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Analyse de la première condamnation Hadopi

dimanche 9 septembre 2012 à 02:01

Histoire de remettre à l’heure quelques pendules suite à l’actualité comme quoi une personne se serait fait gauler par la Haute Autorité Dejenesaisplusquoi, voici une petite analyse personnelle, brute de décoffrage, mais qui se veut tout de même rassurante pour nous les internautes hostiles envers Hadopi !

L’Histoire

Alain s’est retrouvé flashé 3 fois de suite par Hadopi. Sa femme avait téléchargé 2 chansons de Rihanna sur son ordinateur en utilisant le logiciel uTorrent. Ils ont reçu tout d’abord 2 avertissements, puis Alain s’est retrouvé en instance de divorce et n’a plus eu accès à Internet. Suite au deuxième avertissement, Alain a envoyé un courrier à Hadopi via l’avocat de sa femme pour expliquer sa situation. Aucune réponse du côté de la Haute Autorité, puis convocation à Paris (aux frais d’Alain) pour s’expliquer, puis finalement appel à la gendarmerie locale, sommant notre infortuné internaute de faire nettoyer son ordinateur par une entreprise privée et de rapporter un justificatif, ce qui a été fait.

Malgré sa bonne foi, Alain a été convoqué au tribunal, où il a pu fournir une lettre de sa femme déclarant sur l’honneur avoir téléchargé les 2 chansons incriminées. N’étant pas représenté par un juge et n’ayant que peu de connaissances techniques, Alain a préféré accepter les reproches de la Hadopi et a été condamné à payer 150 € d’amende ferme (+ 150 € avec sursis) pour négligence caractérisée.

Ce que l’on peut en tirer

Malgré la preuve écrite de son innocence en ce qui concerne la contrefaçon de musique, Alain a été condamné pour défaut de sécurisation de son accès à Internet. Un argument qui n’a pourtant pas ébranlé l’Elysée l’année dernière… Avec un bon avocat et de solides connaissances en informatique, il aurait été bien plus difficile à la Hadopi de prouver que le téléchargement avait bien eu lieu si la femme de l’intéressé n’avait pas reconnu les faits. Le Ministère de la Culture nous avait d’ailleurs fourni les arguments à ressortir en cas de flashages intempestifs.

Il semble donc que la contrefaçon, pourtant avérée, soit dans cette affaire complètement occultée pour ne condamner finalement que le défaut de sécurisation de la ligne d’accès à Internet. Donc que vous téléchargiez 150 films à l’heure ou 2 chansons par an, vous risquez la même condamnation pour négligence caractérisée ?

Ces deux chansons de Rihanna d’ailleurs, source originelle du problème… Si elles ont bien été téléchargées en utilisant le logiciel uTorrent, elles ont dû rester en partage durant des mois pour pouvoir se faire flasher plusieurs fois par TMG, l’entreprise mandatée par Hadopi qui surveille les téléchargements. On pourrait donc facilement argumenter qu’il n’y a pas eu 3 cas successifs de téléchargement, mais en fait toujours le même qui revient en boucle, car la personne coupable n’a pas de connaissances suffisantes en informatique pour enlever les fichiers téléchargés du partage de uTorrent.

Quid du nettoyage de l’ordinateur demandé par la gendarmerie, et facturé 50 € par une entreprise privée ? Il semble qu’il n’ait finalement servi à rien puisque, malgré le fait qu’Alain ait répondu à toutes les demandes de la Hadopi, il se soit tout de même retrouvé au tribunal. Un élément qui aurait pu être évoqué par un avocat si l’accusé avait bénéficié d’une défense juridique correcte…

Pour conclure…

Même si vous essayez de communiquer avec la Hadopi et que vous répondez à ses demandes, qui entraînent parfois des frais, vous n’éviterez visiblement pas le tribunal si vous vous êtes fait flasher 3 fois.

Par contre avec un vrai avocat devant la cour, vous avez toutes les chances de faire s’effondrer le château de cartes juridique sur lequel tient la Haute Autorité et de ressortir blanchi des accusations. Car il faudrait prouver que vous avez effectivement manqué de diligence dans la protection de votre accès à Internet.

Pour rappel, il est possible pour des pirates de s’introduire quasiment sur n’importe quel réseau informatique sans fil avec les bons outils. Serions-nous tous potentiellement condamnables, car aucunement à l’abri d’un hacker de Wifi amateur de téléchargement malgré tous nos efforts pour sécuriser notre ligne ? J’en doute fort…

Une dernière chose pour terminer : plus de 20 millions d’euros claqués depuis la création de la Hadopi pour arriver à un résultat aussi pathétique. Internet se gausse et ce ne seront finalement que les gens n’ayant pas de connaissances en informatique qui seront un jour condamnés. Vive la contribution à la fracture numérique…

Source 1 et 2

Quand Anonymous dénonce le FBI à tort à propos des identifiants Apple et perd en crédibilité

samedi 8 septembre 2012 à 03:27

Le contrepouvoir d’Anonymous a permis aux internautes et à de nombreux citoyens de dénoncer de nombreux abus de la part de gouvernements et d’entreprises, voire même de renverser carrément des dictatures (dans le cas de la Tunisie par exemple).

Une puissance formidable capable de renverser des montagnes, mais qui est aussi bien difficile à canaliser, se trompant parfois de cible et accusant à tort des organismes gouvernementaux plutôt que de creuser sur le fond de certains problèmes.

Je parle ici de l’affaire des millions d’identifiants Apple qui se sont retrouvés dans la nature, où la conclusion immédiate a été d’accuser le FBI de surveiller les utilisateurs des produits à la pomme, alors que ces données proviennent en fait d’une entreprise privée…

Des hackers se revendiquant d’Anonymous et d’AntiSec avaient déclarés avoir mis la main sur un fichier contenant plus de 12 millions d’identifiants uniques relatifs à des iPhones. Ce fichier était sur un ordinateur appartenant apparemment à un agent du FBI, la conclusion grossière qui a été faite est que le FBI surveillait des millions d’utilisateurs des produits d’Apple.

La vérité est toute autre : cette liste d’identifiants provenait en fait d’un éditeur d’applications mobiles, BlueToad, qui a créé des milliers d’applications populaires pour de gros clients.

Des hackers se sont introduits sur les serveurs de BlueToad et ont subtilisé la liste d’identifiants, récupérés grâce aux applications créées par l’entreprise.

L’enquêteur du FBI injustement accusé faisait bien plus probablement une enquête sur ce vol, afin de déterminer qui avait pu subtiliser des millions de données personnelles et surtout dans quel but…

Je pense que c’est une bonne chose qu’un contrepouvoir innarretable comme celui d’Anonymous existe, mais à trop lancer des accusations infondées contre leurs cibles favorites, ils risquent de perdre en crédibilité, d’être accusés de paranoïa vis-à-vis d’une hypothétique théorie du complot et de ne plus être écoutés par la suite, ce qui serait bien dommage.

La vraie raison de s’alarmer ici sur cette affaire serait plutôt de découvrir qu’une entreprise privée stocke des millions d’informations personnelles récoltées à l’insu des utilisateurs grâce à des applications mobiles

Je ne saurais trop vous conseiller de ne pas installer n’importe quoi sur votre mobile (ou sur votre compte Facebook) si vous ne souhaitez pas figurer dans les bases de données d’une boîte plus ou moins scrupuleuse, et aussi plus ou moins compétente en sécurité informatique.

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Steam débarque dans les salons, les mediacenters et se pilote à la manette

samedi 8 septembre 2012 à 02:58

Steam est LA plateforme de vente de jeux au format numérique, numéro 1 incontesté loin d’être rattrapé par la concurrence.

Et Steam ne veut pas en rester là : après avoir colonisé les ordinateurs, voici que le logiciel débarque dans les salons avec une nouvelle interface spécialement conçue pour être pilotée à la manette et pour être ajoutée aux ordinateurs mediacenters !

Big Picture est le nom de cette nouvelle fonctionnalité qui vous permet non seulement d’accéder à votre bibliothèque de jeux avec une interface ergonomique et intuitive, d’en acheter d’autres, mais aussi de voir vos contacts, de naviguer sur le net…

La guerre avec les fabricants de consoles est ouvertement déclarée, ces derniers ayant intérêt à sacrément nous surprendre lors de la prochaine génération de machines pour espérer gagner la main-mise sur le juteux marché du jeux vidéo (pour info : le chiffre d’affaires de ce domaine d’activité dépasse celui du cinéma et de la musique réunis depuis quelques années maintenant).

Avec la console ouverte Ouya qui a agréablement surpris tout le monde, les prochaines années vont s’avérer extrêmement concurrentielles et décisives pour l’avenir du jeu vidéo… En espérant que les pratiques douteuses feront bientôt parties du passé.

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L’arrivée prochaine de l’iPhone 5 pousse Foxconn à enrôler de force des étudiants

samedi 8 septembre 2012 à 02:39

Alors que tous les grands médias se pâment devant l’arrivée prochaine de l’iPhone 5 (qui à mon humble avis, sauf surprise, sera fortement décevant), le sous-traitant choisi par Apple continue d’abuser des travailleurs chinois pour produire des iPhones à des prix modiques, afin de maximiser la marge de la marque à la pomme croquée.

Après les suicides dus aux conditions de travail horribles, voici maintenant que des accusations tendant presque vers l’esclavagisme tâchent l’arrivée du nouveau smartphone attendu comme le messie par les Apple fans…

D’après le New York Times et l’ONG China Labor Watch, Foxconn, le fabricant des petits appareils Apple, a eu vraiment du mal à tenir le calendrier imposé par la firme américaine pour la sortie prochaine (le 21 septembre) de l’iPhone 5.

La solution trouvée par le sous-traitant ? Forcer les étudiants situés dans les écoles et universités alentour de travailler pour 192 € par mois, 6 jours / 7, 12 heures par jour.

Comment Foxconn a-t-il procédé pour enrôler de force des milliers d’étudiants ? C’est plutôt simple : les usines du géant chinois sont implantées dans des régions où il n’y a pas grand-chose d’autre que lui dans les environs, afin de conserver une main d’oeuvre pauvre à faible coût. Puisqu’il s’agit d’un énorme creuset d’emploi divers et variés, des écoles se sont implantées autour afin de permettre à leurs étudiants de pouvoir faire des stages professionnels au sein de ces usines.

Foxconn possède donc la main-mise sur ces écoles, et a pu imposer la suspension des cours pendant la durée nécessaire pour forcer les étudiants à travailler pour lui.

Je parle de forcer, car quand vous êtes un étudiant sans le sou, paumé dans une région reculée où la seule activité est de travailler pour une gigantesque usine de production, et que vous n’avez plus de cours assurés dans votre université, vous n’avez je pense pas bien le choix que de devoir travailler pour un salaire miséreux pour fabriquer des iPhones, vendus à prix d’or par une entreprise extrêmement cynique.

Bien entendu, le sous-traitant dément officiellement : « depuis longtemps nous avons une politique de stages de courte durée en collaboration avec des écoles de formation professionnelle en Chine. Les participants à ce programme de stage ont tous l’âge légal pour travailler en Chine et représentent 2,7 % de sa main-d’œuvre. Son programme s’étend d’un à six mois, et les étudiants sont libres de le quitter à tout moment ».

On imagine aisément qu’un étudiant osant s’opposer à ce travail forcé ne se verra pas proposer de job à l’issue de son cycle d’études tournant exclusivement autour de Foxconn, et qu’il n’a malheureusement pas bien le choix que de coopérer pour assurer son avenir financier (pour ne pas dire sa survie).

Et Apple qui va ensuite se vanter de gagner bien trop d’argent et qui claironne à qui veut l’entendre qu’ils ne savent pas quoi en faire…

Je vous recommande de voter avec votre portefeuille si vous ne souhaitez pas cautionner de telles pratiques.

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