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source: La Quadrature du Net

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[LaNouvelleRepublique] Face aux pirates, le sport français cherche la parade

jeudi 21 mars 2019 à 11:00

La diffusion illégale de contenus sportifs sur Internet a connu une hausse en 2018, notamment pour le football. Les acteurs s’organisent pour riposter. Zoom sur cette problématique. […]

3 – Faut-il s’inquiéter de la volonté affichée de bloquer des sites plus facilement ?

« C’est un vrai problème. Depuis plusieurs années, on étend le domaine de la censure administrative, à chaque fois avec des raisons différentes, certaines vraiment compréhensibles, d’autres beaucoup plus légères, répond Axel Simon, membre de la Quadrature du Net, association de défense des libertés fondamentales dans l’environnement numérique. On contourne les problèmes. On ne s’attaque jamais aux causes, mais aux symptômes… »

Il précise : « A l’heure actuelle, c’est possible de bloquer des sites, sur décision d’un juge. Mais, l’automatiser, c’est beaucoup plus dangereux, car quand on passe par de l’administratif, on se retrouve avec des listes noires et des personnes capables d’en empêcher d’autres de voir quelque chose, sans qu’il y ait de contradictoire. On rentre dans des choses vraiment désagréables et difficiles à accepter au sein d’une société démocratique. Car on ne sait pas qui censure quoi. Qui surveille les surveillants ? »

https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/dossier-face-aux-pirates-le-sport-francais-cherche-la-parade

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[LeDevoir] ll y a 30 ans naissait le Web

mercredi 20 mars 2019 à 11:00

« On a connecté le monde, mais on a aussi connecté toute la merde qui allait avec. » Au téléphone, Ben Segal, ingénieur au laboratoire du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est tout sauf lénifiant lorsqu’il remonte le fil de l’histoire du Web, dont il a accompagné la naissance. […]

« La décentralisation, les protocoles ouverts, c’est l’idée de départ, dit Alexis Fitzjean, membre de La Quadrature du Net, un organisme européen qui milite pour un Web plus proche de son idéologie originelle. Il faut revenir à cette idée de l’internaute producteur et diffuseur de l’information, mais aussi imposer des interfaces de programmation [les fameuses API] ouvertes qui permettraient à un usager de ne plus être captif d’un réseau social et de migrer vers un autre, sans peur de perdre son historique, ses données personnelles ou ses contacts. » […]

https://www.ledevoir.com/societe/549634/ll-y-a-30-ans-naissait-le-web

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[Contexte] La Quadrature du Net : « Emmanuel Macron n’est pas pour l’Europe des libertés, mais pour l’Europe des Gafam »

mardi 19 mars 2019 à 11:00

[Série] Un an et demi après l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir et alors que se profilent les européennes, Contexte donne la parole à des acteurs privés français impliqués sur les sujets numériques. Quel bilan font-ils de ce début de présidence et du marché unique numérique ? Quels sont leurs souhaits pour la suite ? Sixième volet avec Arthur Messaud et Martin Drago, juristes à La Quadrature du Net. […]

« On entend souvent dire qu’Emmanuel Macron est européen, c’est faux ! Il ne respecte pas l’arrêt Tele2 de la Cour de justice de l’Union européenne, un arrêt protecteur pour les libertés publiques, qui interdit de mettre les acteurs privés au service de la surveillance de masse. Il veut même aller plus loin, avec la loi sur les contenus haineux. Il n’est pas pour l’Europe des libertés, mais pour l’Europe des Gafam et des grosses entreprises. » […]

https://www.contexte.com/article/numerique/la-quadrature-du-net-emmanuel-macron-nest-pas-pour-leurope-des-libertes-mais-pour-leurope-des-gafam_98253.html

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[20Minutes] Cambridge analytica: « Le scandale a montré que les politiciens sont aussi malhonnêtes que les autres »

lundi 18 mars 2019 à 11:00

INTERVIEW. Benjamin Bayart, cofondateur de la Quadrature du Net, revient sur le scandale Cambridge analytica et ouvre les portes à la démocratie du futur. […]

Benjamin Bayart, cofondateur de la Quadrature du Net, animera la conférence « La démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux » au Grand Barouf du numérique de Lille le 21 mars. Pour donner un avant-goût à cette réflexion, il revient avec 20 Minutes sur cette manipulation de grande ampleur et ouvre les portes à la démocratie du futur. […]

https://www.20minutes.fr/high-tech/2473643-20190317-cambridge-analytica-scandale-montre-politiciens-aussi-malhonnetes-autres

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Censure antiterroriste : seconde défaite au Parlement européen

vendredi 15 mars 2019 à 15:56

Au Parlement européen, les deux commissions appelées à rendre leur avis sur le règlement de censure anti-terroriste ont désormais publiées leurs propositions d’amendements. Hélas, de même que l’avis rendu par la commission IMCO la semaine dernière (voir notre réaction), l’avis de la commission CULT (culture et éducation) n’apporte aucun véritable changement à la proposition initiale de la Commission européenne, désastreuse pour nos libertés.

Lire notre dossier sur le règlement.

Julie Ward, rapporteure du texte pour CULT, introduit l’avis en expliquant bien les menaces que représente le texte, de même que nous les dénonçons depuis des mois : le délai d’une heure que la police peut imposer à n’importe quel service pour retirer un contenu qu’elle considère « terroriste », l’élimination du rôle de l’autorité judiciaire, la possibilité pour la police d’imposer aux plateformes des mesures proactives (notamment des filtres automatisés), les amendes considérables pour tous les acteurs de l’Internet qui ne respecteraient pas ces obligations…

Mais presque aucune de ces inquiétudes ne sont matérialisées dans le texte final adopté lundi par la commission CULT. Au contraire.

S’agissant du délai d’une heure, CULT propose de le remplacer par un « sans retard indu ». Ce qui pourrait paraître pour un premier progrès disparaît aussitôt qu’on lit la suite du texte : « les États Membres peuvent prévoir que, lorsqu’un contenu terroriste est manifestement nocif ou constitue une menace immédiate à l’ordre public, les services d’hébergement doivent le supprimer ou en empêcher l’accès dès l’instant où ils reçoivent une injonction dûment justifiée » (notre traduction). Ainsi, contre toute attente, les députés de CULT ont réussi à rendre cette disposition encore plus dangereuse, permettant aux États Membres de donner à leur police le pouvoir d’exiger le retrait immédiat d’un contenu. Tel que nous le rappelons dans chacune de nos analyses, seule une poignée d’acteurs sont capables de respecter une obligation aussi stricte : les géants du Web. Alors que nous pensions que la proposition initiale de la Commission européenne ne pouvait être aggravée, la commission CULT a défié toutes nos attentes.

Aucun progrès non plus du côté de l’autorité compétente qui peut ordonner le retrait de ces contenus : le texte prévoit que les États membres peuvent désigner une autorité judiciaire ou « une autorité administrative indépendante disposant de l’expertise requise ». Néanmoins, une telle notion pourrait concerner de nombreuses autorités administratives et il ne fait aucun doute que certains États interpréteront cette notion de la manière la plus profitable pour eux. L’article 6 dans lequel l’autorité compétente peut imposer des mesures proactives aux hébergeurs est également toujours présent, tout comme les sanctions financières (si la version de la Commission prévoyait que les acteurs pouvaient être sanctionnés jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires, CULT propose de baisser à 2%…)

Des changements aussi timides ne permettront jamais de régler les principaux dangers qui existent au cœur de ce texte : l’existence de mesures proactives obligatoires avec la menace de lourdes sanctions financières n’aura pour effet que d’encourager les acteurs de l’Internet à adopter une définition de la notion de contenu terroriste aussi large que possible. Cela mènera à une censure de masse des contenus en ligne et à la soumission de l’ensemble de ces acteurs aux outils de modérations développés par les géants du Web.

Dernière ligne droite

Il revient maintenant à la comission LIBE (Libertés civiles, justice et affaires intérieures) de voter sa version du texte qui sera présentée en avril à l’ensemble du Parlement européen. Les députés de cette commission et les « shadow rappporteurs » se rencontrent en ce moment régulièrement pour trouver des compromis sur les points les plus problématiques du texte, avec l’objectif d’arriver à une position finale d’ici le 21 mars, jour du vote. Nous craignons malheureusement le pire : les compromis que nous avons pu pour l’instant lire ne sont pas bons du tout, et même aussi mauvais que l’avis de CULT. Ils ne prévoient toujours aucune autorisation judiciaire préalable, remplacent le délai d’une heure par un délai de huit heures (ce qui ne change rien) et promeuvent toujours le filtrage automatique…

Il est plus que jamais nécessaire d’appeler vos députés. Pour cela, nous avons prévu une page dédiée sur notre site avec une analyse du texte et un outil pour contacter les députés en charge du règlement.

Appelez vos députés. Demander le rejet de ce texte.