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Site original : Paris-luttes.info

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Téléphonie mobile et activisme

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Brochure et wiki pour se défendre contre la surveillance policière téléphonique.

Deux nouveaux outils sont parus pour aborder la surveillance policière sur les téléphones, aborder le fonctionnement des antennes téléphoniques, des smartphones, des réquisitions policières, des IMSI-Catcher, extracteurs de téléphones et autres outils que peuvent utiliser la police lors d'enquêtes et les différents corps policiers qui gèrent les techniques de surveillance. L'idée est de comprendre les problèmes spécifiques qui peuvent exister pour voir des outils et réduire les risques liés à cela.

  • Le wiki Téléphonie mobile et activisme https://telmob.0id.org/ : ce wiki tente de rassembler en un seul endroit des recommandations quant à l'usage de téléphones portables dans un cadre activiste. Ce wiki est issu de documentations fournies lors de présentations sur les enjeux de la téléphonie mobile dans l'activisme. Il est possible de contribuer, pour ce faire demandez un compte à autodefense-numerique@riseup.net

Réduction des risques en téléphonie mobile

L'usage de la téléphonie mobile comporte un certain nombre de risque, en particulier pour les personnes visées de près ou de loin par la répression d'état, par des attaques fascistes ou par des violences domestiques.

Si on est ainsi concerné⋅e, et qu'on souhaite malgré tout conserver une utilisation de téléphone mobile, on doit accepter la prise de risque, pour soi et son entourage.

La sécurité absolue n'est pas un objectif atteignable : dans le monde numérique, la sécurité aura toujours des failles, et il y aura toujours des personnes, des groupes ou des institutions pour en profiter. C'est pourquoi on va plus chercher à réduire les risques qu'à les annuler.

Il est donc important de réfléchir afin de comprendre les menaces qui s'appliquent à nous individuellement et collectivement.

Dans ce wiki, nous avons réuni des informations glanées à force de chercher à réduire les risques. Comme tout site web, ce wiki pourrait ne plus être à jour, et on pourrait y faire des erreurs. On vous invite donc fortement à vérifier que les applications que nous conseillons sont toujours maintenues, et à croiser les infos trouvées ici avec d'autres sites web ou des geeks dans votre entourage. Enfin, vous êtes grandement invité⋅e⋅s à nous faire des retours et des propositions d'amélioration, par mail.

Pour réduire les risques, avoir plus de contrôle de ses communications, plusieurs outils sont à notre disposition. On peut classer ces outils en quelques catégories :

MARS FEMINISTE à la Librairie Publico, Librairie du Monde Libertaire

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Femmes Libres » émission de Radio Libertaire , le Groupe Pierre Besnard de la Fédération Anarchiste et la Librairie Publico organisent un Mars Féministe d'exposition, projection-débat, rencontres d'autrices, concerts et DJ SET autours des luttes féministes d'hier et d'aujourd'hui.

« Femmes Libres » émission de Radio Libertaire , le Groupe Pierre Besnard de la Fédération Anarchiste et la Librairie Publico organise un Mars Féministe d'exposition, projection-débat, rencontres d'autrices, concerts et DJ SET autours des luttes féministes d'hier et d'aujourd'hui.

Dimanche 05 Mars : 16H | Projection-Débat | Histoires d'A. / de Charles Belmont et Marie Issartel

Cette projection-débat inaugura ce mois féministe en revenant sur un moment crucial de la lutte pour le droit à l'avortement, lutte historique du mouvement féministe qui reste néanmoins actuelle étant donné les remises en cause récentes (aux USA, dans plusieurs pays européens...) sans oublier les pays encore nombreux qui l'ont toujours violemment combattu.

Exposition « Portraits de Communardes au Pastel » du 7 Mars au 31 Mars 2023 / d'Isabelle Abiven : Vernissage (avec lecture de textes) Vendredi 10 Mars à 18H30

La visite de l'exposition sera accompagnée par des lectures de textes de communardes dits par la comédienne Naïma Mergoum, lors du vernissage et les Dimanches 12, 19 et 26 mars à 16h

Cette exposition de " Portraits de Communardes " au pastel servira de cadre à ces animations en positionnant les luttes féministes dans l'ensemble des luttes sociales et émancipatrices.

Jeudi 9 mars : 19h30 Libérations sexuelles, Une histoire des pensées féministes et queers sur la sexualité / de Cornelia Möser

Cornélia Möser abordera la centralité, hier et aujourd'hui, de la question de la sexualité pour les féministes comme pour les mouvements LGBTQIA +.

Jeudi 16 Mars : 19 H 30 Guns and Roses, Les objets des luttes féministes / de Mathilde Larrère

Cette historienne reviendra sur l'histoire des luttes féministes au travers les objets qui les ont symbolisées.

Les luttes féministes s'expriment également dans les créations artistiques : c'est pourquoi ce Mars Féministe leurs accorde une place importante, en vous accueillant dans le cadre de l'expo "portraits de communardes" mais également par les animations spécifiques suivantes :

Samedi 11 Mars : 16h Concert « Terre Libre » Fanchon Daemers chante Raoul Vaneigem : Une rebelle chante un rebelle

Raoul Vaneigem a influencé les événements de Mai 68, cruciaux pour les luttes féministes par son « Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations » et sa chanson « La Vie s'écoule, la vie s'enfuit » en est devenue le symbole. En 2012, l'actualité lui inspire une nouvelle chanson, « La Rengaine des Résignés » qui sera la base du récital "Terre libre" de Fanchon Daemers qui met toute sa révolte aux services de ses textes.

Samedi 18 Mars : 16h Concert : Jann Halexander Chante Catherine Ribeiro : Un rebelle chante une rebelle.

Toujours dans la lignée de Mai 68, Catherine Ribeiro a été considérée comme la passionaria rouge de la chanson des années 70, Jann Halexander interprète à sa manière ses textes rebelles.

Vendredi 24 Mars | 19h30 | « Entre Vernon et Mantes », Recueil de poèmes et dessins / de Marie-Claire Calmus | Présentation-Lecture

Marie-Claire Calmus, également marquée par Mai 68, a depuis cette époque écrit de nombreux textes dénonçant les différentes aliénations de notre société notamment à l'encontre des femmes et a choisi de s'exprimer dans des spectacles de café-théâtre, des poèmes et divers productions artistiques. Ce recueil de poèmes et dessins en est le dernier témoignage.

Samedi 25 MARS | 18h-21h | DJ SET libertaire et féministe « Grrrls In Noise »

Après un premier Set autour du fanzine "Anarchy & musik" On a Faim, un second Set antimilitariste "Musique vs le silence des pantoufles" , le collectif MQM revient avec "Grrrls In Noise" DJ Set libertaire et féministe :
Rebelles du rock anti sexiste, militantes punks, rap et riot grrrls, les féministes de tous les continents joueront sur les platines… des GRRRLS In Noise. Betty Davis, The Slits, Queen Latifah, Bikini kill, Pussy Riot, Rebecca Lane, Dream Wife, Casey… des Riot Grrrls à Oumou Sangaré, elles changent le monde en musique !

28 février 1921 : révolte de Kronstadt, dernier acte de la révolution russe

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Si on entendra encore parler de la révolte de Kronstadt de 1921 longtemps après, c'est que, d'une certaine manière, en quelques semaines se concentrent tous les éléments de la révolution russe. Dans la tragédie de la révolution russe, ces événements sont ceux qui annoncent le dénouement. C'est le moment où se soldent les comptes de la révolution entre les différentes factions révolutionnaires. Depuis, cette révolte est devenue source d'un conflit mémoriel. Elle marque dans les mémoires une démarcation entre révolutionnaires partisans de la voie autoritaire et révolutionnaires anti-autoritaires. Article paru sur Rebellyon

Nous sommes en 1921, la révolution russe est à bout de souffle. La doctrine Léniniste de l'État et du pouvoir a conduit les bolcheviks au désastre, ils sont acculés. Le petit parti bolchevik qui a pris le pouvoir en Russie en 1917 n'avait pas assez de militants pour prendre en main correctement l'appareil d'État russe. Même si ceux qui rejoignent le parti pendant les premières heures de la révolution sont pour certains des militants aguerris issus d'autres partis, une part importante de ses nouveaux membres viennent surtout profiter des places que procure le nouveau pouvoir.

L'économie du pays a été ravagée par la guerre de 14-18. Les récoltes ne sont pas bonnes, le grenier à blé de la Russie, l'Ukraine, est particulièrement déstabilisé. Les gens ont faim et froid, au début de la révolution on manque de tout. Et quatre ans plus tard, la situation ne s'est pas améliorée. Il faut dire que la population rurale a été plutôt échaudée par les élans révolutionnaires des bolcheviks et que globalement c'est toujours le bordel en Ukraine, où les bolcheviks refusent de laisser le pouvoir aux bandes de paysans anarchisants qui suivent Makhno. La guerre de défense révolutionnaire n'arrange rien : les gouvernants de l'Ouest financent une kyrielle d'ambitieux généraux qui ouvrent des fronts contre le gouvernement russe.
À cette époque, la Tcheka, la police politique, est déjà devenue un pouvoir parallèle qui exécute en secret tous ceux qu'elle juge ennemis de la révolution. Les conflits sont nombreux entre les autorités civiles et l'appareil répressif de la révolution, ils tournent régulièrement en faveur de la Tcheka. Les arrestations arbitraires, pour des broutilles, sont courantes. Dans un pays où, pour vivre, il faut régulièrement acheter des choses au marché noir, pratiquer le marché noir est aussi un motif pour finir entre les mains de la Tcheka pour « spéculation ». À ce moment les arrestations restent pourtant relativement ciblées.
Avec un contrôle total de la presse par le parti et une force de répression révolutionnaire qui agit de manière autonome par rapport aux pouvoirs politiques, la situation est particulièrement propice à la peur et avec elle la propagation de rumeurs de toutes sortes. Cette peur vient s'ajouter à la perspective, bien réelle, d'une chute imminente du régime. Les révolutionnaires sont terrifiés à l'idée de perdre le pouvoir si chèrement acquis. Ils connaissent aussi le sort des révolutions manquées et n'oublient pas les flots de sang de la Commune de paris ou de la révolution russe de 1905.

À 150 km de Kronstadt, il y a une frontière et la plaine d'où l'ennemi viendra [1]. Kronstadt c'est l'île forteresse qui protège Petrograd, l'ancienne capitale et actuel siège du Komintern [2]. C'est une base militaire majeure et c'est là qu'a commencé la légende de la révolution. Ce sont les marins de cette île qui ont assuré la victoire d'octobre [3]. La zone de Petrograd est donc au cœur de la Russie de 1921 et c'est encore une source bouillonnante d'activité révolutionnaire. Les factions révolutionnaires écartées du pouvoir (anarchiste, menchevik…) y ont encore une activité importante. Le prolétariat y est organisé.

C'est dans ce contexte que va avoir lieu le dernier soubresaut de la révolution de 1917, là même où elle avait commencé. L'étincelle va prendre le 22 février : des meetings sauvages sont organisés dans les quartiers ouvriers de Petrograd. Le 24, la grève va prendre d'abord dans quelques usines de la ville, ce premier jour ce sont quelques milliers d'ouvriers qui manifestent contre les restrictions.

Les ouvriers de l'usine de Troubotchny se sont mis en grève. Au cours de la distribution des vêtements d'hiver, les communistes ont été beaucoup mieux servis que ceux qui ne sont pas membres du Parti, se plaignent-ils. Le gouvernement refuse de prendre en considération leurs revendications tant que les ouvriers ne reprennent pas le travail. Des foules de grévistes se sont rassemblées dans les rues près des usines, et des soldats ont été envoyés pour les disperser. C'étaient des koursanti, des jeunes communistes de l'Académie militaire. Il n'y a pas eu de violence. Maintenant, les grévistes sont rejoints par des travailleurs des entrepôts de l'Amirauté et des docks de Calernaya. L'hostilité augmente contre l'attitude arrogante du gouvernement. Ils ont essayé de manifester dans la rue, mais les troupes montées sont intervenues pour les en empêcher.

Journal d'Alexandre Berkman

La réaction de Zinoviev, dirigeant du soviet de Petrograd [4], va être énergique. Il décide de la mise en place de l'état de siège et d'un lock-out [5]. La Tcheka de son côté fait son office, quelques arrestations ont lieu parmi les ouvriers qui participent à la grève et parmi les socialistes et les anarchistes de la ville (puis bientôt de Russie). Face au lock-out et à l'état de siège, le mouvement prend alors de l'ampleur, et la ville est paralysée à partir du 26 février.
Forcément, on est en 1921, "touiteur" n'existe pas et en Russie l'information est un quasi monopole des bolcheviks, alors une grève sauvage dans une des villes les plus importantes du pays, ça fout le bordel. Un zbeul monstre qui charrie son lot de rumeurs, puisqu'il n'y a aucune information. En apprenant le déclenchement de la grève à Petrograd, les équipages de deux navires de la base de Kronstadt se réunissent le 26 février et décident d'envoyer une délégation rendre compte de ce qu'il se passe. En ville, les rumeurs d'arrestations massives vont bon train (rumeurs qui s'avéreront en partie justifiées). Le 27, les assemblées à Petrograd, en réponse à la répression, réclament la libération des prisonniers du mouvement. Elles demandent aussi : la levée de l'état de siège, la liberté de parole, de presse et de réunion pour les factions révolutionnaires non bolcheviks, la réélection libre des Comités d'usines et des représentants aux syndicats et aux Soviets. Pour ne rien arranger, on commence à avoir vraiment faim dans les quartiers ouvriers où les barrages militaires empêchent le ravitaillement d'arriver. La délégation fait l'aller-retour les 27 et 28 février. Forcément, quand ils reviennent, les nouvelles qu'ils portent à leurs camarades ne sont pas réjouissantes. Dans la foulée, les marins des deux navires se réunissent et votent une proclamation à soumettre au soviet de la ville.

« Après avoir entendu les représentants des équipages qui ont été délégués par l'assemblée générale des bâtiments pour se rendre compte de la situation à Petrograd, cette assemblée prend les décisions suivantes :
• I. Organiser immédiatement des réélections aux soviets avec vote secret et en ayant soin d'organiser une libre propagande électorale pour tous les ouvriers et paysans, vu que les soviets actuels n'expriment pas la volonté des ouvriers et des paysans ;
II. Accorder la liberté de la parole et de la presse pour les ouvriers et les paysans, pour les anarchistes et les partis socialistes de gauche ;
III. Donner la liberté de réunion et la liberté d'association aux organisations syndicales et paysannes ;
IV. Organiser, pour le 10 mars 1921 au plus tard, une conférence sans-parti des ouvriers, soldats rouges et matelots de Petrograd, de Kronstadt et du district de Petrograd ;
• V. Libérer tous les prisonniers politiques appartenant aux partis socialistes, ainsi que tous les ouvriers et paysans, soldats rouges et marins emprisonnés pour des faits en rapport avec des mouvements ouvriers et paysans ;
VI. Élire une commission pour la révision des cas de ceux qui sont détenus dans les prisons ou les camps de concentration ;
VII. Supprimer tous les “politotdiel”, car aucun parti ne peut avoir de privilège pour la propagande de ses idées ni recevoir de l'état des ressources dans ce but. À leur place, il doit être créé des commissions culturelles élues, auxquelles les ressources doivent être fournies par l'État ;
VIII. Supprimer immédiatement tous les “zagraditelnyé otriady” ;
IX. Fournir, à tous les travailleurs une ration égale, à l'exception de ceux des métiers insalubres qui pourront avoir une ration supérieure ;
• X. Supprimer les détachements de combat communistes dans toutes les unités militaires, et faire disparaître dans les usines et fabriques le service de garde effectué par les communistes. Si on a besoin de détachements de combat, les désigner par compagnie dans chaque unité militaire ; dans les usines et fabriques les services de garde doivent être établis conformément à l'avis des ouvriers ;
XI. Donner aux paysans le droit de travailler leurs terres comme ils le désirent, ainsi que celui d'avoir du bétail, mais tout cela par leur propre travail, sans aucun emploi de travail salarié ;
XII. Demander à toutes les unités militaires ainsi qu'aux camarades “koursanty” de s'associer à cette résolution ;
XIII. Exiger qu'on donne dans la presse une large publicité à toutes les résolutions ;
XIV. Désigner un bureau mobile de contrôle ;
XV. Autoriser la production artisanale libre, sans emploi de travail salarié. »

Le 1er mars le soviet de Kronstadt se réunit au grand complet [6] pour être informé de la grève, des arrestations, du lock-out et de la loi martiale par les marins des deux navires. Au sein de l'assemblée, la lutte est rude, les représentants du parti bolchevik essaient de temporiser face aux militants des autres tendances révolutionnaires qui veulent voter la proclamation. C'est finalement cette deuxième option qui l'emporte. Les habitants de Petrograd ne pourront jamais vraiment avoir accès aux revendications des marins. Une délégation de 30 d'entre eux, venus assurer de leurs soutiens les grévistes de Petrograd, est arrêtée par la Tcheka, pendant que la propagande inonde les journaux d'information dès le 2 mars, annonçant la capture de Kronstadt par le général blanc Kozlovsky. La situation à Petrograd est par ailleurs très mauvaise et les arrestations commencent à se multiplier alors que la faim est déjà un réel problème.

La proclamation signe le début du dernier acte de la révolution. Les marins, en rejoignant la grève du prolétariat de l'ancienne capitale, déclenchent un sentiment de panique chez les leaders bolcheviks. La région de Petrograd/Kronstadt est au cœur du pouvoir soviétique, les forces qui se jettent dans la bataille à ce moment-là mobilisent les dernières énergies révolutionnaires populaires ayant réussi à survivre à la guerre civile en cours. Les quelques milliers d'habitants de Kronstadt réussissent à faire plus peur au pouvoir bolchevik que les 150 000 paysans de la région de Tambov au sud de Moscou qui pratiquaient une vaste jacquerie contre les communistes locaux.
La réaction est implacable, le pouvoir bolchevik décide de considérer les grévistes et les marins comme des ennemis de la révolution. Un ensemble d'erreurs et de fautes vont conduire les bolcheviks à considérer la base de leurs révolutions comme un élément extérieur. Une conjugaison de facteurs psychologiques (la terreur des bolcheviks à l'idée d'une contre-révolution victorieuse), et de facteurs idéologiques (la vision autoritaire des bolcheviks qui se considèrent comme seuls révolutionnaires), va sceller le sort des révolutionnaires de 1921. Pour Emma Goldman [7] un autre point, lié à la cuisine interne du parti, vient éclairer la réaction des bolcheviks qui se retournent contre ceux qu'ils prétendent représenter. À ce moment, Lénine rencontre une forte opposition au sein de l'appareil soviétique au sujet de l'application de la NEP [8]. Pour Goldman celui-ci aurait voulu profiter de cet ennemi intérieur pour passer sa réforme en force poussant ainsi à un traitement répressif de l'affaire.

Dès le lendemain de la proclamation du premier mars, la propagande soviétique bat son plein. Dans tout Petrograd on voit des affiches annonçant la prise de Kronstadt par le général blanc Kozlovski, pendant que les journaux de toute la Russie diffusent la même information. Pourtant, les bolcheviks ne parviennent pas totalement à contrôler l'information à Petrograd. Les militants sont conscients de la réalité de la situation à Kronstadt. Cette situation jette un trouble chez eux, c'est la première fois qu'il devient évident aux habitants de Petrograd que le parti ment. Ce n'est pas qu'il n'ait pas déjà enjolivé la réalité par le passé, mais cette fois-ci, les militants se trouvent confrontés à un mensonge franc et total de la part du parti. D'autant que, malgré la censure et l'arrestation des émissaires de Kronstadt aux portes de Petrograd, des tracts reprenant les revendications des marins sont distribués dans les quartiers ouvriers de la ville. Ces revendications ne ressemblent pas du tout à ce que décrit la presse soviétique.
A ce moment, les dirigeants bolchéviks attribuent la grève de Petrograd aux mencheviks et aux socialistes révolutionnaires, même si aucune preuve ne vient étayer cette théorie, et qu'il semble bien plus probable que le mouvement soit une réaction spontanée aux privations.

Dans un premier temps la situation reste maîtrisée. Sergueï Zorine, secrétaire du Comité de Petrograd « était résolu à ne pas utiliser la répression dans les milieux ouvriers », l'agitation politique « lui paraissait la seule arme efficace en la circonstance » [9]. Pourtant l'intervention de Kalinine et de Kouzmine va changer la donne. Ceux-ci sont reçus par la garnison de Kronstadt avec musique et honneurs pour que les marins leur présentent la plate-forme de revendication. Kouzmine s'emporte et déclare « que l'indiscipline et la trahison (seraient) brisées par la main de fer de la dictature du prolétariat ». Ces déclarations entraînent la colère des marins qui chassent les deux dignitaires de Kronstadt, à la suite de quoi Kalinine et Kouzmine auraient inventé cette histoire de général blanc. Plus tard une délégation de marins envoyée discuter avec les grévistes de Petrograd finira dans les geôles de la Tcheka. Les anarchistes russes, sous l'impulsion d'Emma Goldman et Alexandre Berkman, proposèrent de faire la médiation entre bolcheviks et insoumis, mais ils se virent opposer une fin de non-recevoir. Les Russes qui participèrent à cet essai furent d'ailleurs arrêté⋅e⋅s.

Le bureau politique « décida de négocier avec les marins puis de leur adresser un ultimatum » mais « à la vérité il n'y eut pas de négociation » et l'ultimatum fut adressé en des termes fort peu diplomatiques. Un tract fut parachuté sur la ville, annonçant : « rendez-vous ou vous serez mitraillés comme des lapins ». L'un dans l'autre la situation ne se prêtait guère à la négociation, d'autant que dans le même temps les anarchistes qui, quelques mois plus tôt négociaient ferme pour se voir reconnaître comme une deuxième tendance de la révolution aux côtés des bolcheviks, se retrouvent finalement interdits. Les bolcheviks décident en effet à ce moment de durcir le ton et les mencheviks ainsi que les anarchistes sont écartés de la vie publique. La Tcheka les accuse de « conspiration avec l'ennemi, d'organiser le sabotage des voies ferrées ». Les leaders mencheviks furent arrêtés et accusés d'avoir fomenté la grève de Petrograd (ils seront libérés et exilés l'année suivante).
L'assaut contre la forteresse débutait le 7 mars 1921, pour s'achever dans la journée du 18 mars : alors que les journaux du jour se lamentaient sur la répression de la Commune de Paris, on entendait tonner les derniers coups de canon de celle de Kronstadt. Une partie des insurgés eut le temps de fuir en Finlande [10] pendant que les autres luttèrent rue par rue. Ceux qui ne furent pas tués dans les combats finirent leurs vies dans les prisons de la Tcheka.

Les événements de Kronstadt marquent un tournant dans la Révolution russe. Ce ne sont plus seulement les forces contre révolutionnaires qui sont interdites pas l'État russe mais toutes les forces qui ne sont pas dans le parti bolchevik. Dans le même temps la Tchecka finit de devenir un instrument autonome de répression de toute forme d'opposition ne répondant que du pouvoir central.
C'est aussi un grand tournant dans la politique économique du pays. Au cours du congrès du Parti Communiste, Lénine fait approuver sa Nouvelle Politique Économique (NEP) posant les premières bases du capitalisme d'État en Russie .
À partir de ce moment va commencer la phase de nettoyage du parti Bolchevik lui-même. Il s'agira de purger le parti des vieux révolutionnaires qui ne sont pas en accord avec la ligne décidée par la direction du parti bolchevik [11].
C'est donc un moment charnière où l'on voit se dessiner ce que pour les 70 ans qui suivront sera appelé le communisme [12].

Article publié initialement sur Rebellyon

[1] De l'autre côté de la frontière la Suède où les généraux Blancs ont réussi à écraser une révolution communiste avec l'aide de l'armée allemande. En 1917, cette frontière est une cause constante d'inquiétudes depuis que les Allemands, puis une coalition franco-anglaise, l'ont traversé entre 1918 et 1920.

[2] C'est le nom que l'on donne à la Troisième Association Internationale des Travailleurs dite Internationale Communiste créée en 1919 suite à une scission avec la deuxième Association Internationale des Travailleurs. Le Komintern regroupe l'ensemble des partis communistes inféodés à Moscou. C'est l'ONU des communistes.

[3] En octobre 1917 le coup d'État monté par Lénine et Trotsky et qui conduira les bolcheviks à exercer seuls le pouvoir doit sa réussite au ralliement du soviet de Kronstadt à celui-ci.

[4] Le mot Soviet à partir de 1905 désigne une assemblée chargée de la gestion d'une organisation locale (ville, usine, arrondissement). Lors de la révolution de 1917 Le slogan « Tout pouvoir aux Soviets » est lancé par les anarchistes russes, très vite les Bolcheviks reprennent le slogan et commencent à s'assurer le contrôle de ces nouveaux organes de pouvoir.

[5] Fermeture patronale d'une usine, technique utilisée pour vider les économies des ouvriers en prévision d'une grève.

[6] 16 000 personnes.

[7] Trotsky proteste beaucoup trop, 1938.

[8] Avec la NEP il s'agit selon les mots de Lénine de « faire au capitalisme une place limitée pour un temps limité ». Dans son idée la Russie qui n'est pas rentrée dans le capitalisme, ne remplie pas les conditions nécessaires au développement d'une économie communiste et doit passer par une période de rattrapage.

[9] Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire (p.161).

[10] où ils seront emprisonnés dans des conditions affreuses

[11] Une partie d'entre eux va mourir entre les mains de la Tchecka, une autre partie se fera oublier dans des postes de fonctionnaires loin de Moscou après avoir subie une période de déportation, et seuls quelques uns s'exileront pour participer à la formation de ce qui deviendra les communismes non-bolcheviks du 20e siècle.

[12] Un pays où les gens portent des bottes avec des fermetures éclair et ont un parti unique qui contrôle la politique et l'économie en prétendant tirer sa légitimité de la simple existence d'un prolétariat dont ils seraient les représentants.

Soirée contre les violences policières à L'ACABANE

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

A L'ACABANE, vendredi 3 mars, soirée contre les violences policières

🔥À l'🅰️C🆎ane🔥

🎯Vendredi 3 mars🎯

↗️ Soirée contre les violences policières de soutien au Collectif Justice et Vérité pour Yanis, à la famille de Lamine Dieng, à l'Assemblée des blessés, Les Mutilé•es pour l'Exemple et Désarmons Les !

🎦 Projection de “À nos corps défendant” à 17h.

🗣️ Prises de parole à 19h30

🎶🎸 Concerts/DJset à 21h

🧚 Entrée prix libre !

🙅 Aucun comportement oppressif ne sera toléré !

🎉🎊 Venez nombreux.reuses !

Ⓜ️12 — arrêt Front Populaire

📪 Rue des Fillettes

« La communauté LGBTQI+ est le fer de lance de la révolution iranienne- iels ne devraient pas être oublié-e-s. »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les manifestations ne sont pas seulement à propos du port du voile obligatoire, ou des droits des femmes cisgenre. Elles sont une lutte pour des droits humains essentiels, en particulier pour les droits et la sécurité de la communauté trans et queer tenue au silence.

Katayoun Jalilipour
23 décembre 2022
Traduit de l'anglais par @amessrs
magazine gal-dem

Avertissement au public : cet article inclut des mentions de violence sexuelle, d'homophobie et de transphobie

Des centaines de personnes se tiennent debout et lèvent le bras en l'air dans une vidéo prise au coeur des manifestations révolutionnaires iraniennes. La caméra tourne pour montrer une femme portant un bandana vert masquant son visage. Son message : « Je suis une femme trans, j'ai obtenu des chirurgies mais personne ne veut m'employer dans ce pays et l'on refuse de reconnaître ma valeur. Malgré cela, en tant qu'iranienne, je veux me battre pour reprendre mon pays ».

Depuis des mois maintenant, des centaines de milliers de maifestant-e-s descendent dans les rues à travers l'Iran, révoltes déclenchées par le meurtre brutal de Jina Amini, une femme kurde assassinée durant son incarcération par la police des mœurs de la République Islamique. D'après certaines sources, Amini avait été arrêtée pour « port inapproprié du voile en public ». Niloofar Hamedi et Elahe Mohammadi, les deux journalistes qui ont rapporté la nouvelle, sont actuellement détenues à la prison d'Evin à Téhéran et accusées d'espionnage, un crime qui peut leur valoir la peine de mort.

Cette révolution, toutefois, n'est pas seulement à propos du port du voile obligatoire. Ce n'est pas seulement une lutte pour les droits des femmes cisgenre. C'est un combat pour des droits humains essentiels, en particulier pour les droits et la sécurité de la communauté trans et queer, dont les voix ont été étouffées dans un pays qui criminalise les rapports sexuels entre personnes du même sexe, et la non-conformité dans le genre. C'est une lutte contre un régime théocrate et fasciste qui contrôle les faits et gestes de ses citoyens et punit celleux qui le questionnent.

Depuis sa mise en place en 1979, le régime iranien a instauré un contrôle sur le libre-arbitre et le choix de vie de ses citoyens. Cela a particulièrement affecté les populations de genres marginalisés, et a causé de nombreux morts, violences, et lois discriminatoires de la part de l'État comme de la société au grand large.

Comme à travers le reste du monde, les personnes trans font partie des populations les plus marginalisées d'Iran, très souvent rejeté-e-s par leur famille et la société, et faisant face à des lois oppressives : lois dont les effets s'aggravent lorsque l'on prend en compte les problématiques intersectionnelles de classisme, de validisme et de racisme. En 2021, un compte rendu du Health Care For Women International rapportait que 92% des femmes trans iraniennes subissent des violences verbales, et plus de 70% subissent des violences physiques. Les violences homophobes et transphobes continues ont poussé de nombreuses personnes LGBTIA+ iraniennes à migrer vers des pays voisins.

« Les LGBTQ d'Iran sont au cœur de cette révolution. Mais on ne les voit pas autant que les autres » nous explique Säye Skye, un rappeur et activiste iranien vivant à Berlin. Il a été forcé de quitter l'Iran peu après la sortie de son premier morceau en 2009, « Saye Yek Zane Irani » (Ombre d'une femme iranienne), un hit qui déclare haut et fort l'existence de la communauté queer en Iran, et qui a valu de nombreuses menaces de mort à Säye. « Tout le peuple iranien veut le même chose : la liberté », nous dit-il. « [Nous] vivons un moment crucial pendant lequel les gens mettent de côté leurs différence et se battent pour une cause commune ».

Malgré tout, l'image de la présence LGBTQI+ dans la révolution est majoritairement censurée par les médias mainstreams. Par exemple, le 15 octobre des sections de la prison d'Evin ont été incendiées, prison de notoriété publique pour ses prisonnier-e-s politiques et que l'on sait comprendre des sous-sols secrets (les « oubliettes ») utilisées exclusivement pour des prisonnier-e-s trans détenu-e-s dans des conditions inhumaines. Les chiffres exacts sont inconnus, mais au moins huit personnes sont mortes dans les flammes au centre pénitentier, et pourtant, on a très peu parlé de prisonnier-e-s trans et queer mis-e-s en danger.

À peine quelques semaines avant le meurtre de Jina, les activistes LGBTQI+ Sareh Sedighi Hamadani, 31 ans, et Elham Choubdar, 24 ans, étaient condamné-e-s à mort pour avoir pris la parole à propos des droits LGBTQI+. Le crime officiel : « semer la corruption sur terre » — une terminologie religieuse utilisée contre quiconque critique le gouvernement, un acte interprété par celui-ci comme « anti-Islam » et « anti-Dieu ». À part quelques organisations pour les droits de l'homme des personnes LGBTQI+, les médias — et le monde — sont restés silencieux.

En mai 2021, nous étions en deuil après le meurtre d'Alireza Fazeli Monfared, 20 ans, qui s'identifiait comme un homme gay non-binaire. Iel fut assassiné par un groupe d'hommes de sa famille, sur le compte de son orientation sexuelle et de son expression de genre. Les meurtriers sont encore en liberté d'après les dernières informations sur ce sujet.

En septembre, quelques jours après les manifestations qui ont suivi le meurtre de Jina, Nika Shakarami, 16 ans, a disparu alors qu'elle participait à une manifestation. On pense qu'elle a été assassinée par le Corps des gardiens de la révolution islamique. Désormais on scande le nom de Nika avec celui de Jina et d'au moins 63 autres enfants et adolescent-e-s tué-e-s par le CGRI depuis le début des manifestations. « Rien ne nous la ramènera, même si des milliers de gens scandent son nom », a déclaré la partenaire de Nika au magazine allemand Die Zeit dans une interview.

Plus récemment, la nouvelle a circulé que le 17 décembre, Raha Ajodani, une jeune femme transgenre et activiste des droits de l'homme, a été arrêtée pour activisme digital.

Depuis le début de la révolution, le CGRI a tué au moins 458 personnes : deux manifestants ont été exécutés, tandis que beaucoup d'autres encourent la peine de mort. D'après nos informations, cette violence est liée au genre.
À travers des témoignages anonymes, la CNN a dévoilé comment les forces de sécurité iraniennes utilisent le viol pour briser les manifestations, et l'on a constaté que les autorités « ciblent les hommes et les femmes différemment », tirant volontairement dans le visage, les seins et les parties génitales des femmes avec des flashball, d'après le Guardian.

« En tant que membres de la communauté LGBTQ+ iranienne, nous sommes marginalisées non pas seulement par le gouvernement, mais par la société toute entière et nos familles », nous explique Nima Yajam, une activiste de Toronto, Canada, qui a dû quitter l'école de médecine en Iran, après avoir reçu des menaces des autorités universitaires. C'est maintenant la tâche des militant-e-s à travers le monde, iel nous dit, d'être « la voix des personnes queer d'Iran, qui risquent des poursuites judiciaires voir la mort, pour le simple fait d'arborer leurs drapeaux. »

« C'est une révolution très intersectionnelle, pour la communauté LGBTQ+, les minorités ethniques et religieuses sont toutes concernées par cette lutte », ajoute Nima. « Ce sont des faits qui doivent être reconnus. »

Ces dernières semaines, toutefois, de nombreuses personnes LGBTQI+ iraniennes sont descendu-e-s dans les rues et prennent des photos en arborant des drapeaux des fiertés, des drapeaux trans, et des pancartes qui portent le slogan révolutionnaire : « Woman Life Freedom » ou des alternatives comme « Queer/trans Life Freedom ».

Certain-e-s sont pris-es en photo entrain de s'embrasser dans des lieux publics significatifs, comme le « Freedom Tower » de Téhéran, leurs visages floutés ou couverts par sécurité. Ce genre d'images sont inédites, et pour des iraniennes comme moi, sont des symboles monumentaux. La communauté LGBTQI+ iranienne est en train de définir une toute nouvelle génération de militant-e-s pour la liberté.

« Lorsqu'on parle de droits queer, on nous dit que ce n'est pas le bon moment, mais c'est exactement le moment et l'endroit pour faire nos revendications », nous explique Ozi Ozar, un-e des organisteur-ice de Woman* LIfe Freedom, un collectif berlinois. « Lorsqu'on avance aux côtés des Baloutches, des Azerbaijanais, des Kurdes et des Turcs, on se bat pour les personnes LGBTQIA+ de ces communautés aussi. » Ozi et moi espérons tout-es deux un jour pouvoir s'asseoir librement dans un restaurant en Iran, en tant que deux personnes queer et trans, pour manger des Chelow Kabab vegan.

« Parceque l'Iran est un pays qui était sous le joug d'une dictature qui a maintenu un apartheid basé sur le genre pendant des décennies, cela ne va pas changer d'un jour à l'autre et devenir un espace safe pour les personnes LGBTQ+ », nous dit Ozi. « C'est pour cela qu'il est essentiel que les militant-e-s LGBTQ+ ne cessent pas de lutter, et qu'iels doivent rester au premier plan ».

Pour beaucoup de personnes comme moi, c'était la toute première fois que nous avions réellement assimilé et ressenti la notion « d'espoir » en l'avenir. Pour la première fois depuis toujours, mon fil Instagram est rempli de militant-e-s et d'artistes iranien-ne-s trans et queer qui s'expriment sur nos droits. Je déborde d'espoir face à l'idée d'un futur trans et queer en Iran — pour qu'on puisse un jour retourner dans notre pays et vivre librement, comme on est. Dans toutes les révolutions et les mouvements sociaux menés par le peuple, l'espoir s'est toujours révélé être un outil puissant et la clé de la victoire. Ces manifestations sont pour les droits de l'homme, et incluent, crucialement, les droits LGBTQI+. Cela ne devrait pas être oublié.

Pétitions pour sauver les vies de Sareh et Elham. [29.12.22 La peine de mort a été annulée ! Nous nous battons désormais pour leur libération !].

Vous pouvez soutenir la Marche Internationale pour les Réfugié-e-s Queer du Moyen-Orient.

L'association Galop, basée au Royaume-Uni soutient les survivant-e-s LGBT+ de violences sexuelles, crime haineux, et violence conjugale. Leurs services incluent une ligne d'écoute et un chat en ligne, ainsi que des avocat-es et assistant-es sociales proposant conseils et soutien émotionnel.

NOTES POST-TRADUCTION collectif A MES SOEURS- Traduction queer internationale

  • Un MANIFESTE pour les droits à la vie des personnes Queer a été crée par des personnalités d'Iran et Afghanistan. Il se partage en 13 points. Il est en cours de traduction. A voir sur rangallery.com en farsi.
  • Armita Abbasi, queer juive, a été libérée de prison le 7/02 après plus d'une centaine de jours d'incarcération et de mobilisation. Alors que son procès s'est tenu le 28 janvier, elle avait participé à la grève de la faim du 2 janvier avec 14 autres personnes à la prison de Katchoï à Karaj, pour protester contre la torture, viols et harcèlements. Elle a été libérée avec plusieurs autres femmes, dont Yasaman Aryani, incarcérée depuis 2019 pour avoir, la tête nue, avoir distribué des fleurs dans le metro.
  • Le lien entre le soulèvement iranien et les résistances kurdes féministes est décrit dans l'audioblog L'actu des Oubliés, partie III. La mise en pratique du féminisme dans les luttes des Kurdes au Bajur et au Rojava sont inspirantes et contagieuses.

D'autres sources d'informations queer iraniennes :

www.6rang.org (ONG)
@queer.life.freedom VANCOUVER
@katayounjalilipour GRANDE-BRETAGNE
@ozi_ozar BERLIN
@nimayajam TORONTO
@nimania11

localement :
@feminists4jina.paris
@roja_paris