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Les chiffres du téléchargement illégal en France

mardi 3 décembre 2013 à 11:03

youwouldntdlacar

Il est toujours intéressant de comprendre comment évolue le téléchargement illégal en France pour comprendre quelles sont ses causes profondes et comment il pourrait être résorbé (indice : sans DRM, ça fonctionne beaucoup mieux).

C’est la Hadopi, qui doit bien justifier un peu son budget de plusieurs millions d’euros annuels sortis tout droit de nos impôts, qui s’est chargée d’une étude sur ce sujet et qui nous livre ses conclusions :

On y apprend, sans surprise, qu’un jeune sur deux de 15-24 ans utilise son téléphone portable pour écouter ou visionner des contenus téléchargés illégalement, comme des fichiers MP3, des films ou des séries. Il sera donc bien difficile de faire rentrer « dans les rangs » la moitié des jeunes français, maintenant qu’ils sont habitués à cet usage.

Les personnes qui téléchargent illégalement vont en général se fournir sur les mêmes sites Internet pour 74% d’entre eux, et 25 à 35% de ces derniers visitent aussi un site légal comme Allociné pour trouver des idées de contenus à télécharger (je vous vois sourire derrière votre écran, vous aussi vous l’avez fait hein ? ^^).

Pour 71% des sondés, les oeuvres téléchargées illégalement sont des séries récentes de moins de 6 mois. Pour 69% ce sont des musiques récentes, et pour 60% des films. Les contenus récents sont donc plébiscités, et ce n’est guère étonnant, puisqu’il n’existe pas d’offre sérieuse en France pour accéder légalement à ces contenus.

34% affirment chercher tout d’abord une offre légale pour accéder aux contenus recherchés, avant de choisir de pirater si les contenus ne sont pas disponibles.

Nombreux sont les français à utiliser des moyens payants pour accéder au téléchargement illégal : 22% utilisent un débrideur et 21% un proxy pour contourner les blocages et limitations imposées. De l’argent qui n’est pas dépensé pour financer la culture, mais si seulement une offre correcte voulait bien apparaître en France…

Les sources des téléchargements sont pour 36% sur un forum ou un newsgroup, et de 27% depuis un lien trouvé sur les réseaux sociaux. Ces derniers permettent donc d’échanger des liens de téléchargement sans contrôle possible pour la Hadopi. Il sera bien difficile de lutter contre cette forme de piratage.

65% des sondés ont déjà pu copier des fichiers téléchargés via clé USB ou disque dur externe, et 56% en ont aussi partagé à leurs contacts. Des chiffres qui s’envolent à 81% et 73% pour les habitués du téléchargement illégal. Encore une fois, impossible de contrôler cette forme d’échange.

Le véritable remède à cette embellie ? On le crie haut et fort depuis des années : une offre véritablement intéressante en contenus récents, sans DRM, à un prix raisonnable, pour qu’enfin les français puissent accéder à la culture sans dépenser des sommes folles en pleine période de crise économique. L’une des missions de la Hadopi est de contribuer à ce que ces offres puissent voir le jour, mais quand on constate les sites Internet qu’elle labellise, on ne peut qu’être consterné…

Le piratage en France a donc encore de beaux jours devant lui tant qu’une vraie offre ne voit pas le jour !

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Free bouscule encore le marché de la téléphonie mobile, et propose la 4G sans supplément de prix avec un quota de 20 Go !

mardi 3 décembre 2013 à 10:30

4g

Il faut bien rendre à César ce qui est à César : même si l’offre de téléphonie lancée il y a deux ans par Free ne fait pas l’unanimité, les tarifs des forfaits ont depuis drastiquement baissés chez quasiment tous les opérateurs.

Une aubaine pour les consommateurs, mais un gouffre pour les opérateurs « traditionnels », qui espéraient pouvoir regonfler les prix avec l’arrivée de la 4G annoncée en grande pompe.

Mais Free Mobile a encore une fois décidé de balancer un coup de pied dans la fourmilière…

Comme à son habitude, Xavier Niel, le patron de Free Mobile, a choisi de dévoiler son offre sur Twitter avec un simple message :

<script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8">

Le forfait Free Mobile reste donc vendu à 19,99 euros/mois ou à 15,99 euros/mois pour les abonnés à la box de l’opérateur.

Un autre point intéressant est ici soulevé : contrairement à la concurrence qui propose des quotas de 2 ou 3 Go de volume de données échangé, la limitation est ici de 20 Go !

C’est tout bonnement énorme par rapport à ce que propose la concurrence, et il va bien falloir que cette dernière s’aligne sur ce que propose Free pour ne pas être complètement à la traîne.

De là à ce que l’avenir des accès Internet chez Free se fassent plutôt via la 4G que par l’ADSL ou la fibre optique, il n’y a qu’un pas…

Attention, le quota de 20 Go n’est accessible que pour les téléphones compatibles 4G.

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Le Ministère Public français a utilisé illégalement la géolocalisation de téléphones portables… pour un excès de vitesse

lundi 2 décembre 2013 à 15:08

surveillance-cameras

« Ne vous inquiétez pas, nous n’allons utiliser la surveillance des mouvements de votre téléphone portable seulement dans des cas extrêmes comme la lutte contre le terrorisme ou la pédophilie, les citoyens lambda n’ont AUCUNE raison de s’inquiéter… »

Pourtant, le Ministère Public français n’a pas hésité à activer le système de géolocalisation du téléphone portable d’une personne présumée innocente… pour une accusation d’excès de vitesse.

Notre histoire commence par un simple excès de vitesse (pour rappel, il y a eu 5,6 millions d’excès de vitesse sanctionnés en France en 2011) : un motard flashé à 141 km/h au lieu des 90 réglementaires le 13 octobre 2012. Le propriétaire du véhicule, qui est policier, affirme alors ne pas être le motard incriminé, et sa femme affirme elle-aussi ne pas être coupable de cet excès. Néanmoins, cette dernière est malgré tout poursuivie.

N’ayant qu’une photo de dos, et non pas du visage du conducteur, les plaques d’immatriculation ont servi à accuser cette dame. Sauf qu’il est possible de falsifier des plaques d’immatriculation, et qu’accuser une personne d’un excès de vitesse sans avoir la preuve de l’identité du conducteur est théoriquement un peu léger.

C’est là qu’une grosse dérive sur nos vies privées va être lancée par le Ministère Public :

« Le ministère public a mis en place une technique de géolocalisation du portable de ma cliente pour savoir où elle se trouvait au moment de l’excès de vitesse. Ça me choque ! On jette les deniers publics par les fenêtres ! » , lance Me Giuranna qui affirme dans la foulée que le parquet n’était pas habilité à effectuer une telle démarche. Car l’avocat s’appuie sur l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme qui stipule que toute personne a droit au respect de sa vie privée. Il peut malgré tout y avoir ingérence d’une autorité publique, mais dans certaines circonstances : sécurité nationale, sûreté publique, défense du bien-être économique du pays ou bien encore dans le cadre d’affaires criminelles. Après une lecture détaillée de l’article, l’avocat relève la tête et conclut qu’il n’a « pas trouvé de texte concernant l’ingérence dans la vie des personnes pour excès de vitesse ! » Il ajoute même que ces fameuses géolocalisations ne peuvent se faire que sous l’autorité d’un juge, mais pas sous celle du parquet.

Ça commence tout doucement en France avec un banal excès de vitesse, et bientôt un tel espionnage sera aussi utilisé pour des affaires de plus en plus banales, au mépris total du respect de la vie privée des utilisateurs de téléphone portable.

Vous voilà prévenu : 1984 arrive, même si vous pensez n’avoir rien à cacher ou à vous reprocher. Nul besoin d’un juge, la loi est contournée par ceux-là mêmes qui sont censés la défendre…

Source et merci Mat pour l’info !

Pourquoi il n’existera pas de bonne offre légale de Streaming de films et de séries en France

lundi 2 décembre 2013 à 14:40

netflix

Quand on voit qu’aux Etats-Unis, le piratage a drastiquement chuté depuis que des offres comme Netflix ou Hulu proposent une véritable offre légale de Streaming de films et de séries de qualité pour seulement 7.99 $/mois, on se demande pourquoi une offre aussi attrayante n’est pas lancée en France !

Il existe une raison très simple : la France fait partie des seuls pays développés où une telle offre ne pourra jamais voir le jour, grâce à notre législation censée protéger la culture, et à l’avidité des chaînes de télévision françaises.

Car c’est là un des arguments de poids en faveur d’une offre comme celle de Netflix : vous pouvez non seulement regarder de nombreux classiques du cinéma, mais aussi des films récents, sortis il y a seulement 1 ou 2 ans maximum en salle.

Mais en France, la loi impose de devoir attendre 3 ans après sa sortie en salle pour pouvoir diffuser un film en Streaming. Du coup, que font les amateurs de cinéma pour regarder un film tranquillement depuis chez eux ? Soit il achète le film en DVD ou en Blu-Ray, soit ils le téléchargent illégalement pour contourner ces limitations arbitraires imposées par les professionnels du cinéma en France. Oui, ils ne passent pas par une offre de streaming ou de téléchargement légal, car celles labellisées par la Hadopi sont pour la plupart complètement à la ramasse…

Mais il n’y a pas que les films : les séries captent aussi l’intérêt d’un nombre important de français, et ici pas de chronologie des médias à respecter. Sauf que les chaînes de télévision se sont assurées de payer les ayants-droit pour obtenir l’exclusivité de diffusion en France, ou même seulement pour que les séries ne soient pas disponibles en VOD. TF1 a par exemple déclaré : « pour la majorité des séries américaines de prime time, soit nous avons acheté les droits SVOD, soit nous avons payé pour les geler, c’est-à-dire pour que le studio ne puisse les vendre à quelqu’un d’autre. »

Il est donc impossible aujourd’hui en France qu’une offre de Streaming légal de films ou de séries ne puisse s’imposer, car les contenus récents ont soit été verrouillés par les chaînes de TV, soit ne peuvent être diffusés que 3 ans après leur sortie…

Bizarrement, les autres pays européens n’ont pas ce problème, puisque Netflix a réussi son lancement en Grande Bretagne, en Irlande, en Norvège, en Finlande, en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas. Mais ces mesures franco-françaises sont censées protéger « l’exception culturelle française » bien entendu… Nous verrons bien ce qu’il en est de cette exception lorsque la majorité des français piratera les contenus et contournera les blocages imposés plutôt que de payer un abonnement mensuel qui rapporterait au moins quelque chose à l’industrie…

Source et merci à Kessy pour l’info !

Amazon annonce la livraison à domicile en 30 minutes… en utilisant des drones

lundi 2 décembre 2013 à 11:26

Amazon Prime Air

L’un des principaux freins au commerce sur Internet est que la plupart des clients veulent pouvoir profiter du produit commandé quasiment tout de suite, sans devoir attendre 2 à 3 jours de livraison.

Amazon, le leader mondial de la vente par correspondance, envisage sérieusement de proposer un service de livraison à domicile en 30 minutes en utilisant des drones volants.

Mais de l’annonce à la réalité concrète, le chemin est encore semé d’embûches…

Car Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, a bien précisé que cette idée était encore loin de pouvoir être exploitée sur le terrain, et que 2015 serait vraiment le plus tôt que l’on puisse envisager dans le meilleur des cas.

Sachant l’extrême complexité de la mise en place d’un tel projet (pilotage automatique des drones, reconnaissance du terrain de largage du colis, dommages dûs aux conditions climatiques, à la malveillance de certaines personnes souhaitant voler des colis, etc.), mister Bezos fait bien de mettre d’énormes pincettes en annonçant qu’Amazon Prime Air ne serait pas disponible avant plusieurs années.

primeair

Néanmoins, l’idée d’un service de livraison quasi immédiat pour des colis d’un peu plus de 2 kg arrive à nous faire rêver à un monde moins encombré de camions de livraison et de commandes délivrées presque en temps réel :

Même si Amazon Prime Air arrive à devenir une réalité concrète aux USA, il est fort peu probable qu’un tel service ne débarque un jour en France. Non pas pour des problèmes de sécurité, mais plutôt car les entreprises de livraison et La Poste feront vraisemblablement tout pour empêcher qu’un tel système révolutionnaire ne rende leurs services obsolètes. Vous savez, ce sont les mêmes entreprises qui ne sonnent pas chez vous pour vous livrer lorsque vous êtes à votre domicile à attendre une livraison, celles qui posent parfois le colis devant la porte d’un de vos voisins pris au hasard sans même laisser un mot pour vous en informer (c’est ce qui m’est arrivé lors de ma dernière livraison oO) ou qui râlent si vous ne signez pas la confirmation de la réception du colis avant d’avoir contrôlé l’intégrité de la commande. Un modèle économique à sauver pour le bien de l’humanité quoi…

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