Le directeur de l’ingénierie chez Google prévoit que notre cerveau sera connecté à Internet d’ici 15 ans
mardi 9 juin 2015 à 10:56Voici bien le genre de prédictions que l’on a vu jusque là cantonné aux plus illuminés des pseudo-scientifiques ou des quelques fans un peu trop passionnés de science-fiction.
Sauf qu’ici c’est Ray Kurzweil, le directeur de l’ingénierie chez Google, qui affirme très sérieusement que nos cerveaux pourront être connectés à Internet d’ici à peine 15 ans !
Pour prendre un peu de recul avec cette déclaration stupéfiante, prenons la peine d’analyser qui est Ray Kurzweil :
Principal inventeur du premier scanner CCD à plat, du premier système optique de reconnaissance de caractère universel, de la première machine capable de lire du texte imprimé à voix haute pour les aveugles, ainsi que du premier synthétiseur pouvant lire à voix haute un texte numérique, il est la première personne a avoir su commercialiser avec succès un système de reconnaissance vocal fonctionnel.
Possédant 19 doctorats honorifiques, et ayant reçu les honneurs de 3 présidents américains, Ray Kurzweil a été consacré comme le digne représentant de Thomas Edison par le magazine Inc., et il a récemment été nommé à la direction de l’ingénierie chez Google.
C’est aussi un homme qui a su prévoir le futur avec une certaine acuité : il a ainsi effectué dans les années 90 147 prédictions à propos de 2009. 86% de ses prédictions se sont avérées correctes à l’horizon 2010.
Nous avons donc ici un génie visionnaire reconnu qui s’exprime sur ce sujet, et qui de mieux que le géant Google pourrait mener à bien un projet aussi ambitieux ?
Ray envisage en effet un monde où les humains pourront accéder à une nouvelle manière de penser, en partie biologique, et en partie développée par la puissance du Cloud Computing, et ce à l’horizon 2030.
« Nous allons progressivement nous mélanger avec la technologie et nous améliorer. Selon moi c’est la nature de l’être humain. Nous transcenderons nos limites. »
La connexion avec notre cerveau est envisagée via des nanorobots basés sur des brins d’ADN artificiels.
Si l’ingénieur a bien conscience du potentiel positif d’une telle technologie, il a aussi pris en compte son aspect négatif :
« Comme je l’ai écrit il y a 20 ans, la technologie est une arme à double-tranchant. Le feu nous tient chaud et nous permet de cuisiner notre nourriture, mais il incendie aussi nos maisons. Chaque technologie a sa part de bienfaits et de dommages. »
La question qu’il va falloir que nous nous posions risque bientôt d’être : Suis-je prêt à connecter mes pensées à Internet ?