Notre cher gouvernement, dans son envie de taxer le moindre flux d’informations, se met à réfléchir à la mise en place d’une taxe sur la collecte des informations personnelles.

On pense bien entendu tout de suite à Facebook, Google, et d’autres gros sites du genre, collectant les numéros de téléphone, les noms et prénoms, préférences, etc. de leurs utilisateurs.

Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’économie numérique, affirme pour défendre ce projet que « le travail gratuit des internautes n’est pas rémunéré ». Ce qu’elle ne dit pas bien sûr dans son argumentaire utilisant les pauvres esclaves internautes, c’est que ces derniers ne verront pas passer la moindre trace d’une rémunération pour eux, alors que l’état se servira, mais cela reste accessoire ^^

Mais la notion de données personnelles peut être vaste, et peut s’appliquer aussi aux adresses IP d’après la CNIL et le Sénat (bien que la Hadopi tente de prétendre le contraire)…

Donc, si la collecte d’adresses IP est bien une collecte d’informations personnelles, il faudra que l’entreprise TMG, chargée par la Hadopi de récolter les adresses IP des internautes téléchargeant sur eMule et BitTorrent, soit taxée selon le volume de données personnelles qu’elle récolte.

Et quand on brasse des millions d’adresses IP, la facture peut vite s’avérer salée…

Comment faire pour que les coûts de récolte des adresses IP des potentiels pirates n’explosent pas avec l’arrivée de cette taxe sur les données personnelles ?

Affirmer que l’adresse IP n’est pas une donnée personnelle ? Une prétention naïve qui peut passer à l’oral, mais qui ne tient pas à l’épreuve des faits selon la dernière décision en date sur le sujet prise par le Tribunal de grande instance de Paris, dans un jugement en date du 24 juin 2009 :

« Le Tribunal considère que l’adresse IP est une donnée personnelle puisqu’elle correspond à un numéro fourni par un fournisseur d’accès à internet identifiant un ordinateur connecté au réseau ; elle permet d’identifier rapidement à partir de services en ligne gratuits le fournisseur d’accès du responsable du contenu qui détient obligatoirement les données nominatives du responsable du contenu, c’est-à-dire son adresse et ses coordonnées bancaires. Au regard de la technique existante, cette adresse apparaît être le seul élément permettant de retrouver la personne physique ayant mis en ligne le contenu. Si effectivement, cette adresse peut être usurpée grâce à des outils logiciels spécialement développés, ces détournements en nombre très limité à ce jour ne saurait disqualifier cette adresse comme donnée permettant l’identification personnelle des fournisseurs de contenu. »

Payer de plus grosses factures à TMG alors ? Difficile avec un budget de plus en plus serré, et puis la Hadopi à la réputation de ne pas payer certaines de ses factures…

Une autre solution pourrait bien voir le jour : l’utilisation de l’énorme réservoir d’adresses IP collectées durant ces dernières années. Car c’est en effet 10 millions d’abonnés à internet qui seraient déjà fichés par la Haute Autorité. Que se passerait-il alors ? On risquerait de se retrouver à devoir nous justifier de la prétendue véracité ou non d’un téléchargement qui aurait pu être commis il y a plusieurs années, alors qu’il nous sera impossible de prouver notre bonne foi en faisant expertiser notre ordinateur par exemple, ce dernier ayant rejoint la casse depuis belle lurette…

Il se pourrait aussi que l’arrivée de cette taxe signifie la quasi mort d’Hadopi, obligée de restreindre fortement les collectes d’adresses IP pour s’acquitter de ce nouvel impôt, mais j’ai peu d’espoir que cela se concrétise malheureusement…

Et si notre monde était peuplé d’ordinateurs, vivant leur vie quotidienne tout comme nous, jusqu’à ce qu’ils inventent un nouveau produit révolutionnaire pour effectuer toutes leurs tâches : l’Humain !

C’est ce que cette petite vidéo décrit, un monde à la Planète des singes, mais avec des Macs à la place des hominidés velus ^^

On imagine aisément l’humain échapper au contrôle de ses créateurs et prendre le pouvoir sur la planète !

Source et Image

On va me dire que c’est la mode de taper sur Free, mais il faut dire que l’opérateur ne fait pas grand chose pour gagner des places dans le coeur des technophiles ces derniers temps…

Après le blocage des publicités de manière arbitraire, les lenteurs de Youtube qui durent depuis des années et la mise en place d’un Internet à deux vitesses, voilà qu’un rapport tombe sur la vitesse des connexions Internet et leur qualité.

Devinez qui s’est fortement dégradé par rapport à la concurrence ?

Et oui, c’est bien Free ! J’avais entendu de nombreux échos de mon entourage, disant que leurs connexions Internet chez Free semblaient de plus en plus poussives par rapport à ce qu’ils avaient l’habitude de connaître chez l’opérateur de Xavier Niel, mais difficile de savoir si ce genre de rumeurs est bien fondé.

Grâce à Google, il est possible d’accéder aux données publiques sur les performances des opérateurs Internet à travers le monde et de constater effectivement la baisse du débit en téléchargement chez Free :

Notez que Numéricable arrive premier grâce à une majorité de lignes en fibre optique, ce qui remonte son débit moyen.

Bon, le débit moyen en téléchargement a baissé, mais peut-être que la qualité est meilleure que chez la concurrence ? Malheureusement non, les taux de congestion du réseau sont toujours extrêmement élevés :

Et les taux d’erreur de transmission de paquets TCP (des paquets de données envoyés n’arrivant jamais au destinataire) sont aussi bigrement élevés par rapport à la concurrence :

Free a commenté ces résultats en affirmant qu’il ne pouvait faire de commentaire (voyez le paradoxe dans cette communication ^^) car ils n’avaient pas connaissance de la méthodologie de mesure employée. Ils ont aussi pointé du doigt le fait que l’échantillon de lignes mesuré est supérieur à celui de ses concurrents (33 061 chez Free, 29 592 chez Orange, 11 635 chez SFR, 5 229 chez Numericable et 4 719 chez Bouygues Telecom).

Ce qui n’explique pas pourquoi les mesures ont à ce point été dégradées en moins d’une année chez Free… À trop tirer sur la corde, Free risque de se prendre un retour violent de la part de ses clients fidèles.

Mais on ne pourra pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus…

Source

Resident Evil 1.5, c’est la version très avancée du mythique jeu de survival horror qui n’est jamais sortie. C’est aussi le Saint Graal des collectionneurs de jeu vidéo, puisqu’il n’existait qu’une seule version en possession d’un particulier, que ce dernier l’avait acquis environ 10 000 € et qu’il refusait catégoriquement de la partager sur Internet avec les autres fans (« mon précieux… »).

Mais il semble bien qu’une équipe de développeurs motivés aient mis la main sur une version un peu moins avancée de RE 1.5, qu’ils soient en train de corriger les bugs et de traduire les textes du jeu, et qu’une version jouable de Resident Evil 1.5 se soit retrouvée sur la toile, pour le plus grand plaisir des fanas de la Playstation 1.

Des ennemis inédits, des environnements nouveaux, un personnage encore jamais vu dans la série…

Bref du tout bon pour les fanas de la série Resident Evil, qui peuvent se jeter sur cette version jouable sur une Playstation 1 ou sur un émulateur.

Image et Merci à Yannick pour l’info !

Que j’ai ri en voyant la une des journaux ce week-end : « Qwant, le Google-killer français », « Qwant, le moteur de recherche français qui va faire de l’ombre aux américains »…

Le moteur de recherche Qwant a donc réussi à faire le buzz pour son lancement, et à s’assurer une couverture médiatique importante grâce à un bon communiqué de presse.

Sauf que l’on s’aperçoit que le petit français censé concurrencer Google, Yahoo ou Bing n’utilise que des API de gros sites américains pour renvoyer ses résultats…

Difficile d’y voir alors une innovation criante et de hurler au Google-Killer.

Mais ne vous en faites pas, il y a bien eu 2 ans de développement en secret derrière Qwant Quelles sont alors les innovations annoncées alors ?

L’affichage des actualités, des images ou vidéos, des résultats de recherche sur le Web ou les réseaux sociaux, et une page qui affiche des produits en lien sur Amazon.

Euh c’est tout ? Oui oui, une petite boîte française est capable de faire bien parler d’elle dans les médias avec finalement assez peu d’innovations à présenter : il semble que le fameux nouveau moteur de recherche français ne soit basé que sur des API d’autres gros sites américains (Twitter, Facebook, Bing, Wikipédia, Amazon, etc…) :

- La recherche sur le Web, sur les images, les vidéos et l’actualité ne sont que des résultats provenant de Bing, le moteur de recherche de Microsoft.

- La recherche sociale utilise Kurrently, un autre moteur de recherche qui n’a rien de français.

- Le knowledge graph, la grosse innovation annoncée censée vous permettre d’avoir des informations supplémentaires sur des lieux ou des personnages, ne fait que reprendre des informations de Wikipédia. Le lien vers Wikipédia, pourtant indispensable afin de respecter la licence des contenus hébergés, n’était même pas intégré au lancement du site..

- Et la partie Shopping utilise l’API d’Amazon pour afficher des liens vers des produits et espérer décrocher une commission sur les ventes.

On repassera pour le côté Made In France et son innovation décoiffante annoncée…

On se croirait revenu en 2001 à l’ère où les métamoteurs agrégeant des résultats de recherche d’autres services tentaient de percer, avec le peu de succès qu’on leur connait…

Sérieusement, c’est de ça que parle tous les grands médias dans l’actualité High Tech ? C’est ça pour vous le Google Killer français ? Un site qui reprendre les fonctionnalités de quelques autres gros services et qui met tout ça sur une page en se vantant comme étant un moteur de recherche français ? Cela montre bien la profonde méconnaissance des personnes chargées d’écrire des articles sur le sujet, ou leur crédulité incroyable…

Bref, beaucoup de bruit pour rien.

Ah et une dernière, j’allais oublier : Qwant n’autorise pas que l’on publie des liens vers son site. Allez comprendre…

Source et Image d’illustration de l’article