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Bureau de Désertion de l'Emploi : la brochure

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le très officiel Bureau de Désertion de l'Emploi est né du constat qu'on manque d'outils pratiques sur la sortie de l'emploi. Tu trouveras dans cette brochure des conseils par rapport à l'administration (allocs, chomage etc.) mais aussi des conseils de débrouille (récup, entraide etc.). Bonne lecture !

Le très officiel Bureau de Désertion de l'Emploi est né du constat qu'on manque d'outils pratiques sur la sortie de l'emploi. Tu trouveras dans cette brochure des conseils par rapport à l'administration (allocs, chomage etc.) mais aussi des conseils de débrouille (récup, entraide etc.). Bonne lecture !

Le très officiel Bureau de Désertion de l'Emploi est né du constat qu'on manque d'outils pratiques sur la sortie de l'emploi. Le principe de l'emploi n'est pas très critiqué en général, même dans le milieu militant de gauche radicale. C'est souvent vu comme un truc personnel et privé au contraire du capitalisme qui lui est ouvertement critiqué. Pourtant, de la critique du travail en théorie, il y en a en veux-tu en voilà ! Mais après avoir lu Bullshit Job de David Graeber, Boulots de merde de Julien Brygo et Olivier Cyran, Manifeste contre le travail du groupe Crisis ... eh ben on est pas très avancé pour sortir concrètement de l'emploi dans nos vies ! Ou plutôt sortir l'emploi de nos vies une bonne fois pour toutes ! Même l'emploi « alternatif » hein ! C'est bon quoi, les boulots ultra précaires dans l'associatif avec aucun respect du code du travail et une abnégation forcée, ça va 5min et c'est vraiment pas satisfaisant ! Pareil pour le piège de l'Économie Sociale et Solidaire qui n'est qu'une forme d'économie capitaliste sauce dem (qui vise à donner une valeur marchande à la solidarité et l'écologie et vide ces valeurs de leur radicalité en les pliant aux exigences économiques) ou encore l'auto-entrepreneuriat sauce bio qu'on veut nous imposer (exploite toi toi-même quoi !).

En vrai, on est tout plein à se démerder pour échapper le plus possible ou totalement au monde du travail. C'est pas simple et on part pas tou.te.s sur un même pied d'égalité. Selon nos origines sociales, notre santé, notre classe et race sociale, notre âge, notre situation administrative, notre genre, nos capacités etc on peut plus ou moins se le permettre. L'emploi occupe une place centrale dans notre société, cela ne se résume pas à la question économique avec le salaire comme moyen de subsistance (dans notre société, travailler pour gagner de l'argent est vu comme le seul moyen de subvenir à ses besoins). L'emploi a aussi une fonction sociale (pour certain·es le travail est le seul moment en contact avec d'autres personnes) ou d'utilité sociale (même dans une société individualiste, le besoin de se sentir utile et donner un sens à sa vie reste important) qui apporte une forme de « sécurité » en échange du temps qu'on lui donne. Sortir de l'emploi, c'est dépasser certaines peurs (la peur de ne plus avoir de logement, de ne pas manger à sa faim, de se retrouver isolé·e, de s'ennuyer ...) et la pression sociale.

À l'heure actuelle, suite aux mesures mises en place au nom du covid, de plus en plus de gens remettent en question le travail et son utilité, son sens dans une société capitaliste, individualiste et oppressive, occasionnant des démissions massives. On assiste carrément à des appels à déserter, certes de professions au statut social élevé comme les ingénieureuses d'AgroParisTech. Aujourd'hui, le gouvernement parle de 15h de travail hebdomadaire pour les allocataires du RSA, cette idée bien libérale n'est pas récente et était déjà dénoncée en 1998 par le collectif CARGO. Les choses bougent en ce moment et après 1 an et demi de travail (sic), nous sommes heureux.ses de vous présenter la brochure du Bureau de Désertion de l'Emploi !

En effet, en attendant qu'on arrive à s'organiser collectivement pour pouvoir subvenir à nos besoins hors du champ marchand, faut bien qu'on trouve des solutions. On verra dans cette brochure comment se débrouiller face à l'administration (dans la partie 1). Après tout cela n'est pas sans contre-partie. Puisque l'État n'est qu'une machine à organiser l'exploitation du peuple par les détenteurs du capital qui ont logiquement érigé le travail comme valeur, il nous met la pression via les institutions de gestion des pauvres. On va voir comment on peut se dépatouiller avec ces institutions pour leur faire cracher les miettes de leur système pourri qu'on a pas choisi et auquel on ne veut plus participer. Et quand même les miettes ne nous veulent pas, on verra comment on peut s'entraider pour que la question de la survie matérielle et économique ne soit plus qu'une question individuelle mais aussi collective (partie 2).

Alors, que tu aies besoin de ton temps et ton énergie pour militer, aider tes proches, faire ce qui te plaît vraiment et/ou simplement prendre le temps de vivre et que tu te demandes comment faire concrètement, économiquement, cette brochure est pour toi ! Et si tu ne peux pas quitter ton emploi, ne vois pas cette brochure comme une provocation et ne te rends pas malade pour lui en travaillant toujours plus, toujours plus vite. Tu peux tirer au flan, saboter, si possible... et ne pas te tuer au travail, car le travail tue. En attendant et pour se libérer du temps pour pousser vers ça, on s'organise, on s'entraide... Y'a que la solidarité qui nous sauvera.

PDF - 1.8 Mo
La brochure page par page

PDF - 2 Mo
La brochure en cahier

la brochure est aussi disponible en ligne sur le site du Bureau de Désertion de l'Emploi

3 août 1546 : Etienne Dolet, libre-penseur, brûlé vif place Maubert

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 3 août 1546, Etienne Dolet, libre penseur et humaniste, est brûlé vif sur la place Maubert à Paris. Autour de cette date-anniversaire, sa statue servira de point de ralliement aux dreyfusards, anti-cléricaux et libre-penseurs à l'aube du XXe siècle (avant d'être déboulonnée pendant l'Occupation).

Il naît à Orléans en 1509, après des études à Paris puis une tournée dans les universités de Padoue (Italie) et de Toulouse, il se fixe à Lyon où il travaille comme linguiste et philologue érudit pour le célèbre imprimeur Sébastien Gryphe. En 1536, il tue accidentellement un agresseur : d'abord jeté en prison, il est ensuite gracié. Il s'installe alors à son compte comme imprimeur, et publie des almanachs populaires, des satyres sociales et religieuses mais aussi Rabelais, Erasme, etc. En 1538, les ouvriers d'imprimerie se mettent en grève pour réclamer un meilleur salaire et une meilleure nourriture, Etienne Dolet se rallie à leurs justes revendications et lutte à leurs côtés. Ce qui suscite la haine de ses confrères qui le dénoncent à l'Inquisition. Arrêté, autant pour son soutien aux compagnons imprimeurs que pour ses écrits et publications contre les dogmes de l'Eglise, il est emprisonné de 1542 à 1546. Repris après une évasion, il est enfermé à la Conciergerie avant d'être brûlé vif avec ses livres, place Maubert.

En 1889, une statue en bronze d'Étienne Dolet est érigée sur la place Maubert à Paris, elle représente l'humaniste debout, les mains liées, une presse d'imprimerie à ses pieds. Le 3 août 1896, devant la statue d'Etienne Dolet, place Maubert à Paris, une foule de plus de 20 000 personnes manifeste son anticléricalisme et son athéisme. Ce rassemblement annuel des libres penseurs, le premier dimanche du mois d'août, se heurtera, selon les années, aux autorités qui tenteront à plusieurs reprises de l'interdire. La statue, lieu de ralliement des dreyfusards, anti-cléricaux et libre-penseurs fut enlevée et fondue en 1942 pendant l'occupation (de même que celle du Chevalier De La Barre). Malgré quelques tentatives, elle n'a jamais été remplacée.

La Statue d'Etienne Dolet, place Maubert Mutualité à Paris jusqu'en 1942

Source utilisée : Ephéméride anarchiste

Rencontre publique « C'est quoi le colonialisme aujourd'hui ? »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À l'occasion de la sortie du livre « C'est quoi le colonialisme aujourd'hui ? », la FASTI et les éditions Syllepse organisent une rencontre publique le samedi 17 septembre 2021.

Le colonialisme n'est pas mort. Il se conjugue au présent à travers une logique bien ancrée dans l'histoire et revêt différentes formes partout dans le monde. Ce livre propose des éléments pour comprendre, dénoncer et lutter contre le colonialisme d'aujourd'hui à travers des exemples concrets, des luttes actuelles, des analyses et des ressources documentaires.

Venez en débattre avec nous !

Samedi 17 septembre 2021 de 14h30 à 17h30 à la Mairie du 20e arrondissement de Paris (salle des fêtes). Entrée libre !

Au programme

  • 14h45 - 15h00 Introduction aux débats « Pourquoi parler de colonialisme aujourd'hui ? » par la Fasti
  • 15h00 - 16h00 Table ronde pour un « État des lieux de l'anticolonialisme aujourd'hui : enjeux, forces et limites »
    Avec la Fasti et les auteur-rice-s de la postface : Ludivine Bantigny, historienne et militante, Jean-Louis Marziani du syndicat Solidaires Val de Marne et Riwadi Saïdi de l'association Survie.
  • 16h15 - 17h30 Table ronde autour de « Luttes anticoloniales et décoloniales actuelles par les militant-e-s concerné-e-s »
    Avec un-e représentant-e du collectif Zéro chlordécone zéro poison (sous réserve), un-e représentant-e de la lutte contre le projet Eacop de Total en Tanzanie et Ouganda, un-e militant-e pour l'indépendance de la Kanaky (Nouvelle Calédonie) et Bchira Ben Nia, militante de la Marche des solidarités et de la Coordination des Sans-Papiers Paris.

Pour avoir plus d'infos sur le livre et les pré-commandes, c'est ici : https://www.fasti.org/Sortie-prochaine-du-livre-C-est-quoi-le-colonialisme-aujourd-hui-aux-editions

Soutien à Giannis Michailidis !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Soutien à Giannis Michailidis, en grève de la faim depuis le 23 mai 2022 !

Militant grec, Giannis Michailidis a lutté aux frontières, pour un accueil plus digne des réfugié.e.s syrien.ne.s, pour la fin des centres de rétention et plus généralement contre l'État capitaliste. Aujourd'hui, il paye le prix de sa solidarité et de son engagement : la réponse de l'État grec est l'enfermement. Prisonnier politique, après plus de 8 années enfermé, il est aujourd'hui en grève de la faim depuis le 23 mai 2022. La cour vient de refuser sa remise en liberté, sa santé se détériorant, il risque de sombrer dans le coma dans les prochains jours !

Contre les déploiements de barbelés pour repousser celleux contraints de fuir leur pays, contre la police toujours plus sécuritaire et violente, et face à la répression judiciaire des militant.es toujours plus accablante : Nous affirmons tout notre soutien à Giannis Michailidis, et appelons aux actions décentralisées de solidarité pour faire libérer TOU.TES nos prisonnier.es !

Liberté pour Giannis Michailidis !
Crève la taule, crève les CRAs et feu aux frontières !

Lien vers l'appel à actions de solidarités internationales

Une lettre de la cellule spéciale de l'hôpital de Lamia de Giannis Michailidis traduite par Anarchist Bure Cross

Après un mois de grève, victoire à La conquête du pain !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après un mois de grève (14juin-13juillet), on a gagné la bataille ! Merci à vous tou.te.s ! Vive la grève, vive l'autogestion à La conquête du pain !

Cher.es camarades,

Suite à des gros problèmes interne à la Conquête, où il n'y avait plus aucune autogestion, la gérante exerçant un pouvoir écrasant sur le reste de l'équipe ; plus aucune décision n'était prise en commun en AG mais prises à l'unilatérale sans consulter personne, dans un climat de harcèlement moral et de violence qui voyait les employés partir les uns après les autres complètement dégoûtés de subir tout ça quand ils étaient venu trouver là une aventure humaine et politique enrichissante 

nous, les trois grévistes avons décidé de ne ne plus accepter tout ça, de résister et de nous opposer à ce pouvoir totalitaire totalement illégitime. Les guerres qui opposaient la gérante à d'autres salariés mis en cause dans des affaires de harcèlement et de violences également duraient depuis des années, il était temps que ça s'arrête, il était temps de mettre un terme à tout ça et de passer enfin à autre chose.

La grève a duré un mois, elle a été rude. On a eu droit à du chantage, des pressions de toutes parts, des menaces et des insultes. Un ancien boulanger (impliqué dans les affaires de violences et harcèlement moral qui avait été poussé à partir) est revenu travailler pour casser la grève, en bref, ça n'a pas été simple.

Finalement la liquidation de la boulangerie a été votée lors d'une première AG, ce qui fait que les salariés étaient les premiers désignés pour une éventuelle reprise. Il nous a donc été proposé de présenter un plan de relance si on le souhaitait.

Nous de notre côté ça faisait déjà un moment qu'on travaillait dessus. Un plan qui commençait par des mesures d'encadrement et de prévention pour que plus jamais on ne reparte dans ces dérives là. 

Et à la dernière AG, on s'est finalement retrouvés à être les seuls salariés à proposer un plan de relance. Notre proposition a été acceptée, la majorité des coopérateurs a décidé de nous faire confiance pour cette reprise. Les salariés mis en cause dans les affaires de harcèlement sont à présent tous partis. 

Nous avons gagné la bataille !!

Nous sommes dans une profonde remise en question et nous allons étudier consciencieusement toutes les erreurs et dysfonctionnements qui ont pu mener à ces problématiques pour que jamais plus on ne reparte dans les mêmes dérives.

Le défi est ardu, la situation économique est inquiétante, (sans être catastrophique non plus), mais nous sommes plus que jamais motivés et plein d'enthousiasme pour relever ce défi, à l'idée de pouvoir recréer une vraie autogestion en adéquation avec les valeurs qui y sont défendues à la base, dans un cadre de travail enfin redevenu sain et joyeux, pour faire une boulangerie dont nous pourrons enfin être fiers.

Et tout ça n'aurait jamais pu se faire sans vous, sans cette vague de soutien, de témoignages de vos situations et de vos batailles similaires à la nôtre et autres encouragements sincères et chaleureux.

Ça a été une bataille des nerfs, où garder espoir et un mental fort était décisif et on n'y serait jamais arrivés sans vous.

Un grand merci à SUD Solidaires et à tous le collectifs et camarades qui nous ont soutenus avant et pendant la grève, on a expérimenté ce grand sentiment de solidarité, de camaraderie qui nous a fait tenir debout jusqu'à aujourd'hui.

Merci à tous.tes ceux.lles qui ont participé dans notre cagnotte, à toutes les personnes qui nous ont encouragés avec différentes actions et nous ont envoyé de mots d'espoir quand nos forces devenaient faibles. Merci infiniment a tous.tes ceux.lles qui sont venu.e.s nous rencontrer et nous écouter directement pour connaître notre histoire de vive voix.

On vous remercie énormément pour tout vôtre soutien !

Vive la grève !

Vive la lutte de travailleurs.es de La conquête du pain !

Vive l'autogestion !

Farineusement et depuis le fournil de la résistance,

Les exgrevistes de La conquête du pain

Fb : Conquête En Grève
Adresse mail : laconquetedupainengreve@gmail
Adresse 47, rue de la Beaune, Montreuil, 93100.