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Shaarli - Les discussions de Shaarli

Archivé

Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Zen

samedi 15 août 2015 à 07:28
Red Beard
A different perspective:
http://zenhabits.net/no-goal/
http://zenhabits.net/be-still/
http://zenhabits.net/inhabit/
http://www.becomingminimalist.com/i-am-flawed/
(Permalink)

Zen

samedi 15 août 2015 à 07:28
Red Beard
A different perspective:
http://zenhabits.net/no-goal/
http://zenhabits.net/be-still/
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http://www.becomingminimalist.com/i-am-flawed/
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Lifehacks

samedi 15 août 2015 à 07:20
Red Beard
Once in a while:
http://www.huffingtonpost.com/2014/03/04/creativity-habits_n_4859769.html
http://www.lifehack.org/articles/productivity/this-what-the-schedules-successful-people-look-like.html
http://www.lifehack.org/articles/communication/20-things-you-need-give-you-want-truly-happy.html
http://zenhabits.net/procrastinateless/
A different perspective:
http://redbeard.free.fr/links/?TXdA3A
(Permalink)

20 things you need to give up if you want to be truly happy

samedi 15 août 2015 à 06:57
Red Beard
Easy psychology, which seems rather right
(Permalink)

18 things highly creative people do differently

samedi 15 août 2015 à 06:41
Red Beard
(Permalink)

le dessous des cartes - LinuxFr.org

samedi 15 août 2015 à 01:06
Des p'tits liens
(Permalink)

Morts sur les routes: Cazeneuve appelle à la responsabilité des automobilistes... mais promet de nouvelles mesures

vendredi 14 août 2015 à 23:49
le hollandais volant
Trop de morts sur les routes ?
Plutôt rendre le permis de conduire facultatif. Ça va aider.
— (permalink)

Je n'aime pas les végétariens ! » J'aime rien

vendredi 14 août 2015 à 23:24
le hollandais volant
« Vous croyez vraiment qu’en me traitant d’assassin je vais m’ouvrir à votre cause ? »

+1.

Parce que ouais, la plupart des végétariens que je connais passent leur temps à sermonner les autres, lancer des pics, faire chier le monde, harceler…
Résultat ? Ils se rendent détestables. Ça donne TOUT sauf envie de faire comme eux, même si c’est pour une cause noble.

Oh et ça en va de même pour d’autres types de gens : religieux un peu trop intrusifs (qui laisse traîner une bible à chaque occasion, ou des flyers sur la fin du monde), vieux cons de syndiqués (qui passent leur temps à monter tout le monde contre le méchant führer, alors que tout le monde ne voit qu’un patron faire le patron), féminazi qui voit le mal partout (toujours un homme d’ailleurs, bizarrement), et quelques autres gogos paranos qui t’insultent copieusement dès que ose remettre quoi que ce soit en question sur leur vie de parfait petit humain modèle à la con.

À part ça, j’ai rien contre le végétarien. Si je ne sais pas qu’il est végétarien.
Ça me regarde pas ce qu’il mange, et à vrai dire j’en ai carrément rien à foutre non plus. Ça le regarde pas ce que je mange non plus, ni les raisons du pourquoi du comment, ces gens ne me connaissent pas.
Si j’ai envie d’en savoir plus sur un mouvement quelconque, j’irais me renseigner par moi-même. Je suis assez grand, alors me traitez pas comme un gamin à qui on force à avaler n’importe quoi. Merci.

(PS : oui, j’ai bien vu le titre du site et son but. Ça m’empêche pas d’être d’accord avec cet article dans son ensemble.)
— (permalink)

"Je suis névrosé" : 10 vérités sur ces personnes qui réfléchissent trop

vendredi 14 août 2015 à 22:36
liens
nevrose -> intéressant
(Permalink)

xkcd: Every Seven Seconds

vendredi 14 août 2015 à 20:44
Riff's Links
Toutes les sept secondes...
(Permalink)

« Il faut augmenter la part du nucléaire en France » - Enviro2B

vendredi 14 août 2015 à 20:29
yakmoijebrille
(Permalink)

un chat dans une bouteille

vendredi 14 août 2015 à 19:58
Shaarli | Orangina Rouge
J'adore !

Et ce n'est pas un chaton bonsaÏ ! (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaton_bonsa%C3%AF )
(Permalink)

No direction home - Bob Dylan | ARTE

vendredi 14 août 2015 à 19:53
Riff's Links
Une biographie de Dylan par Scorsese, à voir sur arte +7 jusqu'à demain (ou à récupérer à coup de captvty ou de rtmpdump pour voir plus tard :) )
(Permalink)

update textContent VS data VS nodeValue · jsPerf

vendredi 14 août 2015 à 19:24
le hollandais volant
Suite de ça sur les perfs du JS.

Si on veut mettre du texte dans un élément, en JS, utilisez ça :
element.firstChild.nodeValue = 'lorem ipsum';

Ou bien, si l’élément est vide du départ :
element.appendChild(document.createTextNode('lorem ipsum'))


Plutôt que .innerHTML ou .innerText ou .textContent.

Par contre, pour la récupération de texte (court, sans HTML), innerHTML semble très rapide (par contre jQuery est trente mille fois plus lent que le reste : 25k opérations par seconde au lieu de 770'000'kops).

Évidemment, on fait rarement 700 millions de div imbriqués (ou alors il faut vous faire soigner), mais la différence peut être notable sur les ordinateurs moins puissants, comme les smartphones.

Je suis en train d’optimiser Blogotext et le lecteur RSS en JS.
À ce titre, je me rend compte que je vais pratiquement bannir .innerHTML, tant les perfs semblent merdiques. Il faut mieux utiliser plusieurs .createElement() et plein de manipulation DOM plutôt que d’utiliser .innerHTML.

La manipulation DOM directement reste quand même vachement plus rapide que le reste (ce qui est normal : le niveau est plus bas que le .innerHTML, qui doit invoquer un parseur HTML avant).
— (permalink)

Son cœur n'a plus que 14% de batterie - Sciencesetavenir.fr

vendredi 14 août 2015 à 18:04
le hollandais volant
Arf… Un autre type de problème qu’on risque de voir apparaître de plus en plus.
— (permalink)

Un agriculteur automatise son tracteur avec du matériel open-source

vendredi 14 août 2015 à 17:59
Liens et humeurs
Excellent et prometteur... du hacker au sens ou je l'entends...
(Link)

Comité des droits de l’homme - Observations finales concernant le cinquième rapport périodique du France

vendredi 14 août 2015 à 17:47
Choses vues, sur le web et ailleurs
Bon, je vous mets le document en entier... On le trouve assez facilement en ligne de toute façon.


ADVANCE UNEDITED VERSION
Comité des droits de l’homme
Observations finales concernant le cinquième rapport périodique du France*
1. Le Comité des droits de l’homme a examiné le cinquième rapport périodique de la France (CCPR/C/FRA/5)  à ses 3181e et 3182e séances (CCPR/C/SR.3181 et 3182), le 10 juillet 2015. À sa 3193e séance (CCPR/C/SR.3193), le 21 juillet 2015, il a adopté les observations finales ci-après.
A. Introduction
2. Le Comité accueille avec satisfaction la soumission ponctuelle du cinquième rapport périodique de la France et les informations qui y sont présentées. Il apprécie l’occasion qui lui a été donnée de renouer un dialogue constructif avec la délégation de haut niveau de l’État partie au sujet des mesures que l’État partie a prises pendant la période considérée pour mettre en œuvre les dispositions du Pacte. Le Comité remercie l’État partie des réponses écrites (CCPR/C/FRA/Q/5/Add.1) qu’il a apportées à la liste de points (CCPR/C/FRA/Q/5), et qui ont été complétées oralement par la délégation au cours du dialogue, ainsi que des informations supplémentaires qu’il a fournies par écrit.
B. Aspects positifs
3. Le Comité note avec satisfaction que l’État partie a pris de nombreuses initiatives pour protéger les droits civils et politiques et que des progrès ont été faits à cet égard. Il salue en particulier l’adoption des mesures législatives ou institutionnelles suivantes:
a) L’adoption le 17 avril 2015 du Plan d’action national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme 2015-2017 et la création d’une Délégation interministérielle pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme en 2012 ;
b) L’adoption de la la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes visant à combattre les inégalités dans la sphère privée, professionnelle et publique ;
c) L’adoption de la loi relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales du 15 août 2014;
d) L’adoption le 14 mai 2014 d’un Plan d’action national contre la traite des êtres humains 2014-2016 ;
e) L'adoption  de la loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
4. Le Comité accueille avec satisfaction la ratification par l’État partie en 2010 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et le Protocole facultatif s’y rapportant.
C. Principaux sujets de préoccupation et recommandations
Déclarations interprétatives et réserves au Pacte
5. Le Comité se réjouit de la réduction de la portée de la déclaration relative à l’article 14, paragraphe 5 du Pacte mais regrette qu’en dépit des engagements pris lors de l’examen périodique universel en 2008, l’Etat partie a finalement décidé de ne pas revenir sur sa déclaration relative à l’article 13. Le Comité regrette également que l’Etat partie n’envisage pas de retirer les autres réserves et déclarations interprétatives dont le nombre et la portée restreignent sensiblement le champ d’application du Pacte. Il regrette notamment l’interprétation restrictive faite par l’Etat partie de l’article 27 du Pacte au regard des principes d’indivisibilité, d’égalité et d’unicité de la République (art. 2).
L’État partie devrait réexaminer ses déclarations interprétatives et ses réserves en vue d’en réduire sensiblement le nombre et d’assurer l’application effective des dispositions du Pacte.
Reconnaissance des minorités et statistiques
6. Tout en saluant les mesures prises par l’Etat partie visant à mettre en valeur la diversité culturelle et linguistique nationale, le Comité regrette que l’Etat partie continue de ne pas reconnaître en son sein l’existence de minorités. Il note par ailleurs la position de l’Etat partie quant à l’inconstitutionnalité de la collecte de données ventilées par origine ethnique ou raciale et le développement de divers outils au niveau national basés notamment sur l’auto-identification, mais il regrette l’absence d’informations statistiques dans le rapport lui permettant d’évaluer pleinement la jouissance, par les peuples autochtones et les minorités, des droits consacrés dans le Pacte (art. 2, 26 et 27).
L’Etat partie devrait réexaminer sa position concernant la reconnaissance officielle des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques. Il devrait également poursuivre la réflexion sur le développement d’outils lui permettant d’évaluer et d’assurer la jouissance effective de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales par les peuples autochtones et les minorités. Il devrait par ailleurs utiliser ces données à des fins de planification et d’évaluation.
Suite donnée aux constatations adoptées par le Comité au titre du Protocole facultatif
7. Le Comité est préoccupé que l’État partie manque aux obligations qui lui incombent en vertu du Pacte et du premier Protocole facultatif s’y rapportant de prévoir des recours utiles pour les victimes en cas de violation des droits énoncés dans le Pacte, en application des constatations adoptées par le Comité comme par exemple dans l’affaire Singh c. France,  (communication No. 1852/2008). Le Comité rappelle en outre que, en adhérant au premier Protocole facultatif, l’État partie a reconnu que le Comité avait compétence pour recevoir et examiner des communications émanant de particuliers relevant de la juridiction de l’État partie et qu’il s’est engagé à assurer un recours utile et exécutoire lorsqu’une violation a été établie, (art. 2).
L’État partie devrait revoir sa position à l’égard des constatations adoptées par le Comité en vertu du premier Protocole facultatif de façon à garantir l’accès à un recours efficace en cas de violation du Pacte, conformément au paragraphe 3 de l’article 2.Il devrait par ailleurs diffuser largement les décisions du Comité et mieux faire connaître les obligations qui incombent à l’Etat partie en vertu du Pacte. -
Égalité entre hommes et femmes
8. Le Comité relève avec préoccupation que l’écart salarial entre hommes et femmes reste fort et les discriminations dans le monde du travail nombreuses, y compris dans la fonction publique (art. 3 et 26).
L’État partie devrait poursuivre la mise en œuvre de mesures visant à garantir, dans la loi et dans les politiques générales, l’égalité de fait des hommes et des femmes, notamment en veillant à  ce que les dispositions de la loi du 4 août 2014 ne soient pas altérées par le projet de loi sur le dialogue social et l’emploi. Il devrait par ailleurs accroître les moyens nécessaires pour le respect des obligations des entreprises en matière d’égalité professionnelle et salariale, y compris par le biais des services d’inspection du travail.
Terrorisme
9. Le Comité note avec satisfaction l’extension des garanties juridiques fondamentales pour la personne placée en garde à vue en matière de terrorisme depuis l’adoption de la loi du 14 avril 2011. Il  s’inquiète néanmoins que l’accès à un avocat peut être différé pendant une durée de 72 heures pour des raisons impérieuses, et que l’entretien est limité à trente minutes, restreignant ainsi la possibilité de recevoir une assistance juridique adéquate. Le Comité est par ailleurs préoccupé par la possibilité d’allonger la durée maximale de la garde à vue jusqu’à 96 heures, y compris pour des mineurs de plus de 16 ans, voire jusqu’à 144 heures dans des cas exceptionnels (art. 9, 14).
Conformément à l’Observation générale No 35 (2014) du Comité sur l’article 9 (Liberté et sécurité de la personne), l’Etat partie devrait veiller à ce que toute personne soupçonnée de terrorisme placée en garde à vue puisse s’entretenir sans délai avec leur avocat pendant une durée suffisante, et soit déférée sans délai devant un juge.

10. Le Comité s’inquiète de ce que plusieurs dispositions de la loi No 2014-1353 du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme sont difficilement conciliables avec les droits consacrés dans le Pacte. Il est particulièrement préoccupé par : a) les implications, en matière de procédure, de l’insertion de délits de provocation et d’apologie du terrorisme dans le code pénal, notamment la possibilité de juger des suspects  en comparution immédiate ; et b) (l’introduction de mesures d’interdiction de sortie du territoire et du délit « d’entreprise terroriste individuelle » ainsi que  l’utilisation de termes vagues et imprécis pour la criminalisation et la définition de faits constitutifs d’acte de terrorisme, de provocation ou d’apologie du terrorisme; c) le nombre et la nature des faits qui ont conduit à des poursuites, notamment à l’encontre de mineurs,  pour apologie du terrorisme suite aux attentats commis à Paris en janvier 2015 et souvent jugées en comparution immédiate(art. 9, 14, 19, 20, 21 and 22).
L’Etat partie devrait s’assurer que les dispositions de la loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme No 2014-1353 respectent les principes de présomption d’innocence et de légalité et soient par conséquent énoncées de manière explicite et précise. L’Etat devrait également s’assurer que si elles conduisent à des restrictions de certains droits de l’homme, comme le droit à la liberté d’expression, d’information ou de mouvement, ces restrictions soient conformes aux dispositions du Pacte, notamment aux exigences de nécessité et de proportionnalité. Dans ce contexte, l’Etat partie devrait garantir que les poursuites engagées sur la base de cette loi soient exercées dans le plein respect de toutes les garanties juridiques énoncées à l’article 14 du Pacte.
Rétention de sûreté
11. Le Comité est préoccupé par l’extension de la surveillance de sûreté  à travers la loi tendant à amoindrir le risque de récidive criminelle du 10 mars 2010 qui permet notamment de placer des personnes en rétention de sûreté, et particulièrement, après exécution de leur peine et en cas de non-respect des conditions de surveillance de sûreté, (par exemple une injonction de soins), en raison de leur « dangerosité », même si ladite détention ne faisait pas partie de la sentence originale  (art. 9, 14 et 15).
L’Etat partie devrait réexaminer la pratique consistant à placer des personnes condamnées pénalement en rétention de sûreté après qu’elles aient purgé leur peine de réclusion en raison de leur « dangerosité », à la lumière des obligations découlant des articles 9, 14 et 15 du Pacte.
Activités de surveillance
12. Le Comité est préoccupé par les pouvoirs conférés aux services de renseignements en matière de surveillance digitale à l’intérieur et à l’extérieur de la France.  Le Comité s’inquiète tout particulièrement de ce que la loi sur le renseignement adoptée le 24 juin 2015 (soumise au Conseil Constitutionnel) octroient des pouvoirs excessivement larges de surveillance très intrusive aux services de renseignement sur la base d’objectifs vastes et peu définis, sans autorisation préalable d’un juge et sans mécanisme de contrôle adéquat et indépendant (art. 17).
L’Etat partie devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que ses activités de surveillance, à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire, sont conformes aux obligations découlant du Pacte, notamment de l’article 17. En particulier, des mesures devraient être prises pour garantir que toute immixtion dans la vie privée soit faite conformément aux principes de légalité, de proportionnalité et de nécessité. L’Etat partie devrait veiller à ce que la collecte et l’utilisation de données relatives aux communications se fasse sur la base d’objectifs légitimes précis et que soient énoncées, en détail, les circonstances exactes dans lesquelles de telles immixtions peuvent être autorisées et les catégories de personnes susceptibles d’être placées sous surveillance. Il devrait veiller également à garantir l’efficacité et l’indépendance du système de contrôle des activités de surveillance, notamment en prévoyant que le pouvoir judiciaire participe à l’autorisation et au contrôle des mesures de surveillance.
Discrimination à l’égard des migrants Roms
13. Le Comité est préoccupé  par le rejet, l’exclusion et les violences dont sont victimes les migrants Roms. Il s’inquiète en particulier des discriminations dans l’accès aux soins de santé, aux prestations sociales, à l’éducation, et au logement, accentuées par les évacuations forcées des lieux de vie et l’absence fréquente de solutions de relogement et d’accompagnement adéquat (art. 12, 17, 26).
L’État partie devrait renforcer les mesures prises pour faire en sorte que les migrants Roms, ne soient pas victimes de discrimination dans l’accès aux soins de santé, aux prestations sociales, à l’éducation et au logement. Il devrait par ailleurs mettre un terme aux évacuations forcées des lieux de vie des migrants Roms tant que des solutions alternatives et des propositions de relogement dignes et pérennes ne sont pas assurées, en application de la circulaire du 26 août 2012. Il devrait par ailleurs prendre des mesures pour enrayer la montée des comportements et discours racistes et discriminatoires à l’égard des Roms.

Gens du voyage
14. Le Comité se réjouit de l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi qui abroge la loi de 1969 faisant obligation aux gens du voyage de détenir un livret de circulation considéré par le Comité comme violant l’article 12 du Pacte (Ory c. France, communication No. 1960/2010). Le Comité reste néanmoins préoccupé par les évictions forcées de terrains occupés illégalement, et ce, en dépit du nombre insuffisant d’aires d’accueil mis à leur disposition. Il s’inquiète par ailleurs des obstacles pratiques à l’exercice de leur droit de vote et du droit à l’éducation des enfants du voyage (art. 7, 12, 25, 26).
L’Etat partie devrait abroger la loi de 1969 et abolir les livrets de circulation, veiller à la mise en œuvre des objectifs fixés par la loi relative aux aires d’accueil (« loi Besson »), et mettre un terme aux expulsions tant qu’un nombre suffisant d’aires d’accueil ne sera pas mis à leur disposition. Il devrait par ailleurs veiller à ce que les gens du voyage puissent jouir pleinement et sans discrimination des droits reconnus à tout citoyen français, notamment le droit de vote et le droit à l’éducation.

Recours abusif à la force par les forces de l’ordre
15. Le Comité s’inquiète des allégations faisant état de mauvais traitements, d’usage excessif de la force et d’utilisation disproportionnée d’armes de force intermédiaires, en particulier lors d’interpellations, d’évacuations forcées et d’opérations de maintien de l’ordre. Il s’inquiète également de la persistance de « contrôles au faciès » et d’ allégations de harcèlement policier, de violences verbales et d’abus de la force contre des migrants et des demandeurs d’asile dans la ville de Calais (art. 2 et 7).
L’État partie devrait prendre des mesures efficaces, notamment en matière de formation, pour empêcher que les membres des forces de l’ordre et des forces de sécurité ne fassent un usage excessif de la force ou n’utilisent des armes de force intermédiaire dans les situations où le recours à plus de force ou à la force létale n’aurait pas été justifié. A ce sujet, le Comité appelle l’attention de l’Etat partie sur les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois. Il devrait également faire en sorte que les allégations de profilage racial, mauvais traitements et d’usage excessif de la force donnent lieu à des enquêtes approfondies, que les auteurs soient traduits en justice et, s’ils sont reconnus coupables, condamnés à des peines à la mesure de la gravité de leurs actes, et que les victimes reçoivent une indemnisation adéquate.

Abus sexuels en Centrafrique
16. Le Comité est préoccupé par les allégations d’abus sexuels qui auraient été perpétrés par plusieurs soldats français notamment, sur des enfants dans le cadre de l’opération Sangaris entre 2013 et 2014. Il regrette par ailleurs le peu d’informations disponibles sur les mesures prises par l’Etat partie depuis qu’il a pris connaissances de ces allégations (art. 2, 7, et 24).
L’Etat partie devrait veiller à ce que les allégations d’abus sexuels commis sur des enfants en Centrafrique par des soldats français fassent l’objet, dans les meilleurs délais, d’une enquête efficace et que les auteurs soient traduits en justice.

Surpopulation carcérale
17. Le Comité salue les efforts de modernisation du parc pénitentiaire et l’adoption de la loi relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales du 15 août 2014 et le développement des aménagements de peine. Il demeure néanmoins préoccupé par la persistance de la surpopulation carcérale et l’insuffisance des aménagements de peines, en particulier dans les territoires d’Outre-mer (art. 10).
L’Etat partie devrait poursuivre ses efforts visant à réduire la surpopulation carcérale, en portant une attention particulière aux territoires d’Outre-mer, et en développant les aménagements de peines.

Immigrants/demandeurs d’asile
18. Le Comité est préoccupé par le classement automatique en procédure prioritaire de certaines demandes d’asile, notamment de personnes venant de pays dits d’origine sûr. Il s’inquiète de ce que cette procédure prive le demandeur du droit à un recours suspensif contre un refus initial de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et offre des garanties procédurales moindres, l’exposant ainsi à un risque de refoulement. Tout en saluant l’extension prévue par le projet de loi de réforme de l’asile du recours juridictionnel suspensif à tous les demandeurs d’asile, le Comité s’inquiète des exceptions qui persisteront, notamment pour les demandeurs d’asile en Outre-mer (art. 2, 6, et 7).
L’Etat partie devrait veiller à ce que le placement en procédure accélérée se fasse sur la base d’un examen individuel de chaque situation. Il devrait prendre les mesures nécessaires pour garantir en pratique un droit égal au recours suspensif et pleinement effectif pour tous les demandeurs d’asile et immigrants, notamment en garantissant l’accès à un interprétariat professionnel et à une assistance juridique dans les centres de rétention administrative et en zone d’attente en métropole et en Outre-mer.

19. Le Comité s’inquiète : a) de la situation particulièrement inquiétante des étrangers et demandeurs d’asile à Mayotte, dont beaucoup sont des mineurs isolés ; b) de l’introduction pour le département de Mayotte de normes et procédures excessivement restrictives en matière d’asile et de séjour par le biais d’un régime dérogatoire au code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA); c) des informations selon lesquelles à Mayotte des mineurs isolés seraient parfois rattachés à des adultes qu’ils ne connaissent pas pour permettre leur éloignement du territoire ; d) que des mineurs isolés continuent à être maintenus en zone d’attente pour une durée pouvant aller jusqu’à vingt jours ; e) du fait que des mineurs accompagnés et leurs parents soient encore régulièrement placés dans des centres et locaux de rétention administrative; f) du délai d’intervention du juge des libertés et de la détention qui prive la plupart des étrangers retenus d’un contrôle de la légalité de leur placement en rétention ou du maintien en zone d’attente et de leurs conditions de rétention (art. 7, 9, 10 et 13).  
L’Etat partie devrait : a) revoir le régime dérogatoire appliqué au département de Mayotte afin d’assurer aux étrangers et demandeurs d’asile les même garanties que celles offertes en Métropole ; b) interdire toute privation de liberté pour les mineurs en zones de transit et dans tous les lieux de rétention administrative en Métropole et en Outre-mer ; c) s’assurer que les mineurs isolés étrangers reçoivent une protection judiciaire et le soutien de l’aide sociale à l’enfance ; d) veiller à ce que le contrôle du juge judiciaire intervienne avant toute exécution d’une mesure d’éloignement ou de refoulement du territoire.

Dignité et intégrité des personnes handicapées
20. Le Comité s’inquiète de révélations portant sur des atteintes à la dignité et à l’intégrité physique et psychique des personnes handicapées placées en institution dans l’Etat partie et dans un pays limitrophe. Le Comité s’inquiète par ailleurs que le « packing », qui consiste à envelopper des enfants atteints d’autisme et des adultes psychotiques dans des draps extrêmement froids et humides, continue d’être pratiqué à titre d’expérimentation.(art. 7, 16, et 26).
L’Etat partie devrait assurer des conditions de vie dignes et préserver l’intégrité physique et psychique des personnes handicapées placées en institution. Il devrait par ailleurs s’assurer que toute allégation de traitements cruels, inhumains ou dégradants fasse l’objet d’une enquête, et de condamnation ou sanction des responsables.

Indemnisation des victimes des essais nucléaires français
21. Le Comité est préoccupé par le taux de rejet de 98.3% au 1er mars 2015 des dossiers déposés auprès du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (art. 2 and 6).
L’Etat partie devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’effectivité de la reconnaissance et de l’indemnisation des toutes les victimes des essais nucléaires français, en particulier par rapport à la population locale.
Liberté de conscience et de religion
22. Le Comité exprime sa préoccupation quant à l’ encadrement du port de signes religieux qualifiés d’ « ostensibles »  dans les établissements scolaires publics (loi No 2004/228) et l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public (loi No 2010-1192). Le Comité considère que ces lois portent atteinte à la liberté de manifester sa religion ou sa conviction et qu’elles affectent particulièrement les personnes appartenant à certaines religions et les filles. Le Comité s’inquiète par ailleurs de ce que les effets de ces lois sur le sentiment d’exclusion et de marginalisation de certains groupes pourraient aller à l’encontre des buts recherchés (art. 18 and 26).
L’Etat partie devrait réexaminer la loi No 2004-228 du 15 mars 2004 et la loi No 2010-1192 du 11 octobre 2010  à la lumière de ses obligations au titre du Pacte, en particulier de l’article 18 relatif à la liberté de conscience et de religion, et du principe d’égalité consacré à l’article 26.
Racisme, antisémitisme et islamophobie
23. Le Comité trouve préoccupante la recrudescence de discours racistes et xénophobes tant dans la sphère publique que politique et craint que cela ne contribue à une montée de l’intolérance et à un sentiment de rejet de certaines communautés. Le Comité s’inquiète par ailleurs de la hausse des faits de violence à caractère raciste, antisémite, et antimusulmane (art. 2, 18, 20 et 26).
L’Etat partie devrait rappeler régulièrement et publiquement que tout appel à la haine qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par la loi et agir promptement pour en traduire les auteurs en justice. L’État partie devrait intensifier ses efforts contre les violences racistes, antisémites, et antimusulmanes, notamment en conduisant des enquêtes et en poursuivant et en punissant les responsables de tels actes.
Diffusion du Pacte
24. L’État partie devrait diffuser largement le texte du Pacte, son cinquième rapport périodique, ses réponses écrites à la liste de points à traiter établie par le Comité et ses présentes observations finales, auprès des autorités judiciaires, législatives et administratives, de la société civile et des organisations non gouvernementales ainsi qu’auprès du grand public.
25. Conformément au paragraphe 5 de l’article 71 du règlement intérieur du Comité, l’État partie devrait faire parvenir au Comité, dans un délai d’un an, des renseignements sur la suite qu’il aura donnée aux recommandations figurant aux paragraphes 11(rétention de sûreté), 12, (activités de surveillance) et 16. (abus sexuels en Centrafrique).
26. Le Comité demande à l’État partie de faire figurer dans son prochain rapport périodique, qui devra lui parvenir au plus tard le 24 juillet 2020, des informations actualisées et précises sur la mise en œuvre de toutes ses recommandations et sur l’application du Pacte dans son ensemble. Le Comité demande aussi à l’État partie d’engager de larges consultations avec la société civile et les organisations non gouvernementales lorsqu’il élaborera son prochain rapport périodique, ainsi qu’il l’a fait précédemment. Conformément à la résolution 68/268 de l’Assemblée générale, la limite du nombre de mots pour le rapport périodique est de 21 200 mots.
(Permalink)

A Gaza, un docteur invente un stéthoscope open-source très performant

vendredi 14 août 2015 à 17:43
GuiGui's Show - Liens
« Médecin à Gaza, Tarek Loubani a lancé le projet Glia, qui fournit des plans d'équipements médicaux libres et open-source pour le monde entier. Son premier projet, un stéthoscope à 30 centimes, serait aussi performant que les matériels professionnels les plus chers.

Gaza n'a peut-être pas d'argent, mais ils ont des idées. Et de la solidarité. The Register rapporte qu'un docteur de l'enclave palestinienne, Tarek Loubani, a mis au point avec une équipe de confrères et de spécialistes des technologies un stéthoscope imprimable en 3D, dont les plans sont désormais open-source et publiés sur GitHub. L'objet qui coûte 30 centimes à fabriquer serait aussi performant voire plus performant que des stéthoscopes professionnels haut de gamme qui coûtent excessivement chers, tels le Littmann Cardiology III, vendu près de 200 dollars. »

Excellent. < 3
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Comité des droits de l’homme : Observations finales concernant le cinquième rapport périodique du France [document Word]

vendredi 14 août 2015 à 17:32
Choses vues, sur le web et ailleurs
Document cité par les deux articles que je viens de shaarlier ; il s'agit des "Observations finales" du Comité des droits de l'homme des Nations Unies, concernant le 5è rapport périodique remis par la France pour dresser le bilan de sa mise en œuvre du Pacte de 1966 sur les droits civils et politiques. Et ce n'est pas brillant. Après une introduction très diplomatique, où le comité salue les efforts mis en oeuvre par le pays pour gnagnagnagnagna, le reste pourrait se traduire par "je te foutre la grosse honte devant tout le monde"

Citations :

"Le Comité est préoccupé par les pouvoirs conférés aux services de renseignements en matière de surveillance digitale à l’intérieur et à l’extérieur de la France.  Le Comité s’inquiète tout particulièrement de ce que la loi sur le renseignement adoptée le 24 juin 2015 (soumise au Conseil Constitutionnel) octroient des pouvoirs excessivement larges de surveillance très intrusive aux services de renseignement sur la base d’objectifs vastes et peu définis, sans autorisation préalable d’un juge et sans mécanisme de contrôle adéquat et indépendant "

On peut aussi lire ça : "Le Comité s’inquiète de ce que plusieurs dispositions de la loi No 2014-1353 du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme sont difficilement conciliables avec les droits consacrés dans le Pacte. Il est particulièrement préoccupé par : a) les implications, en matière de procédure, de l’insertion de délits de provocation et d’apologie du terrorisme dans le code pénal, notamment la possibilité de juger des suspects  en comparution immédiate ; et b) (l’introduction de mesures d’interdiction de sortie du territoire et du délit « d’entreprise terroriste individuelle » ainsi que  l’utilisation de termes vagues et imprécis pour la criminalisation et la définition de faits constitutifs d’acte de terrorisme, de provocation ou d’apologie du terrorisme; c) le nombre et la nature des faits qui ont conduit à des poursuites, notamment à l’encontre de mineurs,  pour apologie du terrorisme suite aux attentats commis à Paris en janvier 2015 et souvent jugées en comparution immédiate"

Oh, on trouve ça aussi : "Le Comité exprime sa préoccupation quant à l’encadrement du port de signes religieux qualifiés d’ « ostensibles »  dans les établissements scolaires publics (loi No 2004/228) et l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public (loi No 2010-1192). Le Comité considère que ces lois portent atteinte à la liberté de manifester sa religion ou sa conviction et qu’elles affectent particulièrement les personnes appartenant à certaines religions et les filles. Le Comité s’inquiète par ailleurs de ce que les effets de ces lois sur le sentiment d’exclusion et de marginalisation de certains groupes pourraient aller à l’encontre des buts recherchés "

Et ça : "Le Comité relève avec préoccupation que l’écart salarial entre hommes et femmes reste fort et les discriminations dans le monde du travail nombreuses, y compris dans la fonction publique "

Une lecture instructive donc. J'aurais peut-être dû copier-coller tout le document en fait, tellement chaque paragraphe est une claque monumentale adressée à la France. Il est également question des discriminations à l'égard des Rroms et des gens du voyage, du "recours abusif à la force par les forces de l'ordre", de surpopulation carcérale, d'abus sexuels en Centrafrique par des soldats français, du traitement des demandes des demandeurs d'asile, des mauvais traitement dont sont victimes les handicapés et les autistes... N'en jetez plus !

Vraiment, perdez 10 minutes de votre temps et lisez ce document. Vous en serez peut-être un peu démoralisés, mais vous aurez vu la vérité en face.
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Loi sur le renseignement : le Conseil constitutionnel « filtre le moustique et laisse passer le chameau » | Libertés surveillées

vendredi 14 août 2015 à 17:20
Choses vues, sur le web et ailleurs
Un commentaire sur la validation (ou plutôt la censure très partielle) de la loi renseignement par le Conseil Constitutionnel. On sent que ça a été écrit par un juriste, ça fait du bien.
Globalement, cette décision est un recul pour les libertés fondamentales, mais aussi, quoi qu'en dise l'auteur de l'article, pour la jurisprudence du CC, que l'on a connu plus libéral (il n'y a pas de mal faut dire).

Si vous n'avez rien compris au dernier paragraphe sur le "contrôle de conventionnalité", lisez donc ceci : http://www.le-politiste.com/2009/11/le-controle-de-conventionnalite.html

Autre article, cité par celui-ci : http://libertescheries.blogspot.fr/2015/07/loi-renseignement-filtrer-le-moustique.html (oui, c'est le même titre)
A lire plus tard : http://ircm.unistra.fr/manifestations/colloque-le-conseil-constitutionnel-gardien-des-libertes-publiques-6-mai-2011-ircm-institut-m-villey/
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