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La Quadrature du Net

source: La Quadrature du Net

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[NouvelObs] EXCLUSIF. Comment la France écoute (aussi) le monde

mercredi 1 juillet 2015 à 16:56

Révélations sur un vaste plan de la DGSE pour intercepter les communications internationales passant par les câbles sous-marins : lancé en secret par Nicolas Sarkozy, il vient d’être légalisé par François Hollande en toute discrétion. [...]

C’est un plan classé "très secret", exposé ici pour la première fois. Un projet de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) autorisé par Nicolas Sarkozy il y a sept ans et poursuivi sous François Hollande, qui explique leur surprenante modération après la révélation de leur mise sur écoute par la NSA. Une vaste entreprise française d’espionnage que la loi sur le renseignement, adoptée le 24 juin, vient de légaliser en catimini. [...]

Pour Matignon, le casse-tête juridique est le suivant. A la suite de l’affaire des écoutes de l’Elysée, une loi de 1991 a encadré les interceptions non judiciaires en France. Mais elle a exclu de son champ l’espionnage des "transmissions empruntant la voie hertzienne" – et donc celles qui passent par les satellites. A l’époque, la majorité (socialiste) a voté cette disposition sans en comprendre l’objectif caché : par ce tour de passe-passe, la DGSE était autorisée à développer, hors de tout contrôle, son parc d’antennes paraboliques. [...]

Dès leur prise de fonction, les deux hommes [NDLQDN: Jean-Claude Mallet, conseiller spécial de Jean-Yves Le Drian et Bernard Bajolet, directeur de la DGSE]. font adopter le second plan câble (2014-2019) qui prévoit le "branchement" d’autres stations d’arrivée en France et probablement à l’étranger. Ils supervisent aussi la rédaction de la loi sur le renseignement. Ils veulent aller vite. Depuis le scandale Snowden, qui éclate en juin 2013, les patrons des services redoutent une fuite identique en France. Des révélations qui pourraient mettre au jour la légalité douteuse de certaines opérations des services spéciaux – dont la surveillance des câbles. [...]

C’est chose faite, depuis l’adoption fin juin de la loi sur le renseignement. L’activité des "grandes oreilles" de la DGSE est désormais régie par son chapitre IV, pudiquement intitulé "Des mesures de surveillance internationale". [...]

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150625.OBS1569/exclusif-comment...

[LaTribune] Fin des frais d'itinérance, neutralité du Net : l'UE abat ses cartes

mardi 30 juin 2015 à 17:41

Les institutions de l’UE sont arrivées à un accord dans la nuit de lundi à mardi : celui-ci prévoit une réduction, puis la fin des frais d’itinérance au 15 juin 2017. En outre, il prévoit des « règles strictes » en matière de neutralité du Net, sans pour autant lever les craintes liées à certaines discriminations de contenus. [...]

Alors que pour beaucoup s'inquiètent de l'impact d'un possible « Internet à plusieurs vitesses » - qui pourrait pénaliser, par exemple, les entreprises qui n'auraient pas les moyens de payer pour un traitement « premium » -, la Commission se veut rassurante. D'après elle, les mesures signifient « que l'accès au site Internet d'une start-up ne sera pas injustement ralenti au profit de sites pilotés par de grandes entreprises ». De même, « aucun service ne sera bloqué au motif qu'il ne verserait pas de frais supplémentaires aux fournisseurs d'accès à Internet. Il n'y aura pas de 'gardiens des réseaux' qui décideront de ce à quoi les utilisateurs peuvent ou non accéder ». En résumé, « avec un Internet ouvert, tout le trafic sera traité de la même façon », poursuit l'institution, sauf « en cas d'exceptions d'intérêt général », liées notamment à « la sécurité des réseaux », ou « la lutte contre la pédopornographie ». [...]

Toutefois, Agnès de Cornulier, de la Quadrature du Net, estime qu'un flou demeure concernant les services spécialisés qui seront proposés en parallèle des services Internet traditionnels. « Dans ce cas, rien ne dit qu'une discrimination ne pourra pas voir le jour », explique-t-elle. « Orange pourrait par exemple mettre en place un service de VOD [vidéo à la demande, Ndlr] distinct de son offre Internet. Il pourrait ainsi le favoriser, car ce service ne serait pas, sur cette offre précise, considéré comme un accès à Internet. » En clair, les débats sont loin d'être finis.

http://www.latribune.fr/technos-medias/fin-des-frais-d-itinerance-neutra...

[ZDNet] Europe : fin du roaming et aussi de la neutralité du Net ?

mardi 30 juin 2015 à 17:25

Législation : La Commission Européenne,, le parlement et le Conseil sont arrivés à un accord provisoire sur les règles européennes relatives à la neutralité du net. Un recul par rapport au texte voté par le parlement européen en avril 2014, mais des zones d’ombres restent à éclaircir. [...]

En effet, le texte issu de la négociation entre les trois instances européennes est un net recul par rapport au texte voté initialement en avril 2014 par le parlement et qui instaurait clairement le principe de neutralité du Net. La nouvelle version conserve l’idée de proposer un accès « ouvert et non discriminant » : le communiqué se vante ainsi d’inscrire pour la première fois « le principe » de la neutralité du net dans la loi. [...]

« Il y a un certain nombre de choses qui sont problématiques avec ce texte » explique ainsi à ZDNet.fr, Agnès de Cornulier, coordinatrice de l’analyse juridique et politique à la Quadrature du net « Le nouveau texte évacue ainsi la définition de la neutralité du Net telle qu’elle avait été posée par le texte voté parlement et remplace cela par la notion d’internet ouvert, non discriminatoire et traitant également l'accès au réseau. » [...]

http://www.zdnet.fr/actualites/europe-fin-du-roaming-et-aussi-de-la-neut...

Neutralité du Net: Le trilogue trahit le vote du Parlement européen

mardi 30 juin 2015 à 15:03

MISE À JOUR du 20 juillet 2015 : Nouvelle version du règlement (avec considérants)

Paris, 30 juin 2015 — Après des mois de discussions à huis-clos entre le Conseil de l'Union européenne, la Commission et le Parlement européen (trilogue), le texte très positif sur la neutralité du Net voté en avril 2014 par le Parlement européen est devenu ambigu et affaibli : la neutralité du Net a besoin de plus de garanties et La Quadrature du Net regrette un accord au rabais.

L'accord entre les négociateurs du trilogue sur le Règlement sur les télécommunications a été trouvé la nuit dernière à 2h du matin. Le texte auquel sont parvenues les trois parties prenantes, qui doit définir quelles seront les garanties concernant la neutralité du Net et les services spécialisés offerts par les opérateurs, est décevant et très peu sécurisant pour les utilisateurs. En effet, toute définition de la neutralité du Net a disparu, même si le texte débute par le rappel de la nécessité d'un Internet ouvert, non discriminatoire et traitant également l'accès au réseau. Mais alors pourquoi refuser d'inscrire nommément la neutralité du Net ?

De même, beaucoup de flou et de dispositions ambigües sur les services spécialisés, qui risquent d'être utilisés par les opérateurs et les grands services en ligne pour contourner la neutralité du Net et porter atteinte tant à la liberté de choix des consommateurs qu'à la concurrence et à l'innovation.

Une place importante est laissée aux autorités nationales de régulation laissant craindre des interprétations très différentes selon les pays. Les citoyens devront donc faire pression sur les autorités européennes et nationales afin de s'assurer que ces principes flous puissent, dans leur mise en œuvre, contribuer à lutter contre l'oligopolisation croissante d'Internet au profit des grands opérateurs et des grandes plateformes américaines.

Après des mois de campagne et de participation citoyenne sur ce dossier complexe, La Quadrature du Net regrette que le trilogue ait abouti à un texte faible et peu clair. Le texte issu du vote du Parlement européen en avril 2014 était équilibré et précis. Le lobbying forcené mené par les opérateurs télécoms aura encore une fois eu raison de l'intérêt général. Les responsables politiques, tant au sein des gouvernements nationaux que du Parlement européen, en portent la responsabilité. À l'heure où l'Union européenne prépare sa stratégie numérique, cet accord au rabais augure mal de la capacité des décideurs publics à se montrer à l'écoute des expertises citoyennes et à résister aux grandes entreprises qui veulent faire main basse sur Internet.

Le Parlement européen doit défendre la neutralité du Net contre les pressions du Conseil

lundi 29 juin 2015 à 12:21

Paris, 29 juin 2015 — Le Conseil de l'Union européenne cherche à sabrer toute référence à la neutralité du Net dans le règlement sur les télécommunications. Alors que le Conseil a toujours refusé de faire un pas vers un compromis, il cherche depuis plusieurs semaines à faire porter la responsabilité d'un échec des négociations sur le Parlement européen. C'est donc avec beaucoup de mauvaise foi que le Conseil aborde le 4ème trilogue1 aujourd'hui, avec la volonté de faire céder le Parlement européen.

La neutralité du Net occupe une grande place dans les négociations sur le règlement sur les télécommunications. En effet, le Conseil cherche à n'insérer que des dispositions susceptibles de satisfaire les puissantes entreprises de télécommunications : autorisation du Deep Packet Inspection, mise en place de discriminations tarifaires, suppression de toute référence à la neutralité du Net assurant la non-discrimination et l'égalité de traitement des données de chacun.

Depuis le début des négociations en trilogue, le Conseil n'a eu de cesse d'essayer de supprimer toutes les dispositions en faveur des droits et intérêts des citoyens européens. Il s'appuie d'une part sur la lâche indifférence, voire la malveillance, de la Commission européenne sur la neutralité du Net, mais aussi sur les divergences de vue au sein du Parlement. Ainsi, alors que les négociateurs sont divisés – avec Michel Reimon en tête des négociateurs favorables à la neutralité du Net, contre l'allégeance de la rapporteure Pilar del Castillo aux entreprises de télécommunications – le Conseil joue les fauteurs de troubles.

Cette mauvaise fois de la part du Conseil est inadmissible. Sa tentative une fois de plus de favoriser les puissantes entreprises au détriment des citoyens, et son travail insidieux pour diviser le Parlement européen est totalement irresponsable. Le gouvernement français n'est pas en reste : après avoir longtemps combattu la neutralité du Net, il essaie de redorer son blason sans jamais donner une définition claire de ce principe et en refusant que sa définition ne soit inscrite dans le droit européen.

Net Neutrality

Alors que l'auteur de la notion de neutralité du Net, le professeur Tim Wu, s'inquiète des négociations européennes sur le sujet, déclarant la semaine dernière que « l'Internet en Europe ne se remettra jamais si ces propositions [du Conseil] sont adoptées »2. En outre, de telles dispositions pourraient garantir la prédominance des plateformes américaines en Europe.

La Quadrature du Net appelle les États membres à respecter les citoyens européens en donnant des outils législatifs leur garantissant l'accès à Internet, sans discrimination aucune, et en acceptant les propositions initiales du Parlement européen, qui proposaient un équilibre entre la protection des droits et libertés des utilisateurs d'une part et l'innovation et la libre concurrence d'autre part.

Alors que l'Europe risque de voir ses institutions démocratiques fragiles s'effondrer, le Parlement européen a des responsabilités encore accrues à l'égard de tous les citoyens. La Quadrature du Net appelle le Parlement européen à rester fidèle à son vote d'avril 2014 et à rester très ferme sur les dispositions favorables à la préservation d'un Internet neutre, démocratique et innovant.

« Le Conseil ne peut continuer ainsi à bafouer les droits et libertés des citoyens. Ses tentatives de faire porter au Parlement européen la responsabilité d'un échec des négociations ne permettront pas de le dédouaner de sa propre incapacité à porter les valeurs démocratiques européennes et à défendre les droits fondamentaux des citoyens » déclare Agnès de Cornulier, coordinatrice de l'analyse juridique et politique à La Quadrature du Net.

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