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Thanksgiving ou la fête de la trahison !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Cette semaine commémore l'anniversaire de l'occupation d'Alcatraz par l'AIM qui a duré du 20 novembre 1969 au 11 juin 1971.
Plusieurs milliers de personnes occupent quelque jours l'île d'alcarazas afin de dénoncer cette fête ignoble qu'est Thanksgiving et en solidarité avec Standing Rock.

La commémoration de thanksgiving est liée à l'aide que la tribu des Wampanoags a apportée aux colons anglais qui débarquaient sur la partie Nord-Est de ce qu'on appelle frauduleusement les « états-unis » en 1620. Ces colons, plus connus sous le nom de pilgrims fondèrent plymouth.
Aujourd'hui plymouth se situe dans l'état du massachusetts. Mais avant d'être le nom d'un état, les Massachusetts sont avant tout une tribu amie des Wampanoags.

Ousamequin, alors chef de la tribu des Wampanoags et deux amis à lui, Squanto et Samoset se rendirent à plymouth pour aider les pilgrims qui étaient menacés par la famine. En plus d'une aide alimentaire, ils apprirent aux colons à planter du maïs, chasser le gibier, appréhender leur nouvel environnement. Grâce à ces actes de solidarité, les pilgrims de la colonie de plymouth purent passer l'hiver 1620 sans connaître la faim, le froid et la soif. Pour remercier la tribu Wampanoag, les colons les convièrent à un banquet en 1621 où furent offertes des dindes et du mais provenant de leur première récolte. Et c'est ainsi que pendant 50 ans, les pilgrims ont prospéré, se sont multipliés et ont étendu leurs colonies alors que les Wampanoags, les Narragansetts, les Massachusetts, les Pequots étaient lentement en train de décliner à cause des exactions commises par les européens et des maladies qu'ils avaient propagées.

Malgré l'incursion répétée des colons dans les villages Amérindiens, le vol des réserves de maïs dans leurs greniers souterrains, et même le massacre par l'expédition de miles standish de huit hommes de la tribu des Massachusetts, les Amérindiens des forêts (les tribus du Nord-Est du continent) s'efforcèrent d'entretenir des relations pacifiques avec les colons. Mais la relation était à sens unique car les pilgrims de plymouth et les puritains venus de toute l'europe étaient intransigeants et arrogants à l'égard des peuples qu'ils rencontrèrent. Les colons avaient un but précis, qui porte en soi l'agression, créer la nouvelle jérusalem et y chasser le démon sous tous ses déguisements, y compris lorsqu'il s'incarne en la personne des Amérindiens comme l'explique le gouverneur de plymouth, william bradford en 1634, lorsque la variole emporta plusieurs milliers de personnes parmi les Massachusetts : « Sans ce coup terrible envoyé par dieu contre les indigènes, nous n'aurions eu beaucoup plus de difficulté à nous faire une place et n'aurions pu acquérir de la terre qu'à un coût beaucoup plus élevé ».

La tribu Pequot fut une des premières à douter de la sincérité des colons quand elle refusa en 1636 de livrer à la « justice » coloniale les meurtriers présumés d'un équipage anglais. En réponse, les colons massacrèrent un village Pequot en mai 1637, faisant 400 victimes. Leur longue résistance face à l'occupant commença.
Les Wampanoags, de leur coté, s'aperçurent bien plus tard de la dangerosité de leur nouveau voisin impérialiste. L'étincelle qui alluma le feu de la première révolte réunissant les 4 tribus se produisit parce que du bétail des colons venait sans cesse piétiner le maïs Amérindien et que les pilgrims ne se soucient pas de résoudre ce problème. Des membres de la tribu Wampanoag chassèrent quelques bêtes venues près de leur campement, qui est à présent bristol, dans le rhode island. Un fermier colon répliqua en tuant un Wampanoag, ce qui provoqua un soulèvement populaire. Après cinq mois de combats, les colons lancèrent lâchement une attaque surprise contre un campement Narragansetts massacrant les femmes, les enfants, les hommes par « peur » de voir cette tribu entrer en guerre en solidarité avec les autres tribus. Le combat acharné devint une lutte à mort de part et d'autre et, pour la première fois, les pilgrims offrirent des primes pour chaque tête de femme, d'enfant et d'homme Amérindiens tués et ramenés dans les villages colons.
De plus en plus nombreux, les colons, de ce qu'ils appelaient « La nouvelle-angleterre », environ 50 000 bouseux, exigeaient des Amérindiens une soumission totale.
Après la mort, en 1661, de Ousamequin, son fils Metacom lui succéda et s'employa dès lors à réunir, parmi les Wampanoags et les autres tribus des forêts, une force suffisante pour tenir tête aux colons. En 1676, 12 000 guerriers marchaient à ses cotés, déterminés à risquer l'anéantissement plutôt que de continuer à subir la colonisation et la domination impérialiste de ces nouveaux venus.
Cette guerre dura 14 mois. 50 des 90 villages colons furent attaqués, 12 villages totalement détruits, 2500 colons tués. Metacom fut finalement mis en échec par la pénurie de vivres et d'armes et fini capturé, trainé et écartelé à plymouth. Sa tête fut exhibée pendant 25 ans à l'entrée du village. Avec lui périrent 5000 Amérindiens. Les autres furent envoyés en esclavage aux antilles, y compris la femme et le fils de Metacom.

Ainsi finit la vie de l'homme dont le père avait accueilli les premiers colons en « nouvelle-angleterre ». 4 tribus avaient disparu et bien peu d'Amérindiens restaient sur le territoire sud de la « nouvelle-angleterre » à la fin de cette guerre. Le génocide pouvait commencer, d'autres tribus connaitront le même destin tragique.

Bonne thanksgiving

No Pasaran Paris.

(L'omission des majuscules est volontaire)

24 novembre 1884, émeute après le meeting des « ouvriers sans travail » dans les quartiers chics

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Reproduction d'un article du Cri du peuple du 24 novembre 1884 revenant sur une joyeuse partie de manivelle qui opposa prolétaires en colère et pandores mal froqués durant une mobilisation contre le chômage de masse.

L'année 1883 est marquée par la lutte des ouvriers sans travail. Une lutte qui sera animée entre autres par Louise Michel. Elle est marquée par une forte répression, qui remuera Paris jusqu'en 1884.

Le 23 novembre de cette année-là, un meeting est convoqué rue Lévis dans le 17e arrondissement pour protester contre l'emprisonnement des révolutionnaires. La foule passablement échaudée écoute les leaders ouvriers. Alors quand Alphonse Montant, recherché par la police depuis près d'un an, se dresse à la tribune et lance des appels à la révolution, la foule ne peut se contenir. C'est l'émeute.

Initialement publié sur Archives anarchistes

La rue

Un déploiement de forces policières extraordinaire, et qui ne trahit que trop la pensée du gouvernement. Il est de toute évidence qu'on cherche un prétexte à intervention, et que tous ces mouchards et que tous ces sergots ont reçu le mot d'ordre de cogner sur les socialistes. Cela se voit rien qu'à leur attitude, à l'insolence avec laquelle ils affectent de dévisager les citoyens qui se rendent au meeting.

Des sergots, il y en a partout, ils encombrent la chaussée, se groupent autour des becs de gaz, pendant que d'autres s'éparpillent le long de la rue Lévis. Et les mouchards, donc ! Tous les roussins des brigades de recherches sont sur pied. Ils encadrent les agents, s'égrènent le long des trottoirs, barrent le boulevard de Courcelles et le boulevard des Batignolles, rôdent aux abords de la salle où quelques-uns s'insinuent subrepticement. Leurs costumes varient : ceux-ci sont endimanchés, ceux-là ont endossé la blouse, coiffé la casquette.
Ces immondes individus sont vivement stimulés par les sous-brigadiers Arnaud, de la première, et Delon, de la deuxième, lesquels se multiplient et courent de groupe en groupe pour chauffer les enthousiasmes.

Parmi les mouchards entrevus, citons au hasard Perroud, Lavallée, Beck, James, Moncaurt, Dubuc, Cahen, Mourareau, Demaille, Fernbach. Dechastelus, Dumas, Collin, Deschamps, Delon, Pottery, Magnin et bien d'autres encore, toute le personnel des deux brigades de recherches.

Forces policières

Quarante agents ayant été recrutés la veille dans chaque arrondissement, cela porte à huit cents le nombre des sergots qui occupent les postes avoisinant la place Lévis. La brigade centrale est là, au grand complet. En outre, un escadron de gardes républicains prêts à monter à cheval se tient en réserve dans la, grande remise de la Compagnie des petites voitures, rue des Dames.

Enfin, dans la matinée, les troupes de la caserne de la Pépinière ont été consignées pour toute la journée. Se tiennent en permanence à la mairie du dix-septième arrondissement, le sieur Caubet, les quatre commissaires et toute une floppée d'officiers de paix soigneusement boutonnés dans leurs pardessus.

Telles étaient les mesures prises au moment où s'ouvrait le meeting.

La salle

Nous arrivons à la réunion vers deux heures. La salle est déjà comble. On s'entasse dans les travées latérales et les galeries. Mais le nombre des arrivants s'accroît de minute en minute ; c'est une poussée continue ; on serre les rangs, on fait place, comme on peut, aux camarades. Chaleur suffocante. Les fenêtres sont ouvertes ; alors une partie du public se jette dans le jardin, qui se trouve envahi en quelques instants.

Plus de trois mille citoyens sont présents.

Au bureau, siègent les citoyens Naudet, président ; Doremus, Hermès, assesseurs ; Denechère, secrétaire. Le président ouvre la séance par la lecture de différentes adresses envoyées par des groupes révolutionnaires de province ; il annonce ensuite que dix-sept orateurs sont déjà inscrits et invite les citoyens qui doivent prendre la parole à être aussi brefs que possible.

Les discours

C'est le citoyen Pierron qui ouvre le feu.

Nous ne pouvons donner, on le comprendra, l'analyse de tous les discours qui ont été prononcés. Les quatre pages du journal n'y suffiraient pas. Nous nous bornerons donc à mentionner les conclusions des divers orateurs. Faisant allusion, en terminant, à l'armée de policiers qui grouillaient au dehors, le citoyen Pierron a déclaré que les révolutionnaires ne tomberaient pas dans le piège qui leur était tendu, et que, dans tous les cas, lorsqu'ils voudront descendre dans la rue, ils n'auront pas la niaiserie de prévenir le gouvernement.

Au citoyen Pierron succède le citoyen Leboucher qui invite les affamés à prendre une résolution virile. Pas de phrases. Si l'on ne veut pas marcher sur les boulangeries, qu'on fasse l'assaut des prisons et qu'on en ouvre les portes aux révolutionnaires qui s'y trouvent enfermés.

Après un jeune citoyen qui déclare qu'on devrait être dans la rue le fusil au poing, apparaissent à la tribune le citoyen Tortelier, qui fait le procès de la bourgeoisie, et se prononce contre toute forme de gouvernement, et le citoyen Ruis, délégué de Saint-Denis.

Incident

À ce moment, la salle est houleuse : la parole est alors donnée au citoyen Druelle, qui prononce un discours extrêmement violent. C'est tout de suite qu'il faut descendre dans la rue.
« A votre accès d'indignation, s'écrie-t-il, doit succéder un coup de force. Si vous aviez de l'énergie, vous ne resteriez pas une minute de plus ici. Vous n'avez pas de pain ? Il y en a dans les boulangeries. Qu'on les pille ! »

Ici se produit un incident. Une voix crie : « A bas la police ! » Tumulte. L'orateur s'arrête, avale quelques gorgées d'eau, puis, le calme étant rétabli, reprend le fil de son discours. Le passage ci-dessus en donne le ton.

Voici maintenant le citoyen Montaut ; lui aussi pousse à la descente dans la rue, à la descente immédiate. « Nous n'avons pas besoin d'attendre. » Des interruptions partent de divers points de la salle. Les anarchistes répondent par des applaudissements. Des colloques assez vifs s'engagent. Le citoyen Crespin, qui a obtenu la parole, essaie de dominer le bruit.

Il fait appel au sang-froid de l'assemblée et proteste contre les déclarations violentes qui ont été apportées à la tribune. Il signale le danger et l'inefficacité, dans le moment présent, de pareils moyens et dénonce le guet-apens policier organisé par le gouvernement. Tout cela en vain. Le tumulte va croissant, les anarchistes escaladent la tribune et le citoyen Crespin qui, jusque-là, a courageusement tenu tête à l'orage, disparaît, emporté par le remous. Une accalmie.

De nouveau le citoyen Druelle est sur l'estrade. C'est lui surtout qui a donné dans cette journée. Il tient un papier à la main, il vient lire à l'assemblée une proposition dont nous publions le texte à part.

L'orateur commente longuement la résolution qu'il vient de lire et l'accentue par des phrases virulentes, telles que : « Si quelqu'un prétend être un chef, fusillez-le ! Vous souffrez du froid, prenez des vêtements dans les magasins. Vous avez faim, il y a du pain dans les boulangeries. »

Le président met ensuite aux voix la résolution qui est adoptée et la séance est levée au milieu du bruit. Des voix entonnent même la Carmagnole, mais la sortie s'effectue dans le plus grand ordre et le plus parfait silence.

La sortie

On comptait sans la police qui, barrant le haut de la rue Lévis, ralentît le flot de la sortie. Un encombrement s'étant nécessairement produit, les agents apostés, mouchards en civil et sergots en costumes accourent.

Notre ami, le citoyen Mercier reconnu par l'inspecteur James, est par lui désigné aux sergents de ville : « Arrêtez ça ! » Deux camarades de Mercier, les citoyens Joseph Gugemberger et Louis Chermain sont compris dans la rafle. Aucun des trois ne résiste, comprenant que leurs efforts contre
une demi-douzaine d'agents armés seraient inutiles. Après une cinquantaine de pas, Gugemberger et Chermain sont lâchés ; mais on garde le terrible Mercier et on le conduit au poste de la mairie escorté de sa demi-douzaine de sergots et de deux inspecteurs, dont le vindicatif James.

Cependant, à l'embouchure de la rue Lévis, les agents affluent. Deux officiers de paix les commandent et les excitent : « Allez-y ! Ferme ! Cognez ! »

Les malfaiteurs en uniforme ne se le font pas dire deux fois. Ils se ruent sur la foule.
Mais leurs poings frappent à vide, on s'écarte devant eux. Nulle intention de résistance. Tout le monde comprend le traquenard et se refuse à y tomber.

Les agents qui ont ordre de faire des arrestations quand même sont obligés de se livrer à une véritable chasse. Ils se jettent sur des citoyens isolés et les emmènent. Cela ne leur réussît pas toujours. Sur deux ou trois points, les « cognes » sont vigoureusement cognés.

Charge de cavalerie

Néanmoins, une douzaine d'arrestations ont été faites. Le citoyen Pierron, nous dit-on, est parmi les arrêtés. Il aurait été particulièrement maltraité.

Cinq agents, devant le collège Chaptal, ont dégainé. Un brigadier les commandait ; ils ont couru sur une longueur de 150 mètres, refoulant les passants stupéfaits. Quelques pierres ont été lancées sur eux. Tout à coup une brigade de municipaux à cheval, cachés jusqu'alors au dépôt des voitures de la rue des Dames, à la hauteur du théâtre des Batignolles, se déploie sur toute la largeur du boulevard extérieur et avance en ligne. Mais l'officier, surpris sans doute de n'avoir à charger que des promeneurs endimanchés, replie bientôt ses cavaliers sur la chaussée et les mène à la place Lévis où ils s'étendent de nouveau en ligne.

En ce moment les roussins en bourgeoise réunis en groupe au milieu de la place, se forment en cercle et un chef leur donne des ordres. Ils se dispersent ensuite.

Il faut bien constater que l'affaire est ratée. Les provocations au pillage proférées à la fin de la séance n'ont pas donné le résultat qu'on attendait. Pas le moindre envahissement de boulangerie, qui eût permis ; de faire une sérieuse saignée de prolétaires et de lancer, aujourd'hui, des mandats d'arrestation contre les socialistes en vue.

Il y a eu toutefois plusieurs blessés. On nous parle d'un citoyen conduit à la pharmacie. L'agent n° 38 de la 2e brigade centrale l'avait frappé à la tête d'un coup de sabre. Il avait le visage et le cou pleins de sang.

Un autre citoyen aurait reçu dans la poitrine un coup de pointe. Un enfant de douze ans aurait également été blessé grièvement.

Détail à noter : les agents, afin de cacher leur numéro et l'arrondissement auquel ils appartiennent, avaient leurs collets relevés. On avait projeté l'assassinat anonyme.

Brutes et lâches !

Au commissariat de police

Notre collaborateur Albert Goullé, averti de l'arrestation du citoyen Mercier se rend, au poste de la mairie. On lui dit là que les citoyens arrêtés sont au commissariat situé derrière l'église.

En effet, dès son entrée dans le poste du commissariat, il aperçoit Mercier en compagnie de cinq ou six autres citoyens, arrêtés aussi.

L'un d'eux a le visage enflé et une énorme bosse au front ; ses vêtements sont déchirés. Les agents en l'arrêtant se sont acharnés sur lui, l'ont frappé à coups de pieds, l'ont traîné sur le sol. Il a reçu sur la nuque un coup de plat de sabre. Il s'appelle le citoyen Dégoutte.

Un autre citoyen, nommé Gabriel Lachantrandie, passait très paisiblement sur le boulevard quand on l'a arrêté. Il ne serait pas étonnant que l'acte d'arbitraire dont il est victime lui ouvre les yeux et fasse de lui un révolutionnaire.

Un citoyen, E. Simian, qui habite les Lilas, est arrêté pour cris séditieux. Un autre, le citoyen Gaston Doueil, pour avoir simplement protesté contre la brutalité des agents.
Notre collaborateur, après avoir serré la main à l'ami Mercier, déclare à trois bureaucrates retranchés derrière un long pupitre noir, qu'il vient réclamer, au nom du Cri du Peuple, la mise en liberté immédiate de notre reporter.

On prévient le commissaire de police, qui au bout de quelques instants fait appeler Mercier dans la pièce voisine. Un bruit de voix pénètre la cloison. Mercier oppose aux dépositions de James et de son acolyte des dénégations formelles.

Le citoyen Goullé passe dans la pièce d'où vient le bruit de voix, réclame de nouveau la mise en liberté de notre ami.

— Il faut, monsieur, répond le commissaire, que j'entende, d'abord les dépositions…

— Nous savons, réplique notre collaborateur, d'où viennent les provocations qui ont été faites, et le citoyen Mercier, renseigné aussi à cet égard, ne les a certainement pas écoutées.

— Le rapport des inspecteurs…

— Oh ! la parole de vos inspecteurs, nous savons trop bien ce qu'elle vaut.

Enfin, le citoyen Mercier a été retenu sous l'inculpation d'insulte et de résistance aux agents.

Nous avons à opposer aux mensonges vindicatifs du mouchard James et de son copain, la déposition de deux honnêtes citoyens : Joseph Gugemberger, demeurant 5 bis, impasse des Souhaits, et Louis Chermain, 222, boulevard Voltaire. Ces citoyens sont prêts à témoigner que Mercier n'a fait aucune résistance et n'a pas prononcé de paroles insultantes.

Détail particulier : les gardiens de la paix avaient été chauffés à blanc ; ils étaient littéralement exaspérés contre la foule, et à la dernière heure on nous signale des actes de férocité inouïs.

Toute cette bande de forcenés était poussée par les inspecteurs divisionnaires Gaillot et Honorat.

Dernière heure

Il y a eu pendant la bagarre plus de soixante arrestations. À la dernière heure, la préfecture de police n'en a maintenu que quatorze, parmi lesquelles celles des citoyens Pierron et Mercier.

Encore un détail : à quatre heures un certain nombre de journalistes ont été prévenus par téléphone qu'on allait charger.

Le Cri du peuple, 25 novembre 1884

Les archives anarchistes fournissent un inventaire de son fonds collecté et virtuel, afin que les chercheurs désireux de contribuer à l'histoire de l'anarchisme puissent y puiser les renseignements utiles à leurs recherches. Archives anarchistes est un site à but non lucratif.

Manifestation contre la guerre chimique au Kurdistan

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à manifester le jeudi 1er décembre 2022, Place des Invalides, 15h, par le réseau internationaliste de solidarité Serhildan Paris.

Mardi 19 octobre 2022, 17 combattant-e-s kurdes ont été assassiné-e-s par la Turquie à coup d'armes chimiques. Ce n'est malheureusement pas la première fois que la Turquie utilise des armes chimiques.
Ainsi, malgré les graves allégations concernant l'utilisation d'armes chimiques par la Turquie, la communauté internationale et ses institutions n'ont jusqu'à présent pas tenu la Turquie pour responsable, et négligent d'enquêter sérieusement sur la question.

L'OIAC (Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques) refuse même de recevoir les rapports des journalistes et des chercheurs sur ces cas. En outre, toutes les demandes adressées à des laboratoires de différents pays, pour analyser des échantillons acheminés en Europe depuis des positions de guérilla attaquées à l'arme chimique dans le sud du Kurdistan, ont été refusées. L'État turc peut donc poursuivre sa politique criminelle sans avoir à répondre de ses actes. Dans le même temps, de nombreux gouvernements dans le monde justifient les attaques de la Turquie contre le peuple et le mouvement de liberté kurdes comme un acte d'autodéfense et de lutte contre le terrorisme, comme c'est le cas avec les ressents bombardement au Rojava et au Başur.

Les crimes de guerre en cours montrent clairement que la Turquie a été encouragée par le silence de la communauté internationale et de la France en particulier. Elle pense avoir reçu le feu vert pour commettre des crimes de guerre où elle veut. Le résultat malheureux de ce silence est de devenir complice des crimes de guerre de la Turquie. Au lieu de capituler devant l'instrumentalisation par la Turquie de son appartenance à l'OTAN, la communauté internationale doit prendre au sérieux les allégations d'utilisation d'armes chimiques en demandant à des experts d'examiner la question et faire pression sur la Turquie pour qu'elle cesse de commettre des crimes de guerre au Rojava et au Başur et partout ailleurs.

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Nous invitons la jeunesse, les femmes, les personnes queer, les anti-colonialistes, les anti-impérialistes, les internationalistes, les travailleurs et travailleuses à se joindre à la manifestation du 1er décembre sur la Place des Invalides à 15h pour briser le silence assourdissant entourant ces crimes et réclamer à l'État Français une réaction digne de la gravité de ces actes.

Nous voyons vos crimes ! Brisons le silence criminel et complice qui permet aux gouvernements de faire passer leurs intérêts avant les droits humains et de fermer les yeux sur les violations des conventions qu'ils sont censés défendre.

À la complicité criminelle des gouvernements, notre réponse doit être l'unité et la solidarité des peuples !

Venez en nombre jeudi 1er décembre à 15h sur la Place des Invalides par solidarité des peuples.

Rassemblement contre le 41bis devant le consulat Italien le 25/11

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Contre l'isolement, liberté pour tous et toutes

Cela fait plus d'un mois que le compagnon anarchiste Alfredo Cospito est en grève de la faim, six mois qu'il est à l'isolement total ( 41 bis ) et plus de dix ans qu'il est en prison en Italie.

Cet été il a été condamné pour « Atteinte a la sécurité publique », ce qui signifie que la peine minimale est la perpétuité incompressible (sous couvert de repentir). Ce sera confirmé le 5 décembre. Un appel de son placement au 41bis aura lieu le 1er décembre.

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L'État, par le biais du ministère de la justice, a décidé de l'enterrer vivant, le mettant à l'isolement complet. Alfredo a décidé qu'il en serait autrement. Sa vie est entre les mains de ses geôliers. Nous pouvons participer à augmenter la pression contre l'état italien.
Il n'est pas étonnant que l'État se venge contre les irréductibles qui, après s'être attaqués au monstre nucléaire et à ce monde d'autorité continuent à lutter y compris lorsqu'ils sont en prison.

Ici aussi, de nombreux-ses prisonnièr-es sont dans des régimes similaires, et la répression fonctionne avec la carotte et le bâton. Pour qu'il y ait des régimes plus softs, il faut qu'il y ait la peur d'un régime plus dur. Si il est urgent de sortir Alfredo du 41bis, c'est tout le système carcéral qui justifie ces mesures. C'est contre toute forme d'enfermement et pour un monde débarrassé de tout pouvoir que l'on se bat à ses côtés.

Rassemblement vendredi 25 novembre à 18h
Devant le Consulat d'Italie
5 Boulevard Émile Augier Paris 16e
métro ligne 10 La Muette

Victoire et fête des grèvistes GEODIS à Gennevilliers

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après 1 mois de grève, victoire des ouvriers de la logistique à Geodis Gennevilliers ! Fête de soutien le 25 novembre, venez nombreux-euses !

Après un mois de grève dans l'entrepôt Geodis à Gennevilliers, un protocole d'accord a été signé vendredi dernier ! A l'approche du Black Friday et des fêtes, les colis qui s'entassaient sur les quais exerçaient une grosse pression sur le groupe qui a fini par lâcher. C'est une belle victoire pour les camarades et un message d'espoir et de lutte pour tout le secteur de la logistique, qui en a bien besoin.

Les grévistes ont obtenu une hausse de salaires de 5% pour les postes ouvriers, 4% pour les salaires au-dessus de 1800 euros et une prime d'inflation de 600 euros. Des progressions qui s'ajoutent à la revalorisation de 6% des minimas de la branche transport qui sera effective à partir de décembre 2022. Et surtout ce n'est qu'un premier pas puisque les NAO du site sont maintenues en janvier 2023 !

La grève a rassemblé plus de 80 grévistes, soit les 3/4 des effectifs ouvriers du site. Un site stratégique pour le groupe Geodis : jusqu'à 80 000 colis peuvent transiter par cette plateforme située aux portes de Paris. Faute de bras sur les quais, l'entrepôt était paralysé. Au bout de 10 jours de grève, une note interne du groupe estimait déjà les pertes à 1 millions d'euros.

Une grève de cette ampleur, c'est rarissime dans le secteur. Seulement 4% des ouvriers de la logistique sont syndiqués, bcp sont intérimaires. Pour la majorité des grévistes Geodis, cette mobilisation était une première. On imagine le long travail syndical qui a permis tout ça. Toutes les décisions ont été prises en AG, sur le piquet. Le collectif s'est construit depuis une grève en 2015, grâce à un travail syndical quotidien et au combien nécessaire, dans un entrepôt où tous les indicateurs sur les conditions de travail et d'emploi sont aux rouges.

La grève a été déclenchée pour répondre à une urgence, celle de l'inflation et des factures à payer. En janvier auront lieu les NAO sur ce site, donc le second round. En imposant ce timing, les grévistes sont parvenus à dissocier urgence sociale et hausse normale des salaires. Ce modèle pourrait être utilisé ailleurs, il permet la mise en lumière des galères du quotidien et évite le piège des NAO qui au final aboutissent à des évolutions de salaires inférieures à l'inflation. On voit d'ailleurs une stratégie équivalente se profiler chez Amazon en ce moment.

Les soutiens ont joué un rôle essentiel dans la mobilisation, notamment pour la médiatisation et la caisse de grève. Des organisations politiques, des syndicats, des collectifs et des individus qui ont compris la centralité des conflits logistiques et la nécessité de les accompagner.

Pour fêter ça, une soirée de soutien est organisée vendredi prochain 25 novembre, à partir de 20H, à l'Espace Gallieni de Gennevilliers (48-50 Avenue Louis Roche). Avec prise de parole, concerts et dancefloor ! Venez nombreux-euses ! C'est l'occasion de se retrouver mais aussi de compléter la caisse de grève pour que les grévistes puissent boucler la fin du mois.

La caisse de soutien de soutien est toujours en ligne : https://www.cotizup.com/le-calex-geodis-calberson-idf