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Brochure : Touxtes street-médics !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La brochure « Touxtes street-médics » rassemble les informations essentielles afin de s'auto-former aux premiers secours militants.

Ces dernières années la pratique street-médic a fait face à beaucoup de défis : on a certes observé (comme tout le monde) un durcissement de la repression en manif, ainsi que (et en fait, surtout) dans la vie (quartiers pop, squats, teufs, etc). Mais on a aussi vu apparaître une héroïsation des street-médics. Ça a eu deux conséquences :

  • D'une part, la recrudescence de mascus, la militarisation du “look” street-médic (les fameux “tacticools” qui se croient dans Call Of) et même (et on a encore du mal à s'en remettre) l'apparition de (micro-)influenceurs street-médics
  • D'autre part, un sentiment grandissant d'impuissance des manifestantxs. « et pour les médics, hip hip hip ! », « ouf, les médics ! » ; les médics devenant des sauveurxs essentielxs

Sauf que…

Nous aussi on a commencé en zigzagant en manif avec deux compresses et trois sérums phy. Les premiers secours, et plus particulièrement les premiers secours “en situation dégradée”, ça s'apprend et ça se transmet. Et on a peut-être aussi une part de responsabilité dans le manque de circulation des infos sur le sujet.
Mais surtout, après nos kilomètres de sparadraps posés, on se considèrent encore comme des manifestantxs : on vient en manif / en action / en ZAD / autre pour les même raisons que tout le monde : parce qu'on a peur, parce qu'on a le seum, parce qu'on a la rage : et on se refuse à tout traitement de faveur, de nos camarades ou des flics. On est guère plus que des camarades qui mettent un brassard ou un vieux t-shirt blanc pour signifier que si y a besoin de premiers-secours, on est là.
Pour nous le “street-médic” devrait rester dans la lignée historique de cette pratique hautement politique et sûrement pas neutre : une composante du soin communautaire. C'est d'autant plus vrai pour les groupes minorisés, mais ça s'applique à tout le camp social. L'autonomie est la clef de notre émancipation.
Dans cette logique, on a donc décidé de faire une nouvelle brochure (l'ancienne datant déjà de 2017), qui devrait vous permettre d'avoir des bases de premiers secours, de vous former/auto-former et éventuellement avoir des pistes pour creuser plus si vous le voulez. D'ailleurs si c'est le cas, vous pourrez trouver beaucoup plus d'infos sur notre wiki (encore en construction) à https://medicaction.org/wiki/. Les corrections, suggestions, contributions et ressources sont évidemment bienvenues.

BE CAREFUL WITH EACH OTHER, SO WE CAN BE DANGEROUS TOGETHER

Médic'Action est un collectif street-medic queer d'aspiration anarchiste basé à Lyon (69) : on agit dans les manifs et auprès des populations précaires. Il a été fondé après la loi travail par des médics indépendant-es et manifestant-es. En plus d'agir sur le terrain, on a vocation à sensibiliser et former les personnes sur les soins dans des contextes à risque pour permettre leur autonomie.

Journée de lutte contre l'enfermement et les violences psychiatriques. À la mémoire de Charlotte et Childéric.

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Journée de lutte contre l'enfermement et les violences psychiatriques. À la mémoire de Charlotte et de Childéric. Le 13 avril, à partir de 14h à l'AERI (57 rue Étienne Marcel, 93100 Montreuil). Témoignages, ateliers, tables de presse, cantine à prix libre et concerts.

Charlotte Piazza est morte à 24 ans après des maltraitances en prison et à l'hôpital psychiatrique. Childéric est mort à 29 ans en raison des mauvais traitements et de la contention physique imposée par l'hôpital psychiatrique.
À la mémoire de Charlotte, de Childéric et de toutes les autres victimes, réunissons-nous pour dénoncer l'enfermement et les violences psychiatriques, et pour prendre collectivement soin de nous, familles, proches de victimes ou survivant.e.s.

Charlotte Piazza a été tuée le 23 mai 2021. À 24 ans, Charlotte a été empoisonnée en unité fermée d'asile psychiatrique, après 3 ans d'enfermement et de maltraitances carcérales. C'est pendant son incarcération, à force d'acharnement de l'administration pénitentiaire et judiciaire, de violences et de mitards, qu'elle décompense une schizophrénie.
En prison, aucun soin ne lui est apporté bien au contraire. À sa sortie, aucun psychiatre ne prend sa souffrance au sérieux, si bien qu'après une crise, elle est condamnée par la préfecture de police à un enfermement psychiatrique sous contrainte. Pour lui autoriser sa sortie, l'asile lui impose une injection au Xeplion, un produit connu pour sa dangerosité et le supplice physique qu'il inflige. Ils lui injectent ce produit, sans lui donner d'anti-douleurs, sans nous expliquer les risques.
À la permission suivante Charlotte met fin à ses jours. Sa vie lui a été volée. Par 4 ans d'acharnement judiciaire, carcéral et psychiatrique.
Tous ces lieux meurtriers doivent fermer.

Childéric, lui, est mort à l'âge de 29 ans. Ce 10 août 2010, il a été assassiné dans l'enceinte d'un hôpital psychiatrique, alors qu'il se trouvait en unité fermée et qu'il était venu de son plein gré deux jours auparavant. Il n'a pas survécu à une nuit de mauvais traitements et de contentions physiques.
Il est mort attaché, s'étouffant dans son propre vomi - ne pouvant se libérer ni même se mettre sur le côté. Sa famille n'apprendra sa mort que deux jours plus tard. L'hôpital, par la voix de la police, leur dira qu'il serait arrivé agité et qu'iels auraient été dans l'obligation de le mettre en unité fermée, à l'isolement. De là, il se serait montré agressif envers les soignant.e.s, et il aurait nécessité d'être attaché pendant son sommeil. Jusqu'à en mourir.
Tout cela n'est que supposition, car il n'y a aujourd'hui que la version de l'hôpital, Childéric n'étant plus là pour donner la sienne. Revient l'éternelle question de sa mère : comment quelqu'un qui viendrait se faire interner de lui-même serait agressif/non coopératif envers/avec les soignant.e.s ? Il avait cette envie et cette volonté de réussir à vivre avec cette maladie, et surtout, de s'en sortir.
La dernière fois que Childéric a été vu, qu'on lui a parlé et que l'on a mangé avec lui, c'est le jour où il est parti à l'hôpital. Il était heureux et confiant.
L'hôpital psychiatrique et les unités d'enfermement l'ont tué à petit feu, lui et ses rêves, d'abord avec le traitement, lourd, qui lui a fait prendre beaucoup de poids et développé d'autres pathologies et puis finalement dans l'enceinte de l'hôpital où il a passé une bonne partie de sa jeune vie d'adulte, jusqu'à sa mort. C'est aussi la manière dont cette société blanche et bourgeoise perçoit les corps noirs et racisés qui l'a tué, lui cet homme noir et fort, qui devait certainement leur faire peur alors qu'il était d'une douceur et gentillesse...
Tous ces lieux d‘enfermement nécessitent de repenser leur manière de voir et d‘aborder les corps et la psychologie des personnes racisées...

L‘enfermement carcéral et l‘enfermement psychiatrique sont deux rouages mortifères d'un même système bourgeois raciste et sexiste. Derrière les murs, les maton-nes et les psychiatres tuent brutalement ou à petit feu nos proches, dont les voix sont censurées.
La prison condamne celleux d'entre nous qui ne sont pas blanc-hes, qui sont pauvres, qui dérangent l'ordre établi ou l'ordre de genre. Elle s'acharne, brutalise et humilie les personnes sans-papier, les travailleuses du sexe, les corps racisés, les précaires, les résistant.es, et leurs familles.
Les unités fermées sont des prisons qui ne disent pas leurs noms, et qui infligent à leurs « patient-es », traité-es comme autant de dangers pour la société bourgeoise, la prise de produits dangereux sans leur consentement. Plusieurs de ces produits, qui ont causé la mort de détenu-es, sont en réalité des poisons qui tuent en silence à l'ombre des murs de ces institutions.
L'enfermement psychiatrique isole, maltraite et empoisonne sous couvert de soigner des troubles créés par le même système disciplinaire, le même État criminel.

Les voix des personnes dénonçant ces violences sont silenciées. Les rares fois où les familles et les survivant-es trouvent les forces de se battre sur le plan judiciaire et dénoncent ces crimes, cela n'aboutit presque jamais.
L'État se retrouve juge et parti.
Le parcours judiciaire est une violence de plus pour les victimes et leurs proches.

L'enfermement carcéral et psychiatrique tue. Il maltraite nos proches par ses conditions inhumaines. Les violences psy, en prison comme en asile et en unités fermées d'hôpital psychiatrique, maltraitent, torturent et assassinent.
À la mémoire des victimes de ces violences et en l'honneur des survivant-es nous voulons nous réunir, dénoncer ces violences et crimes d'État, nous soutenir, prendre soin collectivement de nous, familles, proches de victimes ou survivant-es de ces violences. Nous voulons faire soin collectivement, autrement, en commun - témoigner, s'outiller, agir pour que cela cesse.

Le 13 avril, nous appelons à nous réunir pour dénoncer toutes ces violences, à la mémoire des victimes d'enfermement et de violences psy, et pour prendre soin de nous, des survivant.e.s et des proches.

Organisé par :
Le Comité Vérité et Justice pour Charlotte @verite_justice_charlottepiazza
Le Collectif Décolonisons le Féminisme @decolonisonslefeminisme
Le Réseau d'Entraide Vérité et Justice @reseau_entraide_et_verite_

L'Actu des Oublié.es • S IV • EP 10 • 8 Mars, Grève des Femmes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

A l'occasion du 8 mars, l'Actu des Oublié.es s'intéresse au mouvement transféministe italien, qui incarne la résistance face au post-fascisme de Meloni.

L'Actu des Oublié.es - S4 E10 - 8 mars, Grève des Femmes
À l'occasion du 8 mars, l'Actu des Oublié.es s'intéresse au mouvement transféministe italien, qui incarne la résistance face au post-fascisme de Meloni.
Pour accompagner la grève des femmes du 8 mars prochain, nous proposons un épisode consacré à la résistance transféministe italienne face au pouvoir post-fasciste de Giorgia Meloni dont l'une des raisons d'être est le maintien de l'ordre traditionnel dieu-famille-patrie. Face à ce sinistre triptyque, les organisations transféministes incarnent selon les mots de la militante Serena Fredda un « espace indispensable de participation politique de masse à travers lequel peut s'exprimer une critique radicale de l'existant ».

Médias
Comune. Info
Dynamopress .com, Dossier Ni Una Di Meno
Site / Facebook Non Una Di Meno
Association Donne in Rete contro la violenza (controlaviolenza.it)
Famiglie Arcobaleno

en français : Medfeminiswiya, Mediapart, BastaMag

Musique
3'27 Le Gal - Muoviti
10'42 Mc Nill - Il Gender
16'40 Lady D - Per La Mia Gente
27'29 Chadia - Figli del deserto

Visuel WikiCommons
Affiche du Collectif éditorial Calusca de Milan, 1976. Source Centro Studi movimenti Parma

Une analyse critique de la collapsologie [Radio]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Une émission d'analyse critique de la collapsologie française et de ses thèses – avec Benoit, théoricien de la critique de la valeur et auteur à ce sujet d'Une critique anticapitaliste de la collapsologie (L'Harmattan, 2023) et Théa, qui travaille sur Marx et l'écologie et qui a écrit un article à ce sujet dans Autonomie de classe.

L'émission (1 heure 20) comporte :

  • Une présentation de la collapsologie française (Servigne, Stevens, Chapelle) et de ses thèses principales ;
  • Une analyse des causes sociales du succès de la collapsologie en France ;
  • Une discussion critique des thèses des collapsologues français, de leur néo-malthusianisme, de leur reprise du concept d'Anthropocène, de leur absence de recherche des causes socio-économiques du dérèglement climatique, de leur vision des sociétés humaines, de leurs métaphores fatalistes, de leurs théories psychologisantes, de leur fétichisme du capital, de leur rapport aux luttes sociales et au changement social, de leurs mélanges de références managériales et anarchistes, de leur absence de prise en compte des « effondrements » d'origine coloniale, de leurs rapports aux savoirs et aux visions du monde non-occidentales, de leur utopisme primitiviste, orientaliste et romantique en tension avec leur épistémologie scientiste, de leur différencialisme sexiste et de leur masculinisme d'inspiration jungienne, de leur sociobiologisme, et de leur interprétation naturalisante, individualiste et utilitariste de l'entraide.

Soirée antifasciste dans le 91

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Mardi 9 avril, de 18h à 23h, à Corbeil Essonnes, dans le 91, rejoignez nous pour discuter antifascisme avec des camarades de la Horde, 91gra, Solidaires, les Bérus...
La soirée se prolongera avec un concert punk déterminé !
Le 91 antifasciste s'organise !

Le 91Gra, groupe de résistance antifasciste en Essonne, afin d'informer et d'imposer un rapport de force à la menace fasciste qui gagne du terrain dans le 91, organise sa première soirée à la MJC de Corbeil.
On y discutera antifascisme d'un point de vue général, on reviendra sur l'actualité et on fera un état des lieux en Essonne quant à la montée des discours fascisants sur le territoire et quelle réponse apporter à cela.
Puis Rock'n'bones et Les Prouters prendront le relais de la soirée !
Expo, buvette et grignotages assurés.
À bientôt !