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Contre la création d'un nouveau CRA au Mesnil-Amelot : organisons nous !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'État prévoit l'ouverture d'un nouveau Centre de Rétention Administratif (CRA) de 64 places au Mesnil-Amelot. Pour organiser la riposte et empêcher cette ouverture, assemblée publique le 16 mars 2022 à 18h30 à la Bourse du Travail de Paris (3 rue du Château d'Eau).

Les centres de rétention administrative (CRA) servent à enfermer des personnes qui n'ont pas les bons papiers, dans l'attente de leur expulsion. Les motifs d'enfermement sont divers : déboutés de l'asile ou ayant eu des refus de titres de séjour, personnes interpellées à la frontière, dans la rue ou au travail, sortant.e.s de prison ... Toutes ces personnes partagent le fait de ne pas avoir eu les bons papiers au moment de croiser les services de la Préfecture. Ces centres de rétention se situent au croisement des logiques de privation de liberté et d'expulsion. En effet, ils sont pensés comme l'anti-chambre de l'expulsion mais sont avant tout des espaces d'enfermement et de tri, des personnes avec les bons ou les mauvais papiers.

Le CRA du Mesnil-Amelot, au nord de Paris, proche de l'aéroport de Roissy, est le plus grand CRA de France : les préfectures peuvent y enfermer au maximum 240 personnes. En 2020, près de 2000 personnes y ont été détenues et parmi elles, 40 % ont été expulsées. Il s'agit aussi du seul CRA où se trouve un bâtiment pour femmes et familles, et régulièrement des enfants en très bas âge y sont enfermés avec leurs parents.

Depuis la Loi Asile et Immigration de 2018, la durée maximale de rétention a été doublée, à 90 jours, soit 3 mois, dans des conditions particulièrement horribles, afin que les préfectures aient plus de temps pour tenter d'expulser les personnes détenues en CRA. L'État enferme donc plus et plus longtemps.

Pour mener à bien cette politique raciste, le gouvernement a besoin de nouveaux lieux d'enfermement. Alors il construit toujours plus de CRA. Deux nouveaux Centres de Rétention sont actuellement en construction : à Bordeaux et à Olivet (près d'Orléans), et deux extensions vont être réalisée à Coquelles (près de Calais) et Lesquin (près de Lille). A Lyon, un nouveau CRA vient d'ouvrir en Janvier 2022. Sous Macron, le nombre de places dans les CRA de métropole est ainsi passé de 1 490 en 2017 à 1 946 fin juin 2021. Soit une hausse de 30 % en cinq ans. Et l'objectif du gouvernement est d'atteindre 2 200 places d'ici décembre 2025.

Au Mesnil-Amelot, ce sont soixante-quatre nouvelles places qui seront créées sur un autre site, à quelques minutes en voiture du CRA existant, juste en face des pistes de l'aéroport.

Cet appel s'inscrit dans la continuité d'une mobilisation initiée au printemps dernier par plusieurs collectifs luttant contre les lieux d'enfermement et pour la liberté de circulation et de séjour. Une manifestation a été organisée le 19 juin 2021 jusqu'au Mesnil-Amelot pour visibiliser le projet d'agrandissement et démontrer notre solidarité avec toutes les personnes retenues.

L'extension ou la construction de nouveaux CRA, tout comme le renforcement depuis 2020 de l'effectif de la police aux frontières, sont les symptômes d'une politique toujours plus raciste, qu'elle soit menée par des gouvernements de droite ou de gauche - et qui tend de plus en plus vers l'extrême droite. De même, le contexte pré élection présidentielle renforce les discours et prises de position publiques islamophobes et racistes, comme c'est très souvent le cas des interventions d'Eric Zemmour, ou plus récemment de Valérie Pécresse qui affirmait que l'esclavage ne pouvait être reconnu comme un crime contre l'humanité.

Le contexte politique ambiant ne laisse présager qu'une dégradation de la situation, particulièrement pour les personnes sans titre de séjour et leur proches. La mobilisation contre l'extension du CRA de Menil-Amelot est aussi une mobilisation qui s'inscrit dans une histoire de luttes contre les frontières, et contre les centres de rétention légalisés en 1991. Elle est donc une lutte concrète qui permet de s'organiser collectivement contre la monté du fascisme, pour les droits des personnes sans papiers et contre la perte de nos libertés individuelles.

Les raisons pour lutter contre la création d'un nouveau centre de rétention sont nombreuses et les manières de s'y prendre également. Nous pensons que seule la multiplication des moyens de lutte et des modes d'action pourra empêcher la construction de ce nouveau CRA.

Nous proposons pour cela une assemblée publique le mercredi 16 mars 2022 à 18h30 à la Bourse du Travail de Paris (3 rue du Château d'Eau).

Nous sommes déjà plusieurs collectifs, associations et individus à réfléchir à cette mobilisation depuis quelques mois et nous souhaitons qu'elle puisse être la plus large possible. Cette assemblée est donc pensée comme un point de départ qui permettra de nous coordonner, de partager nos idées et nos initiatives. Il ne s'agira pas d'être en accord sur tout, ni nécessairement d'organiser une action unitaire, mais plutôt de créer un espace de mobilisation au sein duquel plusieurs formes de lutte peuvent coexister et se coordonner.

Contre les frontières et les centres de rétention, mobilisons-nous

Des collectifs et des personnes en lutte

Contre les CRA et les expulsions, solidarité avec les prisonniers en lutte ! Samedi 12 mars, manif au CRA de Vincennes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les prisonniers en lutte du CRA de Vincennes appellent les personnes solidaires à une mobilisation pour les soutenir. Ne les laissons pas seuls ! Soyons nombreux et nombreuses à marcher vers le CRA de Vincennes !
Manifestation samedi 12 mars à 17h00.

Le 17 fevrier 2022, des prisonniers du centre de rétention (CRA) de Vincennes ont lancé une grève de la faim. Les jours suivants, ils ont été rejoints par des dizaines d'autres prisonniers. Fin fevrier, la grève s'étendait à tous les bâtiments de cette prison pour sans-papiers.

Face à cette lutte d'ampleur, la réponse des flics du centre a été, comme d'habitude, la répression : intimidations, fouilles, tabassages et punitions en cellule d'isolement.

Suite à ça, la plupart des prisonniers ont arrêté la grève, mais début mars certains continuent encore à refuser de manger à la cantine.

Avec la grève de la faim, les personnes sans-papiers enfermées à Vincennes dénoncent les violences policières quotidiennes et le racisme des flics. Ils veulent rendre visibles les conditions de rétention pourries (bouffe insuffisante et dégueulasse, souvent remplie de calmants) et l'impossibilité de se faire soigner correctement.

Ils luttent contre les « vols cachés » (expulsions musclées sans préavis) et la criminalisation du refus de test : aujourd'hui en CRA, ceux·celles qui réfusent un test Covid sont souvent condamné·es à des peines de prison.
Ils se battent pour la liberté, contre l'enfermement et contre le racisme.

Les prisonniers en lutte du CRA de Vincennes appellent les personnes solidaires à une mobilisation pour les soutenir. Ne les laissons pas seuls ! Soyons nombreux et nombreuses à marcher vers le CRA de Vincennes !

Manifestation samedi 12 mars à 17h00

Rendez-vous au RER Joinville le pont (RER A)

Ramène de quoi faire du bruit !

Réunion publique, Riposte Collective

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Réunion publique tous les mardis à 18h, Université Paris 8 (Saint-Denis)

Riposte Collective est une organisation ouverte, publique et non affinitaire. Elle naît de la volonté collective de s'organiser au Nord de Paris. Nous organisons la riposte au sein des mouvements sociaux. Nous souhaitons la préparer par tous les moyens nécessaires et avec toutes les personnes qui le souhaitent.

Nous formons un groupe d'intervention au sein des mouvements sociaux, au-delà de ses formes traditionnelles. Nous prenons donc le parti de l'ouverture au plus grand nombre et de l'autonomie face aux partis, syndicats et assemblées. Ce n'est pas pour autant que nous les rejetons : nous nous organisons pour proposer une stratégie différente.

Face aux appareils judiciaires et répressifs d'État nous ne serons pas auxiliaires de police/justice : nous rejoindre, c'est combattre les logiques d'innocentisme et de dissociation (bon·ne vs mauvais·e militant·e).

Nous diffusons des savoirs collectifs, élaborés à partir de nos expériences. Nous proposons donc des temps de formation juridique et numérique, de réflexion tactique et de préparation physique. Pendant les actions ou manifestations, nous organisons la riposte avec toutes celles et ceux qui – de près ou de loin – souhaitent participer au débordement. Dans l'action collective, chacune et chacun a sa place. Enfin, à la suite d'une action ou manifestation, nous proposons des temps de débriefs, d'échanges conviviaux et réflexifs.

Face à un corps armé qui ne cesse de nous isoler et nous diviser, construisons une riposte collective.

Pour être tenu–es au courant des différentes formations/évènements que nous organisons, vous pouvez nous suivre sur les réseaux sociaux (« riposte collective » sur Instagram, Twitter, Facebook), nous publions régulièrement sur Paris luttes info et l'AMI. Vous pouvez aussi nous contacter par mail : ripostecollective@riseup.net

Nos réunions d'organisation sont ouvertes et publiques, vous pouvez nous retrouver tous les mardis à 18h, à l'Université Paris 8.
Arrêt Saint-Denis Université, on se retrouve dans le hall du bâtiment B2, près des canapés.

À très vite !

Pour la dolce vita, Riposte Collective

Assemblée de « Kalimero » le mercredi 9 mars à 19h

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Kalimero » est une caisse de solidarité qui envoie des mandats aux prisonnièr.e.s de la guerre sociale, c'est à dire à des personnes qui sont en prison accusées d'actes d'insoumission et de révolte contre l'autorité.

Exceptionnellement, Kaliméro aura lieu mercredi 9 mars et non pas jeudi, car un concert de soutien à un zadiste incarcéré aura lieu au même moment.

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Sinon, en temps normal, l'assemblée ouverte se tient tous les deuxièmes jeudi du mois à 19h.

C'est notamment l'occasion de discuter de nos rapports antagonistes à l'institution judiciaire, de faire le point sur les situations des personnes dont les actes nous parlent et de réfléchir aux questions de solidarité.

Ce mercredi 9 mars à 19h, le rendez-vous a lieu au Marbré, 39 rue des deux communes, à Montreuil.

Bienvenue !

Pour écrire à la caisse : kalimeroparis[at]riseup.net

Saint-Fargeau, quartier solidaire

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rassemblement instinctif d'habitant·e·s de Saint-Fargeau dans le vingtième arrondissement de Paris en soutien au projet de mise en place d'un Espace Solidarité Insertion dans le quartier.

✔️ OUI À L'ACCUEIL DE JOUR POUR LES PERSONNES SANS-ABRIS DANS NOTRE QUARTIER
Notre quartier subit depuis plusieurs semaines une campagne de désinformation indigne et scandaleuse quant à ce projet.

Nous sommes fier·e·s, heureuses et heureux de vivre dans ce quartier de notre arrondissement, terre d'accueil historique, populaire et solidaire, en perpétuel mouvement. Dans un contexte politique, médiatique et collectif où les discours de haine et de rejet se multiplient, il est plus que jamais important de faire vivre collectivement notre humanité et d'affirmer notre solidarité auprès des personnes les plus démuni·e·s.

Déambulation solidaire et festive mercredi 9 mars à 18h30 au pied du métro Saint-Fargeau (Paris 20e).

De quoi parle t-on ?

D'un lieu de vie rue Saint-Fargeau dédié à accueillir en journée des personnes sans-abris : prendre un café, changer, avoir accès aux soins d'hygiène, participer à des activités, partager des moments de convivialité.

De qui parle t-on ?

Le « sans-abrisme » est une violation extrême du droit à un logement convenable et du droit à la non-discrimination. Ce sont des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgées, né·e·s en France ou à l'étranger, sans domicile fixe. En raison de leur précarité elles et ils ne peuvent pas payer le loyer d'un logement. Ces personnes ont parfois un emploi (précaire, en grande majorité) : des personnes sans domicile fixe en France travaillent, comme vous. Des trajectoires individuelles et des histoires de vie peuvent conduire à la rue : divorce, maladie, violences, persécutions et discriminations, exil, perte d'un travail ou d'un logement, licenciement, impossibilité de travailler. Il est par ailleurs essentiel de souligner, rappeler ou faire savoir que les femmes sans domicile fixe sont davantage exposées aux violences.

Un Espace Solidarité Insertion (ESI), concrètement c'est quoi ?

C'est un lieu ouvert en journée, géré par des professionnel·les et des bénévoles. On y trouve des douches, des sanitaires, des prises électriques, une adresse de domiciliation pour récupérer le courrier et toutes les démarches administratives, l'accueil de pauses-café et de petits déjeuners. Des personnes dédiées sont présent·e·s chaque jour pour aider, accompagner, informer et soutenir les personnes qui en ont besoin, afin de favoriser leur accès aux soins et à la santé, et leurs droits dont l'accès à un hébergement d'urgence. C'est un lieu d'accueil, chaleureux rempli d'humanité qui permet de sortir de l'isolement et de maintenir le lien social.

Une minute suffit pour signer la pétition en ligne pour l'accueil du projet en cliquant ici ✍️ : https://chng.it/ZscWKWCRbN

Pour prendre contact avec nous, soutenir l'appel à la solidarité, s'organiser : saintfargeausolidaire@protonmail.com