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source: La Quadrature du Net

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[20Minutes] Grand barouf numérique: On a vu le futur de la démocratie et il y a (peut-être) un peu d’espoir

mardi 2 avril 2019 à 14:00

Reportage. On a endossé le costume de député dans une session parlementaire du futur. […]

Voter sur les réseaux sociaux ? Mauvaise idée. Les futurs électeurs voteront-ils pour leur président de la République à l’aide de leurs outils numériques ? Benjamin Bayart, co-président de La Quadrature du Net et militant de la neutralité du net, a mis en garde les députés présents dans la salle. « Ne faites jamais passer un vote sérieux par un ordinateur, vous ne savez pas ce que fait le programme, a-t-il insisté. Le vote secret est une condition non-négociable à la démocratie, or on ne peut contrôler un vote sur ordinateur que si on sait qui a voté quoi ». Et que ferait un réseau social avec cette donnée entre ses mains ? […]

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2480767-20190325-grand-barouf-numerique-vu-futur-democratie-peut-etre-peu-espoir

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[LADN] J’ai joué à la députée, taxé Facebook et sauvé des ordinateurs au Grand barouf numérique

mardi 2 avril 2019 à 12:00

Au Grand barouf numérique à Lille, j’ai passé 10 heures dans la peau d’une députée. L’idée ? Imaginer le futur de la démocratie à l’ère digitale. Une expérience qui a remis en question mes pratiques numériques et ma certitude qu’il est trop compliqué de contourner Facebook, Google and cie. […]

Aucun représentant des Big tech n’est venu se défendre. Dommage. Un boulevard s’ouvre pour les défenseurs du web libre présents sur scène. Quelques phrases m’interpellent. « Les autorités sont schizophrènes, elles veulent protéger nos données et en même temps confèrent plus de pouvoirs aux GAFA en leur demandant de contrôler et sanctionner les propos haineux. Moi je ne veux pas qu’on leur donne plus de pouvoir, je veux qu’on leur en retire », martèle Benjamin Bayart, co-fondateur de la Quadrature du Net. […]

https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/10-heures-depute-grand-barouf/

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[Marianne] Vente de billets SNCF sur Facebook : la fausse bonne idée ?

lundi 1 avril 2019 à 14:00

La SNCF a démarré ce mercredi 20 mars un partenariat avec Facebook. Objectif : permettre aux 35 millions de Français inscrits sur le réseau social de commander leurs billets directement sur la plateforme. Séduisante de facilité, l’initiative n’est pourtant pas sans poser quelques questions. […]

Mais si l’attrait business du partenariat n’est pas à démontrer, sa mise en place soulève néanmoins plusieurs questions de fond. A la Quadrature du net, association de préservation des libertés sur Internet, on s’interroge ainsi sur la pertinence de donner au réseau social une compétence, à dimension de service public, jusque-là assurée entièrement par la SNCF : « A cause de la prédominance des grosses plateformes, même les services publics se sentent obligés de proposer leurs services par leur intermédiaire« , regrette Alexis Fitzjean Ó Cobhthaigh, avocat et membre de la Quadrature du Net. Avec ce partenariat, Facebook va en effet être amené à avoir un impact croissant sur l’activité commerciale de la SNCF : « De fait, elle est en train de se placer dans une forme de dépendance par rapport à Facebook« , poursuit-il avant d’ajouter, très sévère : « Il ne s’agit de rien de moins qu’un renforcement de l’hégémonie de Facebook… et d’un abandon de souveraineté ». […]

https://www.marianne.net/economie/oui-sncf-vente-billets-facebook

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[LenouveauMontpellier] Implantation de Google à Montpellier : l’autre vision des acteurs du numérique

lundi 1 avril 2019 à 12:00

Jeudi 14 mars 2019 se déroulait un événement spécial à la Carmagnole, autour des enjeux des géants du numérique alias les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone et Microsoft). Dans ce nouveau lieu alternatif installé dans le quartier de Figuerolles, Felix Tréguer, l’un des fondateurs de la Quadrature du Net donnait une conférence. En ligne de mire, Google et le concept de « startup nation ». Il dresse un constat alarmant sur l’état du numérique et des enjeux de l’implantation locale de la multinationale. Retour sur ce qu’il s’est dit lors de cette conférence. […]

« Depuis la loi renseignement de 2015, la surveillance a de beaux jours devant elle… » explique Félix en exposant un graphique montrant la hausse des interventions de l’État dans la censure avec une « volonté d’élargir le panel des profils de terroristes sur le territoire », à l’image des assignations à résidence de certains militants écologique après les attentats du 13 novembre 2015. « On va même vers une automatisation de la censure. Aujourd’hui, bloquer un péage ça peut être considéré comme une forme de terrorisme. Ce qui est en train de se mettre en place est très grave… Et on n’a très peu de relais médiatique » déclare le conférencier. […]

https://www.lenouveaumontpellier.fr/implantation-de-google-a-montpellier-lautre-vision-des-acteurs-du-numerique/

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Le Parlement européen se soumet aux lobbys des ayants droit

mardi 26 mars 2019 à 17:38

Le Parlement européen a adopté aujourd’hui la Directive sur le droit d’auteur. Cédant au lobbying intense et fallacieux des industries de la presse et de la culture, ainsi qu’à la pression de plusieurs gouvernements européens (avec la France en première ligne) l’Union européenne vient d’institutionnaliser la censure automatisée et la surveillance de masse pratiquées par les géants du Web.

Aujourd’hui, en quelques minutes à peine, le Parlement européen a adopté le texte de la Directive Copyright (par 348 voix contre 274). Croyant agir au nom de la défense des auteurs et de la liberté de la presse, l’Union européenne vient au contraire (comme nous le dénonçons depuis plusieurs mois) de renforcer la dépendance de l’industrie de la culture et de la presse aux géants du Web, Google et Facebook en tête. Les manifestations de ce week-end, les pétitions, les tribunes et autres campagnes organisées par des associations de défense des libertés à travers toute l’Europe n’auront donc eu que peu de poids face à la campagne frénétique et mensongère menée par les promoteurs de ce texte (voir, pour un bon exemple, ici, à 1’06’10).

Le texte adopté impose notamment à une partie des acteurs du Web — les plateformes centralisées et lucratives — une obligation de filtrage a priori des contenus protégés par le droit d’auteur (article 13, devenu article 17). Il crée également de nouveaux droits pour les éditeurs de presse, en forçant les plateformes à les rémunérer pour toute utilisation de leurs contenus (article 11, devenu article 15). Nous le répétions encore la semaine dernière : ces dispositions ne pourront entraîner que de graves restrictions de la liberté d’expression et de l’accès à l’information.

En aucun cas, elles ne permettront de rééquilibrer les relations avec les Géants du Net : elles ne conduiront qu’à leur déléguer encore plus de pouvoir. Ces derniers doivent d’ailleurs voient sûrement avec plaisir l’ouverture d’un nouveau marché très porteur, celui des filtres automatiques. Déjà leaders sur ce sujet, les géants ne seront sûrement pas mécontents de le voir institutionnalisé et consacré par l’Union européenne.

Au lieu de combattre la surveillance de masse mise en place par les Géants du Net, la Directive Copyright consacre leur puissance, pourtant basée sur la violation du RGPD voté par le même Parlement européen… D’où vient l’argent que convoitent tant les industries de la presse et de la culture ? Du marché de la publicité ciblée qu’exploitent depuis plusieurs années les GAFAM en toute illégalité, et qui est entièrement fondé sur la surveillance généralisée de nos comportements sur le Web. Alors que les premières décisions commençaient justement à remettre en cause ce modèle économique (voir notre communiqué sur la décision de la CNIL contre Google), l’Union européenne et ses gouvernements ne semblent pas réellement souhaiter l’application de leur propre texte, mais plutôt se satisfaire de petits retours financiers sur la violation de nos libertés.

Ainsi, l’Union européenne préfère promouvoir des outils de filtrage automatique, dans une logique de toujours plus de censure, de toujours plus de surveillance, au lieu de se pencher sur d’autres réformes et d’autres solutions plus adaptées au monde numérique et surtout plus respectueuses de nos libertés (voir nos propositions).

Malgré le vote d’aujourd’hui, la lutte contre le filtrage automatisé et la censure continue. L’autre texte contre lequel La Quadrature se bat depuis plusieurs mois, et qui repose sur les mêmes logiques de censure automatisée, de surveillance et de centralisation, sera voté en commission parlementaire début avril. Il nous reste encore quelques jours pour appeler les députés en charge de ce règlement de censure automatique de contenus terroristes et leur demander de le rejeter.