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source: NiKopiK

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Ajouter des personnages féminins dans les jeux vidéo requiert-il vraiment plus de travail ? La réponse est non

jeudi 28 juillet 2016 à 09:15

Si vous suivez l’actualité vidéoludique, vous vous souvenez peut-être de l’éditeur Ubisoft qui ne voulait pas ajouter de personnages féminins jouables dans son jeu Assassin’s Creed Unity car « cela demanderait trop de travail pour animer un personnage féminin ». Une excuse qui tient la route ? NON !

Quand on crée un jeu basé sur des soi-disant études marketing poussées qui vont révéler que « les joueurs ne veulent pas jouer avec des personnages féminins forts » (allez comprendre le succès phénoménal de Tomb Raider dans ce cas…), on se retrouve avec des titres où il n’est pas possible d’incarner une joueuse au sein du jeu, alors même que la majorité des gamers sont maintenant des femmes.

Cette excellente vidéo décortique l’étrange relation qu’ont les éditeurs de jeu avec le genre féminin (avec par exemple Electronic Arts qui a mis 20 ans avant d’inclure la possibilité de jouer avec des équipes féminines dans FIFA, ou Activision qui a attendu 10 ans avant de permettre aux joueurs de pouvoir jouer avec un soldat du sexe féminin) :

La route sera encore longue pour que les filles ne soient pas seulement représentées comme de frêles demoiselles en détresse à sauver ou comme des combattantes qui doivent être forcément sexy, mais il semble que le marché commence enfin à bouger ces derniers temps. Pourvu que ça dure !

Les dirigeants de Cyanogen continuent de s’enfoncer…

mercredi 27 juillet 2016 à 09:12

Cyanogen, c’est à la base CyanogenMod, une ROM alternative extrêmement populaire pour les utilisateurs d’Android. Cyanogen essaie de partir de cette base pour concurrencer Android, mais ses dirigeants ne cessent de se ridiculiser en public… au point qu’il est difficile de prendre au sérieux les annonces de cette entreprise !

Pour ceux qui veulent lire une analyse des pratiques des personnes aux manettes de Cyanogen, je vous invite à relire l’article que j’ai écrit sur le sujet il y a de ça quelques années.

Maintenant imaginez que le dirigeant de Cyanogen, qui essaie de prouver aux yeux du monde que son système d’exploitation est meilleur que celui de Google ou d’Apple, n’utilise même pas son système d’exploitation sur son smartphone !

Vous le voyez le détail qui tue en bas à droite de cette capture ?
Vous le voyez le détail qui tue en bas à droite de cette capture ?

Ce bon vieux Kirt McMaster nous avait déjà fait le coup en 2014, en envoyant des emails à ses contacts professionnels en laissant une signature digne d’un débutant dans le monde de l’informatique : « Envoyé depuis mon iPad »

Bref, les dirigeants de Cyanogen n’utilisent pas eux-mêmes leurs produits mais ils essaient de convaincre le monde qu’ils sont mieux que la concurrence. Cela vous semble-t-il bien crédible ?

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Non, Sega n’annonce pas le retour de la MegaDrive : les journalistes ne font pas leur boulot

mercredi 27 juillet 2016 à 08:52

A moins que vous ne viviez dans une caverne depuis un mois ou que vous ne vous intéressiez pas du tout aux jeux vidéo, vous n’avez pas dû passer à côté de l’information comme quoi Nintendo sortait une version modernisée de sa console NES avec une sortie vidéo HDMI, 30 jeux originaux inclus et des manettes filaires au look classique compatibles WiiU et Wii (mais sans port cartouche ni sans la possibilité d’ajouter de nouveaux jeux par la suite). Une actualité qui a enthousiasmé les foules de geeks nostalgiques, à juste titre. Mais voici que de nombreuses news fleurissent sur le net, annonçant que Sega se lance lui aussi dans la course en annonçant le retour de sa console culte : la MegaDrive. Sauf que tous les journalistes qui vous annoncent ce retour n’ont tout simplement pas fait un minimum d’analyse et de recherche avant d’en parler…

Pour faire simple, la soi-disant « nouvelle MegaDrive » est en fait un clone de mauvaise qualité, une machine fabriquée par le chinois AtGames avec l’autorisation de Sega et distribuée depuis 2009 en France (et depuis encore plus longtemps en Asie et aux USA). Elle a été distribuée auparavant par Blaze, Retro-Bit ou H&B. Il s’agit exactement de la même machine, avec quelques jeux intégrés en plus. Difficile dans la réalité de parler d’une nouvelle console Made by Sega n’est-ce pas ?

C’est un peu comme si 20 Minutes, Les Numériques, GQ Magazine, L’essentiel, Konbini, Hitek, Le Soir, Le Vif, Numerama et Génération NT nous annonçaient le plus sérieusement du monde que « Google se lance à son tour dans les tablettes pour concurrencer l’iPad » ou que « Microsoft sort Windows pour rivaliser avec Apple » : cela fait des années que c’est déjà le cas !

Le MegaDrive d'AtGames : une console de merde, ni plus ni moins
Le MegaDrive d’AtGames : une console de merde, ni plus ni moins

Puisque ces pseudo-journalistes n’ont pas fait leur boulot, je m’en vais donc le faire pour eux ! ^^ Sur le papier, la « nouvelle » console MegaDrive paraît bien alléchante : console très compacte, manettes sans-fil, ports manette pour jouer avec les pads de l’époque, des dizaines de jeux inclus, un port cartouche Freezone (permettant de jouer aux jeux Euro, US et Jap) pour jouer à l’ancienne avec vos vieilles cartouches de l’époque…

Sauf qu’avec un minimum de recherche, il est facile de trouver ce que vaut réellement cette MegaDrive moderne :

Et le bouquet final, c’est que cette « nouvelle » console est aujourd’hui annoncée à un tarif de 59.99 €. Sauf qu’elle était auparavant proposée à 10 € chez Auchan ! Comment son prix a-t-il pu être multiplié par 6 pour une machine identique, sur laquelle le fabricant a juste changé l’étiquette et a ajouté quelques jeux ?!

Je vous laisse juger des adjectifs que l’on pourrait employer devant de telles pratiques commerciales, ainsi qu’auprès des « journalistes » qui colportent bêtement les communiqués de presse sans effectuer la moindre recherche. Pour information, si vous êtes nostalgique, il est aujourd’hui possible de vous procurer une console Sega MegaDrive d’origine et sous garantie à partir de 39 €.

Image et article écrit à l’origine en 2014 sur le même sujet (comme quoi nos journalistes n’ont toujours pas appris à effectuer une recherche Google avant de dire de la merde)

Un robot Open Source pour s’occuper de votre potager et faire pousser votre nourriture sans effort

mardi 26 juillet 2016 à 09:07

Vous avez un coin de jardin mais vous n’avez pas la main verte ou le temps de vous occuper d’un potager pour vous permettre d’avoir des légumes et fruits frais pas chers ? Voici FarmBot, un robot fermier Open Source qui pourrait bien changer nos habitudes alimentaires s’il venait à se démocratiser dans nos arrières-cours !

farmbot jardin

Nul besoin d’avoir un champ de 12 hectares pour avoir des légumes et fruits goûteux : quelques mètres carrés suffisent pour installer FarmBot. Ce robot, de type CNC, s’occupe de semer, arroser, surveiller, retirer les mauvaises herbes sans action nécessaires de votre part !

L'interface Web de FarmBot, qui vous permet de choisir ce que vous voulez planter dans votre potager
L’interface Web de FarmBot, qui vous permet de choisir ce que vous voulez planter dans votre potager

Des notions complexes comme la rotation des cultures, le cycle de vie des plantes et les compatibilités entre espèces sont ainsi grandement simplifiées par l’utilisation de FarmBot. Il est aussi possible d’en faire un robot totalement autonome en eau et énergie : une citerne de récupération d’eau et un panneau solaire en fait un robot qui ne consomme pas de ressources, mais qui crée de la nourriture pour vous ! Le fait que FarmBot soit totalement Open Source permet d’envisager de nombreuses améliorations et personnalisations pour tous les usages, sans que les prix ne crèvent les plafonds.

Je vous laisse jeter un oeil à la vidéo, qui explique très bien ce qu’est le concept de FarmBot et qui montre l’énorme potentiel de ce petit robot :

Le problème reste encore le prix de l’engin : comptez 3000 $ environ pour pouvoir précommander un FarmBot. Mais on imagine aisément que si le succès est au rendez-vous (et cela semble bien parti, sachant que FarmBot a explosé sa campagne de financement alors même qu’elle n’est pas encore terminée), il existera des solutions alternatives moins chères, ainsi que des tutoriaux pour assembler vous-même votre machine à potager.

Comme quoi les heures passées sur des jeux comme FarmVille ou Stardew Valley vont s’avérer payantes : vous serez déjà entraînés pour gérer un jardin via une interface informatique afin de maximiser votre récolte. Sauf que là, vos fruits et légumes seront bien réels !

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Ne prenez pas d’assurance vol ou casse pour votre smartphone ou votre tablette : vous ne serez probablement jamais remboursé

lundi 25 juillet 2016 à 08:55

Lorsque vous achetez un nouveau smartphone, une tablette ou un ordinateur dans une grande surface ou un magasin spécialisé, on vous propose systématiquement de prendre une assurance vol ou casse pour un peu plus de 6 € / mois afin d’assurer votre nouveau précieux en cas de vol à la tire ou de maladresse de votre part. La vendeuse ou le vendeur vous présente les choses sous cet angle flatteur mais la réalité des faits, lorsque vous voulez faire jouer cette petite assurance, est toute autre…

Nicolas Quint est contrôleur financier. Il connait donc bien le monde de la finance, des banques et de l’assurance. Bien mieux en tout cas que le commun des mortels. Comme beaucoup de personnes aujourd’hui il possède un smartphone, sur lequel il paie une assurance mobile à 6,65 € / mois, censée couvrir la casse et le vol.

Ayant un problème de casse avec son smartphone, il tente de contacter cette assurance. Il se rend alors compte que l’entreprise SPB détient le monopole en France et qu’elle est vendue via les principaux apporteurs d’affaires du secteur : Orange, Bouygues, SFR, Samsung, Amazon, Darty, BNP, Crédit Agricole, LCL, Micromania, Rue du commerce et CDiscount par exemple…

Nicolas Quint (quel beau prénom ^^) réussit à contacter SPB pour expliquer son problème (écran du smartphone cassé alors qu’il était resté dans sa poche durant une soirée) afin de faire jouer son assurance. S’ensuit un interrogatoire en entonnoir de la part du téléconseiller, qui refuse la prise en charge. Le motif avancé est, bien entendu, obscur :

« Vous trouverez ci-après la définition du dommage accidentel notifiée dans votre notice d’information : « toute destruction ou détérioration totale ou partielle nuisant au bon fonctionnement de l’Appareil garanti, provenant de l’action soudaine et imprévisible d’une cause extérieure à l’Appareil garanti, et indépendante de la volonté de l’Assuré ».

De ce que j’en comprends : la cause ne peut pas provenir de l’appareil en lui-même (un smartphone ayant une batterie qui explose ne sera pas couvert) et elle doit être indépendante de la volonté de l’assuré (si vous explosez sciemment votre appareil, vous ne serez pas remboursé). Mais pourquoi donc la casse présentée ici n’est-elle pas prise en charge par SPB ?

Nicolas effectue alors un test : il rappelle le lendemain, prétextant une chute de sa tablette dans les escaliers (exactement le genre de situation qui fait que l’on prend une assurance casse pour ce type d’appareil). « Nouveau refus : je ne dois pas être à l’origine de la casse. Ce qui est incompatible avec le texte pré-cité. Je demande copie du contrat : NIET me répond le politburo de SPB. »

Une recherche sur Internet montre rapidement à Mr Quint qu’il n’est pas un cas isolé :

SPB assurance mobile

Il faut dire que, comme cela a été démontré plus haut, la société SPB est dans une position de monopole en France : n’ayant personne d’autres vers qui se tourner, les assurés ne peuvent pas faire jouer la concurrence et se retrouve le bec dans l’eau en cas de vol ou de casse… Puisque la marque est inconnue (vendue sans être citée par de grandes marques prestigieuses), SPB se moque bien se soigner sa réputation, et cela se ressent.

Nicolas Quint nous propose une théorie qui me semble assez solide pour expliquer ces absences de remboursement injustifiées : SPB a tout simplement mal évalué les risques de sinistres sur ce secteur (on parle d’une sinistralité 2 fois plus élevée que ce qui avait été prévu par SPB), ce qui la fout très mal pour un assureur !

Quelle est donc la solution choisie pour contourner ce problème ? L’entreprise a-t-elle pris sur sa trésorerie pour réparer son erreur d’estimation ? Que nenni : elle explique clairement qu’elle ne dit pas oui à tous ses clients pour rester rentable :

spb

Je vous conseille donc de ne pas prendre d’assurance vol ou casse pour votre smartphone / tablette / ordinateur. Il est fort probable que, lorsque vous en aurez besoin, vous vous retrouviez à ne pas être remboursé pour des motifs obscurs et fallacieux. Investissez plutôt dans une bonne coque (la marque Spigen propose des coques solides, c’est celles que j’utilise personnellement sur tous mes appareils depuis quelques années, et je n’ai jamais eu de souci) pour éviter la casse.

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