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Repas de soutien à Fréquence Paris Plurielle - 17 décembre

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La radio Fréquence Paris Plurielle va fêter ses 30 ans au printemps 2023. En attendant la grande fête, on vous propose un repas de soutien à la Cantine des Pyrénées, suivi d'une projection-discussion. RDV le samedi 17 décembre à 13H !

La radio Fréquence Paris Plurielle va fêter ses 30 ans au printemps 2023 : 30 ans de radio « locale et sans frontières » au service des luttes et des cultures.
Mais émettre 24h/24 sans publicité ne rapporte pas et nous avons besoin de soutien pour continuer !
Venez donc manger avec nous le samedi 17 décembre à 13H à la Cantine des Pyrénées !
Le repas sera végé et à prix libre, et sera suivi d'une projection-discussion sur la radio et les médias libres, autour du film « Fréquence Paris Plurielle » de Manon Lary (1999).

Education publique du mouvement Kurde

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Week-end d'éducation du mouvement kurde samedi 10 et dimanche 11 décembre au squat Malaqueen.

Dans le mouvement kurde, l'éducation est au centre de la libération des individus et l'outil nécessaire pour fonder une alternative à la modernité capitaliste.
Nous devons nous éduquer sur notre histoire de lutte, sur notre mentalité capitaliste, sur les mouvements présents et sur la manière de devenir des êtres libres.

Ainsi, Serhildan Paris vous propose de participer à une éducation donnée par le mouvement kurde sur le rôle d'avant-garde de la jeunesse, l'internationalisme et sur le mouvement de libération des femmes fondé sur la philosophie du jin, jiyan, azadi (femme, vie, liberté).

L'éducation se déploiera du samedi 10 décembre au dimanche 11 décembre au squat Malaqueen (70 rue Gallieni, 92240, Malakoff)

La présence à l'éducation se fait sous inscription. Vous pouvez vous inscrire jusqu'au vendredi 9 décembre à l'adresse mail serhildanidf@riseup.net ou par message privé instagram du compte serhildan.paris.

Le programme de notre week-end :

Samedi 10 décembre :

  • 09:30-10:00
    Arrivée et petit-déjeuner
  • 10:00-12:00
    Le mouvement de la jeunesse
    1) L'identité de la jeunesse
    2) Qu'est-ce qu'être jeune ?
    3) Quels sont les outils pour oppresser la jeunesse ?
    4) Le potentiel révolutionnaire de la jeunesse
  • 12:00-13:00
    L'internationalisme prolétaire
    1) Le Komintern
    2) La résistance internationale sous le régime Nazi
    3) Les brigades internationalistes lors de la guerre d'Espagne
  • 13:00-14:30
    Pause déjeuner
  • 14:30-15:30
    La lutte anti-colonialiste et 1968, la guérilla urbaine
  • 15:30-17:30
    Au Kurdistan
    1) De la solidarité internationale au combat commun pour la démocratie
    2) La nouvelle internationale socialiste (les şehid internationalistes)
    3) La jeunesse internationaliste aujourd'hui
  • 17:30-18:00
    Conclusion de la première journée

Dimanche 11 décembre :

  • 09:30-10:00
    Arrivée et petit-déjeuner
  • 10:00-12:00
    Les débuts du mouvement de libération des femmes kurdes et leur personnalité
  • 12:00-13:00
    La création des fractions autonomes de la guérilla et leur connexion avec Rêber Apo et la société
  • 13:00-14:30
    Pause déjeuner
  • 14:30-15:30
    Fin sur la création des fraction autonome de la guérilla et leurs connexion avec Rêber Apo et la société
  • 15:30-17:30
    Idéologie de la libération de la femme ou le jin, jiyan, azadi
  • 17:30-18:00
    Clôturation du week-end

Serkeftin !

La présence à l'éducation se fait sous inscription. Vous pouvez vous inscrire jusqu'au vendredi 9 décembre à l'adresse mail serhildanidf@riseup.net ou par message privé instagram du compte serhildan.paris.

Répression et perspectives au Bélarus : interview avec l'Anarchist Black Cross

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Interview avec l'ABC Bélarus sur la répression par le régime dictatorial, la lutte des anarchistes en exil et sur place, et les perspectives dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine.

L'ABC Bélarus a fait une rapide tournée en France et en Allemagne cet Automne. En 2011 et 2014, nous les avions déjà accueillis ; le contexte était alors différent, car depuis, en 2020, le Bélarus a vu éclater – et se faire réprimer – sa plus grande révolte contre la dictature. Puis début 2022, l'invasion de l'Ukraine par l'armée Russe a changé la donne dans toute la région.

Il y a donc beaucoup à discuter : quel est l'état des lieux de la répression au Bélarus suite au mouvement de 2020, contre lequel Loukashenko se venge encore ; comment luttent nos camarades Bélarusses, la plupart étant en exil ; quelles sont les perspectives dans cette région du globe, au vu du contexte actuel. Et bien évidemment, comment pouvons-nous aider l'ABC Bélarus, car nos camarades sont actuellement débordés par la répression roulante de la dictature et ont besoin de notre soutien urgent. Les coordonnées pour leur envoyer de l'argent sont trouvables sur leur site.

Une rapide présentation de l'Anarchist Black Cross (ABC) Bélarus ?

L'ABC Bélarus a été créée en 2009 et s'est développée en tant que collectif après une vague de répression contre les anarchistes en 2010. Depuis, le groupe propose de l'assistance juridique, rassemble des fonds pour couvrir les frais de justice des militants et permettre à celles et ceux en prison de cantiner, écrit des textes sur l'anti-répression et les tactiques policières, et tente d'informer sur le prisonnières et prisonniers anarchistes d'autres pays. Actuellement, nous sommes débordés par la quantité de personnes que nous essayons d'aider (plus de trente), et nous nous concentrons sur la couverture de leurs frais de justice et l'aide financière aux familles des incarcérés.

Pouvez-vous faire un point sur le contexte répressif suite au mouvement de 2020 ?

La tactique répressive ainsi que les groupes visés ont changé du tout au tout. Auparavant, c'étaient les personnes qui militaient depuis longtemps qui étaient visées, incarcérées plusieurs semaines, licenciées de leur travail ou, rarement, emprisonnées pour crime lorsqu'il y avait des preuves qu'ils ou elles avaient commis quelque-chose. À l'heure actuelle, nous avons l'impression que la police se venge sur toutes celles et ceux qui ne soutiennent pas le régime, avec des méthodes allant de la torture à l'humiliation publique – par exemple en filmant des vidéos de repentir par la force –, le harcèlement, l'arrestation de proches si vous êtes introuvable, la mise à l'orphelinat des enfants des contestataires et le fichage comme « familles à risque » des familles dissidentes.

À l'heure actuelle, plus de trente anarchistes et antifascistes sont poursuivis pénalement, et nous avons des échos d'autres prisonnières et prisonniers se revendiquant anarchistes, qui ont choisi l'action directe comme moyen de lutte. Quantitativement, on peut comparer cela avec les trente journalistes actuellement incarcérés au Bélarus ; parmi les groupes ayant une identité politique claire, les anarchistes sont probablement les plus réprimés.

Anarchistes inculpés pour terrorisme, après avoir pris les armes en 2020

D'autres collectifs anti-répression ont compté plus de 2400 personnes emprisonnées suite au mouvement de 2020. Ce compte n'est pas définitif, car beaucoup ont peur et ne contactent pas les groupes de défense des droits humains pour témoigner de leur répression. D'ailleurs, les associations de défense des droits humains étaient en premier lieu réticentes à reconnaître comme prisonniers politiques les contestataires « violents » ; cela a changé après une campagne des anarchistes pour la reconnaissance de toutes et tous.

L'État utilise de plus en plus la législation "anti-extrémisme" pour réprimer les dissensions. Plusieurs articles ont été ajoutés au code pénal pour criminaliser les donations, le partage d'information, les publications de commentaires ou n'importe quel type d'aide au bénéfice d'une « association extrémiste ». Une association n'est pas un groupe auquel l'adhésion est clairement définie, cela peut être n'importe quel ensemble de personnes qui demandent un changement de régime ou vont à l'encontre des intérêts du Bélarus. Beaucoup de médias sont tombés sous ces articles, qui en gros criminalisent à la fois la production et l'exposition à du contenu protestataire. Le collectif anarchiste Pramen a été déclaré extrémiste, ce qui a entraîné l'incarcération de plusieurs camarades à des peines de cinq ans de prison pour avoir tenu une banderole avec l'adresse du site Pramen.io pendant une manifestation.

Les procès peuvent maintenant se tenir par contumace [1] ; cela est dû au fait que beaucoup de militantes et militants ont fui le pays mais continuent à lutter de l'extérieur contre le régime. L'État condamne ces personnes à des peines de prison et à des amendes énormes, ce qui entraîne la confiscation de leurs biens. Par dessus ça, les « extrémistes » perdent leur nationalité bélarusse.

La guerre a marqué le début d'une vague de sabotage contre les voies-ferrées pour ralentir les transports de troupe et d'équipement russes. Au moins vingt personnes sont incarcérés pour terrorisme. En quelques mois, le parlement a passé une loi permettant la peine de mort pour les tentatives d'actes terroristes.

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[1] En l'absence des personnes inculpées

Malik Oussekine assassiné dans la nuit du 6-7 décembre 1986 par deux policiers

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 à Paris, en pleine répression du mouvement étudiants/lycéens, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d'un immeuble parisien où il s'était refugié, par deux policiers « voltigeurs » motocyclistes. Texte repris de Rebellyon.

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 à Paris, en pleine répression du mouvement étudiants/lycéens, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d'un immeuble parisien où il s'était réfugie, par deux policiers "voltigeurs" motocyclistes.

Les étudiants, et les lycéens, dénonçaient le projet de loi Devaquet instaurant la sélection à l'entrée de l'université. Le mouvement est marqué par une forte répression policière. De graves affrontements ont lieu en marge des manifestations, faisant des dizaines de blessés dont plusieurs gravement atteints.

À Paris, à la suite d'une manifestation pacifique arrivée à la Sorbonne, au quartier latin, les “voltigeurs” prennent en chasse les jeunes qu'ils croisent. Malik Oussekine, un étudiant marocain de 22 ans, selon toute vraisemblance qui s'était tenu à l'écart du mouvement, sort de son club de jazz favori. Il est minuit. Des “voltigeurs” le remarquent et se lancent à sa poursuite. Malik Oussekine se met à courir. Un témoin qui rentrait chez lui, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l'immeuble, au 20 rue Monsieur le Prince (6e arrondissement), a pu, seul, déclaré :

« Je rentrais chez moi. Au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d'un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte. Deux policiers s'engouffrent dans le hall, se précipitent sur le type réfugié au fond et le frappent avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. La victime se contentait de crier : “je n'ai rien fait, je n'ai rien fait” ».

Paul Bayzelon a dit avoir voulu s'interposer mais s'être fait lui aussi matraquer jusqu'au moment où il a sorti sa carte de fonctionnaire. Puis les policiers sont partis laissant Malik Oussékine sur le carreau.

Peu après le Samu arrive sur place. Ils apportent les premiers soins à Malik Oussekine et le transportent à l'hôpital Cochin où il est mort des suites du tabassage de la police.

Les médecins d'urgence constatent un hématome péri-auriculaire, un hématome suborbital, une fracture de la cloison nasale, une abrasion du nez et de la joue droite, etc. Ils s'aperçoivent aussi que Malik disposait d'une déficience rénale, ce qui fait dire à Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité : « Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais d'aller faire le con la nuit ». Et pour tenter de justifier leur assassinat, les "voltigeurs" policiers font courir le bruit, en s'enférant dans leur racisme, que la sœur de Malik est une prostituée et que son frère est un escroc. Le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua et son ministre, Robert Pandraud, choquent l'opinion générale en ne condamnant pas l'action de la police ce soir-là. De nombreuses manifestations monstres ont lieu alors dans toute la France, où on compte plus d'un million de personnes. A Lyon, le pont de l'Université est rebaptisé Pont Malik Oussékine.

Le lendemain, Alain Devaquet, ministre délégué à l'Enseignement supérieur, et auteur du projet de loi dont on ne voulait pas, présentait sa démission, pendant que les étudiants et les lycéens défilaient en silence dans toutes les villes portant des pancartes "Ils ont tué Malik". Le lundi 8 décembre, après de nouvelles manifestations, le Premier ministre Jacques Chirac annonce le retrait du texte de la loi Devaquet. Les deux “voltigeurs”, Jean Schmitt, et Christophe Garcia, sont passés trois ans plus tard devant la Cour d'Assises de Paris pour "coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner". Ils ont été condamnés en janvier 1990 à 5 ans et 2 ans de prison avec sursis.

Lors d'une marche silencieuse de protestation contre l'assassinat de Malik Oussekine par la police, couvert par le gouvernement

De plus, au cours de la même nuit, à Pantin, dans l'agglomération parisienne, un jeune Français d'origine algérienne, tente de s'interposer pour faire cesser une bagarre de café. Un policier, qui n'était pas en service, qui se trouvait au comptoir, tire à bout portant, sans sommation, et tue ce garçon de 19 ans, qui meurt sur le coup d'une balle reçue en plein cœur. L'enquête révèlera que le policier était en état d'ivresse notoire, néanmoins pour la justice cet assassinat passe pour un homicide involontaire...

Repris de Rebellyon.

Discussion autour de la prise d'empreintes de force

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

MARDI 6 DECEMBRE - La coord antirep de Paris consacre sa réunion du mardi soir (salle Francisco Ferrer, bourse du travail de Paris) à une question épineuse : comment et pourquoi résister aux flics quand le parquet leur donne le feu vert pour choper de force les empreintes et la photo du visage des gardé-es à vue ?

Depuis quelques mois la loi a changé pour autoriser les flics à user de violence, voire de torture, pour ficher les gens de force en gardav. Tout ça pour contraindre les interpellés de « coopérer » avec les keufs dès qu'il y a un « doute » sur l'identité des personnes arrêtées : la « prise de signalétique sous contrainte ». En jargon de proc, la signalétique est le recueil des empreintes digitales et de la photo du visage. Qui vont alimenter les fichiers policiers d'identité judiciaire FAED et TAJ (doté de reconnaissance faciale). 

Après les coups de pression sur le code PIN – fouiller dans les téléphones en gardav – l'État et ses milices resserrent l'étau sur les personnes qui tombent entre leurs mains. Cette dernière mesure scélérate pose beaucoup de questions sur nos stratégies face aux keufs et aux procs. Faut-il changer de posture sur l'identité qu'on choisi de donner, ou pas, quand les bleus nous contrôlent ? Quels risques de donner une identité fictive ? Dans quelles conditions cette « prise sous contrainte » peut s'imposer ? ...

Venez en discuter avec nous, en mode assemblée ouverte, de 18h30 à 21h. Bourse du travail, 3 rue du Château d'eau, Mo Republique, salle F. Ferrer

PS : Pour préparer la discussion, quelques articles et témoignages :

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