L'étude montre que si on trouve que la surveillance est injustifiée, on a tendance à émettre proportionnellement PLUS d'avis hostiles (cf. figure 1).
Cela veut dire que parmi la population qui trouve que la surveillance est injustifiée, la surveillance de masse AUGMENTE les opinions minoritaires.
La différence est réellement là pour les sujets qui soutiennent la surveillance.
Et c'est compréhensible:
1) si on pense que la surveillance marche, on va éviter de se comporter d'une manière qui peut éventuellement nous attirer des problèmes
2) si on pense que la surveillance est nécessaire, on va éviter de générer du bruit de fond, on va essayer de rendre les cibles encore plus visibles en se démarquant le plus possible d'elles
3) si on se considère en climat de surveillance, c'est qu'on a en tête qu'il y a des gens avec des opinions opposées. On est donc en situation de polarisation des opinions: si je suis dans un groupe où il n'y a que des gens qui reconnaissent le changement climatique, j'aurais tendance à soutenir des opinions plus nuancées et plus critiques que si je suis dans un groupe où il y a certains membres qui s'opposent à l'existence de ce changement climatique, auquel cas je vais fortement émettre des opinions favorables et ne pas parler des éléments plus critiques.
Du coup, "ouvrez la" n'est pas pertinent:
- soit vous êtes contre la surveillance, auquel cas la surveillance a déjà augmenté vos opinions minoritaires
- soit vous êtes pour la surveillance, mais le fait de taire les opinions minoritaires est une action volontaire de votre part, et l'ouvrir plus signifie parler plus de ce dont vous voulez parler, c-à-d les opinions majoritaires
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