Pouget a contribué à sa rédaction.
Le 30 juillet 1908, Emile Pouget est arrêté avec les secrétaires des syndicats la CGT. Ils sont accusés d'avoir organisé les grèves de Draveil et de Villeneuve-Saint-Georges.
Il tente de lancer un quotidien syndicaliste révolutionnaire en 1909 : La Révolution. Le titre cessera faute de moyens financiers. Émile Pouget publiera des articles et des brochures militantes jusqu'en 1913.
Ensuite, il se retirera du mouvement syndicaliste. Émile Pouget meurt le 21 juillet 1931 à Lozère (Seine-et-Oise).

 

[BD] Emile Pouget - Subversion & Anarcho-syndicalisme [PDF]

Écrasons la provocation raciste de Reconquête

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Empêchons la tenue du rassemblement islamophobe des zemmouristes prévu ce samedi à 10h30 !

Ce samedi 15 octobre à 10h30, Reconquête, GZ et Protégeons nos enfants organisent un rassemblement « Contre l'offensive islamique à l'école » au square Samuel Paty, dans le Ve arrondissement, aux pieds de la Sorbonne. Parrainé par Zemmour, cet évènement coalise le pire du discours islamophobe. Hasard du calendrier, ce rassemblement se tiendra au même moment que la manifestation féministe et antiraciste organisée en mémoire de Sohane Benziane, assassinée en 2002. Cette provocation islamophobe risque donc d'imposer médiatiquement son racisme, invisibilisant encore davantage la manifestation antiraciste et féministe, et avec elle les luttes des quartiers populaires.

Il s'agit pour les fascistes, qui ont déjà pignon sur rue dans les institutions politico-médiatiques, de s'emparer de la rue, de démontrer leur capacité à organiser, en pleine journée et en plein air, un rassemblement raciste ; de prouver qu'on peut cracher son islamophobie en pleine rue, sans aucune conséquence. À cet égard, la journée de samedi est stratégiquement importante : si l'évènement se tient sans résistance, un précédent sera établi qui confortera les racistes dans leur stratégie.

C'est pourquoi cette provocation ne peut rester sans réponse. Nous devons imposer, par la rue, l'annulation d'un tel rassemblement. Nous n'attendons rien des institutions policières, dont nous savons qu'elles sont structurellement complices de ce genre d'initiatives.

Samedi prochain, nous nous mobiliserons contre la tenue du rassemblement raciste et islamophobe d'Eric Zemmour et de ses alliés. Tenez-vous prête•es, restez informé•es.

Coordination Antifasciste Inter-Universitaire
Instagram : caiuniv
Twitter : @CAIUniv
Mail : coordantifainteruniv@protonmail.com

Rassemblement ce soir en soutien aux raffineurs en grève

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'UD CGT Paris appelle à se rassembler à 18h, face à la mairie de Paris place de grève (Hôtel de Ville) pour protester contre les réquisitions des grévistes par l'État pour casser la grève des raffineries, passez le mot autour de vous !

Depuis l'annonce de réquisition, les raffineurs de Donges sont en grève. Les agents de maintenance de la centrale nucléaire de gravelines sont en grève reconductible à partir de demain.

Dans le cas où le rassemblement serait réprimé et conduirait à la mise en garde à vue de manifestant.e.s, l'avocate Hanna Rajbenbach (barreau de Paris) sera disponible, et nous (Legal Team Paris / Coordination antirépression Paris-IdF) seront joignables sur notre ligne d'urgence (07 52 95 71 11, contact possible par Signal)

Cycle anti-JO n°9 : « Capitalisme et Sport : jeu, set et match ! » Conférence Gesticulée de Valentin Sansonetti

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Retrouvons nous mercredi 19/10 à 19h, pour la neuvième de notre cycle, cette fois pas un film mais : « Capitalisme et Sport : jeu, set et match ! » Une Conférence Gesticulée de Valentin Sansonetti, suivi d'une discussion avec le gesticuleur. Au Malaqueen, un squat menacé d'expulsion, au 70 rue Gallieni à Malakoff (92).

POURQUOI CET ENDROIT ?

Le Malaqueen c'est un lieu de vie et d'habitat collectif pour plus de 40 personnes précaires. Un espace de rencontre, de création, d'éduc pop, à la fois centre social autogéré et pôle artistique et culturel ouvert à tous.tes. Il est menacé d'expulsion pour construire un immeuble de bureaux de 7 étages.
Nous nous opposons aux JO car ils sont, entre autres, une opportunité de spéculation, un accélérateur du grand paris et de sa gentrification.
Il est donc essentiel de défendre tous les lieux qui s'opposent aux mêmes adversaires que nous !
Organiser des ateliers, et faire vivre le lieu alors même qu'il est menacé est une façon de le soutenir.
Signez la pétition : tinyurl.com/MALAQN

POURQUOI CETTE CONFÉRENCE GESTICULÉE ?

« Les « valeurs du sport » une formule que vous avez probablement déjà entendue. Vous les connaissez peut-être : le sport est éducatif, il est dans l'intérêt des enfants, il apprend le dépassement de soi, la confiance en soi. Après tout le sport c'est la santé, la solidarité, l'intégration, c'est l'école de la vie… Des courts de tennis des structures de haut niveau jusqu'aux bancs de la fac de sciences sociales, en passant par la batterie, Valentin vient vous raconter pourquoi il a cessé de croire aux valeurs du sport. »