PROJET AUTOBLOG


Paris-luttes.info

Site original : Paris-luttes.info

⇐ retour index

Concerts en soutien à la bibliothèque Jargon Libre : La Fraction/Ozibut/Retsar Baï Naïm

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Jargon Libre : le Collectif Contre Culture organise une journée de super concerts en soutien à la bibliothèque anarchiste.

Le JARGON LIBRE est un précieux lieu d'archives sur l'histoire des mouvements révolutionnaires. Le Collectif Contre Culture organise dimanche 12 novembre des concerts en soutien au Jargon Libre, bibliothèque de consultation anarchiste auto-financée, située près du métro Ménilmontant (32 Rue Henri Chevreau dans le 20e).

Au programme :

  • LA FRACTION (punk d'amour)
  • OZIBUT (théâtro-électro-punk - Breizh)
  • Retsar Baï Naïm (hardcore punk)

Centre International de Culture Populaire (CICP) :
21 ter rue Voltaire, 75011 Paris - Métros : Avron / Nation

De 17 à 22h précises - prix libre - pas d'attitudes et propos racistes, sexistes ou discriminatoires, pas de verre et laissez les animals à la maison.

Vous pouvez aussi soutenir le Jargon Libre via la cagnotte :
http://www.helloasso.com/associations/le-jargon-libre

Collectif Contre Culture

Octobre 2023 à Calais

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Résumé de ce qui se passe à Calais en terme de violences d'état et de militantisme.

Décès

Le 8 octobre, un jeune homme érythréen a été retrouvé mort sur une plage entre Merlimont et Berck. En moins d'un mois, 5 personnes ont été tuées par la frontière franco-britannique. Militariser toujours plus la frontière ne fait qu'augmenter le nombre de mort.es. Un rassemblement a eu lieu le 9 pour continuer à visibiliser les décès et dénoncer les politiques migratoires.

Expulsions

Le 10/10 (journée internationale de lutte contre le sans abrisme), le camp « Old Lidl » à Calais où survivaient environ 1000 personnes a été intégralement nassé. Les flics ont forcé les personnes à monter dans les bus et la PAF a violenté, menotté et arrêté celles qui ont tenté de fuir. Au moins 21 personnes ont été emmenées dans différents CRAs. Plusieurs personnes exilées ont été « déposées » au bord de la route à quelques dizaines de kilomètres de Calais. Tous les biens personnels ont été confisqués ou détruits.
Dans la foulée, la construction d'une clôture de 11 km autour de Transmarck et Old Lidl financée par les anglais a été annoncée.
Le 19/10, à Loon Plage, ce sont 2000 personnes qui ont été expulsées d'un campement où survivaient des familles et de nombreux mineurs non accompagnés. Les associations ont été averties que les CAES (Centre d'Accueil et d'Examen des Situations administratives) étaient pleins.

Soutien à la Palestine

Une poignée de militant.es ont déployé des banderoles en soutien à la Palestine au-dessus de l'autoroute au niveau Marck. On pouvait y lire : « Israël assassin, Macron complice » et « Stop génocide à Gaza ».
Le 22/10, un rassemblement a eu lieu place d'Armes à Calais en soutien au peuple palestinien pour réclamer un cessez-le-feu immédiat.

Soutien à la Palestine, Calais Octobre 2023

CRA ni ici ni ailleurs

Le gouvernement a pour projet de construire 11 nouveaux CRA en France. Dans la région, l'appel d'offre pour la construction de cette prison pour étranger.es a été publié début octobre. On y apprend que la france et le royaume-uni prévoient d'enfermer 140 personnes (des hommes, des femmes et des familles) dans l'arrondissement de Dunkerque sur une parcelle d'au moins 12000 m². Mobilisons-nous !

Mis en GAV pour un slogan

Un militant local ayant pris la parole à la manif du 23/09 contre les violences policières a été convoqué au commissariat de Calais le 06/10 et placé en garde à vue. Il lui est reproché d'avoir scandé : « Darmanin assassin, t'as du sang sur les mains ». S'attaquer à un.e manifestant.e c'est s'attaquer à tous.tes les manifestant.es. Nous faire peur, voilà la stratégie du gouvernement !

Expulsion de « old Lidl » à Calais le 10/10

Tour de France de la Santé – Communiqué de l'ARRA sur les évènements du vendredi 20 octobre à Nantes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 20 octobre, des organisateur·ices d'un évènement du Tour de France pour la Santé regroupant 40 organisations de « défense de la santé publique » ont menacé d'envoyer la police sur des membres de l'Association pour la Réduction des Risques Aéroportés (ARRA). Celleux-ci avaient commis l'affront de leur proposer la mise à disposition gratuite de purificateurs d'air et de masques FFP2 pour réduire les risques d'infections au COVID-19. Voici le communiqué de l'association.

Nous sommes l'Association pour la Réduction des Risques Aéroportés (ARRA) et nous réalisons de la vulgarisation, de la fabrication de purificateurs d'air, de la mutualisation de moyens et de la formation sur le sujet de l'autodéfense sanitaire et de la réduction de risques face au Covid. Association non lucrative, apartisane, antiautoritaire et autogestionnaire, nous nous organisons avec nos capacités et moyens pour palier ce qui n'existe pas : la prévention face aux épidémies aéroportées, en premier lieu le Covid-19. Ainsi, nous fabriquons des purificateurs d'air artisanaux (DIY) en suivant les études scientifiques spécifiques aux aérosols, à la filtration de l'air, à l'aération, au même titre que nous encourageons au port du masque, à la vaccination etc., et incitons diverses organisations et particuliers à acquérir des purificateurs, qu'ils soient disponibles dans le commerce ou auprès de nous (à prix coûtant ou solidaires, nous ne faisons pas de profits), voire à fabriquer elleux-mêmes les modèles DIY sur nos plans librement accessibles.

Les membres de l'association ne sont pas exclusivement des personnes dites « à risque » mais aussi des personnes qui refusent de prendre des risques évitables, pour les autres et pour elles-mêmes, face au Covid ou autres risques aéroportés (polluants, allergènes…). Nous rappelons également que des conséquences graves du Covid, que ce soit les neurodégénerescences, les hausses de risques cardiaques, les dégradations cumulatives de tous les organes comme du système immunitaire, et le Covid long, touchent n'importe qui. 

Déroulé des faits

En septembre, plusieurs organisations, syndicats, partis politiques et personnalités se sont organisé pour lancer le Tour de France de la Santé afin de sensibiliser une large audience aux attaques contre les services publics dans le domaine sanitaire. Un méta-évènement ayant lieu un peu partout en France et où de nombreux acteurs de la Santé proposent divers événements locaux pour mettre en lumière et dénoncer le PLFSS, le Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale. 

Dès le départ, suite à plusieurs questions sur l'accessibilité et la prévention sanitaire lors du lancement, nous avons proposé d'aider à la purification de l'air par le prêt gracieux de matériel, à l'application de pratiques simples comme l'ouverture de fenêtres, et à rendre évident le port du masque par une mise à disposition incitatrice accompagnée d'une distribution d'informations sur la persistance des risques Covid. 

Ainsi, l'événement organisé le 1er octobre à Paris a pu se faire conjointement dans une bonne entente et a permis à un plus large public de pouvoir assister au débat.

Suite à cet événement parisien et aux encouragements d'un des conférenciers, nous avons proposé, début octobre, de participer à la prévention sanitaire pour l'événement prévu à Nantes les 20 et 21 octobre à la Maison des Syndicats (lieu appartenant à la ville de Nantes). Nous n'avons reçu aucune réponse que ce soit sur Twitter, ni par mail, ni même par SMS après avoir contacté l'un des conférenciers. L'événement local était organisé par Attac44 et soutenu par une liste de partis et de syndicats bien plus larges ; tous ont été informés de notre proposition.

Vendredi 20 octobre au soir, nous, à savoir trois personnes de l'association, nous sommes retrouvé·e·s 30 minutes avant l'événement non loin de l'entrée du bâtiment de la conférence floquée d'un unique drapeau d'Attac. Nous avions 80 masques KF94, des tracts du collectif Winslow ainsi que deux purificateurs d'air fabriqués par nos soins produisant plus de 1000m3/h d'air filtré, fonctionnant sur batteries, avec l'intention de les mettre à disposition.

Nous souhaitions assister sereinement à la conférence grâce à une réduction drastique du risque de contamination et pouvoir informer sur les moyens de protection face aux risques aéroportés. 

Une femme qui ne s'est pas présentée nous prend alors en photo et nous demande qui nous sommes et si nous comptons perturber l'événement, avant même la moindre parole. Nous lui répondons que nous sommes de l'association ARRA et souhaitons participer à l'événement ainsi qu'assurer la protection du lieu face au Covid. Nous lui demandons qui elle est, et elle refuse de nous répondre. Par la suite, à l'intérieur, nous insistons en demandant : « Vous êtes une personne d'Attac ? » Sa réponse : « Voilà ». 

Une fois à l'intérieur du bâtiment, nous sommes empêché·e·s de rentrer dans la salle de conférence. Dans le couloir, nous entamons alors une discussion avec Agnès Moussion, secrétaire générale d'Attac 44 et membre du bureau d'Attac France. Elle nous laisse commencer notre présentation avant que nous soyons interrompu·e·s par la femme nous ayant photographié·e·s. Madame Moussion la laisse « nous gérer » et rentre dans la salle. Elle nous explique qu'il est impossible de brancher des appareils non-homologués dans les salles municipales. Nous lui répondons que nous avons des batteries et pouvons nous passer de branchement : refus ; que nous pouvons mettre à disposition gratuitement des masques : refus ; nous lui demandons même d'ouvrir au moins deux fenêtres afin de réaliser un courant d'air à la place de l'installation des purificateurs d'air : refus catégorique une fois de plus

Avec un énervement affiché, elle se met en retrait, nous reprend en photo et téléphone. Elle déclare ensuite ouvertement, devant nous, avoir appelé la police et avoir transmis les photos qu'elle a prises.

Outre l'interrogatoire, les remarques sur nos masques et toujours dans le couloir devant la salle, nous discutons avec un homme se présentant comme médecin. Il nous dira « je suis au courant de l'aérosolisation » mais objectera « je ne partage pas votre opinion sur le Covid » lorsque l'on demandera de simplement ouvrir des fenêtres. Le refus de la moindre prévention, pourtant offerte, persiste même lorsque l'un de nous se déclare immunodéprimé. Bien que le COVID soit dangereux pour tout le monde et l'immunocompétence un spectre, nous avons jugé nécessaire d'utiliser ce terme fort et compréhensible pour imposer notre prise en considération aux organisateurices.

On nous dit que le Covid n'est pas le sujet de cet événement.

Après une dernière vérification du capteur de CO2 indiquant 1300 ppm (le seuil de risque est à partir de 600 ppm sans masque et personne, en dehors de nous, n'en porte), les diverses personnes s'enferment ensuite dans le mutisme et laissent le médecin faire le vigile malgré l'annonce du départ des membres de l'ARRA.

Reprenant nos esprits après s'être éloigné·e·s du lieu et tout en essayant de comprendre comment une proposition de sécurisation sanitaire aurait pu nous mener en garde à vue, nous avons pu observer au loin des rondes de deux hommes habillés en noir avec une épaisseur sur le torse, chaussures de sport, téléphone en main et effectuant 6 passages devant nous : très probablement des policiers en civil.

Compléments, analyses et revendications

Nous souhaitons compléter ce déroulé déjà atterrant.

Nous sommes venu·e·s équipé·e·s de plusieurs moyens de prévention mis à disposition gratuitement et sans condition, permettant une filtration de plus de 6 fois le volume d'air de la pièce où se tenait la conférence chaque heure ainsi qu'une protection individuelle par le port du masque. Nos deux propositions, ainsi que celle concernant l'ouverture des fenêtres ont été rejetées catégoriquement pour des motifs mensongers ou ignorants des modes de transmission du Covid. En effet, le prétexte d'une impossibilité de brancher du matériel dans la salle ne tient pas lorsque ces appareils fonctionnent sur batterie.

Par ailleurs, aucune des organisations contactées n'a répondu à notre proposition pourtant faite bien en amont et non contraignante, ni ne nous a sollicité·e·s pour plus d'informations.

Nous avons découvert deux jours plus tard que la personne qui nous a pris·e·s en photo, malmené·e·s et a fait appel à la police pour empêcher notre simple présence, le tout en laissant entendre représenter Attac, n'est autre que Marina Ferreruela, suppléante et collaboratrice du député Andy Kerbrat (2e circo Loire Atlantique) et ex-candidate LFI aux régionales 2021.

Le communiqué publié sur nos réseaux sociaux se basait donc sur une information vraisemblablement erronée donnée par cette responsable LFI, Attac n'étant pas à l'origine de l'appel à la police et de la majorité des refus qui nous ont été opposés. Nous maintenons cependant qu'Attac, comme chacune des personnes et organisations responsables de l'évènement doivent impérativement s'exprimer quant à tout ce qui est décrit ici.

Il faut souligner qu'il a été fait appel à une police nantaise connue pour ses pratiques violentes ayant plusieurs fois entraîné mutilations et morts, ses gardes à vue avec clusters Covid et, plus largement, une police capable d'imposer le port du masque… pour effectuer des prélèvements ADN illégaux. Cela face à trois militant·e·s pacifiques, pour deux d'entre elleux handicapé·e·s, souhaitant simplement assister à une conférence sur la destruction de nos systèmes de santé dans des conditions sûres, et faire bénéficier de cette protection les autres membres du public tout en diffusant des informations de prévention sanitaire.

Nous considérons qu'un débat « Santé publique – Bien commun » se doit nécessairement d'intégrer la lutte contre le Covid, l'épidémie et ses lourdes conséquences sur les capacités à travailler qui contribuent, en plus de tout le reste, à l'accélération de la destruction de la Sécurité Sociale et de tout le système de santé. Des personnes bien intégrées socialement nous reprochent de desservir « la cause » alors que cela fait bientôt 4 ans que les conséquences du Covid touchent le monde entier, cloîtrent de plus en plus de « fragiles » à domicile, font chuter l'espérance de vie partout et ravagent les populations les plus marginalisées sur tous les axes de domination.

Qu'une gauche soi-disant mobilisée pour le progrès et la justice sociale, alliée des moins ayants, continue d'ignorer les effets, méthodes de transmissions et moyens de lutte concrets contre les risques aéroportés, et rejette les collectifs de lutte antivalidiste et anticovid pose une énorme barrière quant à l'accessibilité et la confiance dans les luttes menées. 

Scientifiquement nous tenons à rappeler que :

Ces connaissances scientifiques ne sont pas des opinions, et nous avons été surpris·e·s du décalage entre ces données et les pratiques et propos entendus et lus de personnes issues des diverses organisations liées à cet événement et se revendiquant de la science, dont médicale.

En refusant la mise en place d'un protocole sanitaire et de lutte contre les épidémies, les « responsables » professionnels / syndicalistes / politiques, justifiant « suivre les recommandations gouvernementales », se réfugient dans une attitude gestionnaire en opposition radicale aux valeurs de santé-prévention pourtant défendues. Cette attitude s'incarne dans le mutisme, le « tone policing » (police du ton, soit une disqualification de la parole sous couvert de critique de la forme du message) et dans une réponse répressive dès que l'on pointe les manquements et incohérences politiques, régulièrement retrouvés dès que l'on traite des effets sanitaires, neurodégénératifs et cumulatifs du Covid affectant toute la population et pas uniquement des « fragiles » que certaines personnes jugent sacrifiables. Nous remarquons la continuité avec les réponses apportées aux militant·e·s antivalidistes soulevant le problème de l'institutionnalisation des handis malgré les condamnations régulières de plusieurs instances internationales telles que l'ONU, ou le soutien à des structures d'enfermement et de psychiatrisation des fols. Nous nous interrogeons très fortement sur la possibilité même d'une discussion avec des organisations se déclarant progressistes, mais dans l'impossibilité d'entendre les populations qu'ellent participent à marginaliser. 

Ainsi, nous condamnons l'attitude indigne, le validisme crasse et l'ostracisation produite par les membres nantais·es des organisations du Tour de France pour la Santé, et c'est l'ensemble de la quarantaine d'organisations participant à ce méta-événement que nous invitons à se positionner publiquement sur les violences produites par ces organisations locales, comme sur les mesures sanitaires mises en place pour la suite de ces événements.

ARRA – Association pour la Réduction des Risques Aéroportés.
https://associationarra.wordpress.com/

Nouvelle réunion publique du collectif Soupirail

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Invitation à une nouvelle réunion publique du collectif Soupirail - contre la loi Kasbarian et pour le droit au logement. Samedi 4 novembre à 18h au squat de la Trotteuse, 61 rue Charles Nodier, Pantin.

Alors que les expulsions de squats s'enchaînent juste avant la trêve hivernale, que des places d'hébergement d'urgence du 115 sont supprimés à l'approche des JO, que la loi Kasbarian criminalise encore plus les locataires précaires, il faut nous rencontrer, nous organiser et nous battre pour le droit au logement !
À samedi !

Présentation du collectif Soupirail

Depuis quelques mois, de nombreux moments (Assemblées Générales, manifs, rassemblements) ont eu lieu en Île De France pour essayer de réunir des forces contre la loi Kasbarian-Bergé qui va renforcer la répression et la précarité de toutes les personnes qui galèrent déjà à se loger. Cette loi s'ajoute à la liste de toutes celles imposées récemment (réforme des retraites, loi Darmanin contre l'immigration, interdiction de l'abaya dans les écoles...) qui
ciblent déjà les personnes les plus discriminées.
La loi Kasbarian-Bergé, quant à elle, compte bien s'acharner sur les squatteurs et squatteuses mais aussi sur les locataires précaires ou encore celles et ceux qui occupent leur lieu de travail dans le cadre de mouvements sociaux.
Reuni.es autour d'une envie commune de se rencontrer et de s'organiser, nous avons créé le collectif Soupirail afin de tisser des liens entre différentes personnes qui galèrent à s'en sortir dans une ville où tout est mis en oeuvre afin de répondre aux intérêts des classes dominantes : multiplication de projets capitalistes inutiles (JO, Grand Paris), hausses des loyers et expulsions, démantèlement des foyers de travailleurs et travailleuses migrant.es, commerces de plus en plus inaccessibles. Les pauvres sont repoussé.es toujours plus loin en banlieue.

La première réunion publique de Soupirail à eu lieu le samedi 14 Octobre. Lors de cette réunion nous avons échangé sur nos besoins et sur des propositions pour organiser des moments de visibilisation sur la question du mal logement. Nous avons donc pensé à plusieurs groupes de travail pour la prochaine réunion :

  • Un groupe « transmission d'informations/ressources » qui pourrait se pencher sur comment transmettre des informations juridiques, et des plans pour payer moins cher les dépenses du quotidien
  • Un groupe « soutien » pour mettre à disposition du matériel, des outils de communication pour aller soutenir des foyers en lutte, des locataires ou des squatteur.euses lors de leur procès ou expulsion, penser à des manières d'avoir de l'argent collectif pour soutenir des luttes/habitant.es par exemple via des cantines de soutien.
  • Un groupe « action » pour organiser des moments de rencontre conviviaux dans l'espace public, penser à des manières de créer des rapports de force face à nos mairies pour qu'elles adoptent des arrêtés anti expulsions ou des réquisitions de bâtiments vides.
    Ce ne sont que quelques idées, et tout reste à penser !
    Même si ces moments ne permettront pas à eux seul de résoudre des problèmes individuels, nous souhaitons que ces réunions soient un espace de rencontre, de parole et d'écoute autour des problèmes du quotidien.

Nous vous invitons à notre prochaine réunion le samedi 4 novembre a 18h au 61 rue charles nodier 93500 pantin (metro 5 hoche).
Pour plus d'information et pour être tenu.e au courant de nos prochaines réunions envoyez nous un mail à : soupirail@proton.me

Entretien avec des Anarchistes de Palestine – Perspectives depuis la lutte contre l'occupation

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Entretien (par une organisation états-unienne) avec le mouvement anarchiste palestinien FAUDA, principalement localisé en Cisjordanie, afin d'obtenir leur perspective sur la lutte actuelle pour la Palestine et d'en apprendre plus sur leur groupe.

Entretien avec Fauda Palestine réalisé par BRRN (Black Rose / Rosa Negra) le 17/10/23 en anglais, on peut les retrouver sur Telegram ou leur envoyer de l'argent via TRX (à l'adresse TY4bQY6xb9WSDgXFkv1dxomwoGtJHFgiib).

Black Rose / Rosa Negra (BRRN, organisation anarchiste états-unienne), a contacté Fauda, un petit groupe localisé en Cisjordanie qui se décrit comme une organisation anarchiste palestinienne, afin d'obtenir leur perspective sur la lutte actuelle. Nous espérons que cet entretien permettra d'aider à créer davantage de liens entre les révolutionnaires aux États-Unis et la jeunesse militante en Palestine, et davantage de connaissance et compréhension mutuelles.

1. BRRN : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre groupe – quelles sont vos activités, et qu'est-ce qui rend Fauda différent d'autres organisations politiques palestiniennes telles que le FDLP, FPLP, Hamas, Fatah, etc. ?

1. Notre groupe est connu comme le « Mouvement Fauda en Palestine » et est composé de jeunes activistes et universitaires de l'intérieur et de l'extérieur de la Palestine.

Notre but est d'unir toutes les forces avec des idées politiques et intellectuelles variées, et de les concentrer sur la lutte contre l'occupation injuste et la pensée sioniste raciste en Palestine. C'est pourquoi nous avons de bonnes relations avec des jeunes de confession juive, des converti·es, des musulman·es, des chrétien·nes, et d'autres.

Le fait est que de nombreux·ses palestinien·nes s'opposent aux actes racistes et injustes de l'occupation sioniste, mais ne trouvent pas d'axe unique autour duquel iels pourraient s'unir. C'est pourquoi on observe souvent qu'au lieu de se concentrer sur la lutte contre le racisme et le régime d'apartheid sioniste, iels s'attaquent les un·es les autres.

On joue ici le rôle de médiation entre les différents partis pour rassembler toutes les possibilités et capacités des palestinien·nes à combattre le régime d'apartheid.

Nous avons mené différentes actions, comme apprendre à des jeunes palestinien·es comment lutter et les méthodes de lutte et de pensée anarchiste (Groupe d'Éducation). Coordonner des veillées et des manifestations, certaines pacifiques et d'autres prenant la forme d'un black bloc (Groupe Exécutif). Publier des actualités et tout ce qui est lié à la Palestine et au peuple palestinien, et sur les agissements de l'armée et des systèmes de sécurités israéliens. Par exemple, sur la suppression des libertés individuelles et sociales, la démolition des maisons palestiniennes, le meurtre d'enfants, les massacres et le génocide contre le peuple palestinien, etc (Groupe d'Information). La dissémination d'informations importantes sur l'histoire de la Palestine, l'histoire du conflit palestinien et israélien, et les nouveaux obstacles intellectuels que les nouvelles générations rencontrent, car nous subissons une guerre médiatique féroce qui déforme les faits et les tournent en faveur d'Israël. Comme vous le savez, Israël a des chaînes qui diffusent des informations en arabe en continu afin de déformer des faits historiques et de propager son récit mensonger du passé et de ce qui se passe actuellement (Groupe Médiatique).

Voici un bref aperçu du Mouvement Fauda en Palestine.

2. BRRN : Que voulez-vous que les compagnon·nes aux États-Unis sachent à propos de la situation actuelle en Palestine ?

2. Par rapport à cette question, j'aimerais dire à tous nos frères autour du monde, pas seulement aux États-Unis, de ne jamais faire confiance aux médias mondiaux, qui ont toujours déformé les faits pour les tourner en faveur du colonialisme dans le monde entier et de l'occupation sioniste.

Ici, en Palestine, nous souffrons. Nous souffrons que l'on nous dérobe le minimum requis pour vivre. J'aimerais que vous sachiez qu'il n'y a pas un seul jour – je vous assure, littéralement pas un seul – sans que l'armée israélienne n'arrête un·e jeune palestinien·ne marchant dans la rue.

Les territoires palestiniens en Cisjordanie souffrent tout le temps de coupures d'électricité et d'eau, à une fréquence quasi quotidienne. Depuis des années, l'armée israélienne cherche à déplacer par la force des territoires palestiniens afin d'en prendre le contrôle et d'y construire de nouvelles colonies. Dans le passé, l'armée employait des méthodes purement violentes et répressives pour vider ces territoires et déplacer les palestinien·nes de leur terre mais, récemment, on observe la pratique de méthodes plus douces pour parvenir aux mêmes fins, c'est-à-dire des déplacements forcés. Cette méthode douce consiste à couper l'électricité et l'eau pour une longue période, à ne pas collecter les déchets afin qu'une puanteur empeste dans ces zones, de mener des exercices militaires complets proches de ces zones after de nuire aux populations palestiniennes dans celles-ci, et d'autres actions inhumaines que mène l'occupation sioniste. Ceci est seulement une part infime de ce qui se passe toute l'année ici en Palestine, notamment en Cisjordanie.

Actuellement, au milieu de cette guerre violente, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté un grand nombre de civils en Cisjordanie sans aucune accusation précise, par peur d'un déclenchement de nouveaux affrontements en Cisjordanie. Imaginez que vous soyez assis·e à la maison avec votre famille et, soudainement, des soldats israéliens entrent, pointent des armes à feu sur vous et votre famille, puis vous arrêtent sans que vous n'ayez commis aucun crime. C'est exactement la situation que l'on vit ici. J'aimerais que cela se limite à seulement des arrestations. Dans de nombreux cas, ces arrestations mènent à une violente torture en prison, et même à la mort comme résultat de ces pratiques systématiques.

J'aimerais que vous sachiez autre chose : l'Autorité Palestinienne et son président Mahmoud Abbas ne nous représente pas du tout, nous le peuple palestinien. Nous rejetons l'autorité et nous rejetons Abbas et tous ses ministres. Je ne sais pas si vous avez entendu parler de l'accord de coordination en terme de sécurité entre l'occupation sioniste et l'Autorité Palestinienne. Il y a plusieurs années, l'Autorité Palestinienne a signé un accord selon lequel elle servirait l'entité occupante en termes de sécurité. C'est-à-dire que pour tous·tes les jeunes activistes palestinien·nes – combattant l'occupation sioniste d'une façon ou d'autre autre – que l'occupation ne peut pas arrêter, l'Autorité Palestinienne va les poursuivre, les arrêter et les livrer à l'occupation, puis plus personne ne sait ce qui arrivera à ce jeune. Elle ne nous représente ni nous, ni aucun·e palestinien·ne. Elle est complètement rejetée dans les rues palestiniennes mais, malheureusement, elle est officiellement et internationalement reconnue par les Nations Unies et soutenue par les États-Unis d'Amérique.

3. BRRN : Comment s'est passée cette semaine, pour vous, personnellement ?

3. Il n'est pas question d'une semaine ou de deux, mon frère. Nous vivons dans un état d'oppression et de privation des libertés individuelles et sociales toute l'année. Oui, il y a eu beaucoup plus de tragédies et de mauvaises nouvelles cette semaine que les mois précédents. Nous avons appris la mort de beaucoup de nos propres et ami·es à travers les territoires palestiniens. C'est très douloureux. Nous avons beaucoup d'ami·es en Cisjordanie et à Gaza. La population palestinienne de Gaza vit désormais dans une situation extrêmement dangereuse. Depuis plus de trois ou quatre jours, les forces d'occupation israéliennes ont coupé l'électricité et l'eau dans la bande de Gaza. Quand l'électricité est coupée, beaucoup de services sociaux s'arrêtent, notamment les hôpitaux. Les bombardements se poursuivent en continu sur les personnes vivant à Gaza. Ils bombardent cette petite zone même au milieu de la nuit. Israël maintient un blocus total dessus. Les gens ne peuvent même pas leur échapper. L'occupation empêche toute aide humanitaire d'atteindre Gaza. L'occupation interdit la nourriture, interdit l'eau, interdit les médicaments, et tout le reste. Gaza est devenu un petit cachot, bombardé de tous les côtés. Imaginez qu'une mère voit son jeune enfant blessé·e et en sang, mais il n'y a pas d'hôpitaux offrant leurs services à cause d'une coupure de courant. Comment décririez-vous les sentiments de cette mère ?

Mon frère, les mots ne peuvent même pas décrire ce qui se passe ici. Cet endroit est devenu l'enfer à cause de l'occupation et de la présence du sionisme.

4. BRRN : Quels mouvements en Palestine vous donnent le plus d'espoir et pourquoi ? Par exemple, les Lion's Den de Naplouse, ou d'autres luttes ouvrières ?

4. Nous avons besoin de mouvements de jeunesse qui croient en la possibilité de la libération, et que cela serve à construire l'unité avec le reste des mouvements et tendances en Palestine. L'expérience a montré qu'un mouvement seul ne peut pas accomplir une avancée majeure qui mènerait à la libération de la Palestine. Nous devons tous·tes traiter les un·es avec les autres, que l'on soit musulman·es, juif·ves, chrétien·nes, converti·es, anarchistes, et d'autres idées qui existent dans le territoire palestinien. C'est ce que nous visons : d'unir tout le monde sous une même bannière et avec un seul but, qui est de combattre le sionisme, de libérer la Palestine, et de restaurer notre liberté. Bien sûr, il y a beaucoup de mouvements dans le territoire palestinien, qui incluent les Lion's Den. Mais ce n'est pas le seul mouvement. Il y a beaucoup d'autres tendances et mouvements, y compris les luttes ouvrières, qui luttent avec toute leur énergie. Elles ne sont cependant pas visibles ni vues comme importantes en public, à cause des conditions sécuritaires strictes et des politiques répressives systématiques pratiquées par l'occupation ainsi que les traîtres de l'Autorité Palestinienne.

5. BRRN : En 2021, les palestinien·nes de Cisjordanie, de Gaza, et même celleux qui sont citoyen·nes d'Israël, ont participé à une grève générale en réaction à l'expulsion de familles palestiniennes à Sheikh Jarrah. Quel rôle voyez-vous prendre aux arrêts de travail ou grèves générales en ce moment ?

5. Je pense que nous avons dépassé le stade de grèves générales en Israël. Bien sûr, je ne veux pas nier l'importance des grèves et de leur efficacité, mais la situation ici en Palestine et l'expérience ont prouvé que la seule solution est la lutte, et même la lutte armée, contre le régime d'apartheid.

L'occupation n'hésite pas à commettre n'importe quel type de crime, d'injustice ou de persécution.

Même si vous posséder un lieu ou un magasin et que vous vous mettez en grève, le résultat sera qu'ils voleront votre magasin et le donneront à un autre sioniste, ou ils vous licencieront de votre travail et un autre sioniste le prendra. Très facilement !

Les conditions ici sont très différentes de ce qui se passe pour vous aux États-Unis, mon frère.

6. BRRN : Pensez-vous qu'il y ait un jour un espoir qu'une grande partie de la classe ouvrière israélienne abandonne le sionisme – comme un petit nombre d'anarchistes et de socialistes l'ont déjà fait, ou pensez-vous que leur attachement au colonialisme de peuple est trop fort pour qu'elle puisse le surmonter ?

6. Les sionistes présent·es dans les territoires palestinien·nes sont venu·es sur la base d'un principe idéologique que cette terre est leur terre, et que le peuple juif est le peuple élu. Bien sûr, toute personne qui croit en ce principe et adopte cette idéologie ne peut pas facilement abandonner le sionisme, ni reconnaître la liberté des autres et le principe d'égalité entre êtres humain·es.

Nous faisons une distinction entre sionisme et judaïsme. Nous avons des ami·es juif·ves qui parlent hébreu et croient en la Torah, mais ne croient pas au sionisme, et nous aident même dans nos activités contre l'entité occupante. Par conséquent, oui, nous espérons que le nombre de telles personnes va augmenter et que beaucoup d'entre elleux, particulièrement dans la classe ouvrière, vont abandonner ce principe idéologique raciste qui n'a aucune connexion au judaïsme. Nous les accueillons les bras grands ouverts, afin que nous puissions lutter ensemble et vivre ensemble en paix.

7. BRRN : D'après vous, quels sont les actions de solidarités les plus efficaces pour la libération en Palestine que les compagnon·nes aux États-Unis peuvent mener ?

7. Je pense que la chose la plus importante que vous pouvez faire est le soutien médiatique aux palestinien·nes. Vous pouvez expliquer aux habitant·es des États-Unis la question palestinienne telle qu'elle est vraiment, pas selon le récit mensonger d'Israël. Vous pouvez publier des actualités sur ce qu'il se passe en Palestine. Il y a beaucoup de vidéos et de photos des crimes quotidiens de l'occupation sur des sites Palestiniens. Nous publions aussi des actualités sur notre page Instagram @fauda_palestine et notre chaîne Telegram @fauda_ps. Vous pouvez traduire des actualités et présenter les faits à nos frères aux États-Unis. Ne faites pas des médias officiels et des canaux américains et israéliens les seules sources par lesquelles vous recevez des actualités et suivez les événements. Suivez aussi les médias palestiniens. Les médias palestiniens subissent un énorme black-out médiatique. Essayez de briser ce black-out et de trouver les faits d'actualité en Palestine.

PDF | brochure à lire
PDF | brochure à imprimer