Le secteur de la médecine, en particulier celui du poste des médecins est à revoir de fond en comble. Cette institution n'a pas évolué dans ces pratiques depuis le 19eme, si on omet la création de l'ordre des médecins sous le régime de vichy…
Grosso modo sur ce que j'en connais:
Sur le sujet des études, Médecin, 10ans d'études, hahaha, l'arnaque:
- niveau équiv. Bac+1: 1 à 2 ans pour passer leurs concours d'entrée, qui n'est rien d'autre qu'un concours d'hyper-sélection où on leur fait absorber quantité d'info qu'ils oublient une fois recraché. Bachotage. Ceci pour trier entre pharmacien et médecin de la grande majorité du reste que l'on jettera. Peut-on m'expliquer a quoi cela peut bien servir de savoir nommer les os du pied à un ophtalmo? parce que le jour où il devra s'en soucier j'ai peur qu'il y ait d'autre problème plus urgent à régler pour apporter soin aux yeux de son patient. Surtout que par expérience empirique, on peut constater que même un généraliste sorti depuis peu des études n'est plus capable de le faire.
Ce qui est normal et généralisable à toutes connaissances. Qui peut ressortir toutes les définitions et noms appris en cours pendant ces années de lycée, après ses études (hormis les profs de lycée)? après plusieurs années en tant que professionnel (hormis les profs de lycée)?
-niveau équiv. Bac+2 & Bac+3: Là, ils apprennent des trucs en médecine. Mais en fac de médecine, cela ne se passe pas comme ailleurs. Cela se passe surtout comme à la maison. Les étudiants en médecine sont officieusement organisés en ce qu'ils appellent des tutorats, en gros tu as N modules de cours (N > 20) par an, tu as N étudiants par tutorat, et ne vient en cours que celui qui est mandaté par le tutorat pour le module correspondant pour prendre des notes sur le cours et le partagé aux autres membres du tutorat. Qui eux feront de même avec les autres modules auquel ils sont attitrés. Bref, il passe tout leur temps a la maison, sauf pour 1/N module où ils vont en cours.
-niveau équiv. Bac+4 & Bac+5: externat, là, c'est une sorte d'alternance non/mal-encadré, ou ils continuent le fonctionnement des tutorats pour les modules de cours et quand ils sont à l'hôpital ou autre, font des observations et font des notes pour les médecins "encadrant". (Perso, je suis de ceux qui ne considèrent pas l'alternance comme des années d'étude peu importe le domaine)
-niveau équiv. Bac+6 & Bac+7 & Bac+8: internat, là, c'est un équivalent de stage sur 2 ans, un peu mieux encadré, ou ils servent de petites mains à ce que leur délèguent les médecins titulaires. Ils ont quelques modules par-ci par-là dans l'année, avec toujours le système tutorat… (Perso, un peu de stage pourquoi pas, mais 2ans de stage, cela ne devrait pas être compter comme des études, mais comme des années de césure, ce qui selon moi est confirmé par niveau équiv. Bac+8)
-niveau équiv. Bac+8: Thèse d'exercice de médecine, le mot important ici c'est "d'exercice", non, ce n'est pas un PHD, c'est l'équiv. d'une thèse de master soit d'une thèse d'un BAC+5 dans tous les autres domaines. Cela 50 pages au plus.
- niveau équiv. Bac+8+N: Là ce sont des années équivalant à des masters spécialisés dans d'autre domaine. Et ce ne sont pas tous les médecins qui les suivent. C'est plus en fonction de leur spécialité ou de leur choix de carrières futures.
Faut savoir que l'on fait bien comprendre au médecin qu'ils tiennent leur légitimité par l'autorité qui sont censés exercer en médecine. Cela s'appelle aussi l'effet placebo. Plus tu crois que ton médecin est compétant, plus ces prescriptions te seront efficaces. C'est même plus qu'explicité a ceux qui choisiraient l'option homéopathie. D'où l'importance d'autorité que doit dégager leur diplôme et le nombre d'année d'étude sur le premier venu. D'où aussi cette non-transparence et le fait qu'ils se présentent comme des pédants de "sachants" que l'on ne peut pas questionner à la sauce curée d'église.
Les médecins ne soignent pas, ce sont des grattes papier, cela prescrit des médecines. Qui seront vendus par un pharmacien qui n'est rien d'autre qu'un marchant mercantile de médecine. Ce sont des professions réglementées pour évite les autoproclamées ésotériques rebouteux ou chamane ou marabout. Mais on est loin d'un nivellement par le haut par recherche de l'excellence scientifique ici. Il y a des médecins compétant, mais la majorité ne le sont pas. Le côté libéral de la profession ne cadre plus avec les besoins actuels de la population. Et est surement la cause du nivellement par le bas de leur pratique de leur profession.
Si après on s'intéresse à leur emploi du temps de médecin, en le comparant avec ceux avec qui ils se comparent illégitimement, c'est à dire les PHD d'une discipline. Le médecin passe une grande partie de son temps en consultation, où il enchaine les patients/clients, normalement 45min (temps d'une consultation pour assurance maladie). Ce n'est clairement pas une profession d'intellectuel. Pour qui à travailler en job étudiant au contact du public dans une agence du style bancaire ou assurance ou dans un hypermarché, savent que quand on enchaine les clients, c'est 1) lessivant, 2) on ne se rappelle même plus d'un client qui reviendrait le lendemain. La majorité du temps, c'est répétitif et aliénant. Alors comment ce serait différent pour un médecin? comment un médecin peut statuer scientifiquement sur le cas d'un patient en 45min? Si on prend le cas de n'importe qui travaille dans le milieu informatique, c'est-a-dire sur des machines génériques avec des architectures des millions de fois moins complexe qu'un corps humain (qui n'est pas générique). Combien de temps cela leur prend-il au professionnel du développement informatique pour résoudre un problème? 45min? Le médecin aura beau enchainer les patients 50h par semaine, cela n'y changera rien. Sans parler que contrairement à son équivalent illégitime, le médecin ne bosse plus à creuser un sujet. Il y a des médecins chercheurs en médecine, mais la plupart des médecins ne le sont pas. Comment voulez-vous qu'ils soient compétant après plusieurs années à faire un boulot de technicien supérieur à répétition? l'oublie guettent tous ceux qui ne pratiquent plus ou ne creusent plus tout ce qu'ils ont appris précédemment.
Les médecins pour se tenir a jour, ont une activité de vieille, via des revues qu'ils feuillettent de temps à autre, mais ce n'est pas obligatoire. Ces revues fonctionnent comme le système du tutorat décris ci-dessus. Ces revues sont des synthèses de synthèse de médecin sur les avancés des quelques médecins de recherche ou sur les avancés des chercheurs en biologie, ou en pharmacologie. D'où l'inertie de la médecine. (Revue très influencé par les lobbies pharma au passage). (ce qui peut vous faire comprendre pourquoi ils ont très mal géré l'épidémie de covid19: ce ne sont que des petits soldats désintellectualisés qui ne se mouillent pas et attendent le consensus général de leur tutorat pour avoir une opinion et non pas des spécialistes pouvant se faire leur propre opinions en recherchant par eux-mêmes)
La médecine n'est pas un domaine scientifique, il est au même titre que le domaine de l'ingénierie, un domaine qui utilise les savoir scientifiques. Et aux vus de leurs méthodes et du reste de connaissance de leurs études au bout de quelques années d'un médecin lambda, et de part l'aliénation de son rythme de travail, je ne suis même pas sûr que l'on peut récemment leur coller au minima un BAC+5.
Comme disait Tolstoï au 19eme : "il y a toujours eu et il y aura toujours des soi-disant guérisseurs, des rebouteux, des homéopathes, des allopathes[,] parce qu'ils satisf[ont] un besoin moral essentiel de la maladie [auprès] de ceux qui aime [le] malade". Bref, le médecin dans notre société n'est qu'un rôle sociétal avec un gros vernit de superstition d'autorité sur l'étendu de leur connaissance scientifique.
Il faudrait plutôt une médecine émancipatrice, une médecine émancipée du pouvoir des médecins, sans tomber dans l'ésotérisme de "sachants". La médecine est quand même une activité essentielle dans la vie de tout les jours et ceux depuis toujours, on devrait tous avoir les bases des connaissances actuelles, pour savoir quand aller consulter un médecin ou tel médecin, ou autre nom que l'on aura choisir pour renommer ces professions.
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