Avec le Bitcoin, «il est désormais possible de créer de la rareté dans le monde du numérique»
Le Bitcoin «vend est un espace uniformisé de toutes parts où le contrôle se substitue à la confiance, un monde poli, policé, policier, sans polis, où chaque individu est appelé à surveiller les agissements des autres, à répondre aux incitations continuelles de machines bientôt propriétaires d’elles-mêmes, pour sa santé ou sa carrière»
«En aucun cas la création de ces nouveaux outils n’entend traiter des causes des problèmes politiques et sociaux. À chaque fois, il s’agit de renforcer par force protocoles un idéal de sécurité. Il s’agit bien plutôt de la diffusion généralisée d’une forme de relation sociale et politique, alimentée depuis plusieurs décennies par la jonction de l’idéologie cybernétique et du capitalisme.»
«Derrière la prétention de nous faciliter la vie, ce ne sont que les diverses formes de contrôle qui s’en trouvent facilitées.»
Le Bitcoin «n’est donc qu’une révolution au sens où M. Emmanuel Macron la projette : la prise de pouvoir d’une nouvelle génération qui entend se tenir en tête d’une marche ou plutôt d’une course qui va droit dans le mur.»
«Le marché du bitcoin loin de constituer une véritable rupture avec le modèle actuel, démocratise, généralise en effet avec efficacité ce que le marché classique et les réseaux modernes réservaient à leurs « élus », à leurs privilégiés : le droit de contrôler, le droit de surveiller, le droit de spéculer. »
«Or l’on sait trop combien cette volonté de se purifier nous arrache de tout ce qui nous lie – et fait le lit de toutes les barbaries.»
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