Le gouvernement US est le plus gros pirate de logiciels de réalité virtuelle
jeudi 21 juillet 2016 à 09:00Comme souvent avec nos gouvernements, ce n’est pas l’ironie des situations qu’ils provoquent qui semble les étouffer ! Voici donc un superbe exemple de « fais ce que je te dis, pas ce que fais », illustré ici par le gouvernement américain qui a piraté des logiciels de réalité virtuelle pour plusieurs centaines de millions de dollars de frais de licence, rien que ça…
Bitmanagement est un éditeur de logiciels allemand, qui a notamment développé BS Contact Geo, un logiciel adapté pour effectuer de la visualisation d’informations géographiques en 3D et/ou en réalité virtuelle. De quoi, par exemple, se balader dans une ville en 3D avec tous ses bâtiments avant une intervention militaire.
Un logiciel qui a su fortement intéresser l’armée américaine, qui a tout d’abord acheté 38 licences afin de tester BS Contact sur ses ordinateurs. Un premier test très concluant, car l’US Army est très satisfaite et emballée par ce que propose le logiciel de Bitmanagement.
Tellement emballée que l’armée se met rapidement à installer le logiciel sur des postes supplémentaires, en attendant qu’un accord commercial puisse être trouvé avec Bitmanagement. Sauf qu’elle ne l’installe pas sur 2 ou 3 postes… mais sur plus de 100 000 ordinateurs en quelques mois !
L’armée américaine a donc copié, diffusée et installée à large échelle un logiciel sur lequel elle n’avait pas les droits. Elle a aussi désactivée la fonctionnalité qui permet à Bitmanagement de s’assurer que la licence du logiciel est bien légitime (si ça ne ressemble pas à un bon vieux « crack » des familles tout ça…) avant d’installer BS Contact Geo sur plus de 500 000 machines en 2013.
Bitmanagement attaque donc le gouvernement américain et réclame la somme de 600 millions de dollars en compensation des multiples licences piratées par l’US Army. A titre de comparaison, l’affaire Megaupload est considérée par le FBI comme étant l’un des plus gros cas d’infraction au Copyright au monde, et elle n’arrive même pas à la cheville de cette affaire de piratage de logiciels par l’armée américaine. Si la justice américaine s’est largement acharnée sur le sulfureux Kim Dotcom, qu’en sera-t-il lorsqu’il faudra prendre une décision objective à propos de la plus grosse affaire de piratage logiciel connue ?