Industrie du Cinéma en crise à cause du piratage ? L’année 2012 bat pourtant tous les records…
mercredi 2 janvier 2013 à 11:00L’industrie du cinéma est en crise et va sombrer si la lutte contre le piratage ne devient pas plus intense et drastique ! La création ne pourra plus se faire faute de fonds, les artistes se retrouveront à la rue et il n’y aura plus de films à gros budget dans les années à venir à cause des téléchargeurs sur Internet…
Non mais franchement, vous y croyez vous ? .
Déjà que des études sont parues cette année, démontrant que piratage ne signifiait pas nécessairement baisse des ventes, au contraire, il apparaît que l’industrie du cinéma se porte comme un charme, et que cette année 2012 confirme la bonne santé économique du secteur !
La MPAA, le principal organisme américain impliqué dans la lutte contre les pirates, a plusieurs fois exposé clairement son point de vue : le piratage est responsable de la perte de milliards de dollars qui ne sont pas injectés dans l’économie. Les téléchargements illégaux tuent progressivement les industries culturelles.
Un point de vue qui pourrait se défendre… si l’année 2012 n’avait pas atteint un nouveau record en ce qui concerne les revenus du cinéma aux USA ! En effet, pour la première fois de l’histoire, ces derniers ont dépassé 10.7 milliards de dollars !
On peut alors légitimement penser que cela n’est représentatif que du marché américain, et que le reste du monde est à la traîne ? Sauf que les revenus à l’international ont bondi de 8.1 milliards de $ en 2001 à 22.4 milliards en 2011 !
Bien que la Hadopi tente de nous faire croire de son rôle en la matière, le piratage n’a pourtant jamais été aussi présent…
Que faut-il en conclure ? Tout simplement que l’impact des téléchargements des films enregistrés à la caméra dans les cinémas est ridicule. Les gens sont prêts à payer pour visionner un film dans de bonnes conditions et vont au cinéma pour cela, malgré les prix parfois prohibitifs des places.
L’impact va plus probablement se situer sur les ventes de BluRay et de DVD qui risquent de pâtir du piratage. Mais lorsque l’on propose à ses clients des produits payants plus contraignants que des copies gratuites téléchargées sur Internet, il ne faut pas s’étonner que les priorités des consommateurs ne soient pas de filer de la thune aux majors du cinéma ^^
Mise à jour : et en France, le scandale du cinéma médiocre payé avec notre argent continue.