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Les Digitales : week-end d'écologies vénéneuses à la Baudrière du 10 au 12 juin

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les Digitales : week-end d'écologies vénéneuses à la Baudrière (65 bis rue voltaire, Montreuil)

Les Digitales - ou « gants des sorcières et des fées » pour leurs formes - portent les traces des doigts des elfes de la forêt, destinées à nous prévenir de la toxicité de cette plante d'Europe du Nord. Seulement quarante grammes des ses feuilles peuvent entraîner la mort, et les sorcières les utilisaient pour protéger leurs maisons.
À l'image de cette plante, nous avons envie d'être vénéneuses. Vénéneuses pour asphyxier ceux et celles qui organisent la mort.

Au cours d'un week-end participatif et autogéré, nous souhaitons faire discuter des luttes de multiples horizons et renforcer nos liens. Nous voulons porter une écologie émancipatrice qui résiste à l'enfumage et à la réappropriation des questions environnementales par les forces dominantes et réactionnaires. Tout ceci pendant le Week-end des écologies vénéneuses, les 10-11-12 juin, à la Baudrière à Montreuil.

Nous voulons envisager nos habitats comme des perspectives écologiques radicales : le squat, la ZAD, l'occupation collective… en opposition à la propriété privée, à la ville quadrillée et métropolisée, aux espaces marchands, pour faire exister d'autres manières d'habiter et de se projeter dans un monde toujours plus invivable. Face aux dynamiques urbaines d'embourgeoisement qui ségréguent, et qui justifient aussi la bétonisation des banlieues franciliennes, nous voulons dresser d'autres perspectives, d'autres façons de faire.

Nous voulons aussi nous rappeler et apprendre des luttes passées. Nous avons à cœur de faire vivre les expériences, les connaissances et les savoir-faires que ces luttes nous ont amenées.

Il s'agit enfin de considérer l'écologie politique comme perspective émancipatrice pour les communautés précaires, qu'elles soient TransPédéGouines, handix, fol*s non-blanc·he·s. Nous revendiquons des écologies déviantes qui refusent de se soumettre à une écologie infestée de cishéténormativité,de validisme, de colonialisme et de racisme qui néglige nos expériences de vies, nos désirs et souhaite notre mort. La Baudrière est une zone à défendre, une zone d'expérimentation, de vies collectives contre la métropole et contre l'habitation violente de nos milieux.

Alors, le 10-11-12 juin, venez au squat anarchaféministe et TransPédéGouine de la Baudrière (65 bis rue voltaire à Montreuil) ! On va discuter, chanter et danser ; contre le nucléaire, contre la métropole, contre le validisme, contre l'ordre électrique, contre Bayer et son monde ; et pour la génération climat, pour des écologies déviantes et décoloniales ! Venez y partager des savoirs et des expériences, des discussions et des rencontres, des moments de fêtes et d'organisation.

Contre-attaque partout – pourquoi nous avons sabotés les machines de Pellenc ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 14 mai 2022 avait lieu le Charivari, un carnaval-manifestation pour protester contre ce projet et défendre la ZAP face aux menaces d'expulsions. L'itinéraire se terminant près d'un site de stockage de Pellenc nous avons décidé d'attaquer son capital en s'en prenant aux vendangeuses exposées. Les vitres des machines sont parties en éclats, des câbles ont été arrachés, les carrosseries ont étés cabossés et de la peinture a recouvert la dizaine de monstres mécaniques.

Roger Pellenc, maire de Pertuis, PDG d'une industrie multinationale, veut étendre son territoire en détruisant 86 hectares de terres agricoles fertiles sur sa commune. Ce projet aurait pour but de doubler la surface de la zone commerciale existante, donnant à l'entreprise Pellenc une trentaine d'hectares pour se développer. Fin novembre 2021 des militant-es ont commencé l'occupation de maisons et de terres promises à la destruction : la Zone A Patates (ZAP) est née. Depuis les intimidations par le maire et sa police se succèdent : destruction illégale d'une maison, saccage d'une réserve d'eau, surveillance policière…

Le 14 mai 2022 avait lieu le Charivari, un carnaval-manifestation pour protester contre ce projet et défendre la ZAP face aux menaces d'expulsions. L'itinéraire se terminant près d'un site de stockage de Pellenc nous avons décidé d'attaquer son capital en s'en prenant aux vendangeuses exposées. Les vitres des machines sont parties en éclats, des câbles ont été arrachés, les carrosseries ont étés cabossés et de la peinture a recouvert la dizaine de monstres mécaniques. Ces vendangeuses représentent le remplacement du travail humain par la robotisation croissante de l'agriculture, l'exploitation de minerais rares pour leur fabrication, l'utilisation d'énergies fossiles pour leur fonctionnement et l'endettement à vie des agriculteurs-ices.

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Soirée de soutien au collectif 269 Libération Animale - à la Baudrière

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À l'initiative des camarades parisiennes du collectif, nous avons l'immense joie de vous convier à une grande soirée de soutien le samedi 28 mai dés 19 heures à la Baudrière, 65B rue Voltaire à Montreuil.

Discussion - Cantine - Bar - Flash tatoos

Notre objectif est de proposer un moment festif afin de récolter des fonds, mais aussi de partager un moment convivial, de se rencontrer et d'échanger autour d'une lutte antispéciste radicale.

Nous commencerons cette belle soirée par une présentation des actions directes menées par le collectif partout en Europe suivie d'une petite discussion sur la stratégie portée par 269 Libération Animale ; puis dans un second temps, c'est un moment plus festif qui prendra place avec une cantine vegan (salé et sucré) à prix libre, un bar, un stand de merchandising, de la chouette musique, et plein de surprises pailletées !
Exceptionnellement, une camarade artiste réalisera des flash tattoos (par ordre d'arrivée) : les planches vous seront bientôt communiquées.

Nous sommes très heureux.ses d'expérimenter la confiance, l'entraide, et l'amitié pour ce nouvel événement de soutien.

=> PRÉSENTATION DU COLLECTIF & DE SON SANCTUAIRE :

Notre collectif a vu le jour en 2016 avec d'une part la volonté de reconstruire la lutte contre l'exploitation animale pour lui donner une réelle dimension révolutionnaire, et d'autre part le souci constant de joindre les actes concrets aux mots.

C'est dans cette perspective que depuis 6 ans, notre collectif multiplie les actions directes contre les structures capitalistes du système d'exploitation animale et qu'il a organisé la libération de plus de 1200 personnes animales sorties d'abattoirs, de laboratoires et d'élevages, autant de rescapé.e.s dont le monde a changé radicalement du jour au lendemain.

Si nous jetons à chaque fois toutes nos forces dans ces offensives nocturnes contre les structures de la domination spéciste, nous en avons aussi éprouvé abruptement les limites ; alors dans notre quête d'un "monde autre", nous nous sommes ancré.e.s dans un territoire pour prolonger la lutte dans la quotidienneté et conjuguer ainsi confrontation et construction. Nous avons ainsi créé un sanctuaire qui depuis 6 ans accueille des animaux libérés.

Nous sommes ainsi quelques révolté.e.s qui avons décidé de ne pas se contenter d'instants éphémères de lutte, qui avons troqué les caméras et pancartes contre les coupe-boulons, les pieds-de-biche, les pelles et les pioches ; nous n'avons pas voulu attendre un hypothétique “Grand soir” et avons pris le risque de vivre l'antispécisme ici et maintenant, de le sortir de l'abstraction du discours et de la théâtralité des marches et happenings pour en faire une “praxis” révolutionnaire.

Ainsi nous ne séparons jamais notre quotidien au sanctuaire de notre pratique de l'action directe. Ce sont aujourd'hui les amitiés que nous tissons avec nos camarades libéré.e.s qui nous inspirent et nous radicalisent mieux que tous les beaux discours. Ce sont elles qui donnent le courage de poursuivre les actions malgré un contexte difficile et l'amitié entre celles et ceux que la domination voudrait séparer est déjà une prise de position contre le monde tel qu'il est.

Nous sommes persuadé.e.s qu'il faut ancrer les luttes politiques dans la quotidienneté, des modes d'existence réels, des relations concrètes où tout est par définition d'emblée mêlé ; et développer à partir d'eux une analyse et une attaque des pouvoirs et systèmes de domination.

Et sans aucun doute la particularité de ce collectif est d'avoir été dès le début ancré dans une dimension concrète et sensible : dans un lieu, dans des liens, dans des histoires et expériences singulières ; et d'avoir construit une lutte « à partir de ça ». Il n'est plus question de sortir militer, mais bien de partir de là où l'on est, de conjointement vivre et lutter, dans une tension jamais résolue.

Nous inventons une lutte concrète, imaginative et inscrite dans d'infinies possibilités de complicités politiques fortes et efficaces entre personnes animales et humaines : une sympraxis, un « agir avec », pour s'opposer au système de domination !

Au-delà d'être une belle solution financière de soutien, nous espérons que cette soirée ouvrira des brèches et permettra de belles rencontres. Ces possibilités sont rares et précieuses !

Nous vous attendons nombreux.ses 🔥

Grève à la Bibliothèque nationale de France

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les personnels sont en lutte pour la défense du service public, pour les créations de postes nécessaires et contre l'ultra-précarité ! La grève est reconductible de puis le 23 mai.

Dernières informations sur la mobilisation des usagers et du personnel de la BnF (grève reconductible depuis le 23 mai) :

►Vendredi 27 mai aura lieu une journée de boycott de la BnF lancée par l'Association des Lecteurs et Usagers de la BnF (ALUBnF), afin de protester contre la dégradation du service public offert par l'établissement en raison du sous-effectif. L'intersyndicale CGT-FSU-SUD et l'Assemblée Générale du personnel soutiennent cette mobilisation, la grève ayant aussi été reconduite jusqu'au dimanche 29 mai !

►Informations sur #BnFgate ; #BnFbibliothèquemorte et sur le compte Twitter de l'ALUBnF : @ALUBnF

►Campagne d'envoi d'un courrier type de protestation : academia.hypotheses.org

►Lien vers la pétition des usagers : https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704

►Soutenez le personnel en grève reconductible en participant à leur caisse de solidarité : https://www.lepotcommun.fr/pot/7qpwgjpn

Communiqué de presse du 23 mai 2022
(Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture, représentants élus des usagers et ALUBnF)

L'Intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture des personnels de la BnF, les représentants élus des lecteurs et usagers au Conseil d'Administration de la BnF, l'ALUBnF et le public mobilisé réaffirment leur opposition totale à la réduction drastique de la communication directe des documents conservés en magasins aux usagers de la Bibliothèque de recherche, ainsi qu'aux mesures qui l'accompagnent : augmentation du tarif d'entrée pour les lecteurs, réorganisation des plannings et dégradation des conditions de travail des personnels, politique de recrutement de contractuels ultra-précaires pour travailler en service public…

La direction de la BnF a choisi de passer en force en mettant en place dès le 2 mai cette réforme qui ne répond qu'à une logique budgétaire et comptable (comme le reconnaît désormais elle-même la direction), la BnF souffrant d'un manque massif de postes pour assurer à la fois ses missions essentielles et les nouveaux chantiers en cours. En effet, en 10 ans, la BnF a perdu plus de 400 postes, dont 270 de magasinage, ces pertes continuant ces dernières années avec 122 postes de catégorie C perdus entre 2017 et 2021, malgré une relative stabilité des effectifs globaux, montrant bien le choix marqué de la direction de la BnF de continuer à supprimer des postes pourtant nécessaires au service public. La réduction des services rendus au public est donc la conséquence directe d'une politique d'embauche délétère que l'intersyndicale CGT-FSU-SUD dénonce depuis des années. De plus, la mise en place précipitée de cette réorganisation, imposée sans concertation et contre l'avis de l'unanimité des organisations syndicales, des représentants élus des usagers, de l'ALUBnF et de plus de 18 000 lecteurs, usagers et amis de la BnF, s'avère déjà concrètement intenable, provoquant une désorganisation de plus en plus grave des services aux lecteurs et une dégradation inquiétante des conditions de travail des personnels.

De plus la réouverture des salles de recherche du site de richelieu avec des horaires élargis se fera à moyen constant en mutualisant les salles et avec le retour de l'ultra précarité. La création d'un musée et d'une salle grand public (la salle ovale) nécessitent du personnel et a entraîné un transfert de postes du site de Tolbiac vers celui de Richelieu (car il n'y a pas eu de créations de postes spécifiques), ce qui a aggravé la situation sur le site de Tolbiac.

Tout cela était, malheureusement, prévisible. Les organisations syndicales et les lecteurs n'ont cessé d'alerter la direction sur ces problèmes depuis des mois, et sur les dangers que cette réforme fait peser sur l'ensemble des personnels et des usagers de la BnF, mais aussi sur son image nationale et internationale, aujourd'hui fortement écornée par cette réforme et par le refus de tout dialogue entretenu par la direction.

En conséquence, l'Intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture et les personnels, avec le soutien total des représentants élus des usagers, de l'ALUBnF et des lectrices et lecteurs mobilisés, appellent à une grève reconductible des personnels à partir de ce lundi 23 mai, qui vise à obtenir :

- le retrait immédiat de la réforme actuelle et le retour aux conditions de communication directe en vigueur avant mars 2020

- la suspension des chantiers internes supplémentaires pour permettre à la BnF d'assurer ses missions essentielles au public

- la mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pourvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants, puis l'organisation rapide d'un recrutement direct conséquent.

- l'abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d'un an, contrats ultra-précaires sans droit, et retour à leur recrutement en CDI.

- l'augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l'ensemble de ces missions.

- la révision du fonctionnement prévu pour le site de Richelieu et la fermeture des salles de recherche à 18h. Le recrutement du personnel titulaire nécessaire pour le musée, la salle ovale et les salles de lecture.

- l'ouverture de consultations élargies sur les priorités de la BnF

Contacts : cgt@bnf.fr ; fsu@bnf.fr ; sud@bnf.fr ; lecteurs.ca.bnf@gmail.com ; alubnf@gmail.com

Une femme parmi les guérilleros : rencontre avec Alpa Shah et Gustave Massiah

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À l'occasion de sa venue en France, Alpa Shah présentera Le livre de la jungle insurgée, plongée dans la guérilla naxalite en Inde (éditions de la Dernière lettre) avec Nicolas Jaoul et Gustave Massiah // dès 20h au CICP (21 ter rue Voltaire, Paris XIe, m° Rue des boulets ou Nation).

Sept nuits pour parcourir 250 kilomètres dans la forêt et raconter la guérilla méconnue des naxalites, les communautés insurgées d'une Inde secouée par la croissance économique et ses projets extractivistes. Merveilleuse conteuse, l'anthropologue Alpa Shah nous embarque pour 300 pages d'une analyse vivante et nuancée.

« Difficile d'imaginer un récit plus capital… Nightmarch nous rappelle ce dont l'anthropologie est capable quand elle est investie par une experte du domaine qui n'hésite pas à prendre des risques pour la liberté humaine. »
David Graeber, auteur de Bullshit Jobs (éd. Les liens qui libèrent, 2018) et Dette. 5 000 ans d'histoire (éd. Les liens qui libèrent, 2013).

« Shah livre un témoignage courageux des bouleversements causés par la montée des inégalités en Inde, tout en posant de nombreuses questions urgentes et difficiles. » Meena Kandasamy, poétesse féministe indienne, autrice de La colère de Kurathi Amman (éd. Plon, 2017)

Le mouvement révolutionnaire naxalite, basé dans les forêts du centre et de l'est de l'Inde, est en guerre depuis 50 ans contre l'État indien. Ces hommes et ces femmes qui combattent dans les rangs des naxalites, que les médias présentent comme un groupe terroriste sanguinaire, sont des membres des basses castes et des communautés tribales, allié·es à des rebelles héritiers du marxisme-léninisme pour opposer aux grands projets d'infrastructure une vision du monde égalitaire et communautaire.

En 2010, l'anthropologue Alpa Shah enfile un treillis et s'embarque pour une randonnée de sept nuits avec une escouade, parcourant 250 kilomètres à travers les forêts denses et accidentées de l'est de l'Inde. Dans ce récit intimiste et limpide paru en anglais en 2019, Shah nous plonge nuit après nuit dans un carnet de route époustouflant. Son récit à la première personne met en scène ses fatigues et ses attentes, décrit minutieusement les scènes de cuisine ou d'ablutions féminines, et nous rappelle la biographie déroutante de certains jeunes compagnons adivasi, habitants autochtones des forêts, qui rejoignent parfois la lutte pour de simples embrouilles familiales.

En dialoguant avec des leaders révolutionnaires aux idées parfois rigides et en partageant le quotidien de villageois·es sur les zones libérées par la guérilla, Shah nous embarque au coeur de la dépossession, et raconte pourquoi une part de la population pauvre de ce qu'on appelle « la plus grande démocratie du monde » s'est tournée depuis des décennies vers la lutte armée.

>>> LECTURES D'EXTRAITS EN PRÉAMBULE
>>> DISCUSSION SUR LA PLACE DES FEMMES DANS LES LUTTES ARMEES ET LA REPRESSION DES MILITANT·ES POLITIQUES EN INDE
>>> INTERPRÊTÉE ANGLAIS / FRANÇAIS