"S’abstenir ou voter?" Question qui en soi est un peu inutile et ne veut pas dire grand-chose, on ne peut pas généraliser sa réponse. Et cette question n’apporte pas de solution au vrai problème qu’elle sous-pose.
Tout dépend du contexte, de l’institution, de ce que l’on définit par voter, de ce que cela implique d’état de citoyenneté ou d’intérêt pour la chose politique du/des votants et votantes.
Voter, c’est un moyen, pas une fin.
Rien ne change par le simple fait de mettre du papier dans une boite. Le facteur le fait tous les jours.
Ce qui diffère, et qui donne du pouvoir a une élection "classique", c’est le nombre de ceux qui le font ce geste en même temps.
Preuve en est que ce n’est pas le vote qui fait changer les choses, mais bien le nombre à un instant T.
Et le système de vote marche que quand le nombre consent directement ou par croyance à son pouvoir.
Disons, que le vote canalise le pouvoir du nombre en l’institutionnalisant par un médium.
Médium qui comme l’on le voie est plus ou moins subtilement corruptible avec de gros moyen par de gros intérêts.
Élection n’étant pas démocratique, il ne faut pas s’y attendre a de grand changement dans ce cadre.
Dans l’état actuel, si on ne change pas le cadre, alors on ne changera rien (cf. F. Lordon) et on continuera dans le mur jusqu’à l’atteindre. Mais si on le change faut être prêt à passer par là:
https://www.monde-diplomatique.fr/2018/10/LAMBERT/59131 avant de voir des lendemains qui chantent peut-être pour nos petits enfants.
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