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Assemblée ouverte de « Kalimero » le jeudi 9 mai à 19h

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonni-ères de la guerre sociale. En mars, elle aura lieu le jeudi 9 mai à 19h et se tiendra à la bibliothèque anarchiste Libertad, 19 rue Burnouf, à Paris

La prison est un des rouages de ce système basé sur l'exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c'est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé·e·s d'actes de révolte dont on est solidaires.

Une caisse de solidarité a besoin de continuité. Nous n'avons ni sponsor, ni mécène, aussi avons-nous convenu d'un rendez-vous par mois pour collecter des sous pour alimenter la caisse. Ces rencontres sont également l'occasion d'échanger sur nos pratiques face à la répression, d'assurer le suivi des différentes histoires et de discuter des situations qui se présentent. Elle est également un moment de discussion autour des possibles moyens d'esquive, de résistance et d'auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.

Dans un souci de régularité, ces rencards ont été fixés le 2e jeudi de chaque mois à 19h. La prochaine réunion de Kaliméro aura lieu le 9 mai à la bibliothèque anarchiste Libertad au 19 rue Burnouf, à Paris.

Pour envoyer de l'argent, pour demander des informations, ou pour être tenu·e·s au courant des prochains rendez-vous de la caisse et être inscrit·e·s sur la mailing-list de Kaliméro, écrivez à kalimeroparis(at)riseup.net

TSEDEK ! collectif juif décolonial - Manifeste

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tsedek ! est un collectif de juifs et juives décoloniaux·ales luttant contre le racisme d'État en France et pour la fin de l'apartheid et de l'occupation en Israël-Palestine. Nous sommes en rupture avec les discours promulgués par les institutions juives censées nous représenter et par la majeure partie des collectifs juifs antiracistes français. Il est grand temps de faire entendre notre voix et de construire ensemble un front juif antiraciste et décolonial. Ce manifeste en est le premier jalon.

Pour une parole juive décoloniale

En tant que militant·e·s juifs·ve·s décoloniaux·ales, nous comprenons à quel point notre société est structurée par son histoire coloniale et raciale. En tant que juifs et juives, nous n'oublions pas que c'est aux États-nations européens que nous devons notre destruction, celle de nos histoires et de nos cultures. Que ce sont eux qui ont fait du Juif un parasite, un corps étranger à l'État, justifiant les persécutions et l'extermination des juifs et juives d'Europe. Eux encore qui ont causé l'arrachement des juif·ve·s des pays arabo-musulmans aux sociétés qui étaient les leurs, par la mise en concurrence des colonisé·e·s et le soutien qu'ils ont apporté au projet nationaliste et colonial sioniste.

Aujourd'hui, l'État français et sa politique assimilationniste continuent d'abîmer les juif·ve·s. Ni trop visibles, ni trop barbares, nous sommes acceptables à condition de rester des victimes éternelles, pour permettre à l'État de se rêver comme notre protecteur. En réalité, il continue de fabriquer les conditions de notre disparition par son racisme et son rapport identitaire à la laïcité, la mise en avant d'une prétendue culture « judéo-chrétienne », et l'association des juif·ve·s français·es à l'État d'Israël – faisant de nous des citoyen·ne·s à part.

Être juif·ve et le rester – L'histoire des communautés juives a donné naissance à des rapports multiples au judaïsme, à la judéité et aux non-juif·ve·s. Cette pluralité s'est heurtée aux murs de l'identité blanche des États-nations européens, qui ont fait des juifs l'une des premières figures de l'altérité. Né de cette modernité européenne, le sionisme a fabriqué une version réductrice, anhistorique et ethno-nationale de l'identité juive. Avec le soutien des pays occidentaux, il s'est constitué comme le prolongement du judaïsme, voire comme son incarnation, et a transformé notre expérience de la judéité en France.

En faisant du discours religieux un discours nationaliste, le sionisme détruit et déforme les fondements du judaïsme et adopte précisément les structures à partir desquelles les juif·ve·s ont été historiquement exclu·e·s de la société occidentale : État-nation, colonialisme et race.

Tsedek ! rassemble des juives et juifs de différentes origines, croyant·e·s et athé·e·s, aux parcours divers. Pour nous, la création d'une ethnocratie n'est pas la condition préalable à l'émancipation et à l'autodétermination des juif·ve·s. Nous nous réapproprions une identité juive en la conjuguant à la lutte antiraciste et en proposant une alternative culturelle, qui met en avant la préservation des cultures juives et la solidarité avec d'autres minorités et groupes historiquement opprimés. Notre judéité se décline autour de traditions partagées, de joie, de poursuite de la justice sociale et de la réparation du monde qui repose sur trois piliers : justice, paix et vérité.

Pour un militantisme internationaliste contre le colonialisme, le fascisme et l'impérialisme – Nous voulons nous battre aux côtés de celles et ceux qui luttent contre la violence économique, politique et symbolique que continue d'exercer la France néocoloniale sur le monde, notamment dans les outre-mers et en Afrique. Les politiques françaises et européennes de l'immigration et le traitement xénophobe des exilé·e·s ne sont que d'autres manifestations de la colonialité occidentale. De Calais à Lesbos, les frontières, les murs et les barbelés tuent, et nous nous tenons aux côtés des migrant·e·s et des travailleurs·euse·s sans-papiers.

Contre le racisme d'État

La lutte contre l'antisémitisme est une lutte pour l'égalité, qui s'inscrit aux côtés d'autres combats antiracistes – Nous sommes en rupture avec les institutions étatiques et les organisations qui prétendent combattre l'antisémitisme en le définissant comme un racisme exceptionnel, à part, et en le réduisant à des comportements individuels et anhistoriques. Ce qui devrait être une lutte pour un monde plus juste, partout et pour tous·tes, se voit instrumentalisé au profit d'une entreprise moralisatrice et trop souvent détourné comme un outil de gouvernance raciste ou de défense du projet colonial sioniste.

Refuser d'identifier les forces structurelles qui produisent le racisme empêche la convergence des luttes antiracistes, protège les intérêts de l'État, et offre un boulevard à l'autoritarisme. Comme tout racisme, l'antisémitisme contemporain est un phénomène politique. Bien qu'ayant ses spécificités historiques et étant façonné par diverses mutations, il reste un produit du nationalisme et de la suprématie blanche, qui nourrit les idéologies réactionnaires. Notre réponse doit donc aussi être politique. Nous refusons de séparer la lutte contre l'antisémitisme des autres combats antiracistes, et souhaitons participer à la construction d'un projet politique de justice pour tous·tes.

Dépasser l'instrumentalisation de l'antisémitisme – En France et ailleurs, des organisations conservatrices pro-Israël et des institutions étatiques qui prétendent lutter contre l'antisémitisme perpétuent l'amalgame « juif = sioniste » en présentant toute critique du sionisme, de l'occupation, ou de l'apartheid israélien comme intrinsèquement antisémite. Nous refusons que la lutte contre l'antisémitisme soit détournée de son objectif égalitaire pour devenir un outil de gouvernance autoritaire qui cible en particulier les musulma·ne·s, la gauche, et les organisations des droits humains. Nous refusons d'être la caution morale d'un État qui a persécuté et exterminé les nôtres. La sécurité ou les droits des juif·ve·s ne doivent servir à justifier des politiques discriminant d'autres minorités ou limitant la liberté d'expression, comme nous l'avons vu avec l'interdiction de manifestations en soutien au peuple palestinien, la déprogrammation de militant·e·s lors de conférences publiques, ou bien encore l'expulsion d'imams.

Contre l'islamophobie d'État – C'est l'islamophobie qui structure aujourd'hui les nationalismes européens et c'est la figure du Musulman qui représente l'altérité et l'intru. La théorie du grand remplacement, de plus en plus normalisée, légitime la persécution des populations de l'immigration post-coloniale, des réfugié·e·s et demandeur·euse·s d'asile non-blanc·he·s. Les théories du complot caractéristiques de l'antisémitisme sont désormais aussi mobilisées contre les personnes musulmanes, accusées de vouloir déstabiliser et diviser nos sociétés. La mémoire collective ne doit pas fermer les yeux sur les analogies entre l'islamophobie actuelle et l'antisémitisme du siècle passé, ni sur la façon dont la fixation sur un « islamo-gauchisme » imaginaire fait écho au judéo-bolchévisme de la première moitié du XXe siècle. Face au racisme d'État, nous luttons aux côtés de nos camarades ciblé·e·s par l'islamophobie.

Pour la fin de l'apartheid et de l'occupation en Israël-Palestine

L'État d'Israël est une émanation du colonialisme européen et doit son existence à la dépossession des Palestinien·ne·s et à la négation de leurs droits – Ni « conflit religieux », ni « lutte civilisationnelle », mais une situation coloniale en Israël/Palestine. L'oxymore « démocratie juive » ne désigne rien d'autre qu'une démocratie de façade, réservée exclusivement aux juif·ve·s. De fait, seul un véritable processus de décolonisation répondra à un objectif de justice et d'égalité. Aujourd'hui, deux blocs aux forces et aux moyens radicalement inégaux s'opposent : d'un côté un État suprémaciste et colonial qui bafoue le droit international et bénéficie du soutien des puissances occidentales, de l'autre une population colonisée, opprimée et dispersée, dont tout acte de résistance est perçu comme illégitime. Nous nous tenons aux côtés des palestinien·ne·s et des israélien·ne·s qui se battent pour une alternative réellement démocratique, qui accordera les mêmes droits à tous·tes les habitant·e·s de la région, de la Méditerranée au Jourdain.

Le combat antiraciste ne peut qu'être antisioniste – Le sionisme intègre et prolonge les logiques raciales de la modernité européenne. Il cherche à faire des juif·ve·s des blancs comme les autres, à les émanciper avec les mêmes mécanismes qui ont fait d'elles et eux des opprimé·e·s. Dans ce processus, les personnes juives non-européennes ont un statut de candidates à la blanchité, et les Palestinien·ne·s constituent un corps étranger et non assimilable. Nous ne fermerons pas les yeux sur le racisme de l'entreprise sioniste – qui compte aussi des victimes juives – car nous pensons qu'il est important de substituer à la lecture juif·ve/non-juif·ve, discours qui bénéficie au régime israélien, une lecture du rapport colon/indigène.

De nombreuses voix juives au sein des milieux antiracistes français cherchent à concilier antiracisme et sionisme, en le présentant comme un mouvement de libération compatible avec des valeurs dites « progressistes ». Le sionisme est un projet raciste colonial et ethno-nationaliste, dont les liens structurants avec l'antisémitisme sont de plus en plus apparents. Nous le voyons notamment avec le soutien inconditionnel des mouvements d'extrême droite à travers le monde pour la politique israélienne de colonisation et d'apartheid. Les systèmes coloniaux produisent et renforcent le fascisme, la suprématie, et le racisme, y compris l'antisémitisme. Le sionisme n'a pas sa place au sein des luttes antiracistes et anticoloniales, ni dans le combat pour les droits humains. Une voix juive antiraciste ne peut qu'être antisioniste.

Juifs et juives contre l'apartheid israélien
– Nous constatons avec inquiétude que pour de nombreuses personnes juives, le judaïsme et le sionisme ne font qu'un, que les juif·ve·s et l'État d'Israël ne font qu'un. Cette articulation traverse tous nos espaces, qu'ils soient familiaux, communautaires ou institutionnels. Ainsi, pour beaucoup de juifs et juives, les appels à la libération de la Palestine sont perçus comme une menace pour notre sécurité. Nous refusons que l'histoire douloureuse de l'antisémitisme soit utilisée pour jouer avec la peur des nôtres et légitimer une entreprise coloniale qui nie les droits des Palestinien·ne·s. Nous pensons au contraire, comme d'autres militant·e·s juif·ve·s antisionistes – d'hier ou d'aujourd'hui, d'Israël ou d'ailleurs – que la sécurité des juif·ve·s, y compris celle des Israélien·ne·s, ne peut passer par la colonisation et l'oppression du peuple palestinien. Nous savons aussi que la colonisation détruit le colon et son humanité. Elle l'expose à la violence conjoncturelle du colonisé, tout comme à celle de son propre système.

Tsedek ! soutient les Palestinien·ne·s dans leur lutte pour la liberté et pour le respect de leurs droits, notamment à travers la campagne BDS (Boycott, Divestment, Sanctions). Tant que le « droit à l'autodétermination des juif·ve·s » se fera au détriment des droits des Palestinien·ne·s, il ne sera pas légitime et nous ne pourrons connaître une paix juste.

En tant que juif·ve·s français·e·s nous ne sommes pas responsables de la politique israélienne, mais celle-ci est menée en notre nom. Nous avons donc la responsabilité de la changer. Solidaires de collectifs juifs antiracistes, anti-occupation et antisionistes dans le monde entier, comme de groupes palestiniens et israéliens, notre combat n'est pas solitaire, il s'inscrit dans un soulèvement international.

https://tsedek.fr

L'Actu des Oublié.e.s • S IV • ¡ No a la Mineria ! / Panama & Equateur

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

En avril, cap sur l'Amérique latine où l'offensive de l'industrie minière, en collusion sévère avec le pouvoir, rencontre une résistance acharnée.

L'Actu des Oublié.es a consacré en ce mois d'avril deux épisodes aux luttes contre l'industrie minière, alors que les menaces comme les résistances se multiplient.

EPISODE 13 • PANAMA

Premier épisode au Panama, où le peuple a déferlé dans les rues contre la plus grande mine de cuivre du continent latinoaméricain... avec l'enjeu de bannir l'industrie minière du pays.
Avec Jean Foyer, anthropologue chercheur CNRS au Centre de recherche et de documentation sur les Amériques.

EPISODE 14 • EQUATEUR

En Equateur, les projets miniers se multiplient : 8 % du territoire national est concerné.
Le gouvernement du président Noboa mène l'offensive en faisant appel à la police, à l'armée et même à des paramilitaires financés par les multinationales pour imposer des consultations aux populations.
Pourtant, fort d'une constitution qui le protège (un peu), organisé et solidaire, le peuple équatorien résiste et maintient vivaces les flammes de la résistance.
Focus sur le dernier chapitre de cet autre conflit intérieur à Palo Quemado, avec Luis Corral, porte parole du Front contre l'industrie minière.

Mise à jour :
A noter que le 20 avril, par référendum, le peuple équatorien a refusé à 65 % le fait de respecter les décisions des tribunaux d'arbitrage (tribunaux internationaux qui permettent aux multinationales de se retourner contre l'état lorsqu'elles s'estiment lésées que leurs projets ne sont pas menés à terme)

Avec Luis Corral, porte parole du Frente Nacional Antiminero

Les leurres pseudo-révolutionnaires de Vanina CONTRE les luttes et réalités des queers.

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Vendredi 26 avril 2024 avait lieu à Toulouse une présentation du livre « Les leurres postmodernes CONTRE la réalité sociale des femmes » écrit par Vanina. Elle avait été invitée par le CRAS (Centre de Recherche pour l'Alternative Sociale).

Dans ce livre l'autrice prétend que « le » mouvement queer et intersectionnel serait un bloc uni, intrinsèquement réformiste, fruit du libéralisme et des théoricien.es postmodernes. Il serait LA cause de l'affaiblissement du féminisme révolutionnaire et anticapitaliste, puisque, selon elle, il ne poursuivrait que des objectifs d'intégration au sein de la société capitaliste et patriarcale. Sous couvert de critique d'une « mode libérale », ce livre s'inscrit en réalité dans un contexte d'offensive réactionnaire contre les personnes trans, notamment sur les plans legislatifs [1] et médiatiques. Vanina, membre de l'OCL (organisation communiste libertaire), s'appuie sur des arguments communs à ceux des transphobes issu.es de la droite radicale, qu'elle cite voire défend. Logiquement, le livre est rempli de propos transphobes, refuse de nommer les personnes trans comme telles, les mégenre et donne parfois leurs deadnames.

Pour cette présentation, le CRAS, lieu de ressource pour les luttes autonomes à Toulouse, a publié un texte et une revue de presse faisant la promotion de ce livre et défendant les positions qui y sont tenues. Donner de la visibilité sans faire exister de désaccords pour ce type d'idées, jusqu'à inviter l'autrice pour une sorte de conférence, sont des choix politiques avec lesquels on est en conflit. Cela dit, il semblerait qu'il existe des contradictions internes au CRAS. En attendant de les voir exister publiquement, on se base sur ce qui est porté par l'association.

Contrairement à certaines idées reçues, il existe d'autres espaces de discussion à Toulouse (et ailleurs) qui critiquent le libéralisme et le réformisme de certaines luttes queers et féministes, sans véhiculer des idées transphobes et réactionnaires. Par exemple, rien que dans la même semaine, au Placard Brûle il y a eu une discussion qui critiquait le réformisme, le pinkwashing et l'intégration des queers dans la société capitaliste et patriarcale. Et le même jour que la présentation de Vanina, s'est déroulée au Kiosk une discussion techno-critique sur « les relations entre la technique et les corps, surtout quand ces derniers s'écartent de la norme valide, cis, hétérosexuelle ».

Nous sommes donc allé.e.s à cette présentation de Vanina au CRAS à une quinzaine de personnes, pour distribuer 3 textes dans l'objectif d'exprimer nos désaccords profonds avec les propos dangereux et caricaturaux tenus dans ce livre. Des présentations ont lieu dans différentes villes, et nous voulions nourrir la contradiction, aussi pour que d'autres personnes puissent s'en saisir. Les tracts/brochures en PDF sont disponibles à la fin de ce texte.

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Bon courage à d'autres personnes qui se saisiront de ces questions lors d'évenements similaires !

Les 3 pdfs :
Brebis galeuses ou boucs emissaires - brochure
On est là même si Vanina nous veut pas
Leurres confus


[1] le projet de loi vise à interdire la transition médicale aux mineur.es, renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants trans et pénaliser l'accompagnement médical des jeunes trans.

Projection / Discussion : Peut‐on imaginer un monde sans travail ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Court‐métrage «  Reprise du travail aux usines Wonder  » + discussion, dimanche 12 mai 16h à Publico, à l'invitation du Groupe libertaire d'Ivry

Reprise aux usines Wonder (10 juin 1968) est un plan‐séquence de neuf minutes. Les accords de Grenelle viennent d'être signés entre les syndicats, le patronat et le gouvernement. Aux usines Wonder de Saint‐Ouen, la reprise du travail vient d'être votée. Mais une jeune ouvrière s'insurge : le scrutin a été manipulé, rien n'a été obtenu et, de toute façon, elle ne «  foutra plus jamais les pieds dans cette taule dégueulasse  ». Des membres du bureau local de la C.G.T. de Saint‐Ouen tentent de la convaincre de rentrer à l'usine. Le chef du personnel engage «  les gens de chez Wonder à rentrer reprendre leur travail tranquillement  ».

En 1996, Hervé Le Roux réalisera Reprise, un long métrage documentaire qui retrace sa quête, près de trente ans après, de la jeune ouvrière qui se trouve au centre du court métrage de Willemont et Bonneau. Réussira‐t‐il à mettre un nom et une histoire sur les images de cette jeune femme révoltée  ?

La projection sera suivie d'une discussion : Faut‐il détruire toutes les usines  ? Le travail, c'est l'exploitation, le chômage, c'est la misère… Cette femme qui hurle qu'elle ne rentrera pas à l'usine symbolisait bien l'horreur de la condition ouvrière. Qu'est‐ce qui a changé aujourd'hui dans les conditions de travail, la conscience de classe, la lutte syndicale  ? Quel mode de production envisageons‐nous en société libertaire  ? Garderions‐nous des usines  ? Ou opterions‐nous plutôt pour des activités décentralisées au maximum (artisanat, etc.)  ?

Entrée libre. Accueil à partir de 16h
Librairie du Monde libertaire (Publico), 145 rue Amelot, Paris 11