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source: La Quadrature du Net

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Renseignement : désastreuse dérive du gouvernement Valls sur la surveillance !

mardi 17 mars 2015 à 15:04

Paris, le 17 mars 2015 — Les informations concernant le projet de loi sur le renseignement diffusées via Le Figaro aujourd'hui, avant sa présentation en Conseil des ministres jeudi 19 mars, confirment les inquiétudes déjà exprimées. Alors que la loi sur le renseignement était annoncée comme une grande loi permettant de protéger les droits fondamentaux, l’instrumentalisation sécuritaire des événements meurtriers de janvier risque d'aboutir à une incroyable dérive du gouvernement en matière de surveillance des citoyens. La Quadrature du Net appelle les citoyens et les députés à y résister.

Surveillance des comportements de tous les internautes par les intermédiaires techniques pour détecter les comportements suspects, accès en temps réel aux données de connexion, accès aux contenus des emails et enregistreurs de frappe au clavier, etc : l'éventail des mesures mises aux mains des services administratifs (police, douanes, etc.) sans contrôle du juge est d'une ampleur sans précédent.

Ne tirant aucune leçon des jurisprudences de la Cour de Justice de l'Union Européenne qui condamne la conservation trop longue et trop large des données personnelles des citoyens, le projet de loi envisage également une augmentation à 5 ans de la conservation des données par les services de renseignement.

Pour garantir les droits fondamentaux face à cet arsenal de mesures d'intrusion, de surveillance et de profilage, le gouvernement ne prévoit qu'une commission consultative, aux pouvoirs limités, ne permettant des recours qu'a posteriori et sans garanties réelles pour les citoyens.

En attendant le détail des mesures, La Quadrature du Net exhorte dès à présent les parlementaires à exercer leur devoir de contrôle, de raison et de défense des libertés publiques des citoyens face à ce projet de loi dangereux, et appelle les citoyens à se mobiliser.

Alors que les enquêtes, partout dans le monde, montrent que la surveillance de masse ne fait aucunement baisser le risque d'attentat, la voie prise par le gouvernement de Manuel Valls instaure une ère nouvelle de suspicion généralisée, marquant un recul historique de la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux. Si le Parlement acceptait de l'y suivre, les conditions d'un exercice correct de la démocratie ne seraient plus réunies.

Les eurodéputés doivent soutenir le rapport Reda sur la réforme du droit d'auteur !

dimanche 15 mars 2015 à 22:51

Lettre ouverte de la Quadrature du Net aux députés de la commission JURI du Parlement européen en soutien au rapport Reda sur la réforme du droit d'auteur.

Paris, 16 mars 2015 — Les 23 et 24 mars prochains, vous allez examiner les propositions d'amendements au rapport de l'eurodéputée Julia Reda sur la réforme de la directive sur le droit d'auteur. Plus de 500 amendements ont été déposés, dont la très grande majorité aboutiraient à le vider de sa substance. Il répond pourtant aux aspirations exprimées par de nombreux citoyens souhaitant pouvoir accéder à et partager plus largement la culture et la connaissance dans l'environnement numérique. La Quadrature du Net vous appelle, en tant qu'eurodéputé de la commission JURI, à préserver les avancées figurant dans ce rapport, et notamment celles qui vont dans le sens du renforcement des droits positifs des individus sur la culture.

L'eurodéputée Julia Reda
L'eurodéputée Julia Reda

Nous attirons plus particulièrement votre attention sur cinq aspects du rapport Reda incarnant cette volonté de rééquilibrage du droit d'auteur dans le sens des usages :

Le rapport Reda fait l'objet depuis plusieurs semaines d'une intense campagne d'opposition, orchestrée la fois par des sociétés d'auteurs et les représentants des différentes filières des industries culturelles. Il a été martelé que les mesures proposées par ce texte conduiraient à « détruire le droit d'auteur » ou à priver les auteurs de la possibilité de tirer un revenu de leurs créations. Ces affirmations sont totalement infondées et cachent mal une dérive maximaliste de ces structures qui remettent aujourd'hui ouvertement en cause le principe même des exceptions, comme élément d'équilibrage entre les intérêts des titulaires de droits et ceux du public. Sur un strict point de vue économique, aucune preuve n'a été apportée que ces propositions pourraient menacer les possibilités d'exploitation des œuvres et les revenus des créateurs, pas plus qu'elles n'auraient pour effet de renforcer la position de grands intermédiaires techniques, comme les GAFA.

Le rapport Reda, tel qu'il vous a été présenté, constitue déjà un texte modéré, par rapport à d'autres propositions de réforme du droit d'auteur. Il est aussi la synthèse logique des aspirations exprimées très largement par des milliers de citoyens européens lors de la consultation lancée par la Commission européenne l'an dernier. Il n'est plus acceptable que persiste aujourd'hui un tel déficit d'harmonisation des législations en Europe, aboutissant à ce que certaines œuvres soient dans le domaine public dans certains pays de l'Union et d'autres non, que l'usage des technologies innovantes soient réservé aux chercheurs de certaines nationalités ou que la possibilité d'utiliser l'image d'œuvres situées dans les espaces publics varie selon les frontières. La justification de cette non-harmonisation par la défense de la diversité culturelle, prise dans de nombreux amendements, cache mal le travail de lobbying intense d'industries culturelles coupées des besoins des citoyens. C'est votre mission d'eurodéputé d'entendre ces revendications d'harmonisation par le haut et de contribuer à les traduire dans la législation européenne.

Comment peut-on taxer d'« extrémisme » de telles propositions, alors qu'elles recoupent très largement celles d'un rapport de la rapporteure spéciale Farida Shaheed remis en janvier dernier à la commission des Droits de l'Homme de l'ONU, appelant les nations à agir par le biais des exceptions au droit d'auteur pour développer le droit à participer activement à la vie culturelle et celui d'accéder à la connaissance ?

Pour ces raisons, la Quadrature du Net vous engage à préserver les dispositions essentielles du rapport Reda en rejetant les amendements visant à édulcorer ou dénaturer le texte. C'est la condition pour qu'un signal fort soit envoyé à la Commission européenne, afin que l'évolution du droit d'auteur cesse de se faire à sens unique et rejoigne les aspirations d'une grande partie des citoyens européens.

URGENT ! La réforme positive du droit d'auteur se fait pirater au Parlement européen !

vendredi 13 mars 2015 à 23:35

Julia Reda, eurodéputée élue du parti pirate allemand, a présenté un rapport proposant une liste de mesures pour harmoniser certains aspects du droit d'auteur.

La Quadrature du Net soutient ce rapport et appelle les citoyens à s'engager pour le faire voter !


Appel de créateurs vidéo pour soutenir le rapport Reda !

De nombreux amendements ont été déposés en commission JURI, qui détournent l'esprit du rapport et le vident totalement de sa substance.

Aujourd'hui, pour que le droit d'auteur ait une chance d'être enfin adapté aux usages numériques, il faut tout faire pour que ce rapport soit au maximum voté en l'état !

Le vote de ce rapport aura lieu le 16 avril, les discussions sur les amendements le 23-24 mars.

Nous appelons les citoyens à contacter les députés de la commission des affaires juridiques du Parlement Européen, par mail ou par téléphone, pour soutenir le rapport Reda.

Ces mesures sont simples, ne portent en aucune manière préjudice à la création et répondent aux besoins identifiés par les citoyens eux-mêmes afin de permettre un meilleur accès et partage de la culture dans l'environnement numérique7.

Soutenez le rapport Reda auprès des eurodéputés en les appelant a rejeter les amendements venant des industries du divertissement !

par mail

grâce au piphone de La Quadrature du Net

La commission JURI (commission des affaires juridiques) est une des 22 commissions du Parlement européen. Son président est Pavel Svoboda (PPE), ses vice-présidents sont Jean-Marie Cavada (ALDE), Mady Delvaux (S&D), Lidia Joanna Geringer de Oedenberg (S&D) et Axel Voss (PPE).

Les députés qui ont déposé le plus d'amendements hostiles au rapport de Julia Reda sont :

Surveillance : la conservation généralisée des données remise en cause partout en Europe

jeudi 12 mars 2015 à 14:37

Paris, le 12 mars 2015 — Le 8 avril 2014, la Cour de Justice de l'Union Européenne invalidait la directive de 2006 sur la rétention des données. Par cet arrêt toutes les législations européennes en matière de conservation des données ont été fragilisées, la CJUE estimant que la conservation généralisée de données concernant des individus pour lesquels il n'existe aucune suspicion, qui plus est pour une durée prolongée, est une forme de surveillance de masse contraire aux droits fondamentaux.

Après l'Irlande, l'Autriche, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie en 2014, c'est au tour des Pays-Bas et de la Bulgarie de voir, coup sur coup cette semaine, leurs législations relatives à la rétention des données être invalidées par décision de justice1.

C'est - entre autres - sur le fondement de cet arrêt de la CJUE que FFDN, FDN et La Quadrature du Net ont porté un recours devant le Conseil d'État contre le décret d'application de la Loi de Programmation Militaire, suivant un raisonnement qui s'applique à des pans entiers de l'édifice juridique français lié à la surveillance des communications sur Internet.

L'annonce de l'invalidation des législations néerlandaises et bulgares doit donc pousser le gouvernement français à reprendre le chantier des limites à la rétention des données personnelles, et pèsera certainement dans l'examen de notre recours par le Conseil d'État.

« Ces décisions aux Pays-Bas et en Bulgarie confirment la pertinence de notre recours et de nos actions. Le gouvernement français ne pourra pas continuer à ignorer l'arrêt de la CJUE alors que, les uns après les autres, les États membres de l'Union Européenne se voient obligés de réviser en profondeur leur législation dans un sens plus respectueux de la vie privée des citoyens. », déclare Félix Tréguer, cofondateur de La Quadrature du Net.

[NextINpact] La NSA poursuivie en justice par plusieurs organisations, dont Wikimedia

mercredi 11 mars 2015 à 15:46

nextinpact

Une action judiciaire d’envergure vient d’être engagée aux États-Unis à l’encontre de la NSA. Menée notamment par la fondation Wikimedia, qui gère l’encyclopédie en ligne Wikipedia, cette procédure vise à faire cesser certaines des pratiques de l’agence de renseignement, dans la mesure où celles-ci seraient illicites car trop massives. [...]

Dans leur viseur, se trouvent les programmes « Prism » et « Upstream », tous deux révélés grâce à Edward Snowden. Le premier permet à la NSA de collecter des informations dans les serveurs des géants du Net (Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, Skype, YouTube, Apple...), tandis qu’avec le second, l’agence puise en temps réel dans les flux de données transitant dans les backbones (ou « dorsales Internet »), via équipements spécifiques permettant d’écouter à même la fibre optique et les infrastructures réseau. [...]

La plainte explique qu’avec cet espionnage de masse, la NSA va au-delà de ce que lui permet la loi, par exemple lorsqu’elle « copie et passe en revue les échanges de millions de personnes innocentes ». [...]

http://www.nextinpact.com/news/93411-la-nsa-poursuivie-en-justice-par-pl...