Les Petits Liens Malfaisants 09/01/2015 Y a de l'espoir parmi les minots...
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Httqm's Links 09/01/2015 C'est mignon tout plein et ça fait chaud au cœur de voir ça, mais j'y vois aussi un bel exemple de manipulation psychologique sur fond de théorie de l'engagement.
Pour engager un sujet, les auteurs utilisent différentes techniques : (source :
http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=44&Itemid=28 )
- Le caractère public ou privé de l’acte (Il est plus engageant de faire quelque chose sous le regard d’autrui que dans l’anonymat)
- Le fait de répéter un acte est plus engageant pour une personne que de le faire une seule fois.
- Le caractère irréversible ou réversible de l’acte. Plus la personne perçoit qu’elle ne pourra pas faire marche arrière (sentiment qu’elle ne pourra plus revenir sur le comportement qu’elle est sur le point d’émettre), plus elle est engagée.
- Le caractère coûteux ou non coûteux de l’acte. Pour avoir toutes les chances d’être accepté, un acte coûteux doit être précédé d’un acte moins coûteux. Aussi, pour faire accepter un acte moins coûteux, il est préférable d’amener préalablement les personnes à refuser un acte très coûteux.
- Le sentiment de liberté. Plus la personne se voit libre de faire ou de ne pas faire, plus elle fera. La simple évocation de ce sentiment par l’expérimentateur : « vous êtes libre de … » amènent davantage les personnes à accepter l’acte.
Le journaliste interroge les jeunes garçons et commence par les mettre à l'aise : "Comment t'appelles-tu ?", "Quel âge as-tu ?", "Quel métier veux-tu faire quand tu seras grand ?", "Pourquoi ?" Appel à leur personnalité, leurs rêves, leur futur. Ceci les renvoie à des sentiments "nobles".
Ensuite il leur présente la jeune fille. Tous la trouvent jolie, certains voudraient être son petit ami, etc. On est toujours dans l'émotion positive.
Ensuite, il leur demande de lui faire une grimace. La jeune fille sourit. Emotion positive ++ pour les garçons.
Ensuite, il leur demande de la caresser. Certains lui touchent l'épaule par-dessus sa veste, alors que d'autres touchent ses cheveux ou sa joue. Contact tactile : on continue de monter d'un cran dans l'émotion.
Et le journaliste termine en leur demandant de la gifler, fort. Ce n'est pas exprimé verbalement, mais les garçons sont dans un lieu public et savent qu'ils sont filmés. On leur a fait parler d'eux, puis on leur a présenté une jolie fille, on leur a fait dire qu'elle leur plaisait, on a fait en sorte qu'elle leur sourie et on leur a même demandé de la toucher. Et au moment où on leur demande de la gifler, tous refusent. C'est une très bonne chose, mais les conditions de l'"expérience" font qu'il ne pouvait pas en être autrement selon la théorie de l'engagement.
C'est donc une petite vidéo gentillette qui ne démontre pas grand-chose, AMHA.
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