PROJET AUTOBLOG


La Quadrature du Net

source: La Quadrature du Net

⇐ retour index

Mise à jour

Mise à jour de la base de données, veuillez patienter...

Le Parlement doit rejeter le flicage fiscal des réseaux sociaux

mardi 5 novembre 2019 à 11:34

Le gouvernement, à travers l’article 57 du projet de loi de finances pour 2020 (PLF2020), veut permettre à l’administration fiscale et aux douanes de surveiller les plateformes Internet. Le texte est encore en discussion à l’Assemblée nationale mais cet article 57 doit être rejeté en bloc. Auditionné·es la semaine dernière à ce sujet par le rapporteur (Philippe Latombe, groupe MoDem) de la commission des lois, saisie pour avis, nous avons demandé la suppression de cet article. Notre appel n’a pas été entendu et nous le déplorons fortement. Désormais, nous appelons l’ensemble des député·es à supprimer cet article.

Ce que prévoit l’article 57 du PLF2020

L’article 57 du PLF2020 devrait permettre, en l’état actuel des discussions parlementaires, de surveiller les plateformes sur Internet (sites de e-commerce et réseaux sociaux) afin de lutter contre la fraude fiscale. Sont visés de très nombreux délits, listés de manière exhaustive par l’article de loi dont, par exemple, le fait d’omettre des éléments pour minorer son impôt, ou encore la vente illicite de produits comme le tabac. Le gouvernement veut ainsi autoriser l’administration fiscale et les douanes à collecter toutes les informations publiquement accessibles sur les plateformes en ligne, pour ensuite les faire analyser par leurs algorithmes.

La CNIL, saisie en urgence en août, a rendu un avis particulièrement critique, estimant que le texte comporte d’importants risques d’atteinte disproportionnée aux droits et libertés dont le droit à la vie privée et le droit à la liberté d’expression. Nous partageons ses craintes et sommes encore plus explicites : ces risques ne peuvent être évités d’aucune autre façon qu’en rejetant ce texte. Le gouvernement explique lui-même dans l’exposé des motifs de la loi que les données publiquement accessibles des sites web visés seront collectées « en masse » et analysées par l’administration. Cela signifie que la totalité des internautes utilisant ces sites seront potentiellement concerné·es, peu importe leur nationalité, peu importe la nature des propos tenus, peu importe que les propos aient été retirés de la place publique ensuite, peu importe l’utilité et la pertinence des données collectées. Cela signifie également que l’administration traitera des données sensibles, y compris celles pouvant révéler une opinion politique, philosophique ou religieuse, y compris des propos relatifs à l’orientation sexuelle des personnes, y compris des propos mis par erreur sur la place publique. Il est inévitable que d’une telle surveillance résultera une auto-censure. Également, puisque l’administration pourra traiter des données privées qui n’ont pas été rendues publiques par les personnes directement concernées, l’atteinte au droit à la vie privée sera massive. Ce que dira votre voisin·e pourra être retenu contre vous.

Il s’agit ici de prendre un bazooka pour tuer une mouche. Les types de délits sont précis — bien que trop nombreux — mais, pour cela, le gouvernement sort la grosse artillerie. L’outil qu’il envisage est disproportionné, avec les risques d’atteintes à nos droits et libertés qui s’en suivent.

Certes, la lutte contre la fraude fiscale est légitime et reconnue par le Conseil constitutionnel comme un objectif de valeur constitutionnelle. À ce titre, il est juridiquement possible d’admettre certaines atteintes aux droits et libertés pour poursuivre un tel objectif. Mais ce que nous propose le gouvernement est contraire à la Constitution, au droit de l’Union européenne et au droit de la CEDH. Au-delà du juridique, accepter ce texte serait une grave faute morale : il n’est pas admissible, dans une démocratie, d’accepter de surveiller toute une population pour retrouver, éventuellement, quelques fraudeur·euses.

Rejeter ce texte n’est pas un cadeau aux fraudeur·euses

Le gouvernement veut nous faire croire que cet article de loi lui permettra de découvrir des fraudeur·ses jusqu’alors inconnu·es de l’administration fiscale et douanière. Pourtant, l’exposé des motifs est laconique. Aucun chiffre, aucune évaluation. Le gouvernement est bien incapable d’estimer les effets positifs de sa mesure.

Les gains en efficacité pourraient donc être nuls, l’administration pouvant déjà faire ce travail de lutte contre la fraude fiscale correctement. Ce qui est envisagé dans le PLF2020 est déjà fait manuellement : les fonctionnaires du fisc et des douanes scrutent déjà les fraudeur·euses sur internet, manuellement, au cas par cas, et dans le respect des droits et libertés. Une analyse humaine permet de préserver la qualité de la collecte et le respect des droits de chacun·e. L’automatisation d’un tel travail risque simplement d’augmenter les faux positifs à vérifier et de détourner l’administration de sa mission concrète.

Il serait désastreux, dans un contexte de réduction drastique des effectifs chargés de la lutte contre la fraude fiscale, de laisser croire au législateur et à l’opinion publique que la surveillance généralisée et automatisée, confiée à des algorithmes approximatifs et grossiers, peut remplacer le savoir-faire de contrôleur·ses expérimenté·es.

En outre, la loi du 23 octobre 2018 de lutte contre la fraude impose déjà aux plateformes de e-commerce de transmettre au fisc et aux douanes des données relatives à l’activité commerciale des utilisateur·rices. Ces données sont limitées, contrairement au système de surveillance que veut imposer le gouvernement. Pourtant, cette loi de 2018 comportait déjà d’importants risques pour les libertés fondamentales : plutôt que de l’évaluer convenablement, d’en mesurer les risques et les bénéfices afin, éventuellement, de la remettre en cause, le gouvernement s’empresse d’y ajouter un système inutile et encore plus dangereux. Le Parlement doit s’opposer à cet empressement absurde.

La commission des lois n’a pas fait son travail

Le rapporteur de l’article 57 pour la commission des lois, Philippe Latombe, a rendu un avis le 28 octobre 2019 dans lequel il recommandait à la commission la suppression de cet article. Pour lui, l’atteinte aux droits et libertés était disproportionnée à l’objectif poursuivi. C’était également son discours la semaine dernière lorsqu’il nous a reçu·es.

Mais, devant ses collègues de la commission des lois, changement de ton : certes, le texte est toujours une atteinte disproportionnée, mais il n’était désormais plus question de le supprimer. Le rapporteur a retiré son amendement de suppression et donné un avis défavorable à celui, identique, de ses collègues du groupe LR. Il a appelé, à travers des amendements presque tous rejetés, à augmenter l’encadrement de cette surveillance, sans s’y opposer par principe.

Le rapporteur l’avait annoncé au début de la séance de la commission des lois : s’il n’est pas possible de mieux encadrer le texte lors des travaux de sa commission, il proposera un amendement de suppression pour la séance en hémicycle. Nous attendons donc désormais des actes : non seulement cet article existe toujours dans l’avis de la commission des lois, mais les quelques modifications apportées ne changeront rien à la gravité des atteintes aux droits et libertés.

Dans l’avis de la commission des lois, les données inutiles (et potentiellement sensibles car relatives aux opinions politiques, religieuses, philosophiques, à l’orientation sexuelle, etc.) sont toujours conservées 30 jours alors que l’administration n’a pas le droit de les collecter. Les données rendues publiques par d’autres personnes que celles concernées sont toujours exploitables. L’intelligence artificielle (alors même que ses résultats ne sont pas reproductibles car fortement dépendants de la manière dont l’algorithme a été entraîné) est toujours permise, et même envisagée si l’on en croit la majorité présidentielle. Les personnes trouvées par l’algorithme ne sont toujours pas notifiées. L’administration n’est toujours pas soumise à un contrôle extérieur de sa manière de collecter et de traiter les données. L’algorithme utilisé n’est toujours pas transparent.

Mais il importe probablement assez peu que toutes ces choses ne soient pas corrigées : c’est le principe même de cet article qu’il faut rejeter. Il est présenté comme une « expérimentation » dont le but est d’évaluer les risques et bénéfices de la pratique qu’il autorise. En vérité, il ne s’agit en rien d’une expérimentation : déployée pendant 3 ans sur l’ensemble du territoire et des sites concernés, contre toute la population, il s’agit d’une pure et simple autorisation. Un blanc-seing donné avant toute évaluation concrète, et donc toute discussion possible — l’inverse de la logique du RGPD et du débat démocratique. La commission des lois aurait dû rejeter le texte pour cette seule raison.

Elle a seulement proposé, dans son avis, de limiter cette surveillance aux sites de e-commerce, alors qu’étaient auparavant également visés les réseaux sociaux. Cette limitation est largement insuffisante puisque l’objectif du gouvernement est de surveiller les communications publiques. La suppression de l’article est la seule issue satisfaisante.

Les discussions en commission des lois ont montré un groupe MoDem sans aucun courage et un groupe LaREM hostile à tout encadrement. Le groupe présidentiel veut imposer coûte que coûte cette surveillance de masse. La stratégie du rapporteur en commission des lois était surprenante, puisqu’il relevait lui-même dans son rapport les risques d’absence de conformité à la Constitution, au droit de l’Union européenne, et à la CEDH. Nous attendons que, face à ce blocage du groupe LaREM en commission des lois, le rapporteur et son groupe MoDem actent de l’impossibilité d’encadrer cet article et proposent la suppression de l’article 57 du PLF2020.

C’est désormais au tour de la commission des finances d’étudier cet article. La commission des lois a été incapable de comprendre l’erreur que serait l’adoption de cet article. Nous appelons la commission des finances à le supprimer.

L’écoute des plateformes reste un outil de surveillance de masse. Autoriser son utilisation pour lutter contre la fraude fiscale n’est que la première étape d’un plan de surveillance globale de la population. Demain, cette méthode pourrait être utilisée pour repérer la fraude aux allocations, pour identifier des résidents étrangers ou encore faire du fichage politique — si ce n’est pas déjà le cas.

[Marianne] Lancement de la reconnaissance faciale en France : mais qu’allons-nous faire dans cette galère ?

mardi 5 novembre 2019 à 11:00

Alicem, le projet d’identification par reconnaissance faciale de l’Etat français, est attendu dans les mois à venir. Curieux, que la France se porte à la pointe d’une telle technologie tandis qu’en Californie, par exemple, plusieurs villes interdisent déjà son usage par les services publics au nom des libertés civiles… […]

Encore en phase de test, Alicem attise déjà les inquiétudes. Le 15 juillet, La Quadrature du Net a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour annuler le dispositif. L’association de défense des libertés sur Internet s’alarme du traitement des données biométriques (c’est-à-dire des caractéristiques physiques propres à un individu) « ayant pour objectif avoué d’identifier chaque personne sur Internet pour ne plus laisser aucune place à l’anonymat« . Avant même la publication du décret introduisant Alicem, en octobre, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait elle aussi rendu un avis sceptique, s’alarmant déjà de l’absence d’alternative à l’identification par reconnaissance faciale sur le portail. Une telle mise en œuvre, prévenait la Cnil, serait non-conforme au règlement européen de protection des données (RGPD), entré en application en mai 2018. […]

https://www.marianne.net/societe/lancement-de-la-reconnaissance-faciale-…

[NDLRP : Soutenons notre internet, La Quadrature a besoin de vos dons.]

[France24] Reconnaissance faciale : la résistance s’organise

lundi 4 novembre 2019 à 13:00

Vous connecter aux impôts, à la sécurité sociale ou encore à la caisse de retraite grâce à votre visage : en France, ce sera possible dès janvier 2020. Une première en Europe. Mais la reconnaissance faciale n’est pas du goût du tout le monde. De Paris à Hong Kong, en passant par San Francisco, associations, artistes et startups organisent la résistance. Quadrature du Net dénonce notamment une banalisation du recours à l’identification faciale. Son juriste, Martin Drago, nous en dit plus. […]

https://www.france24.com/fr/20191018-tech24-reconnaissance-faciale-alice…

NDLRP – Extrait vidéo à retrouver aussi sur le Peertube de La Quadrature du Net :

[NDLRP : Soutenons notre internet, La Quadrature a besoin de vos dons.]

[DigitalSociety] « La défense du projet émancipateur lié à Internet a échoué »

lundi 4 novembre 2019 à 12:00

Chercheur et militant, Félix Tréguer a longtemps cru dur comme fer aux pouvoirs émancipateurs de l’Internet. Aujourd’hui, l’enthousiaste des années 2000 est devenu technocritique. Pour comprendre comment le médium de tous les possibles des années 1990 est devenu si intrinsèquement lié à la surveillance, il a adopté une démarche d’historien. Il en a tiré une thèse et un ouvrage passionnant, L’Utopie déchue : une contre-histoire d’Internet (Fayard). Entretien. […]

https://digital-society-forum.orange.com/fr/les-actus/1252-la-defense-du…

[NDLRP : Soutenons notre internet, La Quadrature a besoin de vos dons.]

Lycées Nice Marseille : première victoire contre la reconnaissance faciale

lundi 28 octobre 2019 à 21:00

La CNIL vient de rendre un avis déclarant que le système de reconnaissance faciale dans deux lycées de la région Sud « ne saurait être légalement mis en œuvre ». La CNIL ne propose pas de correctif et rejette par principe le dispositif. Cette première victoire contre la reconnaissance faciale en France ne peut que nous rendre optimistes dans la lutte qui nous oppose aux systèmes déjà existants (comme la reconnaissance faciale dans les aéroports via PARAFE) ou futurs (l’application d’identité numérique Alicem).

Nous en parlions encore la semaine dernière : en décembre 2018, le conseil de la région Sud a autorisé une expérimentation pour installer des portiques de reconnaissance faciale dans deux lycées, Les Eucalyptus à Nice et Ampère à Marseille. Cette expérimentation est entièrement financée par l’entreprise américaine Cisco qui profite ici de la politique sécuritaire des élus locaux pour tester ses technologies de surveillance sur les lycéens de l’établissement. L’objectif affiché par le conseil régional, et en particulier par son président Christian Estrosi, était d’étendre, au terme de cette expérimentation, ce dispositif à l’ensemble des lycées de la région.

En février 2019, La Quadrature du Net, la Ligue des Droits de l’Homme, CGT Educ’Action des Alpes-Maritimes et la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves des écoles publiques des Alpes-Maritimes ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Marseille pour demander l’annulation de cette délibération. Les arguments s’appuient essentiellement sur le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) : absence d’analyse d’impact en amont du processus, absence de cadre juridique à la reconnaissance faciale, traitement des données biométriques manifestement disproportionné par rapport à l’objectif poursuivi…

C’est ce dernier argument qu’a repris la CNIL dans le cinglant avis qu’elle a rendu aujourd’hui : « Les dispositifs de reconnaissance faciale envisagés, quand bien même ceux-ci seraient mis en œuvre à titre expérimental et reposeraient sur le consentement des élèves, pour contrôler l’accès à deux lycées de votre région, ne sont pas conformes aux principes de proportionnalité ».

La CNIL considère en effet que la finalité de ce système de reconnaissance faciale, qui consiste soi-disant à « sécuriser et fluidifier les entrées au sein des deux lycées », aurait pu être « raisonnablement atteinte par d’autres moyens » tels que « la présence de surveillants à l’entrée des lycées ».

C’est le principe même de la reconnaissance faciale qui pourrait être ainsi rejeté : trop dangereux pour nos libertés, ces systèmes automatisés devraient toujours être écartés au profit de pratiques humaines1Même si la CNIL met en avant la présence de surveillants humains en alternative préférable à la reconnaissance faciale, il faut regretter qu’elle propose aussi, comme exemple d’alternative à la reconnaissance faciale, le recours à un système de badges qui causerait pourtant, lui aussi, une atteinte excessive et non nécessaire à la vie privée des lycéens.<script type="text/javascript"> jQuery("#footnote_plugin_tooltip_1919_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_1919_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });.

Il ne s’agit ici que d’un avis de la CNIL : la région peut toujours décider de ne pas le respecter et de continuer son expérimentation. Néanmoins, il serait très risqué pour la Région de ne pas en tenir compte, et cela notamment au vu de la conclusion de l’autorité qui a clairement énoncé que : « il résulte de cet examen que ce dispositif ne saurait être légalement mis en œuvre ». Et même dans le cas où la Région passerait outre, nous ne manquerions pas d’utiliser cet avis dans le contentieux qui nous oppose à elle devant le tribunal administratif de Marseille.

Hélas, l’autorisation de la CNIL n’est plus requise depuis le RGPD pour autoriser de tels systèmes, et nous devrons saisir la justice chaque fois qu’une région ou une administration décidera de violer la loi de nouveau. Toutefois, il faut anticiper que le gouvernement pourra difficilement se satisfaire de cette situation et qu’il devra réagir. L’avis de la CNIL conteste largement la légalité de sa stratégie en matière de reconnaissance faciale, qu’il s’agisse de son projet d’identification en ligne Alicem ou même de systèmes plus anciens, telle que la reconnaissance faciale dans les aéroports (via PARAFE) contre laquelle s’appliqueraient à l’identique les reproches retenus aujourd’hui par la CNIL contre les lycées.

Certes, la décision d’aujourd’hui semble tardive : elle n’intervient qu’après de multiples appels des défenseurs des libertés. La CNIL n’a eu qu’à rappeler la lettre du RGPD, chose qu’on attendrait plus souvent de sa part. Mais cette décision est suffisamment ferme pour stopper les velléités de recourir à la reconnaissance faciale et pour contraindre l’État à légiférer s’il veut poursuivre sa stratégie. La bataille sera ardue, et nous sommes nombreu·ses à l’attendre de pied ferme.

Rejoignez nous sur Technopolice.fr pour documenter et lutter contre l’usage policier des nouvelles technologies.

References   [ + ]

1. Même si la CNIL met en avant la présence de surveillants humains en alternative préférable à la reconnaissance faciale, il faut regretter qu’elle propose aussi, comme exemple d’alternative à la reconnaissance faciale, le recours à un système de badges qui causerait pourtant, lui aussi, une atteinte excessive et non nécessaire à la vie privée des lycéens.
<script type="text/javascript"> function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }