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[Saint-Denis] Marche féministe antiraciste

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous à Saint-Denis le samedi 15 octobre à partir de 14h pour une marche par et pour les habitant.e.s des quartiers populaires.

Le 2 octobre 2002, mourait brûlée vive Sohane Benziane à Vitry. Elle a été tuée par son ex compagnon, dans le local poubelle de son immeuble. Sa mort a bouleversé une génération de femmes de quartiers populaires, choquées par la violence des faits. Une mobilisation sans précédent a vu le jour pour dénoncer les féminicides, les violences sexistes et sexuelles dans nos quartiers, et ce avant le mouvement Me Too. Cette colère légitime a pourtant été récupérée par le PS et son mouvement Ni Pute Ni Soumise. Cette récupération d'État a ciblé les hommes des banlieues comme des barbares sexistes. Ce mouvement a voulu faire de la France et de sa République, le seul outil de libération possible des femmes des quartiers populaires. Depuis, nous vivons un conflit de loyauté qui nous condamne au silence, reproduisant le fameux « laver son linge sale en famille ».

Pourtant, tous les ans, nous continuons à compter nos mort.e.s et mutilé.e.s : Dinah, Alisha, Melissa, Farida, Fouad, Vanessa Campos... Les féminicides sont le haut de l'iceberg des violences faites aux femmes : agressions, harcèlements, viols, suicides, corps abîmés par l'exploitation. Les femmes voilées subissent des violences racistes et sexistes spécifiques dans le contexte islamophobe actuel.

Il est temps d'organiser une riposte féministe antiraciste à la hauteur des enjeux.

Nous dénonçons :

  • L'impunité des hommes violents qui traverse tous les milieux, jusqu'au plus haut sommet de l'État (Hulot, Darmanin, Abad...).
  • la vision raciste du féminisme d'État, ciblant clairement les hommes des quartiers populaires
  • Les structures patriarcales dans nos familles : violences, tabou sur les sexualités, éducation différente des filles et des garçons (charge administrative, travail domestique, gestion des enfants et des ancien.ne.s )
  • L'impunité des hommes violents et la culture du viol dans les milieux militants.
  • Le sexisme et le racisme dans les commissariats quand nous portons plainte pour violences. La justice n'est qu'une façade : les hommes violentent, la justice acquitte.
  • Les silences autour des violences policières vécues par les femmes et les lgbtqi+ dans nos quartiers et lors de manifestations.
  • L'impunité policière, les méthodes létales d'interpellation qui mutilent et tuent dans les quartiers. Le système carcéral tue aussi. Vérité et Justice pour les familles de victimes.
  • Le manque de moyens pour la formation des personnels de santé et d'éducation sur le sujet des violences, des sexualités, des LGBTQIphobies et du harcèlement scolaire. L'accès à la contraception et l'IVG doivent rester gratuits et accessibles dans tous nos quartiers.
  • Le manque de lieux gratuits pour notre réparation face aux traumatismes : congés maladie non rémunérés, coût excluant des prises en charge psy ..
  • La précarité et les bas salaires enfermant les femmes dans un lien de dépendance avec leurs conjoints violents (papiers, logements, salaires, gestion de la garde et des pensions alimentaires, calcul AAH Allocation Adulte Handicapé.e).
  • Le racisme d'État subi par les femmes et/ou LGBTQI+ sans papiers, exilé.e.s : régularisation sans conditions de tou.te.s les sans papiers, liberté d'installation et de circulation !
  • La précarisation des travailleur.euses du sexe par des lois putophobes. Soutien inconditionnel envers ces travailleur.euse.s, notamment trans, qui en paient le prix fort : harcèlements policiers, violences, assassinats ...
  • L'échec du système scolaire dans nos quartiers et la misère sociale qui poussent la jeunesse à la prostitution, comme seule issue possible.
  • Les LGBTPhobies : PMA au rabais, les violences physiques, médicales et administratives sur les personnes trans, la mutilation des enfants intersexes. Les Prides des banlieues et Radicales doivent être des temps de mobilisations de toutes les forces antiracistes, en soutien avec les concerné.e.s.
  • La criminalisation des mouvements militants : antifascistes, antisionistes, Gilets Jaunes etc. Les féministes des quartiers populaires sont de tous ces combats : s'attaquer à un.e de nous, c'est s'attaquer à tou.te.s

Nous marcherons donc le 15 octobre 2022 dans les rues de Saint Denis.

Nous marcherons pour que cesse notre silence collectif face aux violences : que notre bourreau soit l'État, intime ou nos camarades de lutte. Nous marcherons pour porter un féminisme populaire antiraciste, en rupture avec le féminisme d'État. Nous marcherons pour honorer les mort.e.s et pour protéger les vivant.e.s.

Nous marcherons pour mettre au centre des débats : nos combats, nos réparations et nos victoires.

Qu'avec les noms de : Zyed, Bouna, Adama, Lamine ou Yanis et toutes les victimes de la police... résonnent aussi dans nos quartiers les noms de : Sohane, Fouad, Dinah, Melissa, Alisha, Farida, Vanessa Campos, Ivana... et toutes les victimes des violences sexistes, LGBTQIphobes et sexuelles.

Nos quartiers ne sont pas des déserts féministes !

Cantine de soutien au Yallah

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Cantine de soutien au Yallah, refuge autogéré à Cesana, frontière franco-italienne ! Rendez-vous le 14 octobre à 19h pour une bouffe conviviale contre les frontières ✊

Ici, au pied du mont Chaberton se trouve le refuge autogéré de Cesana, Yallah. Depuis plus de trois mois, nous sommes ici, sur cette frontière raciste et sanglante, proches des gens qui la défient et la surmontent tous les jours, forcéEs de le faire illégalement : controlléEs, rejetéEs et violentéEs par l'État et ses forces armées. Dans cette même vallée où des centaines de « migrantEs » avec les "bons papiers, appeléEs touristes, voyagent sans soucis.

Yallah est une alternative pour celleux qui sont de passage. Un endroit où l'on ne force pas les gens à partir, où les gens cuisinent, parlent et partagent des espaces et moments. Face à un des outils racistes et criminels que les États utilisent pour oppresser et violenter les personnes qui n'ont pas les « bons papiers ». C'est un endroit où nous luttons ensemble, chacunE à sa manière : passer, surveiller, raconter et lutter contre cette frontière et toutes les autres.

Rendez-vous le 14 octobre à 19h à la Baudrière

65bis rue Voltaire, Montreuil

Nouveau collectif antipsy en IDF

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Présentation du FLAP (Front de Libération Antipsy) et invitation à la première réunion publique.

Le FLAP est un collectif antipsy en Ile-de-France, qui lutte pour l'abolition de la psychiatrie et pour que de réelles formes de soutien et de soin deviennent possibles.

Pourquoi nous luttons

La psychiatrie n'est pas du soin, mais un outil de contrôle social, qui cible en priorité les groupes minorisés subissant les oppressions de genre, de race et de classe. C'est une institution qui justifie l'ordre social existant et écrase toute possibilité de résistance par l'enfermement et la surmédicalisation.

L'un de nos buts est de créer et diffuser divers outils d'autodéfense face à la psychiatrie. Des ressources juridiques et administratives, mais aussi des infos pour créer des réseaux de soutien, ou prendre soin de nos folies et soulager nos souffrances, afin de regagner dès aujourd'hui un maximum d'autonomie face à la psychiatrie et la médecine en général.

Nous ne subissons pas toustes la psychiatrie avec la même violence. La pathologisation de certains groupes minorisés, à travers certains diagnostics stigmatisants, en est une preuve (trouble borderline chez les femmes victimes de violence, schizophrénie chez les hommes noirs…). La psychiatrie fait partie du même complexe carcéro-industriel que la police. Elle déshumanise et exploite toute forme de vie qu'elle juge anormale, qui ne peut contribuer selon ses règles au fonctionnement du capitalisme. L'abolition psychiatrique est donc indissociable de toute autre lutte pour l'émancipation et contre l'enfermement, que ce soit en taule, CRA, ESAT, institutions médico-sociales, EHPAD

Ce que nous voulons

Nous ne souhaitons pas réformer la psychiatrie mais la détruire. Nous ne souhaitons pas travailler aux côtés de celleux qui essaieraient de donner une image douce d'une psychiatrie réformée et « humaine », valorisant la réhabilitation, la pair-aidance institutionnelle ou encore la psychothérapie insitutionnelle. Autrement dit, une psychiatrie qui a toujours pour but l'éradication de nos révoltes, la conformité aux attentes et aux normes sociales oppressantes.

Nous voulons sortir de l'individualisme dans lequel nous isole la psychiatrie, en mettant en lumière les conditions collectives qui sont à l'origine de nos mal-êtres et de nos détresses pour mieux les transformer. C'est avant tout en transformant nos conditions de vie aliénantes que nous soulagerons nos souffrances, et non en nous transformant individuellement pour s'adapter à tout et à tout prix. Nos mal-êtres sont politiques !

Nous voulons nous libérer de la psychiatrie et pas juste apprendre à manier ses diagnostics et ses concepts pour tirer notre épingle du jeu. Certaines éventuelles expériences positives de la psychiatrie n'effaceront pas la violence inhérente à ses institutions, les morts qu'elle a causées et les privations de liberté qu'elle entraîne. Nous ne cherchons pas à nous normaliser, à nous intégrer, au détriment de celleux qui n'auront jamais ce choix. Il ne s'agit pas de développement personnel, mais de lutte pour notre émancipation collective.

Nos réunions sont ouvertes à toutes les personnes désirant se mobiliser contre toutes les formes de contrôle psy et pour l'abolition du système psychiatrique. Nous nous organisons sans soignant-es ni agent-es de la psychiatrie.

Retrouvez-nous chaque dimanche après-midi en région parisienne.
Ecrivez-nous pour avoir l'adresse du lieu et pour plus d'infos : balantipsy@riseup.net

Compte-rendu et retour - Manifestation de rentrée - jeudi 29/09

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pour la rentrée, plusieurs gros syndicats appelaient à un jour de grève nationale jeudi dernier (29 septembre) et organisaient une manif de Denfert-Rochereau à Bastille avec comme mot d'ordre la « répartition égalitaire des richesses »
Il y avait du monde, le cortège était long et à l'avant pas mal de monde (environ 300/400 personnes) sur leur 31 pour la rentrée.
On vous propose une analyse des temps forts de la manif avec un retour stratégique et des conseils techniques. On va revenir principalement sur les charges et la fin de la manif.

Compte-rendu rédigé par le collectif Riposte Collective

Pour la rentrée, plusieurs gros syndicats appelaient à un jour de grève nationale jeudi dernier (29 septembre) et organisaient une manif de Denfert-Rochereau à Bastille avec comme mot d'ordre la « répartition égalitaire des richesses »

Il y avait du monde, le cortège était long et à l'avant pas mal de monde (environ 300/400 personnes) sur leur 31 pour la rentrée.

On vous propose une analyse des temps forts de la manif avec un retour stratégique et des conseils techniques. On va revenir principalement sur les charges et la fin de la manif.

Le départ était tranquille et joyeux, et a commencé petit à petit à devenir chamailleur. Des messages écolo ont remplacé la pub, un axa s'est fait réagencer. C'était propre, mais on pense que la déco intérieure aurait pu être rendue plus minimaliste encore. Petit point self confidence : faisons nous confiance, la rue est à nous, n'hésitons pas à prendre notre temps et à nous y amuser encore plus !

Juste après le réagencement en mode open space, y'a eu une charge. C'était pas très méchant et les gens ont su rester collés au cortège principal pour éviter que les méchants ne se glissent entre eux et la CGT. Elle a d'ailleurs fait stresser en s'arrêtant assez longtemps mais ils ont fini par nous suivre. C'est primordial de ne pas laisser de trou entre le cortège de tête et le cortège syndical pour éviter les interpellations ou les nasses. N'allons pas trop vite, prenons notre temps !

On a vu des gens solidaires dans les modes d'action, c'est cool de venir soutenir les artistes au bord de la manif pour leur donner de la force ! C'est tout aussi cool de les protéger de la pluie et des caméras/appareils photos qui trainent : on ne peut que recommander de sortir couverts. Il y a eu des idées spontannées et intéressantes, de la créativité : mention spéciale au pack de bières vides offertes aux manifestants pour tenir à distance les méchants et se protéger de charges qui pourraient nous blesser.

Après le moment festif près du LCL, une petite quinzaine de BRAV a chargé. Ils ont choppé la banderole puis ont chargé à nouveau, un peu au ralenti. Ils en ont profité pour mettre à terre un camarade et lui faire des sales clés de bras. Seulement quelques personnes ont osé approcher les keufs pour essayer de les faire lacher prise mais ça n'a pas suffi. Ils se sont fait encercler, mais trop tard, pourtant vu le nombre qu'on était, le camarade aurait pu être désarrêté facilement. Dans ces moments-là, on tient à rappeler qu'il faut penser collectif : faire attention à son binôme, à ses camarades, ne pas courir et se faire confiance, surtout quand l'avantage numérique est si grand. Restons ensemble et faisons pencher la balance en notre faveur.

— > Un conseil si tu te fais attraper : débarasse toi de ton sac/objets qui pourraient être incriminants, hurle pour prevenir les gens autour et fais le poids mort pour pas leur faciliter le travail.

Un peu avant la fin, y a eu une mini tentative de sauvage pour rejoindre Bastille par une autre rue que celle du parcours. On salue la spontanéité de l'initiative mais elle n'a pas été très utile, la faire plus tôt sur le parcours aurait pu être plus stratégique, ou plutôt que juste la traverser, s'attarder dans la rue pour laisser la créativité apparaitre tant que le champ est libre. Surtout que c'était jour de pluie et il faisait un peu froid : on aurait kiffé se réchauffer au coin du feu.
Juste après un.e autre camarade s'est faite attraper par un petit groupe, en arrivant à Bastille. À ce moment-là, et pour que personne ne s'approche, un keuf pointait son lbd sur les gens. Ça fait flipper, pour s'en approcher on peut utiliser la technique binome/grappe qui fonctionne bien : la/les personnes devant avance avec un parapluie décathlon résistant aux jets de marrons et la/les personnes derrière la guident.

Enfin, à l'arrivée, plein d'inspecteurs gadget tournaient en rond : si on pense être reconnaissable, évitons de flâner trop longtemps sur place et préférons s'éloigner de quelques arrêts de métro dans des coins qui sentent moins le poulet frit.

Il n'y a donc pas eu trop de répression physique pour cette manif de rentrée, à voir si le nouveau préfet continue comme ça pour les prochaines, même si on peut en douter vu le sort qu'il a reservé aux dernières manifs GJ.

Pour conclure, soyons plus solidaires encore la prochaine fois, ça faisait vraiment plaisir de voir cette énergie et ça donne de l'espoir pour la suite !

Pour la dolce vita, Riposte Collective !

11 octobre : grève nationale en soutien à Kai Terada et contre la répression

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Soutien à Kai Terada, contre la répression : journée d'action le 11 octobre par la grève et les rassemblements

Appel de l'intersyndicale nationale CGT-FO-SNES-SUD

Dimanche 4 septembre, Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Jolliot-Curie de Nanterre (92), s'est vu notifier par le rectorat une suspension de 4 mois. Jeudi 22 octobre, au lendemain d'un rassemblement d'ampleur devant le ministère, Kai recevait du rectorat son arrêté d'affectation dans un établissement, rendant effective la "mutation dans l'intérêt du service" dont il fait l'objet.

Il s'agit manifestement d'un nouveau cas de répression anti-syndicale. Les justifications données par le rectorat à sa mutation mentionnent notamment le fait que son militantisme déborde « l'exercice normal d'une activité syndicale ». Et effectivement, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c'est cela qui a motivé l'administration a engager des poursuites contre lui.

Avec Macron, la répression anti-syndicale a pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. La mobilisation contre la mise en place des E3C en 2019 a entraîné une vague de répression très forte, contre les personnels et les lycéen-e-s. dont les cas les plus emblématiques ont été ceux du lycée de Melle (79) et du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63). Nos organisations s'étaient fortement mobilisées pour soutenir les collègues.

La répression contre Kai Terada s'inscrit également dans une vague de procédures de mutations “dans l'intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2019, sont devenues un outil, pour la hiérarchie administrative, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire. C'est bien souvent le “climat” de l'école ou de l'établissement qui est invoqué de manière abusive.

Cette vague de répression se poursuit donc avec Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés. Nos organisations exigent que Kai Terada soit rétabli immédiatement dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué. Elles dénoncent cette tentative d'intimidation contre l'exercice du droit syndical.

C'est pourquoi nos organisations appellent l'ensemble des personnels à participer massivement à une journée d'action en soutien à Kai Terada et contre la répression anti-syndicale dans les territoires, par la grève partout où c'est possible et l'organisation de rassemblements devant les DSDEN, les rectorats, les tribunaux. Elles appellent les personnels à se saisir de cette journée pour mobiliser sur les cas de répression anti-syndicale, passés ou en cours, dans les départements.

Appel de l'intersyndicale nationale CGT-FO-SNES-SUD

Rassemblement à Paris devant le Ministère de l'Education nationale (angle : rue de Grenelle/boulevard Raspail - Métro Rue du Bac) à 14H30 ce mardi 11 octobre !

https://www.soutienakaiterada.org/
Site de mobilisation du lycée Joliot-Curie de Nanterre en soutien à Kai Terada