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Expulsion au cœur de l'été : faire place nette pour les JO

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après l'expulsion du lieu de vie du Collectif Schaeffer à La Courneuve fin juillet, le squat de la Seine à Aubervilliers a été violemment expulsé ce 8 août. Plusieurs centaines de personnes se retrouvent à nouveau à la rue. Communiqué d'organisations du 93 sur la situation et appel à la solidarité.

Mardi 8 août au petit matin, les familles habitant au 17, rue Claude Bernard à Aubervilliers, pour certaines depuis plus de 5 ans, ont été mises à la rue du jour au lendemain. Sans perspective d'hébergement pérenne ou raisonnable, orientées vers Marseille alors que la plupart des 200 habitants travaillent en région parisienne, elles sont demeurées ou revenues aux alentours, sur les rives du canal de Saint-Denis.

L'expulsion de ce bâtiment appartenant à la mairie de Paris, mise en œuvre par la préfecture de Seine-Saint-Denis sur la base d'une ordonnance datant de 2018, a été menée sans que l'arrêté soit signifié aux habitants ou affiché aux alentours. Des grenades lacrymogènes ont été tirées sans nécessité apparente et les habitant-es n'ont pu récupérer leurs affaires, un incendie s'étant déclaré à la fin de l'expulsion. Une personne, arrêtée, a été placée en centre de rétention au CRA du Mesnil-Amelot. La maire d'Aubervilliers, Karine Franclet, a reconnu que l'opération, accéléree dans la perspectives des Jeux Olympiques et Paralympiques, se préparait depuis au moins un an, sans qu'aucun travail de diagnostic sociat n'ait été conduit dans l'intervalle.

Depuis, des familles avec de jeunes enfants campent à même le pavé sur les bords du canal. Leur seul contact avec les institutions depuis l'expulsion a été avec des agents de police qui, lors des rondes dans le quartier, leur demandent de ne pas empiéter sur les voies de passage.

Madame la Maire de Paris, Madame la Maire d'Aubervilliers, est-ce là l'esprit de solidarité, le levier d'inclusion que doivent constituer les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ? Il vous incombe à tout le moins de permettre, au-delà d'un diagnostic social et d'un hébergement pérenne, l'accès à l'eau et à l'hygiène pour ces familles.

Nous le répétons : réaliser des expulsions de lieux de vie informels au cœur de l'été pour limiter leur retentissement n'atténue pas la responsabilité des pouvoirs publics quant à l'accès aux droits fondamentaux de toute personne. Nos organisations se réservent la possibilité de porter les carences de l'État et des collectivités devant les juridictions.

Sans attendre, nous appelons aussi à la solidarité des habitantes et habitants d'Aubervilliers, de Seine-Saint-Denis et de Paris pour apporter un soutien matérie aux membres du collectif de la Seine en eau, en nourriture, en couverture et bâches, en produits d'hygiène. Présents dans la ville depuis 2018, ils souhaitent se voir délivrer des titres de séjour permettant à chacun d'être autonome.

Aubervilliers, le 16 août 2023

CGT 93, Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine, DAL Plaine Commune, Gisti, Fédération LDH de Seine-Saint-Denis et Section Saint-Denis Plaine Commune, MRAP 93, SAF 93, Solidaires 93

Le 25 juillet, le collectif Schaeffer était expulsé de son lieu de vie, un squat à La Courneuve en bordure d'Aubervilliers (rue du président Roosevelt / rue de Valmy). Une centaine de personnes se sont retrouvées à la rue. Une cagnotte existe pour les soutenir : https://www.leetchi.com/fr/c/solidarite-face-a-lexpulsion-du-collectif-de-sans-papiers-shaeffer-1107898

Comment s'organiser face aux dissolutions et lutter contre l'Etat ? Discussion libre à la bibliothèque La Rue !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Afin de tuer dans l'œuf tout début de contestation qui pourrait remettre en cause son existence, l'État n'hésite plus à dissoudre associations et collectifs militants.
La discussion permettra d'échanger entre nous des différentes possibilité de s'organiser sans l'État et sans rien lui demander.
Comment partir a l'assaut du ciel ?

Afin de tuer dans l'œuf tout début de contestation qui pourrait remettre en cause son existence, l'État n'hésite plus à dissoudre associations et collectifs militants. C'est ce que nous avons pu voir avec la dissolution récente des soulèvements de la terre suite a la demande du syndicat d'agriculteur d'extrême droite, la FNSEA. Mais comment aller plus loin que la simple indignation et que les pétitions ? Alors que les soulèvements de la terre ont pris la décision d'attaquer la dissolution en justice cela semble paradoxale de lutter contre ce qui nous oppresse en utilisant les institutions des oppresseurs.

La discussion permettra d'échanger entre nous des différentes possibilités de s'organiser sans l'État et sans rien lui demander. Comment partir à l'assaut du ciel ?

Rendez vous le vendredi 15 septembre a 19h00 a la bibliothèque La Rue !
10 rue Robert Planquette , Paris 18e - M° Blanche L2
https://groupe-libertaire-la-rue.jimdosite.com/

[Calais] CRA de Coquelles : violences policières, tentatives de suicides et résistance aux expulsions

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

(TW : Tentatives de suicide)

Ces derniers mois plusieurs détenus ont témoigné auprès du collectif anti-CRA des violences physiques et psychologiques subies durant leurs détentions. Ils sont plusieurs à être choqués du traitement que l'État français réserve aux personnes qui n'ont commis comme seul « crime » de ne pas avoir les bons papiers.

Depuis leurs arrestations, les détenus racontent être victimes d'humiliations et de tabassages par les flics. La pression qui leur est imposée est si forte que certains ne parviennent plus à la supporter et tentent de mettre fin à leurs jours. Les tentatives de suicides sont fréquentes, à la fois signe de désespoir et ultime stratégie de résistance. Pourtant, même après une hospitalisation pour tentative de suicide, les libérations sont rarement accordées ; après un séjour à l'hôpital les détenus sont replacés en CRA si l'administration estime qu'une expulsion vers un autre pays est toujours envisageable. De la même manière, les libérations suite à des tentatives de suicide sont souvent conditionnées par des assignations à résidence afin que les autorités puissent continuer à pouvoir harceler et persécuter les personnes jusqu'à ce qu'un retour vers le pays d'origine soit possible.

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Un podcast dédié aux luttes kurdes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le podcast « Luttes kurdes » est né de la volonté croisée d'expert•es de la question kurde et de personnes qui souhaitent en savoir plus sur ce sujet. A travers des entretiens nous vous proposons une exploration de luttes passées et actuelles.

Nous aborderons de nombreux sujets : la place centrale des femmes, la jineologie, les mouvements de libération nationale, l'idéologie politique du Confédéralisme Démocratique en œuvre au Nord-Est Syrien (Rojava), l'importance de l'écologie et les enjeux géopolitiques... Nous vous proposerons une analyse de l'actualité, une prise de recul sur certains événements marquants, un regard critique aussi.

Nous croyons à l'autodétermination des peuples mais comment exercer ce droit pour un peuple sans état ? Comment s'affranchir de l'oppression quand on vit dans des pays non démocratiques, souvent autocratiques ou dictatoriaux ?

Ce podcast vous invite à prendre les luttes kurdes comme une porte d'entrée pour éclairer des rapports de pouvoir à l'œuvre dans ce monde. Or nous pensons qu'un autre monde est non seulement souhaitable mais surtout indispensable. Nous voyons ce podcast comme un espace d'échanges et d'apprentissage pour que nos aspirations émancipatrices deviennent réalités. Les kurdes ont justement proposé une critique de l'État nation au profit d'une citoyenneté et d'une souveraineté exercées à l'échelle locale. Nous croyons fort à la puissance transformatrice des luttes kurdes pour rendre ce monde plus égalitaire. En un mot comme en mille, nous souhaitons à l'aide de ce podcast participer à la création d'un monde meilleur pour les peuples en lutte ici et ailleurs.

Dans ce podcast où nous allons vous embarquer à la découverte d'un système politique enthousiasmant en cours de construction.

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Darmanin ne fera pas sa loi. Contre le racisme et contre le fascisme. Et en souvenir de St Bernard !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Manifestation samedi 26 août : « Nous voilà, 27 ans après, avec Macron et Darmanin qui ne cessent la surenchère raciste et sécuritaire et préparent une nouvelle loi contre tous et toutes les immigré.e.s : « Etrangers délinquants », « double peine », pour donner de la « chair à Patrons » aux sociétés qui ne peuvent délocaliser. Mais à ce jeu, Darmanin et Macron construisent un boulevard à l'arrivée de Rassemblement national au pouvoir. Face à cela il faut reprendre le chemin de St Bernard, le chemin de la lutte pour l'égalité et pour la liberté ! »

Manifestation samedi 26 août
Paris : 15h – Place de la République jusqu'à l'église St-Bernard

De février à août 1996, à Paris, des centaines d'étranger·e·s « clandestins » sortent en pleine lumière, occupent des églises, des gymnases, un entrepôt de la SNCF pour obtenir leurs papiers.

Ils et elles seront expulsé·e·s violemment de l'église St Bernard par la police le 23 août 1996 mais celles et ceux qui se sont renommé·e·s « Sans-papiers » sont sortis de l'ombre sur tout le territoire soutenus par des centaines de milliers de personnes.

Depuis 27 ans, les Sans-papiers organisés en collectifs, continuent de lutter, se retrouvant chaque année devant l'église St Bernard. Cette année est particulière car elle a vu la disparition de 2 combattants de la première heure, présents à St Bernard en 1996 puis sur toutes les luttes pour la régularisation des sans-papiers : Madjiguène CISSE et Mgr Jacques GAILLOT.

Depuis lors des soutiens, très nombreux en 1996, qui se présentaient alors comme la gauche ont repris la logique de la droite, refusant la régularisation globale des sans-papiers puis durcissant la chasse aux immigré·e·s. Reprenant aussi sa logique libérale de casse sociale.

Quant aux partis de droite (Renaissance, LR, Horizons, Modem,…) avec Darmanin à leur tête, ils font le boulot pour le Rassemblement national, laissant libre cours à des propos ouvertement racistes sur quasiment tous les grand médias et diffusant beaucoup de fausse informations. Idem lorsqu'ils s'en prennent aux populations paupérisées des quartiers populaires.

Pourtant, ce sont bien les Sans-papiers qui permettent une vie sociale à toute la population française car ils et elles sont au centre de leur vie. Ils et elles travaillent dans tous les secteurs non délocalisables : ils et elles livrent leur repas, les transportent, gardent leurs enfants ou leurs parents, font le nettoyage chez eux ou dans les entreprises, construisent les hôpitaux, les écoles, les routes, ramassent les fruits et les légumes, assurent leur sécurité…. Ce sont encore eux et elles qui ont assuré le lien pendant toute la période des confinements.

Avoir des Sans-papiers en France, c'est « délocaliser sur place », à savoir ne pas avoir à respecter les lois concernant le travail et pouvoir ainsi payer moins cher les personnes, parfois même ne pas les payer du tout... Et le gouvernement est complice !

Et nous voilà, 27 ans après, avec Macron et Darmanin qui ne cessent la surenchère raciste et sécuritaire et préparent une nouvelle loi contre tous et toutes les immigré.e.s : « Etrangers délinquants », « double peine », pour donner de la « chair à Patrons » aux sociétés qui ne peuvent délocaliser. Mais à ce jeu, Darmanin et Macron construisent un boulevard à l'arrivée de Rassemblement national au pouvoir.

Face à cela il faut reprendre le chemin de St Bernard, le chemin de la lutte pour l'égalité et pour la liberté !

Non à la loi Darmanin !

Papiers, liberté, égalité, fraternité et justice pour toutes et tous !

A l'appel des collectifs de Sans-Papiers : CISPM, CSP59, CSP75, CSP93, CSP 17e-St Just, CSP Paris 20, CTSPV, Droits Devant, de la Marche des Solidarités, et de dizaines d'organisations, syndicats et collectifs