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Manifestation contre la loi Darmanin et les Centres de rétention

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Contre la loi raciste de Darmanin, les Centres de rétention administrative (CRA), les expulsions à la chaîne, les frontières…
Marchons sur le CRA de Vincennes ! RDV samedi 18/02 à 14h à Porte Dorée (M°ligne 8, tram T3a)

Marchons sur le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, en solidarité avec les personnes enfermées et contre la nouvelle loi Darmanin qui prévoit de renforcer la répression des personnes sans papiers en facilitant les arrestations, l'enfermement, et les expulsions

Avocates disponible samedi :
Servane Meyniard, Barreau de Paris
Hanna Rajbenbach, Barreau de Paris

La loi immigration vise à distribuer toujours plus d'OQTF
La France est déjà la championne d'Europe des OQTF (plus de 100 000 par an). Mais cela ne suffit pas à Darmanin. La nouvelle loi immigration vise encore à augmenter le nombre d'OQTF, en les rendant par exemple automatique en cas de refus de titre de séjour. En agissant ainsi, l'État condamne les personnes sans papiers à la clandestinité, à la merci de patrons qui peuvent encore plus les exploiter. Darmanin parle de « gentils » et de « méchants », ce qui ne signifie rien de moins que « travaille et ferme ta gueule, sinon on te colle une OQTF ». Le nouveau titre de séjour pour les métiers en tension fait courrir le risque de perdre très vite ses papiers, notamment pour celleux qui se battent pour leur salaire ou leurs conditions de travail.

… élargir la double peine…
Toujours dans une logique répressive la loi immigration prévoit que les étranger.e.s condamné.e.s pour « troubles à l'ordre public » – ce qui est très large – se verront désormais systématiquement refuser ou retirer leur titre de séjour. Darmanin élargit ainsi la double-peine qui consiste à expulser des personnes qui ont déjà purgé une peine de prison.

…faciliter les expulsions.
Parce que distribuer plus d'OQTF ne lui suffit pas, le gouvernement veut que toutes les personnes qui en reçoivent soient effectivement expulsées. Pour cela, la future loi immigration prévoit de réduire les voies de recours et d'inscrire les personnes qui ont une OQTF au fichier des personnes recherchées. Pour mener à bien cette politique, l'État a besoin de nouveaux lieux d'enfermements et pour cela il construit de nouveaux CRA : Lyon, Olivet (près d'Orléans), Nantes, Bordeaux, Mesnil-Amelot… La liste ne fait que s'allonger. La loi de programmation du ministère de l'Intérieur, adoptée le 22 novembre 2022 prévoyait de doubler la capacité des CRA pour atteindre 3 000 places d'ici 2027 (contre 1500 en 2017). Deux fois plus de CRA ça veut dire deux fois plus de sans papiers enfermés – avant le Covid, 25 000 personnes étaient, chaque année, enfermées dans un des CRA de métropole – et potentiellement deux fois plus d'expulsions !
Cette loi s'inscrit dans un racisme d'État s'exprimant par des discours et des mesures sécuritaires ultra répressives de criminalisation des personnes sans papiers, dont les CRA sont la forme la plus aboutie.

Au-delà des débats législatifs, s'opposer, retarder et bloquer les constructions de CRA sont des moyens pratiques d'empêcher l'application de la loi portée par Darmanin.
À bas les CRA, à bas les frontières !

Venez avec vos meilleurs slogans anti-CRA !!!

Initialement publié sur ABasLesCRA

AG Autonome interfacs et lycées 21 février

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

AG autonome interfac et lycées mardi 21 février à 18h à Paris 8 (amphi B1)

AG autonome interfac et lycées mardi 21 février à 18h à Paris 8 (amphi B1)
Parce qu'on a besoin de se rencontrer et de s'organiser sans les partis politiques qui enterrent les mobilisations, retrouvons-nous pour une AG autonome interfac et lycées.
N'attendons pas les dates de l'intersyndicale pour agir localement, tout zbeuler devient vital !

Repas de Soutien aux espaces d'Accueil et d'Entraide en Squat

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Nous sommes un collectif de squatteureuses de l'Ile-Saint-Denis qui organisons des accueils de personnes précarisées avec ou sans papiers.

Notre accueil comprend de l'accompagnement juridique et administratif, des propositions d'hébergements à court et moyen terme et une aide financière et matérielle : nourriture, tickets de transports, PQ, couches pour bébés, etc. Nous avons aménagé deux sleeping dont l'un est en non mixité (meufs et personnes queer).

Pour garantir le confort et la continuité de nos accueils, faire des papiers ensemble, boire un café ou encore se reposer ; nous avons besoin de remplir notre caisse de soutien ! D'autant plus dans ce contexte d'entre deux lois ultra répressives : la très récente loi anti-squat et la future loi asile et immigration.

C'est pourquoi nous vous invitons à venir partager un repas à la cantine des Pyrénées le dimanche 19 février, de 12h à 15h.

Même si le gouvernement veut nous criminaliser, il y aura toujours des squatteurs et des squatteuses qui occuperont des bâtiments vides plutôt que de dormir dehors.

Qu'en tout temps fleurissent les squats !

Cantine des Pyrénées : 77, rue de la Mare, Paris
Métro Jourdain

Ciné-club du Chat Noir en lutte #3 - Fasinpat (Daniele Incalcaterra)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ciné-club du Chat Noir en lutte #1 : Projection de 'Fasinpat' de Daniele Incalcaterra
Vendredi 17 février, 19h, au 33 rue des Vignoles (Paris)

Pour ce troisième ciné-club du Chat Noir en lutte, nous vous proposons une projection du documentaire 'Fasinpat' (Fabrica Sin Patron) de Daniele Incalcaterra (2003)

« Dans la province de Neuquèn, en Patagonie argentine, des ouvriers de la fabrique de céramique Zanon se sont opposés au plan de licenciement de leur patron qui voulait supprimer la moitié de ses salariés, pour éviter la fermeture définitive due à la crise. Depuis fin 2001, les travailleurs occupent l'usine et assurent la production sans patron. Avec seulement 15 % de la capacité productive, ils ont réussi à embaucher des chômeurs de la région en leur proposant un salaire égal de 800 pesos. Ils démontrent ainsi qu'il est possible, en temps de crise, d'être à l'écoute des uns, de proposer du travail aux autres, et de contribuer au maintien de la société, quand l'État ne donne plus de solution. En Argentine, près de 100 usines ont suivi l'exemple de lutte des travailleurs de Zanon, et produisent sous le contrôle ouvrier. »

La projection sera accompagnée d'un débat, d'une exposition et d'un apéro

Affiche de la projection

Infos pratiques :
Vendredi 17 février, à partir de 19h
33 rue des Vignoles, 75020 Paris
Entrée gratuite

Mercredi 15 février, 14h. Rassemblement au consulat d'italie contre le 41bis

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rassemblement mercredi 15 février a 14h au consulat d'italie, métro La Muette (ligne 9), contre le 41bis et en solidarité avec Alfredo cospito. Anarchiste emprisonné depuis plus de 10 ans et soumis au régime d'isolement 41 bis, il est en grève de la faim depuis plus de 115 jours.

Rassemblement au consulat Italien,

mercredi 15 février 14h !

Ni 41 bis, Ni prison !

Depuis le 20 octobre dernier, 115 jours à l'heure où nous écrivons ces lignes, le prisonnier anarchiste italien Alfredo Cospito est en grève de la faim contre le régime d'isolement auquel il est soumis et contre la perpétuité incompressible. Peine à laquelle il a été condamné pour deux attaques contre une école de gendarmes à Fossano. Depuis le mois de mai, il est enfermé en régime 41 bis, un régime appelé « prison dure », d'ordinaire réservé aux détenu·e·s pour faits de mafia et de terrorisme. Un parloir par mois, éventuellement remplacé par un appel téléphonique de 10 minutes que le ou la proche doit effectuer depuis le commissariat ou la prison la plus proche, une cellule minuscule filmée en permanence, des caillebotis à la fenêtre, un nombre réduit de vêtements et de livres en cellule, des relations limitées à 3 autres détenu·e·s maximum avec des groupes décidés par l'administration pénitentiaire et changeables à volonté en cas de trop bonne entente entre les détenu·e·s…

Voilà quelques-unes des mesures que prévoit ce régime assimilable à de la torture.

Le mot n'est pas choisi au hasard : la condition pour sortir de ce régime particulier décidé pour 4 ans et renouvelable à l'infini, c'est de communiquer à la justice des informations qui prouvent que le ou la détenu·e a pris ses distances avec ce que celle-ci considère comme son contexte criminel. Diviser et catégoriser les détenu·e·s,imposer comme critère nécessaire à la sortie du régime la collaboration avec la justice alors que celle-ci encourage la rupture des liens familiaux et amicaux, sont les piliers fondamentaux sur lequel se tient cette forme spécifique d'isolement et de torture. Cette forme d'enfermement dans l'enfermement basée sur la privation sensorielle n'est pas une exception au niveau européen ni une « entorse à la démocratie ». Cela s'inscrit dans tout un système de punitions et de récompenses qui structurent complètement le fonctionnement de la prison et de la société qui en a besoin. En effet le système carcéral regorge de dispositifs spécifiques pensés pour punir ou récompenser les détenus en fonction de leur comportement. Le ou la détenu·e est de plus en plus poussé·e à être « acteur ou actrice de sa détention » (beurk beurk), et à intégrer les logiques pénitentiaires pour avoir le maximum d'avantages à l'intérieur... L'intérêt pour les portes-clés étant évidemment de péter les solidarités/possibilités de luttes en rappelant à chacun·e que sa situation peut se dégrader en permanence, le faire vivre sous la menace d'un régime d'enfermement plus strict si jamais il ou elle se révolte (isolement, mitard, suppression des parloirs,du courrier, des promenades etc etc.).

De l'autre côté du spectre on trouve les récompenses. En France on pense au« module respect » inspiré des prisons espagnoles, qui concerne environ 800 places (sur plus de 73000 personnes enfermées), accessible sur dossier de candidatures, avec un système de bons et de mauvais points. Clé de sa cellule en poche, le ou la détenu·e gagne ou perd des points selon s'il a fait son lit au carré le matin, peut accéder à plus parloirs et d'UVF (Unité de Vie Familiale ou parloir long). Une prison pas si dorée et une prison toujours. À travers un plan de construction de 15 000 nouvelles places de prison, l'état fait miroiter la fin de la surpopulation et la mise en place de dispositifs adaptés aux situations des détenu·e·s. Si nous dénonçons aujourd'hui les systèmes d'enfermement les plus durs ou dégueulasses ce n'est pas pour faire la promotion des autres formes d'enfermement, même ceux que l'état présente comme les plus progressistes ou « humains ».

Rares sont les mots qui ont pu nous parvenir de la part d'Alfredo depuis qu'il est enfermé en régime 41 bis, mais ils sont clairs : sa lutte se dirige contre ce régime et pour que plus personne n'ait à le subir. Il a aussi assuré que tant qu'il serait maintenu en 41 bis, il n'avait aucune intention d'interrompre sa grève de la faim, jusqu'à la mort s'il le faut. Au cours des derniers mois, de nombreuses actions de solidarité ont relayé, diffusé et fait leur la lutte d'Alfredo au niveau international. Alors que le 41 bis se trouvait dans l'angle mort de la société italienne, peu évoqué et jamais critiqué, la gauche italienne s'indigne aujourd'hui de manière aussi molle qu'hypocrite de la situation d'Alfredo. Leur indignation ne s'étend jamais aux 750 autres détenus actuellement en 41 bis, conscient·e·s qu'ils et elles sont que ce régime est indispensable à la démocratie qu'il·le·s chérissent tant. De la même manière que la lutte d'Alfredo à l'intérieur des murs va au-delà de sa situation individuelle, la lutte à l'extérieur ne s'arrêtera pas à son cas spécifique et au seul 41 bis. À l'heure où le pouvoir souhaite construire toujours plus de cages, quelles que soient leurs formes, c'est la prison et l'enfermement en général qu'il faut détruire, partout et toujours.

LIBERTÉ POUR TOUSTES !

14h : RASSEMBLEMENT MERCREDI 15 FÉVRIER, MÉTRO LA MUETTE (ligne 9)