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Korben

source: Korben

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SerenityOS – Le mariage bien vintage entre une interface des années 90 et la puissance actuelle d’Unix

dimanche 28 avril 2024 à 09:00

Ah les années 90… L’époque bénie des interfaces old school, des systèmes bien bruts de décoffrage et du code qui sent bon le bricolage ! C’était le bon vieux temps. Mais si je vous disais qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre ? Profiter de la beauté vintage d’une interface bien rétro et des muscles d’un UNIX moderne ?

Eh oui, c’est le pari un peu fou de SerenityOS, un OS fait maison avec amour qui marie l’interface cosy des 90s et le power user d’aujourd’hui.

Le look d’un Windows 95 croisé avec un Mac OS 8, mais qui repose sur un kernel custom fait à la main, avec une architecture bien clean, des applis maison et des outils qui déchirent. C’est ça SerenityOS.

Alors oui, c’est sûr que ça va pas remplacer votre Ubuntu ou votre Debian pour bosser (quoique, bossez-vous vraiment ?). Mais franchement, pour le fun, ça vaut grave le détour.

Le truc de ouf, c’est que tout est fait from scratch par une équipe de devs passionnés : le browser, la GUI, les jeux, les démos… Même le kernel et la LibC sont faits maison, c’est dire ! Et pourtant, ça reste super cohérent et intégré, avec une vraie philosophie derrière. C’est pas juste de la nostalgie, c’est aussi des idées neuves et du code au top !

Sous le capot, SerenityOS carbure à un kernel préemptif qui gère le multi-threading, un système de fichiers compatible POSIX, une stack réseau IPv4 qui cause TCP et UDP, et même un serveur graphique maison. Tout ça tourne sur du x86 64 bits, et c’est cross-compilé avec les outils modernes comme GCC et Clang. Et si vous êtes du genre power user à la recherche de la moindre killer feature, vous allez être servis :

SerenityOS c’est un peu comme si vous vous étiez tous réunis dans un garage pour faire le système de vos rêves, avec les technos d’aujourd’hui mais l’état d’esprit et le goût du pixel d’hier. C’est frais, c’est fun, ça donne envie de bidouiller et de se replonger dans les joies du code et de l’OS DIY.

Alors si vous aussi vous avez gardé votre âme de geek des 90s, foncez sur SerenityOS pour tester tout ça !

General Motors a espionné et revendu les données de ses clients qui ont vu leur assurance augmenter

samedi 27 avril 2024 à 11:29

Vous conduisez tranquillement votre bagnole, en mode pépère. Quand tout à coup, vous recevez un mail de votre assurance : « Cher M. Kéké, au vu de votre conduite dangereuse, nous devons augmenter votre prime de 150%».

WTF ?!

Vous n’avez eu aucun accident et respectez toujours les limitations…enfin presque… Mais comment votre assureur est-il au courant de votre dernière petite pointe à 135 km/h sur l’autoroute pendant que tout le monde dormait dans la voiture ?

La réponse est simple : votre voiture est une balance ! C’est ce qu’on appelle communément les « boîtes noires », ces petites boîtes qui enregistrent tous les paramètres de conduite : vitesse, accélérations, freinages, trajets…un vrai mouchard numérique. De nombreux constructeurs ont adopté cette technologie, soi-disant pour analyser les accidents ou améliorer la sécurité mais la plupart s’en servent surtout pour faire leur beurre en revendant les données à des tiers, comme les assurances donc.

Votre vie privée passe alors à la trappe et votre portefeuille en prend un coup !

Parmi les plus gros cafteurs, on retrouve General Motors. Le géant américain de l’automobile vient de se faire gauler dans un scandale retentissant. Comme le révèle le New York Times dans une enquête édifiante, GM a espionné des millions de conducteurs pendant des années via son système OnStar, sans leur consentement.

Concrètement, ils ont modifié en catimini leurs conditions d’utilisation pour se donner le droit de collecter un max de données de conduite et de géolocalisation, de manière continue, tout ça planqué au fin fond des CGU en police 2 ! Et le pire, c’est que GM revendait ces précieuses données à des courtiers comme Verisk Analytics, qui les refilaient ensuite aux assureurs pour profiler les conducteurs à leur insu et augmenter le tarif de leur assurance. Un business juteux sur le dos des clients, qui se retrouvent pris en otage.

Après ces révélations fracassantes, GM a été contraint de mettre fin en urgence à ces pratiques déloyales et fait désormais profil bas mais le mal est fait et la confiance durablement rompue. Certains clients furieux ont même lancé un recours collectif pour se faire indemniser. Je sens qu’ils vont casquer sévère !

Alors que faire pour se prémunir de ça ? Déjà, lisez les CGU avant d’accepter quoi que ce soit ! Je sais c’est chiant mais c’est important pour savoir à quelle sauce vous allez être mangés. Ensuite, désactivez toutes les fonctions de suivi que vous pouvez dans les réglages.

Ensuite si votre véhicule est équipé d’un système OnStar ou équivalent qui envoie en permanence des data sans fil, vous pouvez essayer de désactiver tout ça dans les paramètres voire de le débrancher physiquement si c’est possible mais attention à ne pas faire n’importe quoi. Renseignez vous bien avant.

L’espionnage des conducteurs par les boîtes noires est une dérive très préoccupante de l’industrie automobile moderne ultra-connectée et on en revient toujours au même débat : la technologie doit servir les gens, pas les asservir en marchandisant leur vie privée !

Alors soyez vigilants et n’hésitez pas à défendre vos droits.

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De la recherche Torrent décentralisée et alimentée par l’IA

samedi 27 avril 2024 à 11:24

Si vous êtes fan de partage de fichiers P2P, ça devrait vous plaire. En effet, des chercheurs de l’université de technologie de Delft qui sont derrière le projet Tribler, ont développé un moteur de recherche torrent complètement décentralisé et alimenté par l’intelligence artificielle.

Bizarre non ?

Alors attention, on n’est pas encore au niveau de Google Search mais l’idée est de combiner les deux technologies : les modèles de langage (les fameux LLM) et la recherche décentralisée. Le principe ensuite, c’est que chaque pair du réseau héberge une partie du modèle de langage, qui peut alors être utilisé pour trouver du contenu à partir de requêtes en langage naturel.

Concrètement, le framework De-DSI (Decentralized Differentiable Search Index) utilise des modèles de langage décentralisés stockés par les pairs et chaque utilisateur peut ainsi contribuer à l’entraînement du modèle.

Côté recherche, les infos sont réparties sur plusieurs pairs, sans besoin de serveurs centraux, comma ça, quand vous lancez une requête, le système d’IA va chercher les meilleurs résultats en fonction des données partagées par les pairs. Chaque pair étant spécialisé dans un sous-ensemble d’infos, ce qui permet aux autres de récupérer le contenu le plus pertinent.

Les grands principes derrière tout ça :

Au final, ça donne une IA décentralisée et résiliente, capable de répondre à vos recherches sans serveurs centraux.

Genre, vous pourriez lui demander un truc du style « trouve-moi un lien magnet pour le documentaire sur The Pirate Bay », et hop, le système vous renverrait direct le bon lien, sans même citer le nom du doc. Ou encore « C’est quoi déjà l’adresse Bitcoin de Wikileaks ? ».

Bon pour l’instant, c’est encore un proof of concept et les chercheurs ont testé ça sur un petit dataset avec des URLs YouTube, des liens magnet et des adresses de wallet Bitcoin, mais l’idée, c’est de pouvoir retrouver n’importe quel type de contenu, juste en tapant une requête en français (ou une autre langue). Ce qui est cool aussi, c’est qu’en étant complètement décentralisé, ça empêche n’importe qui de contrôler le système ou de le censurer.

A terme, les chercheurs espèrent carrément développer un « cerveau global pour l’humanité ». Rien que ça. L’idée, c’est d’utiliser l’apprentissage décentralisé pour que la technologie profite au plus grand nombre, sans être contrôlée par les grosses entreprises ou les gouvernements. Comme ils le disent, « la bataille royale pour le contrôle d’Internet est en train de s’intensifier ». Et leur but, c’est de redonner le pouvoir aux citoyens, petit à petit.

En attendant, si vous voulez tester leur proof of concept, je vous mets le lien. Et si vous voulez en savoir plus sur le côté technique, vous pouvez checker leur papier de recherche.

Merci à Letsar pour l’info

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LSD – Un ls sous stéroïdes écrit en Rust 🚀

samedi 27 avril 2024 à 09:00

Aujourd’hui, on va parler d’un truc qui s’appelle LSD, mais attention hein, je parle pas de votre dernière soirée chemsex hein… C’est plutôt un clone open-source de la commande ls en mode survitaminé ! Développé par la communauté et écrit en Rust, il rajoute plein de fonctionnalités hyper stylées comme les couleurs, les icônes, la vue en arbre, des options de formatage en pagaille…

L’idée vient du projet colorls qui est vraiment super aussi. Mais LSD pousse le délire encore plus loin. Déjà il est compatible avec quasi tous les OS : Linux, macOS, Windows, BSD, Android…

Et hyper simple à installer en plus… un petit

apt install lsd ou brew install lsd

et c’est réglé.

Ensuite il est ultra personnalisable. Vous pouvez faire votre thème de couleurs et d’icônes sur mesure juste en bidouillant des fichiers de config en yaml. Et il supporte les polices Nerd Font avec des glyphes spéciaux trop classes ! Bon faut avoir la bonne police installée sur son système et le terminal configuré, mais c’est pas bien compliqué. Et si vous êtes sur Putty ou Kitty, y’a des tweaks spécifiques à faire, mais c’est expliqué dans la doc.

Mais attendez c’est pas fini ! LSD gère aussi les liens symboliques, la récursion dans les sous-répertoires (avec une profondeur max en option), des raccourcis pour les tailles de fichiers plus lisibles, des indicateurs pour les exécutables, les dossiers, etc. Il peut même vous sortir des infos de git sur les fichiers de ton repo si vous activez l’option ! Et pleins d’autres trucs que j’ai même pas encore testés…

Depuis que je l’ai installé et que j’ai changé mon alias ls, je me régale à chaque fois que je liste un dossier. J’ai l’impression d’être dans un vaisseau spatial avec des néons partout ! Bon j’exagère à peine, mais franchement ça envoie du lourd.

Allez je vais pas tout vous spoiler non plus, je vous laisse le plaisir de découvrir LSD par vous-même et customiser votre expérience du terminal. Moi en tout cas je suis fan, et je dis pas ça parce que je plane ! 😄

Thx Lorenper pour l’outil !

Durdraw – Un éditeur ASCII pour faire l’art rétro dans votre terminal

vendredi 26 avril 2024 à 09:00

Attention, pépite de l’espace à vous faire découvrir aujourd’hui ! Ça s’appelle Durdraw et c’est un éditeur de folie pour créer de l’art ASCII, ANSI et Unicode dans votre terminal !

Imaginez pouvoir dessiner des animations old school avec une palette de 16 ou 256 couleurs, en mixant allègrement les caractères CP437 de l’époque MS-DOS avec de l’Unicode moderne. Le tout avec le support de thèmes customisés et de l’export en HTML et mIRC.

Si comme moi vous avez grandi avec des softs de légende comme TheDraw et PabloDraw, vous allez retrouver direct vos repères, mais avec la puissance et la souplesse du monde Unix en plus.

Durdraw est codé en Python donc pour l’installer c’est ultra simple, un petit coup de pip ou de git clone et vous êtes parés pour entrer dans la 4ème dimension de l’ANSI art 😎.

git clone https://github.com/moneamis/durdraw-demo

cd durdraw-demo

./setup.sh

durdraw -p demo.dur

Les devs ont même pensé à inclure une config d’exemple et des thèmes bien sentis pour pas être largué en arrivant. Une fois lancé, préparez-vous à entrer dans la matrice : ça fourmille de raccourcis clavier dans tous les sens pour éditer au caractère et à la couleur près. Les nostalgiques des BBS apprécieront les commandes à base d’échappement, pendant que les plus modernes pourront même utiliser la souris pour peaufiner leurs chef d’oeuvres.

Et là où Durdraw se pose, c’est qu’il gère les animations image par image avec un contrôle total du timing. Fini l’époque où on dépendait du débit du modem, maintenant on créé des petits flip book ASCII qui restent stables même quand on redimensionne le terminal à la volée. Ça c’est de la qualité mes p’tits potes !

Bon après faut pas se leurrer, Durdraw ne rendra pas votre minitel compatible avec Unreal Engine 5 hein. Mais entre nous, est-ce qu’on a vraiment besoin d’aller jusque là quand on peut déjà pousser l’art ANSI dans ses derniers retranchements ? En plus l’auteur est hyper réactif sur GitHub pour améliorer son bébé au fil des contributions. C’est ça aussi la magie de l’open-source !

Bref, foncez sur https://durdraw.org, et lâchez-vous dans les créations bien rétro !

Merci à Lorenper pour l’info.