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Assemblée Générale le 9 mars à 18h30 à l'annexe de la bourse du travail de Paris

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Retraites, chômage, RSA contre activité...
Pour réfléchir ensemble à nos modes d'intervention dans le mouvement contre la réforme des retraites, contrer les réformes en cours et gagner de nouveaux droits dans ce moment de mobilisation massive Pour créer des espaces d'auto-organisation, trouver les moyens d'agir collectivement, contre l'atomisation, et contribuer à bloquer la machine capitaliste de mise au travail généralisée… Retrouvons-nous en AG le 9 mars à 18h30 

Le capitalisme nous contraint au travail toujours plus longtemps, toujours plus souvent, dans des conditions toujours plus dégradées... Prenons le temps de vivre et de lutter !

jeudi 9 mars / 18h30
bourse du travail / annexe Varlin / salle Henaff (rdc) 29 boulevard du temple (paris 03) / métro République

Hors du dernier carré macroniste et des représentants "responsables" de la gauche et de la droite du capital, le mot d'ordre de l'intersyndicale « Mettre le pays à l'arrêt à partir du 7 mars » met tout le monde d'accord. Comme en 2019, la mobilisation contre la réforme des retraites renferme une contestation plus générale des effets sur nos vies du travail, contraint, souvent discontinu, et mal payé.

Qui a encore une « carrière complète » et sans interruption ? Qui veut ou peut encore, tout le long, travailler 40 heures par semaine, 47 semaines par an, pendant une quarantaine d'années ? De quel travail parle-t-on, et à quels droits ouvre-t-il  
Après 55 ans, près de la moitié des gens sont au chômage. Dans ces conditions, décaler de deux ans l'âge de départ à la retraite, ce sera prendre des bouts de boulot, ou sinon, s'arrêter avec une décote. Pour beaucoup ce ne sera pas tant travailler deux années de plus qu'attendre deux ans de plus coincés entre Pôle emploi, la CAF, et leurs logiques de contrôle et de sanction financière. Avant cela, pour une majorité de prolétaires, la précarité et l'irrégularité de l'emploi sont déjà la norme depuis longtemps. Le plein emploi précaire se nourrit de mises au pas, de radiations par Pôle emploi, et bien souvent de boulots de moins d'un mois, mal payés et n'ouvrant aucun droit. Si la réforme des retraites passait, il y aurait, selon les projections gouvernementales, 300 000 allocataires de plus (pension d'invalidité, ARE, ASS ou RSA), sans parler de celles et ceux qui n'auraient aucun droit deux ans de plus - du fait de la conjugalisation des ressources, entre autres. 

Les salaires stagnent, les allocations de Pôle emploi sont sabordées par les réformes successives, et bientôt le RSA va être conditionné à une activité imposée à mi-temps. De 2019 à 2022, les réformes de l'assurance chômage ont déjà baissé drastiquement les allocations et la durée d'indemnisation des chômeurs, tout en augmentant de 4 à 6 mois à temps plein le temps de cotisation nécessaire pour (r)ouvrir des droits. En parallèle, le contrôle a été renforcé, visant à rendre la vie au chômage intenable et à obliger ainsi les chômeurs à accepter n'importe quel travail, dans n'importe quelles conditions. Le versement du RSA tend, quant à lui, à être conditionné à une activité imposée de 15 à 20h par semaine, sans droits et sans contrepartie : c'est la subordination, mais sans le salaire 

Autour de Paris, l'Eure et les Yvelines sont concernés. D'ici quelques jours, un quart des allocataires de l'Eure devront se mettre à disposition pendant 6 mois, pour de pseudo-formations, ou auprès de collectivités ou d'entreprises du département s'ils veulent continuer de recevoir une allocation. La Seine-Saint-Denis ne participe pas formellement à « l'expérimentation », pour s'en être désistée, mais elle se saisit de l'occasion pour essayer d'accroître la pression sur les allocataires, quand même.

La contrainte sur la (re)mise au travail se généralise
C'est ce que montrent bien les usages politico-administratifs des « secteurs en tension » dans plusieurs domaines d'intervention publique - même si ceux-ci sont définis par les patrons, en fonction de difficultés de recrutements qu'ils croient pouvoir anticiper à six mois. À Pôle emploi, si le dernier contrat relève des secteurs en tension (bâtiment, restauration par exemple), nous sommes plus souvent contrôlés, plus souvent contraints de se rendre à de pseudo-recrutements collectifs, et plus souvent radiés. S'agissant de la régularisation des sans-papiers par le travail, le projet de loi Darmanin, s'il était adopté, la verrouillerait doublement, à savoir à une seule année - soit le temps des Jeux Olympiques - et aux métiers des secteurs en tension. Au service des patrons, au bon vouloir de la préfecture.

Les prix explosent, les expulsions vont être accélérées.
Les difficultés pour se loger sont déjà massives, la part des loyers sur les revenus, et plus largement les charges contraintes, sont en accroissement constant. Dans ce contexte le gouvernement a fait passer la loi Kasbarian : les procédures d'expulsions seront accélérées et élargies, accompagnant la répression accrue sur l'occupation de logements vacants. Les prix explosent, et vont continuer d'augmenter pendant plusieurs mois encore. 

Face à cette situation, des collectifs s'organisent et passent à l'offensive dans plusieurs département. Quelle que soit notre situation actuelle, salariés plus ou moins précaires, avec ou sans papiers, ou bien au chômage, et quelles que soient les raisons pour lesquelles nous sommes au chômage, nous revendiquons d'avoir plus, sans condition, et pour toutes et tous !

Pour réfléchir ensemble à nos modes d'intervention dans le mouvement contre la réforme des retraites, contrer les réformes en cours et gagner de nouveaux droits dans ce moment de mobilisation massive Pour créer des espaces d'auto-organisation, trouver les moyens d'agir collectivement, contre l'atomisation, et contribuer à bloquer la machine capitaliste de mise au travail généralisée… Retrouvons-nous en AG le 9 mars à 18h30 
agdu9mars@protonmail.com

le tract :

Action de soutien à la grève du 7 mars : on a redécoré une station de métro !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La semaine dernière, on est allés redécorer la station de métro Pierre et Marie Curie à Ivry pour appeler, à notre manière, à la grève générale reconductible qui on l'espère, va bloquer le pays à partir du mardi 7 mars !

On est descendu.es dans la station avec une bande de copain.es, de bon matin et bien organisé.es, et puis on a taggué les affiches publicitaires du quai et des couloirs de la station. Quand on prend le métro, on préfère carrément voir ça plutôt que les grosses affiches publicitaires de merde qui nous promeuvent un monde fait de consommation et de marchandises, monde que nous voulons détruire. La pub est une insulte journalière que nous avons pris plaisir à redécorer.

Depuis janvier, une mobilisation est entrain de naître contre une énième réforme qui entend nous exploiter encore plus longtemps : la réforme des retraites. Personne ne veut de cette réforme : de nombreux secteurs sont mobilisés, beaucoup de gens sont dans la rue. Mais la vérité, c'est qu'on ne se bat pas seulement contre cette réforme : on se bat contre le monde qui la porte : contre les logiques d'exploitation présentes également dans la loi Darmanin sur l'immigration, contre le contrôle social présent aussi dans la réforme du RSA et la réforme chômage, et pour un monde libéré de toute oppression. L'appel à la grève générale et reconductible est lancée pour ce mardi 7 mars  ! Durcissons le mouvement !

Multiplions ce type d'action ! Rendez-vous dans la station de métro la plus déprimante de votre trajet quotidien ! A vos aérosols !

Et surtout, rendez-vous dans la rue le 7 mars et après !

Quelques conseils pour bien bloquer son lycée

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

#BlocusChallenge #Blocus #Blocage - Depuis maintenant plusieurs années, des lycéen-ne-s bloquent régulièrement leur établissement dans le cadre de mobilisations sociales. Si ce mode d'action s'est souvent révélé efficace pour propager le zbeul, il n'est pas toujours évident à mettre en place.

Article publié en 2018 lors du mouvement contre la Loi Travail

La réussite d'un blocage de lycée dépend de différents paramètres :

  • Le nombre de personnes motivées pour tenir les barrages dès l'aube
  • La présence ou non de flics et leur attitude
  • L'attitude des autres élèves ne participant pas activement à la mobilisation
  • L'attitude de l'administration
  • L'attitude des profs et des autres personnels
  • Eventuellement l'attitude des parents d'élèves (mais c'est rare qu'on les voit dès le premier jour de blocage)

Tous ces paramètres ne sont pas toujours entièrement maîtrisables, s'il n'existe pas de recette magique et que le contexte local compte pour beaucoup, l'application des conseils développés ci-dessous devrait néanmoins permettre de faire pencher la balance en faveurs des bloqueurs et des bloqueuses !

Quelques jours avant :

Si certains blocages peuvent se décider à l'arrache la veille pour le lendemain lors d'événements particuliers (par exemple une menace d'expulsion d'élèves sans-papiers), mieux vaut toutefois, si la situation le permet, s'y prendre une semaine ou au moins quelques jours en avance pour bien préparer ce type d'action. Il faut donc dans un premier temps essayer de se tenir au courant des grandes dates de mobilisation, annoncées généralement suffisament en avance pour permettre à tout le monde de s'organiser localement.

  • Organiser une assemblée générale (AG)

C'est une réunion ouverte à tou-te-s les lycée-ne-s qui veulent se mobiliser. Il s'agit d'une étape fondamentale : c'est le moment qui permet de rassembler toutes les personnes plus ou moins motivées pour se lancer dans une mobilisation et de s'organiser collectivement. De plus, il s'agit d'une pratique historique des mouvements sociaux, entièrement légale et reconnue par tous vos potentiels soutiens (profs syndiqués et parents d'élèves en particulier).
Il est important de savoir qu'un proviseur se doit de fournir une salle à des lycéen-ne-s voulant se réunir, il s'agit d'un droit obtenu par les luttes lycéennes depuis les années 80 [1]. Cependant le proviseur peut exiger que la demande soit effectuée « officiellement » avec une ou plusieurs personnes signant de leur nom sur un petit bout de papier. En cas de menaces de répression sur ces personnes, il est important de faire valoir qu'elles ne sont responsables officiellement que de l'organisation de la réunion, et non de ce qui s'y décide.

Une fois l'autorisation obtenue, c'est le moment de faire connaître à un maximum de personnes l'heure et le lieu de l'AG : affiches, tracts, bouche-à-oreilles... l'info circule vite dans un lycée !

L'assemblée générale permet non seulement de s'informer et de discuter des raisons de la mobilisation, mais surtout de décider collectivement des moyens d'actions. Le fait de voter formellement le blocage peut par exemple être par la suite un excellent argument à renvoyer à celles et ceux qui chercheraient des leaders sur lesquels faire pression (« c'est sûrement pas machin ou truc qui a décidé tout seul qu'il fallait bloquer, c'est nous tou-te-s ensemble lors de l'AG »). C'est aussi l'occasion souvent de rencontrer de nouvelles personnes voulant s'impliquer dans la mobilisation mais qui n'étaient pas en contact à la base avec votre petite bande d'activistes !

  • Ecrire un texte issu de cette AG :

À la fin de l'AG, une chose importante à faire est de rédiger un petit texte résumant les raisons de la mobilisation et ce qui a été décidé en AG. Ce texte pourra être diffusé par tous les moyens nécessaires. Si le blocage a été voté, c'est toujours mieux de l'annoncer officiellement : l'administration sera de toute façon au courant d'une manière ou d'une autre et cela permet d'afficher qu'il s'agit d'une décision collective prise dans le cadre de l'assemblée générale. C'est aussi un bon moyen pour informer les autres personnels de l'établissement (profs, surveillant-e-s...) et discuter avec elles/eux d'un éventuel soutien à votre mobilisation.

Lors des quelques jours qui vous restent avant le blocage, c'est aussi le moment d'acquérir et de préparer le matériel certes folklorique mais aussi très utile pour visibiliser et renforcer votre action (banderoles, tracts, pancartes etc.)

  • La veille :

La veille du blocage, cela peut-être pas mal de prévoir un petit point récapitulatif d'organisation. C'est le moment de rappeler l'heure du rendez-vous le matin, de se compter, de bien être sûr de qui ramène quoi comme matos etc. Il peut aussi être utile à ce moment là d'envoyer très largement des messages de rappel auprès de toutes les personnes potentiellement motivées pour se lever très tôt et venir bloquer !

Tôt le matin (autour de 7h)

À l'heure du rendez-vous, c'est bien de se compter et de faire un premier point un peu à l'écart du lycée pour régler les questions techniques, ces dernières sont propres à chaque établissement (nombre d'entrées à bloquer, endroits où aller chercher des poubelles et des barrières...).
Quoi qu'il arrive, essayez de toujours rester groupés. Si jamais le proviseur et/ou des membre de l'administration sortent pour vous empêcher de bloquer essayez au maximum de rester calme et de discuter avec eux. S'ils se montrent virulent, mieux vaut d'abord faire des chaines humaines pour les pousser tranquillement (mais fermement) vers les portes que leur balancer une floppée de projectiles. L'attitude collective peut également jouer dans la décision des flics, s'ils sont présents, d'intervenir ou non pour casser le blocage. En cas d'intervention de leur part, à moins d'être vraiment très nombreux il est généralement très compliqué de leur tenir tête sans risquer une féroce répression.

De manière générale, en cas de violence de la part de l'administration et/ou d'intervention policière, essayez si possible de filmer ! Attention cependant à ne pas filmer les visages de camarades qui seraient en train de commettre des actes répréhensibles.

À l'heure officielle d'ouverture (autour de 8h)

Si à l'heure d'ouverture officielle du bahut le blocage tient toujours, c'est que vous vous êtes déjà plutôt bien débrouillés, bravo ! C'est le moment d'expliquer aux centaines de lycéen-ne-s qui débarquent que si c'est trop cool de ne pas avoir cours, c'est encore mieux de venir bloquer le matin, d'aller ensuite en manif, bref de participer activement à la mobilisation ! C'est le moment de sortir les tracts que vous avez imprimés en masse, de discuter avec un max de monde, d'interpeller vos profs sur la situation ! Et puis surtout ne pas oublier d'assurer l'ambiance : chants, slogans, de quoi balancer du son... mais aussi thé, café, petit dèj quoi !

Un certain nombre de critiques reviennent cependant assez systématiquement lorsqu'on bloque un établissement, sans être exhaustif voici quelques exemples avec des arguments permettant d'y répondre :

  • « C'est illégal » : Alors oui, bloquer un établissement scolaire est effectivement illégal, mais les lycéen-ne-s ne disposant pas de moyens d'actions légaux efficaces tels que le droit de grève, il n'existe pas vraiment d'autres solutions (on a rarement vu un gouvernement céder avec de simples manifestations le samedi après-midi).
    Et puis bon c'est peut-être illégal mais ce n'est pas non plus un crime, ne pas pouvoir aller en cours n'a jamais tué personne, se conformer à la légalité dans certains cas peut se révéler bien plus nuisible que de bloquer son lycée (comme rester passif face à la politique migratoire du gouvernement par exemple).
  • « C'est anti-démocratique » : celle-là c'est la meilleure ! Depuis quand les décisions concernant tous les élèves sont prises démocratiquement dans un lycée ? Est-ce qu'on demande aux lycéen-ne-s leur avis sur l'organisation des emplois du temps, la comptabilisation des absences et des retards, le prix des repas à la cantine... ? Là au moins plusieurs dizaines voir plusieurs centaines de lycéen-ne-s se sont réuni-e-s et ont décidé ensemble d'une action collective, si vous voulez faire plaisir aux profs d'histoire il suffit d'expliquer que c'est même le B-A-BA de la citoyenneté (au sens historique du terme hein, pas la version Ve République d'aujourd'hui), qu'on est censé apprendre au lycée...
  • « Vous voulez juste ne pas aller en cours » : alors effectivement ça fait toujours plaiz' de pas se taper une journée enfermé dans une salle de classe, mais bon franchement on peut difficilement dire que bloquer et participer à un mouvement social soit de tout repos ! Si les bloqueurs et les bloqueuses ne voulaient « juste pas aller en cours » ils/elles sècheraient tout simplement, et vaqueraient à leurs occupations de leur côté sans avoir à se lever à l'aube ni se coltiner toute la préparation des journées de mobilisation !

Voila pour ce qui concerne la réponse aux principales critiques, il existe bien sûr quantité d'autres arguments en faveur du blocage pour ce que ce mode d'action porte en tant que tel : rupture avec le quotidien, libération de temps, importante visibilité médiatique, efficacité en terme de rapport de force etc. Le plus important est de rester en nombre et déterminé afin que d'éventuels opposants au blocage soient découragés de tenter la moindre action !

Après tout ça, si autour de 10h-11h le blocage tient toujours on peut dire que c'est une vraie réussite , c'est ensuite entre vous de décider de la suite de l'organisation de la journée, en fonction des envies et du rapport de force (laisser quelques personnes tenir le blocage pendant que les autres vont en manif, le lâcher pour tou-te-s y aller, tou-te-s rester pour être sûr de bien bloquer toute la journée quitte à louper la manif...). En revanche si à un moment ou à un autre le blocage n'a pas tenu ce n'est que partie remise, pas de quoi se décourager !

En cas d'échec

On distingue généralement deux principaux facteurs d'échec à un blocage :

  • Vous n'étiez vraiment pas suffisament nombreux/ses : dans ce cas vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-mêmes, il faudra tenter de convaincre plus de monde pour venir bloquer la prochaine fois !
  • Vous vous êtes fait réprimer salement : si c'est souvent une situation très difficile à vivre, avec des conséquences réelles et parfois graves sur les gens qui subissent cette répression (blessures, gav, poursuites administratives et/ou judiciaires), il y a aussi moyen de la retourner à votre avantage.
    Quels que soient les acteurs de cette répression, il faut impérativement chercher à leur faire subir le bad-buzz ! Envoyer les flics sur des lycéen-ne-s est en soi quelque chose de scandaleux, tout comme menacer de conseil de discipline des jeunes qui ont commis l'unique faute de se préoccuper de leur avenir. C'est le moment où vous aurez le plus besoin d'allié-e-s : n'hésitez pas à solliciter les personnels syndiqués ou à contacter la FCPE (association de parents d'élèves de gauche plutôt réformiste mais qui ne tolère généralement pas les violences contre les lycéen-ne-s). S'il y a des images, il faut les diffuser au maximum (toujours en faisant attention à ce qu'elles ne mettent pas en danger des participant-e-s à la mobilisation), il faut que les responsables de la répression payent par une dégradation de leur image publique, c'est généralement la seule chose à laquelle ils/elles tiennent, c'est ce qui les fera réfléchir à deux fois avant de recommencer !
    S'il existe dans votre ville un collectif militant contre la répression, contactez-le, vous devriez y trouver des camarades qui sauront vous aider pour la suite [2].

Ces conseils, en espérant qu'ils vous soient utiles, ne constituent pas pour autant un mode d'emploi. Comme toutes les pratiques de lutte, le blocage n'a pas vocation à s'enfermer dans une forme figée, au risque de perdre de son efficacité. Ne laissez surtout pas de côté votre créativité, en essayant toujours de vous adapter au contexte local de votre lycée. Bon blocage à toutes et tous !


[2] Pour Paris et l'Ile-de-France, la coordination contre la répression peut être contactée à l'adresse stoprepression [at] riseup.net

Texte proposé par un ancien lycéen ayant beaucoup pratiqué les blocages, qui maintenant devenu prof se permet de donner des leçons de mobilisation... À diffuser quand même auprès de tou-te-s les lycéen-ne-s déters qui comptent un jour (re)bloquer leur lycée !

Marche pour la Kabylie

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le collectif « Action pour la Kabylie » (ApK) entend susciter une mobilisation pour dénoncer l'arbitraire et la répression de l'État algérien notamment en Kabylie où les libertés individuelles et collectives sont plus que jamais remises en cause. Comme première action, l'ApK appelle à une marche à Paris le 12 mars 2023 à 14h à Place de la Bastille.

Appel à une marche à Paris
le dimanche 12 mars 2023

La Kabylie fait face à un acharnement sans précédent de l'État algérien qui a réussi à semer la terreur parmi les citoyens kabyles. Ce régime acquis à l'idéologie arabo-islamique use de tous les moyens pour faire taire les militantes et militants politiques kabyles. Arrestations arbitraires de citoyens militants souvent qualifiés de terroristes, maltraitances des détenus injustement incarcérés, des mascarades judiciaires qui aboutissent à des condamnations iniques allant parfois jusqu'à 20 ans de prison et à perpétuité, certains parmi eux sont torturés et d'autres violés ; c'est le cas notamment de Slimane Bouhafs, un chrétien kabyle qui a dénoncé au tribunal, lors de son procès, les sévices et le viol qu'il a subis en prison. La machine judiciaire aux ordres de l'État algérien a même organisé un simulacre de procès expédié en 24 heures où 54 citoyens de Larbaa Nat Iraten ont été condamnés à mort. L'État algérien est ainsi allé loin dans les multiples humiliations qu'il assène quotidiennement aux citoyennes et aux citoyens de Kabylie soumis à la violence d'un régime aux abois fidèle à ses pratiques dictatoriales.

Si des centaines de militants et de citoyens kabyles croupissent arbitrairement aujourd'hui dans les prisons algériennes, des centaines d'autres sont harcelés par le système judiciaire ou interdits de sortie du territoire, à l'image de plusieurs artistes et intellectuels kabyles : c'est le cas de l'artiste Oulahlou empêché de voyager pour se rendre en Europe et en Amérique du Nord où il devait se produire à l'occasion de Yennayer ou encore de l'écrivain Younes Adli empêché de tenir des conférences.

Face au silence des instances internationales, des organisations des droits de l'Homme ainsi qu'à celui des médias, il est temps de réagir et de mettre fin à cette situation qui n'a que trop duré. Le collectif « Action pour la Kabylie » décide d'agir en conséquence et appelle la diaspora kabyle en France et ses amis à une marche de protestation, le dimanche 12 mars 2023, de 14h à 18h, à Paris (de Bastille à Nation), pour :
1 – Dénoncer l'arbitraire, la répression et la violence de l'État algérien ainsi que son acharnement sur la Kabylie.
2 – Exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d'opinion.
3 – Exiger la cessation de tout harcèlement physique, moral ou judiciaire contre les citoyens et les militants kabyles.
4- Exiger, comme l'a fait Amnesty International, l'annulation du simulacre de procès de l'affaire dite de Larbaa Nat Iraten ayant prononcé la condamnation à mort de 54 citoyens kabyles.

Toutes et tous pour la Kabylie !
Marchons ensemble, dimanche 12 mars 2023 à 14h00 à Paris
de Place de la Bastille à Place de la Nation



Kabylie, s'unir pour ne plus subir !

Pour en savoir plus, CLIQUER ICI


Action pour la Kabylie (ApK)
Tel : +33.753356106
Courriel : agirpourlakabylie@gmail.com
Facebook : https://www.facebook.com/actionkabylie
Twitter : https://twitter.com/ActionKabylie/

Premières mesures pour une occupation de Tolbiac

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Quelques conseils pratiques avant le printemps. À bon entendeur.

1. Le Blocus

Vous avez froid. Ça fait 30 minutes que vous attendez à l'extérieur, que vous vous comptez et que vous doutez. Rassurez-vous : par le passé, certains blocus ont commencé à une quinzaine et ont tenu bon !

Les portes de la fac s'ouvrent enfin. C'est la course aux chaises et aux tables, essentielles pour bloquer les accès aux étages. Une première équipe peut se charger de vider les locaux syndicaux et associatifs (9e étage). Une seconde de chercher des salles de cours ouvertes. L'idéal est de bloquer un ascenseur par tour (rouge, jaune, verte) pour en acheminer un maximum au rez-de-chaussée. Tout ne rentrera pas, alors il faudra en descendre un bon paquet par les escaliers rouges.

2. L'Assemblée Générale

Les barricades de chaises et de tables, vaillamment défendues (et peut-être même accrochées entre elles par du serre-flex), ont tenu bon. Le blocus a été un succès. Vous vous êtes excusé·es de la gêne occasionnée auprès des étudiant·es les plus aliéné·es, frustré·es de ne pas pouvoir se présenter au DST qu'ils et elles n'ont même pas préparé. C'est l'heure de l'AG.

Avec un peu de chance, aucun militant d'extrême droite n'est venu perturber la partie. Mais ne baissez pas votre garde : ils aiment se montrer en AG. Dans ce cas, deux solutions s'offrent à vous. La première, très appréciée des bureaucrates et autres professionnel·les de la politique étudiante, est de soumettre leur expulsion au vote. Si vous êtes immunisé·es au crétinisme représentatif et à la délégation, la deuxième solution s'imposera instinctivement à vous.

3. Le Vote

Le NPA et le Poing Levé ont monopolisé la parole pour faire voter le soutien à leurs manifestations. Les autres syndicats étudiants ont négocié leur place à la tribune, histoire de se montrer. Comme à son habitude, la tribune a essayé de modifier des propositions d'action pour les faire coller avec leur vision de la lutte. Mais vous n'avez pas laissé faire. Et pour cause : vous prenez des notes pour suivre les propositions concrètes et exercer un contrôle citoyen sur vos tribuns et tribunesses.

Maintenant, il faut voter l'occupation. Que faire ? D'abord, ne pas laisser la gauche molle endormir l'audience. Dénoncez avec véhémence leurs prises de paroles à la chaîne. Oubliez les moulinettes et le langage des signes : la démocratie, ça se gueule. Ensuite, surveiller le décompte des voix, afin de prévenir toute fraude. Ou de l'organiser, selon le rapport de force. Si le « OUI » l'emporte, empare-vous sur-le-champ d'un maximum d'amphis avant que la sécurité ne les ferme à clé. Ça vous évitera des coups de tournevis et de barre de fer pour les rouvrir derrière.

4. L'occupation

C'est officiel, Tolbiac est occupée. Annoncez-le partout et appelez à vous rejoindre. Ça permettra d'établir un rapport de force avec la direction. Évitez cependant de jouer Freed From Desire trop tôt. C'est agaçant, à force.

Si une occup de fac ne peut pas se prétendre éternelle, elle doit toutefois être vivante. Un coin pharmacie est improvisé dans le hall, la cafet devient la cuisine, l'amphi K une salle de cinéma, l'amphi H un dortoir, le balcon de l'amphi N un dortoir non-mixte, etc. L'imagination est au pouvoir : place à votre créativité, et surtout à la solidarité.

Les occupant·es, celles et ceux qui dorment dans la fac, n'ont aucune leçon à recevoir des organisations étudiantes. Ces dernières, d'abord contre l'occup, s'empresseront de former un service d'ordre et un comité de mobilisation pour diligenter les activités. Contre-attaquez : formez un comité de base décisionnaire composé par les occupant·es, et n'hésitez pas à dispenser quelques claques stratégiques si nécessaire. Méfiez-vous également du PC sécurité : les hommes en polaire rouge sont agressifs et prêts à tout pour saboter votre initiative. Les vigiles, eux, sont plus humains, mais n'oubliez jamais que, malgré leur gentillesse, ils sont là pour faire leur travail ! Par exemple, en verrouillant les portes extérieures pour enfermer les personnes en train de fumer leur clope dans la fosse.

5. Face à la répression

Occuper sa fac, c'est illégal. La Loi de programmation de la recherche (LPR) de 2020 prévoit jusqu'à 3 ans de prison et de 45 000 € d'amende contre les personnes « troublant la tranquillité ou le bon ordre » des universités. Le seul moyen de contrer cette menace, c'est d'être solidaires dans votre défense !

Si la police montre le bout de son nez, appelez à un rassemblement de soutien et essayez de faire entrer du monde pour montrer votre détermination. Et n'oubliez pas qu'une intervention policière ne s'improvise pas : il y a une procédure. Les élu·es du personnel et des étudiant·es en seront averti·es par mail. Ne cédez pas aux mensonges de la direction. Prenez un·e élu·e étudiant·e en otage et surveillez sa boîte mail pour savoir quand négocier une sortie sans contrôle.

Quoiqu'il arrive, sortez ensemble, sans abandonner personne derrière. Du monde sera présent à l'extérieur pour vous soutenir. Empressez-vous de vous fondre dans la foule.

Et si ça tourne au vinaigre, c'est le moment de mobiliser vos connaissances de l'antirep : demander un·e avocat·e, demander à voir un médecin, ne rien déclarer, ne rien signer, refuser de donner son ADN, refuser de donner ses empreintes sans réquisition écrite du procureur, etc. Pour les autres, appeler la Legal Team via Signal (07 52 95 71 11) pour aider à identifier les interpellé·e et à préparer leur dossier de défense.

L'Anti-Commune