Note - 35, 39 ou 32 heures de travail ? - Les liens de Kevin Merigot - Liens de Neuromancien - Le Hollandais Volant
dimanche 6 septembre 2015 à 21:01"Mais chacun a le droit d’avoir ses préférences sur la question. Dire qu’un choix plutôt qu’un autre est « mal » ou « bien » c’est juste débile."
C'est bien le problème quand on néglige tout contexte : il n'est plus possible de distinguer le bien du mal et, tout à coup, les idées les plus nauséabondes ont la même valeur que les plus nobles. Rien que cela devrait t'amener à comprendre que, justement, le contexte est important. En l’occurrence, dire que quelque chose est bon ou mauvais est tout à fait possible, dès lors que l'on a fixé les objectifs de notre société. C'est, du point de vue de ces objectifs (le contexte, donc), que l'on peut dire si une solution est meilleure qu'une autre. Mieux encore, une fois les objectifs fixés, ils peuvent permettre d'évaluer de nouveaux objectifs et éviter d'arriver à une situation où tous les objectifs se valent : c'est un cadre uniforme d'évaluation.
Fixer des objectifs ou des cadres et être capable d'en analyser les limites, c'est la base de tous les choix de raisonnement et de modélisation (postulats, prémisses, règles logiques formelles, etc.) ; c'est l'une des composantes fondamentales de la science moderne.
Prenons un cas pratique : le RDB. Lorsque tu parles de RDB, tu ne poses aucun objectif et aucune modalité ; c'est une idée vague et sans aucun détail sur sa mise en oeuvre concrète. Si tu ne fixes pas le contexte de ton idée vague, on peut faire le choix de l'implémenter n'importe comment, voire d'une façon qui soit complètement en porte à faux avec tes objectifs réels. Nous pouvons créer un RDB qui, trop faible ou ne suivant pas l'inflation, force tous les individus à travailler sauf les plus riches. Nous pouvons créer un RDB pour tous, et définir le "tous" comme étant "uniquement les français de souche". Nous pouvons créer un RDB en nature qui ne prend pas en compte les soins médicaux ou l'accès à la culture.
Un autre exemple d'univers sans contexte, c'est la loi. Si de nombreuses lois sont aujourd'hui totalement détournées de leur usage (le droit d'auteur ou la laïcité, par exemple), en complète contradiction avec la volonté initiale de leurs auteurs, c'est en partie du fait que leurs objectifs ne sont pas formellement rédigés.
(Permalink)
C'est bien le problème quand on néglige tout contexte : il n'est plus possible de distinguer le bien du mal et, tout à coup, les idées les plus nauséabondes ont la même valeur que les plus nobles. Rien que cela devrait t'amener à comprendre que, justement, le contexte est important. En l’occurrence, dire que quelque chose est bon ou mauvais est tout à fait possible, dès lors que l'on a fixé les objectifs de notre société. C'est, du point de vue de ces objectifs (le contexte, donc), que l'on peut dire si une solution est meilleure qu'une autre. Mieux encore, une fois les objectifs fixés, ils peuvent permettre d'évaluer de nouveaux objectifs et éviter d'arriver à une situation où tous les objectifs se valent : c'est un cadre uniforme d'évaluation.
Fixer des objectifs ou des cadres et être capable d'en analyser les limites, c'est la base de tous les choix de raisonnement et de modélisation (postulats, prémisses, règles logiques formelles, etc.) ; c'est l'une des composantes fondamentales de la science moderne.
Prenons un cas pratique : le RDB. Lorsque tu parles de RDB, tu ne poses aucun objectif et aucune modalité ; c'est une idée vague et sans aucun détail sur sa mise en oeuvre concrète. Si tu ne fixes pas le contexte de ton idée vague, on peut faire le choix de l'implémenter n'importe comment, voire d'une façon qui soit complètement en porte à faux avec tes objectifs réels. Nous pouvons créer un RDB qui, trop faible ou ne suivant pas l'inflation, force tous les individus à travailler sauf les plus riches. Nous pouvons créer un RDB pour tous, et définir le "tous" comme étant "uniquement les français de souche". Nous pouvons créer un RDB en nature qui ne prend pas en compte les soins médicaux ou l'accès à la culture.
Un autre exemple d'univers sans contexte, c'est la loi. Si de nombreuses lois sont aujourd'hui totalement détournées de leur usage (le droit d'auteur ou la laïcité, par exemple), en complète contradiction avec la volonté initiale de leurs auteurs, c'est en partie du fait que leurs objectifs ne sont pas formellement rédigés.
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