Mort de Rémi Fraisse : l’État à l’épreuve - La Vie des idées
mardi 25 novembre 2014 à 15:50Riff's Links 25/11/2014
Interview de Fabien Jobard, sociologue travaillant sur le maintien de l'ordre et les bavures policières, à propos de la mort de Remy Fraisse. C'est intéressant d'avoir le point de vue un peu plus dégagé d'un sociologue sur le sujet, sur la violence attribuée aux militants, sur les conditions sociales et politiques du maintient de l'ordre en France.
C’est intéressant aussi de noter l'évolution que Jobard constate face au traitement politique de ces bavures : en 1986, la mort de Malik Oussekine avait provoqué des débats parlementaire, la constitution d'une comission d'enquête et la chute d'un ministre de l'intérieur. En 2014, on a Valls, qui tente d’empêcher tout débat sur le sujet à l'assemblée : « Je n’accepte pas et je n’accepterai pas les mises en cause, les accusations qui ont été portées en dehors de l’hémicycle à l’encontre du ministre de l’Intérieur [ …] Je n’accepterai pas la mise en cause des policiers et des gendarmes qui ont compté de nombreux blessés dans leurs rangs ».
Pour le sociologue, par cette volonté d'éviter le débat parlementaire, le gouvernement cherche à limiter la portée politique du débat, et a cantonner celui-ci dans le stricte cadre technico-administrative...
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Interview de Fabien Jobard, sociologue travaillant sur le maintien de l'ordre et les bavures policières, à propos de la mort de Remy Fraisse. C'est intéressant d'avoir le point de vue un peu plus dégagé d'un sociologue sur le sujet, sur la violence attribuée aux militants, sur les conditions sociales et politiques du maintient de l'ordre en France.
C’est intéressant aussi de noter l'évolution que Jobard constate face au traitement politique de ces bavures : en 1986, la mort de Malik Oussekine avait provoqué des débats parlementaire, la constitution d'une comission d'enquête et la chute d'un ministre de l'intérieur. En 2014, on a Valls, qui tente d’empêcher tout débat sur le sujet à l'assemblée : « Je n’accepte pas et je n’accepterai pas les mises en cause, les accusations qui ont été portées en dehors de l’hémicycle à l’encontre du ministre de l’Intérieur [ …] Je n’accepterai pas la mise en cause des policiers et des gendarmes qui ont compté de nombreux blessés dans leurs rangs ».
Pour le sociologue, par cette volonté d'éviter le débat parlementaire, le gouvernement cherche à limiter la portée politique du débat, et a cantonner celui-ci dans le stricte cadre technico-administrative...
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