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La Quadrature du Net

source: La Quadrature du Net

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[RFI] La technologie au service du bien commun, un vœu pieux ?

vendredi 31 mai 2019 à 12:00

La technologie pour faire le bien de tous et toutes, vaste programme discuté, en ce moment même, au palais de l’Elysée où Emmanuel Macron reçoit à la fois des dirigeants politiques et des patrons de géants du numérique. À cette occasion, a été lancé l’appel de Christchurch pour lutter contre la diffusion de contenus haineux en ligne, mais le secteur des nouvelles technologies doit aussi répondre aux questions de plus en plus pressantes autour de la protection des données ou de la remise en cause du droit du travail liée aux modèles économiques des Uber, Amazon et autres Deliveroo.

Avec :

http://www.rfi.fr/emission/20190515-technologie-service-bien-commun-voeu-pieux

NDLRP – Retrouvez une pastille de ce débat sur le Peertube de La Quadrature du Net :

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[LExpress] Facebook, l’empire du faux

vendredi 31 mai 2019 à 11:00

Faux comptes, faux clics, fausses audiences et fausse protection des données personnelles. Face aux scandales, Facebook promet de changer. Peut-on encore y croire ? […]

Ce décalage entre discours public policé et réalité n’est pas nouveau. Arthur Messaud, analyste juridique et politique de La Quadrature du Net, une association qui défend elle aussi les internautes, livre un témoignage similaire. « Quand nous les avons attaqués en mai 2018 devant la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), ils ont engagé une armée de juristes pour noyer le poisson et faire croire qu’ils étaient en accord avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), se souvient-il. Sauf que tout leur discours a été déconstruit par la CNIL. » Selon lui, le seul espoir de la firme est de faire changer l’interprétation de la loi en exerçant un lobbying intense auprès des instances européennes. « Leur principal argument consiste à dire qu’ils œuvrent pour le bien de l’humanité en connectant les gens, en luttant contre le terrorisme et les fake news, etc., analyse-t-il. Une lutte qui demande énormément d’argent, ce qui justifie, selon eux, la publicité et donc la collecte systématique des données personnelles. » […]

https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/facebook-l-empire-du-faux_2077160.html

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[LObs] Violence en ligne : « L’appel de Christchurch, c’est demander aux pyromanes d’éteindre l’incendie »

jeudi 30 mai 2019 à 13:05

Pour La Quadrature du Net, Facebook et autres géants reposent « sur un modèle de surveillance et de captation du temps de cerveau disponible » qui n’est pas amendable. […]

Critique, l’association La Quadrature du Net, qui défend les libertés dans l’environnement numérique, et qui a lancé en 2018 une série de plaintes collectives contre les GAFAM, estime avec ce texte qu’« Emmanuel Macron demande aux pyromanes d’éteindre l’incendie ».

Arthur Messaud, juriste à La Quadrature, a accepté de répondre à nos questions. […]

https://www.nouvelobs.com/economie/20190515.OBS12967/violence-en-ligne-l-appel-de-christchurch-c-est-demander-aux-pyromanes-d-eteindre-l-incendie.html

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[RMC] Peut-on vraiment lutter contre les contenus haineux sur les réseaux sociaux ?

jeudi 30 mai 2019 à 11:05

Mark Zukerberg est reçu à l’Elysée ce vendredi. Après une première rencontre l’an dernier, le patron de Facebook doit discuter avec Emmanuel Macron d’une meilleure régulation d’Internet. La France veut se doter d’une loi pour modérer les propos haineux en ligne. […]

Sur Christchurch, ces vidéos de l’attentat de la mosquée, diffusées en direct, partagées ensuite plus d’un million de fois. C’est l’exemple même de l’impossibilité technique d’agir pour Facebook selon Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du Net, une association de défense des droits et libertés des citoyens :

« Si on veut savoir comment Facebook censure sa plateforme, on peut regarder ce qu’il s’est passé avec l’attentat de Christchurch. Google et Facebook ont entièrement échoué à empêcher la diffusion de cette vidéo pendant au moins 24 heures et plus. Tout simplement, parce que leurs algorithmes de recommandation et leur millier de modérateurs embauchés ne suffisaient pas du tout à contrer une attaque de propagande faite juste par une dizaine de personnes« . […]

https://rmc.bfmtv.com/emission/peut-on-vraiment-lutter-contre-les-contenus-haineux-sur-les-reseaux-sociaux-ca-fait-debat-sur-rmc-1688963.html

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Audience contre le Privacy Shield devant le Tribunal de l’UE !

jeudi 23 mai 2019 à 16:21

Le régime de surveillance des Etats-Unis va de nouveau être examiné par les juges européens. Après 3 ans de procédure, l’audience sur notre affaire contre le « Privacy Shield » a enfin été fixée aux 1er et 2 juillet. Retour sur ces 3 années de combat.

En 2000, la Commission européenne a autorisé un accord, appelé « Safe Harbor », pour faciliter le transfert de données personnelles des européens vers les États-Unis.

Le 6 octobre 2015, la Cour de justice de l’Union européenne a invalidé cette autorisation, dans un recours initié par Max Schrems (lire notre réaction de l’époque). Pourquoi ? Car le Safe Harbor laissait les services de renseignement états-uniens accéder aux données des personnes européennes et qu’Edward Snowden venait de révéler l’atteinte massive qui en résultait pour nos libertés.

Le 12 juillet 2016, la Commission européenne a tenté de revoir sa copie : elle a autorisé un nouvel accord de transfert de données vers les États-Unis, le « Privacy Shield » (voir notre réaction).

Le 17 novembre 2016, nous attaquions ce nouvel accord devant le Tribunal de l’Union européenne aux côtés de FFDN et FDN (voir notre saisine commune). Bien qu’un peu moins vague que le Safe Harbor, ce nouveau Privacy Shield continue de permettre des mesures abusives de la part des États-Unis, telles que la surveillance de masse – la Commission le reconnaissait elle même. De plus, pour nous, faire invalider cet accord serait une façon de renforcer la jurisprudence européenne opposée à la surveillance de masse, que nous pourrions ensuite utiliser contre les abus de la loi française.

Le Tribunal de l’Union a jugé notre recours suffisamment grave et sérieux pour ouvrir la procédure. La Commission européenne a du défendre son texte, au secours duquel sont venus de nombreux pays (au premier rang desquels les États-Unis et la France, mais également l’Allemagne, le Royaume-Unis, les Pays-Bas, la République tchèque) et entreprises (Microsoft et Digitaleurope, représentant notamment tous les GAFAM), chacun produisant leurs écritures, auxquelles nous avons du répondre à notre tour (voir notre réponse à la Commission puis celle à ses alliées).

De notre côté, l’UFC Que Choisir est intervenue à notre soutien et l’ACLU (association historique de défense des libertés aux États-Unis) nous a largement aidé pour décrire en détail le régime de surveillance états-unien.

Ces différents échanges d’écritures ont pris fin le 10 avril 2019, où nous avons répondu à une série de questions posées par le Tribunal pour éclairer sa décision. Après presque 3 ans de procédure, le jour de l’audience est donc enfin venu ! Elle se tiendra le 1er et 2 juillet au Luxembourg, nous permettant d’appuyer tous nos arguments à l’oral face à la probable quarantaine d’avocats représentant nos nombreux et si puissants adversaires.

Il s’agira sans nul doute de l’audience la plus importante à laquelle La Quadrature du Net aura jamais participé. Une victoire aurait des conséquences colossales, tant sur notre exposition à la surveillance des États-Unis que sur le droit des pays européens. Nous allons la chercher sans frémir.