« On a donc des précaires qui se font enfler par un monopole du XXème siècle (les taxis) qui tapent sur des précaires qui se font enfler par une innovation du XXIème siècle (les Uber), sous les yeux d'un Etat régi par des compétences du XIXème siècle [...] Notons au passage que les précaires se tapent dessus entre eux pendant que les monopoles prospèrent, youpla boom, c'est vachement bien foutu. »
@Neko : un peu pareil. D'un côté on a les taxis, où l'octroiement de licences semble se faire au compte goutte (à cause de la pression des entreprises et chauffeurs de taxi eux-même pour freiner la concurrence ?), d'où une spéculation sur la revente des licences. De l'autre, les VTC, le fonctionnement diffère un peu, y'a pas besoin de licences, les types se déclarent en auto-entrepreneurs et quand l'entreprise de VTC a plus besoin d'eux, au revoir, et pas de chômage. Mais finalement c'est aussi le même problème pour les chauffeurs de taxi, profession libérale.
Je me demande :
1) À quel niveau interviennent les entreprises type G7 dans tout ça, en fait ?
2) Est-ce qu'on peut exercer le métier de chauffeur de taxi sans la licence, donc sans emprunter les voies de bus et sans pouvoir stationner aux emplacement des taxis ? (concrètement je sais pas si ça serait viable, mais bon on peut toujours héler un véhicule qui roule, ou bien ils peuvent stationner là où les autres véhicules "standards" le peuvent aussi, non ?)
Apparemment depuis le 1er octobre dernier, les nouvelles licences délivrées sont incessibles (
http://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/001039.html). C'est peut-être une meilleure chose pour éviter la spéculation sur les nouvelles licences, mais ça n'impacte pas les licences délivrées auparavant.
Quant à ce passage :
« Pour pouvoir exercer son activité, le chauffeur de taxi doit […] détenir une autorisation de stationnement (ADS) (ou être locataire ou salarié d’un propriétaire ou un employeur qui en est titulaire). […] Le statut de locataire simple subsiste jusqu’au 1er janvier 2017, date à laquelle la location-gérance se substituera au contrat de location simple, sauf pour les Scop qui pourront maintenir le statut de locataire simple (art. 5 de la loi du 1er octobre 2014). »
J'ai juste pas compris. Mais ça semble répondre "non" à ma question 2.
Bref y'a sûrement des choses à améliorer dans le transport des personnes, mais pour moi l'argument "il faut pas être passéiste, il faut accepter le changement" de certains, en mode résigné "j'accepte tout et je me pose aucune question sur le statut, les droits, la précarité ou l'exploitation des travailleurs", est du même niveau que "c'était mieux avant".
− Yvain
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"On a donc des précaires qui se font enfler par un monopole du XXème siècle (les taxis) qui tapent sur des précaires qui se font enfler par une innovation du XXIème siècle (les Uber), sous les yeux d'un Etat régi par des compétences du XIXème siècle, qui se fait enfler par tout le monde puisqu'à la fois les monopoles et les précaires lui pissent à la raie."
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> On a donc des précaires qui se font enfler par un monopole du XXème siècle (les taxis) qui tapent sur des précaires qui se font enfler par une innovation du XXIème siècle (les Uber), sous les yeux d'un Etat régi par des compétences du XIXème siècle, qui se fait enfler par tout le monde puisqu'à la fois les monopoles et les précaires lui pissent à la raie.
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