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Bangkok

jeudi 2 février 2017 à 20:28

Thomas Pesquet posted a photo:

Bangkok

Bangkok: my travels haven’t led me there… yet!

Bangkok: la capitale de la Thaïlande ( je ne connais pas (encore)) brillait de 1000 feux malgré quelques nuages

Credits: ESA/NASA

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Progress drifting away

jeudi 2 février 2017 à 13:24

Thomas Pesquet posted a photo:

Progress drifting away

Another cargo vessel leaving the mothership! The whole International Space Station, as massive and big as it is, was pitched 90 degrees to let the Russian Progress go on Tuesday. The Station was moved to let the Progress depart at a higher and slower orbit, this way the spaceship will not interfere with our orbit and any risk of collision is averted. Really cool to watch it drift slowly away from us, with the city lights behind us, instead of below.

Progress are real workhorses and over 50 have been launched to the Space Station alone. This was Progress MS-03, a recent upgrade similar to our Soyuz MS-03. Like the Japanese HTV-6 it will burn up harmlessly with our trash as it enters the atmosphere. Unlike HTV it docks and undocks on its own following a series of commands from ground control without using the robotic arm, although we do constantly monitor its approach and departure.

Mardi, c’était au tour du cargo ravitailleur russe Progress de quitter le vaisseau-mère, six mois après son arrivée. Autre Agence spatiale, autre technologie : contrairement au véhicule japonais HTV, pas besoin d’avoir recours à un bras robotique pour le relâcher. En revanche, nous avons dû pencher la Station spatiale toute entière de 90°. Cette procédure ne doit être effectuée que si le Progress est amarré à l’un des ports situés sous l’ISS (ce qui n’est pas toujours le cas et dépend simplement de la disponibilité de ces derniers). La nouvelle orientation permet alors au véhicule de rejoindre à son départ une orbite plus haute et donc de voler à une vitesse moindre. De cette manière, le cargo ne croise pas la Station après avoir effectué une orbite complète et tout risque de collision est évité.

Les cargo Progress sont des habitués de la Station, qui en a accueillis plus de 50 à ce jour. Tout comme les autres véhicules ravitailleurs (HTV japonais, Dragon américain, entre autres), il se désintégrera en brûlant dans l’atmosphère, sans venir s’ajouter au contingent de débris spatiaux orbitant déjà autour de la Terre. Les lumières d’une agglomération survolée au même moment ont brillé pendant qu’il s’éloignait lentement, un spectacle auquel nous ne sommes pas habitués : l’orientation normale de l’ISS implique en général de voir la Terre sous nos pieds plutôt que « derrière ».

Credits: ESA/NASA

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Progress

jeudi 2 février 2017 à 13:00

Thomas Pesquet posted a photo:

Progress

Another cargo vessel leaving the mothership! The whole International Space Station, as massive and big as it is, was pitched 90 degrees to let the Russian Progress go on Tuesday. The Station was moved to let the Progress depart at a higher and slower orbit, this way the spaceship will not interfere with our orbit and any risk of collision is averted. Really cool to watch it drift slowly away from us, with the city lights behind us, instead of below.

Progress are real workhorses and over 50 have been launched to the Space Station alone. This was Progress MS-03, a recent upgrade similar to our Soyuz MS-03. Like the Japanese HTV-6 it will burn up harmlessly with our trash as it enters the atmosphere. Unlike HTV it docks and undocks on its own following a series of commands from ground control without using the robotic arm, although we do constantly monitor its approach and departure.

Mardi, c’était au tour du cargo ravitailleur russe Progress de quitter le vaisseau-mère, six mois après son arrivée. Autre Agence spatiale, autre technologie : contrairement au véhicule japonais HTV, pas besoin d’avoir recours à un bras robotique pour le relâcher. En revanche, nous avons dû pencher la Station spatiale toute entière de 90°. Cette procédure ne doit être effectuée que si le Progress est amarré à l’un des ports situés sous l’ISS (ce qui n’est pas toujours le cas et dépend simplement de la disponibilité de ces derniers). La nouvelle orientation permet alors au véhicule de rejoindre à son départ une orbite plus haute et donc de voler à une vitesse moindre. De cette manière, le cargo ne croise pas la Station après avoir effectué une orbite complète et tout risque de collision est évité.

Les cargo Progress sont des habitués de la Station, qui en a accueillis plus de 50 à ce jour. Tout comme les autres véhicules ravitailleurs (HTV japonais, Dragon américain, entre autres), il se désintégrera en brûlant dans l’atmosphère, sans venir s’ajouter au contingent de débris spatiaux orbitant déjà autour de la Terre. Les lumières d’une agglomération survolée au même moment ont brillé pendant qu’il s’éloignait lentement, un spectacle auquel nous ne sommes pas habitués : l’orientation normale de l’ISS implique en général de voir la Terre sous nos pieds plutôt que « derrière ».

Credits: ESA/NASA

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Ladies and gentlemen

jeudi 2 février 2017 à 09:58

Thomas Pesquet posted a photo:

Ladies and gentlemen

Running the Haptics-2 experiment on Tuesday I felt like saying ”ladies and gentlemen, this is your captain speaking”, but I was not flying a jetliner: I was testing the telerobotics equipment that was linked to Earth. Despite travelling at 28 800 km/h an hour and orbiting Earth twice I was operating a twin joystick in the Netherlands at ESA's site. I could "feel" things on Earth through the joystick! This experiment is testing ways that future astronauts could control rovers on another planet as they circle above. Cool stuff! The team sent me some pictures of the setup on ground. I got to shake hands with some of the team, it was a fun moment for me as I haven't been so close to Earth in two months now.

J’étais à deux doigts de commencer la séance par un « ladies and gentlemen, this is your captain speaking » de pilote, mais je n’étais pas aux commandes d’un avion de ligne… Il s’agissait de l’expérience en télérobotique Haptics-2 réalisée mardi et dont je vous ai déjà brièvement parlé. En coordination avec une équipe d’opérateurs au sol, à l’ESTEC (LE centre de technologie spatiale de l’ESA, situé aux Pays-Bas), j’ai testé la rigidité de divers objets, ressentie grâce à un duo de joysticks : l’un sur la Station spatiale, l’autre chez les experts restés sur Terre. Concrètement, quand j’ai bougé le mien dans l’ISS, celui au sol a été actionné en retour. On a donc même pu se « serrer la main », en manipulant simultanément et chacun de son côté les deux joysticks. Pour traduire en mots ce que je percevais des objets testés depuis les Pays-Bas, j’ai leur ai attribué une « note » de rigidité, de 1 à 10, tout simplement. Une méthode intelligible qui permet aux ingénieurs de se rendre compte de l’efficacité du dispositif.

Et tout ça malgré la distance qui nous sépare (plusieurs centaines de kilomètres !)… Celle-ci s’est d’ailleurs accrue tout au long de l’expérience, puisque la séance s’est déroulée sur plus d’une heure, soit largement le temps qu’il nous faut pour nous retrouver à l’autre bout de la planète. Les données issues de cette expérience devraient se révéler particulièrement intéressantes pour développer des systèmes efficaces en télérobotique, permettant de contrôler précisément et sans délai des robots mobiles à distance (depuis l’orbite de Mars, par exemple).

Credits: ESA/NASA

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Haptics-2

jeudi 2 février 2017 à 09:56

Thomas Pesquet posted a photo:

Haptics-2

Running the Haptics-2 experiment on Tuesday I felt like saying ”ladies and gentlemen, this is your captain speaking”, but I was not flying a jetliner: I was testing the telerobotics equipment that was linked to Earth. Despite travelling at 28 800 km/h an hour and orbiting Earth twice I was operating a twin joystick in the Netherlands at ESA's site. I could "feel" things on Earth through the joystick! This experiment is testing ways that future astronauts could control rovers on another planet as they circle above. Cool stuff! The team sent me some pictures of the setup on ground. I got to shake hands with some of the team, it was a fun moment for me as I haven't been so close to Earth in two months now.

J’étais à deux doigts de commencer la séance par un « ladies and gentlemen, this is your captain speaking » de pilote, mais je n’étais pas aux commandes d’un avion de ligne… Il s’agissait de l’expérience en télérobotique Haptics-2 réalisée mardi et dont je vous ai déjà brièvement parlé. En coordination avec une équipe d’opérateurs au sol, à l’@ESTEC (LE centre de technologie spatiale de l’ESA, situé aux Pays-Bas), j’ai testé la rigidité de divers objets, ressentie grâce à un duo de joysticks : l’un sur la Station spatiale, l’autre chez les experts restés sur Terre. Concrètement, quand j’ai bougé le mien dans l’ISS, celui au sol a été actionné en retour. On a donc même pu se « serrer la main », en manipulant simultanément et chacun de son côté les deux joysticks. Pour traduire en mots ce que je percevais des objets testés depuis les Pays-Bas, j’ai leur ai attribué une « note » de rigidité, de 1 à 10, tout simplement. Une méthode intelligible qui permet aux ingénieurs de se rendre compte de l’efficacité du dispositif.

Et tout ça malgré la distance qui nous sépare (plusieurs centaines de kilomètres !)… Celle-ci s’est d’ailleurs accrue tout au long de l’expérience, puisque la séance s’est déroulée sur plus d’une heure, soit largement le temps qu’il nous faut pour nous retrouver à l’autre bout de la planète. Les données issues de cette expérience devraient se révéler particulièrement intéressantes pour développer des systèmes efficaces en télérobotique, permettant de contrôler précisément et sans délai des robots mobiles à distance (depuis l’orbite de Mars, par exemple).

Credits: ESA/NASA

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