Choses vues, sur le web et ailleurs 22/12/2014 MAIS A QUOI JOUE LE T.A. DE MELUN ???
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Ben à la même chose que celui de Montpellier quand il s'amuse à donner raison à Ménard :
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/le-ta-de-montpellier-rejette-la-demande-d-enlevement-de-la-creche-de-beziers-621119 (via Neuromancien). Comme quoi même les magistrats sont sensibles aux discours hypocrites qui voudraient que les références chrétiennes ne soient que "culturelles" et non religieuses et à l'ambiance "idéologique" du moment... En même temps, qu'attendre d'autre de la part d'un justice qui a déjà estimé légitime d'interdire à une femme voilée de bosser dans une entreprise privée au nom de la "laïcité" (cf Baby Loup) ?
Sur le sujet, les différentes interviews récentes de Jean Baubérot sont particulièrement claires : (
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/161214/retour-sur-les-creches -
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141205.OBS7127/creches-de-noel-catholicisme-islam-une-laicite-a-deux-vitesses.html -
http://www.mediapart.fr/files/creche-bauberot.jpg ) : Oui, une crèche est un symbole religieux, non, ça n'a rien à faire dans une mairie ou dans un espace dépendant de l'État, que la loi de 1905 contraint à la neutralité en la matière.
Baubérot fait une comparaison assez pertinente avec un match de foot : La République est censée être un arbitre, présent pour faire respecter les règles. Si l'arbitre se mets a porter le maillot d'une des équipes, il y a un problème, si il se mets à marquer des buts, il y a encore plus un problème. Il mets aussi l'accent sur une aporie du raisonnement dans le discours qui veut assimiler les références religieuses à de simples références culturelles : avec une logique pareil , on enlève une partie de son importance symbolique à la religion, on la rabaisse au statut de simple folklore, ce dont à titre personnel, je me fout éperdument, mais qui est quand même un comble pour ceux qui posent aux "défenseurs des racines chrétiennes de la France".
Dans cette histoire de laïcité, contrairement au discours de Ménards, De Villiers et co, il ne s'agit pas d'interdire les traditions et les décorations de Noël, seulement de faire respecter par les mairie la neutralité religieuse que leur impose la loi, neutralité qui n'a rien avoir avec une interdiction des décorations de Noël (Pères Noëls, Sapins, étoiles et autres...), qui elles constituent bel et bien des éléments culturels et folkloriques.
Il ne s'agit pas non plus d'interdire les signes religieux partout et tout le temps au risque d'opprimer les croyants, la seule interdiction en se domaine s'appliquant à l'État, à ses bâtiments et à ses représentants. Qu'un magasin veuille installer une crèche, qu'une paroisse décide d'organiser une manifestation religieuse dans l'espace publique, c'est tout à fait normal et légal et ça relève de la liberté de conscience, par contre, une crèche, un crucifix, une ménorah ou un coran installés dans une mairie, c'est l'arbitre qui enfile le maillot d'une équipe, et la justice qui cautionne ça au profit d'une religion et qui interdit les signes religieux d'une autre religion dans un contexte ne dépendant pas de l'état, c'est l'arbitre qui marque des buts pour une équipe, et ça craint. Vraiment.
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Choses vues, sur le web et ailleurs 22/12/2014 Merci. Je quote :
"Comme quoi même les magistrats sont sensibles aux discours hypocrites qui voudraient que les références chrétiennes ne soient que "culturelles" et non religieuses et à l'ambiance "idéologique" du moment... En même temps, qu'attendre d'autre de la part d'un justice qui a déjà estimé légitime d'interdire à une femme voilée de bosser dans une entreprise privée au nom de la "laïcité" (cf Baby Loup) ?"
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