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[Numéro Zéro] Revue de presse antimilitariste #2 (fev.mars 2024)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Condamné.es à imaginer un avenir que le présent détruit. Résolu.es à défendre nos idées au milieu de l'abrutissement médiatique, nous regroupons ici quelques perles qui vous auraient échappé. Venant souvent de media mainstream qui n'ont plus que deux tristes couleurs pour peindre le monde (les gentils et les méchants), nous rajoutons quelques infos provenant de palettes autonomes, pour contribuer autant que faire se peut à la fresque antimilitariste. Article de Numéro Zéro

« Imitation de défilés militaires, uniformes et armes factices pour les plus jeunes, cours de « préparation militaire » obligatoires pour les plus âgés : les programmes scolaires conditionnent les enfants et servent à tester la loyauté des parents. » Cet extrait d'un article du Monde du 23 février 2024 ne parle pas de la France, mais des méchants. Les méchants, aujourd'hui, c'est le gouvernement russe qui militarise le pays et embrigade la jeunesse. Ce qui est vrai puisque c'est un État, autoritaire et qui plus est, en guerre. Et en France ?

Militarisation de la société

De plus en plus de jeunes et de parents s'inquiètent des dernières annonces sur le SNU (Service national universel).

Une émission de radio montrait cet hiver, les sordides alliances entre l'armée et l'éducation nationale. Parmi ces pièges, on note l'obligation dès cet été pour les élèves de seconde d'effectuer un stage en entreprise. Celles et ceux qui n'auront pas trouvé seront obligé.es de faire le SNU !

Dans l'educ pop' on s'inquiète aussi de la mise en concurrence au niveau de l'embauche des animateurices à qui le SNU propose une rémunération plus élevée que si ils.elles choisissaient d'animer de vraies colos.

Uniformes

Cet hiver Wauquiez présentait les prototypes d'uniformes destinés aux élèves de 5 lycées de la Région. Les entreprises Hénitex et Kraft Cie, vers Roanne, étaient fières d'avoir été choisies pour fabriquer le tissu. Le Progrès du 22 février nous informe qu'Henitex a presque fini le travail, tout en dévoilant le nom de deux autres entreprises qui collaborent à ce beau projet d'habiller les élèves en uniforme bleu-flic. Ce sont les entreprises Lignes Directes à Décines et Ithac, « une entreprise adaptée aux valeurs humaines fortes » puisqu'elle va faire faire le boulot à des personnes en situation de handicap.

A Roanne toujours, c'est le maire qui est content puisque son projet de mettre des uniformes aussi en école primaire a enfin été accepté. Après avoir essuyé les refus des 5 premières écoles. Les écoles Crozon et Marengo seraient d'accord. Ca fera quelques commandes de plus pour Hénitex.

Le marie de Roanne tient à souligner qu' "à chaque fois que les parents ont été sondés, ils se sont prononcés pour cette expérimentation", estimant que les plus réfractaires sont les enseignants. On pourrait débattre sur le taux de participation au sondage, mais il est clair que parmi les enseignant.es de nombreuses voix s'élèvent à la fois contre le SNU et les uniformes, les professionnel.les estimant que ces deux projets réactionnaires couteront énormément d'argent alors même que le secteur manque de moyens !

A lire en entier sur Numéro Zéro

Prépare ton 1er mai ! Faire face à la répression : atelier de formation sur la garde-à-vue le 18 avril

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La coordination antirépression de Paris IDF propose une formation pour revoir les bases de la garde-à-vue et des droits qui vont avec à l'approche d'un 1er mai qui s'annonce festif et engagé.

Le 18 avril à 19h, la coordination antirépression de Paris IDF propose de se retrouver pour une formation autour de la garde-à-vue :
échanger sur nos expériences de manif et d'interpell sera l'occasion de faire un récap de nos droits quand on est en GAV et des dernières lois ou inventions des keufs pour nous pourrir la vie.
Un petit point utile et bien frais quand on connaît leur déter à gâcher notre 1er mai.

Encore et toujours la meilleure façon de se protéger soi et les copaines, c'est l'autodéfense et la solidarité, alors viens prendre ta dose de conseils acabesques et partager tes connaissances !

Ce sera au bar le Saint-Sauveur, 11 rue des panoyaux dans le 20e, métro Ménilmontant, à partir de 19h.

Face à la répression la solidarité est notre arme.

Pour celleux qui ne pourraient pas venir, voici quelques liens pratiques :
https://rajcollective.noblogs.org/conseils-pratiques/vous-allez-manifester/
https://rajcollective.noblogs.org/conseils-pratiques/vous-preparer-a-une-garde-a-vue/
ainsi qu'un ensemble de documents détaillés sur les droits :
https://rajcollective.noblogs.org/materiaux-a-diffuser/

Contre les fermetures et la répression : Kundattack !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous samedi 13 avril à la Kunda à partir de 18h30 pour une soirée de concerts contre les fermetures et la répression.

Ça faisait un moment qu'on déplorait les compromis à faire pour s'organiser dans des bars et des salles de concerts conventionnels.

Que ce soit sur la programmation, les horaires, les taros, les comportements limites des gérants, de leurs sécu, leur complaisance avec les agressions et les discriminations survenues dans leurs rades.

Autant d'obstacles pour faire vivre une scène radicalement contreculturelle.
Une scène en rupture avec le monde contre lequel on se bat. Une scène à l'image des mondes pour lesquels on lutte.

Et maintenant, les quelques salles avec qui la dissonance cognitive n'était pas trop féroce, ferment les unes après les autres.
Arrêtés préfectoraux, pression policière, plaintes du voisinage, locaux vétustes.
Flics, réactionnaires, gentrificateurs, tous les moyens sont bons pour fermer les interstices de liberté que sont les concerts punk et hardcore.

Alors pour que vive une scène Antifasciste, Solidaire, Antisexiste, DIY, Antiraciste et Emancipatrice : ouvrons de nouveaux lieux ! Rejoignons nos camarades qui luttent et vivent déjà dans ces interstices ! Occupons les bâtiments vides, les rues, les hangars, les friches !

Le choix de ce premier concert n'est pas un hasard, on a à cœur de porter cette scène directement sur nos lieux de vie et d'organisation politique.

Ils ferment nos espaces ?
La contre attaque - la kundattack

💥 13 avril 2024 - 18h30 00h30 💥
46 rue Jules Lagaisse à Vitry-sur-Seine.
Entrée à prix libre
Bar et bouffe sur place !

Au programme :

  • Emancipating Pit Fighting Fish - punk hc aquatique, Paris.
  • Sonder Rage - punk, Paris.
  • Des Veines - punk, Lille
  • Bavure - punk hardcore, NP2C

Assemblée de « Kalimero » le jeudi 11 avril à 19h

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonni-eres de la guerre sociale. En mars, elle aura lieu le jeudi 11 avril à 19h et se tiendra à la bibliothèque anarchiste Libertad, 19 rue Burnouf, à Paris

La prison est un des rouages de ce système basé sur l'exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c'est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé·e·s d'actes de révolte dont on est solidaires.

Une caisse de solidarité a besoin de continuité. Nous n'avons ni sponsor, ni mécène, aussi avons-nous convenu d'un rendez-vous par mois pour collecter des sous pour alimenter la caisse. Ces rencontres sont également l'occasion d'échanger sur nos pratiques face à la répression, d'assurer le suivi des différentes histoires et de discuter des situations qui se présentent. Elle est également un moment de discussion autour des possibles moyens d'esquive, de résistance et d'auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.

Dans un souci de régularité, ces rencards ont été fixés le 2e jeudi de chaque mois à 19h. La prochaine réunion de Kaliméro aura lieu le 11 avril à la bibliothèque anarchiste Libertad au 19 rue Burnouf, à Paris.

Pour envoyer de l'argent, pour demander des informations, ou pour être tenu·e·s au courant des prochains rendez-vous de la caisse et être inscrit·e·s sur la mailing-list de Kaliméro, écrivez à kalimeroparis(at)riseup.net

Opération place nette : le terrorisme d'État assumé

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le gouvernement a lancé des descentes de police, au nom de la lutte antidrogue, à grand renfort de communication. Une opération de terreur qui vise tou-te-s les habitant-e-s de quartiers populaires et qui rappelle que derrière la lutte contre la drogue se cache surtout des politiques racistes. Article de La Bogue

Des centaines de descentes de police partout dans les quartiers populaires, Macron qui se met en scène, un directeur de journal mis à pied pour un titre qui ne suit pas la ligne du parti [1], des saisies ridicules au vu des moyens déployés et comme toujours des arrestations. La répression du trafic de drogue, un business capitaliste qui prospère, est toujours un bon moyen de communiquer sur la puissance de l'État et son autoritarisme.
(...)
Envoyer l'armée boucler un quartier et fouiller des bâtiments d'habitations au nom de la lutte contre la drogue, tout en sachant qu'il n'y a même pas de revente à cet endroit ? L'objectif est ailleurs : communiquer et faire peur.

L'histoire de la lutte antidrogue : une politique raciste

Au début des années 1970, aux États-Unis, c'est Nixon qui lance les premiers grands plans « antidrogue ». Il s'agit d'une période de mouvements d'afro-descendant-e-s très forts et d'un mouvement antiguerre du Vietnam puissant. Selon un ancien conseiller de Nixon, John Ehrlichman, la stratégie politique de Nixon de mener des grandes campagnes contre les drogues, était une manière de s'attaquer aux communautés africaines-américaines en même temps qu'aux militant-e-s pacifistes de manière détournée.

Envoyer des militant-e-s noir-e-s en prison ou des pacifistes (ou les deux) était trop compliqué alors qu'en plaçant la lutte contre la drogue comme la lutte morale par excellence permettait d'ouvrir les portes de toutes les législations et opérations exceptionnelles. Ainsi, le crack, consommé principalement par des personnes noires, faisait risquer une peine 100 fois plus importante que la cocaïne, drogue principalement consommée par les blanc-he-s et les riches.

Les personnes noires ont écopé aux États-Unis d'un traitement médiatique diabolisant qui les a associées à la consommation et à la vente de drogue alors que tous les chiffres montrent qu'ils ne consomment ni ne vendent plus que les blanc-he-s.

En France, c'est au même moment, et dans une logique que l'on peut penser similaire que la lutte contre les drogues prend son envol. Sûrement inspiré des politiques de Nixon, dans les années 1970 les premières lois antidrogues arrivent et annonce la couleur : augmentation des moyens pour la police, peines et dispositifs (para)judiciaires exceptionnels... Dans la France post-68 avec des mouvements étudiants d'extrême gauche très forts et la montée de l'organisation antiraciste et des émeutes dans les quartiers populaires, ces nouvelles lois font des ravages sécuritaires autant que sanitaires. De la même manière que l'imaginaire de la consommation et la vente de drogue se lie durablement aux populations racisées, les descentes de police se multiplient et la drogue est vue comme le mal absolu contre quoi tout est permis. En France, comme aux USA, la vente et la consommation de drogue sont loin d'être l'apanage des jeunes pauvres racisés mais ceux-ci se font plus arrêtés car sont plus surveillés, fouillés, ...

A lire en entier sur La Bogue