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Haptics-2

jeudi 2 février 2017 à 09:56

Thomas Pesquet posted a photo:

Haptics-2

Running the Haptics-2 experiment on Tuesday I felt like saying ”ladies and gentlemen, this is your captain speaking”, but I was not flying a jetliner: I was testing the telerobotics equipment that was linked to Earth. Despite travelling at 28 800 km/h an hour and orbiting Earth twice I was operating a twin joystick in the Netherlands at ESA's site. I could "feel" things on Earth through the joystick! This experiment is testing ways that future astronauts could control rovers on another planet as they circle above. Cool stuff! The team sent me some pictures of the setup on ground. I got to shake hands with some of the team, it was a fun moment for me as I haven't been so close to Earth in two months now.

J’étais à deux doigts de commencer la séance par un « ladies and gentlemen, this is your captain speaking » de pilote, mais je n’étais pas aux commandes d’un avion de ligne… Il s’agissait de l’expérience en télérobotique Haptics-2 réalisée mardi et dont je vous ai déjà brièvement parlé. En coordination avec une équipe d’opérateurs au sol, à l’@ESTEC (LE centre de technologie spatiale de l’ESA, situé aux Pays-Bas), j’ai testé la rigidité de divers objets, ressentie grâce à un duo de joysticks : l’un sur la Station spatiale, l’autre chez les experts restés sur Terre. Concrètement, quand j’ai bougé le mien dans l’ISS, celui au sol a été actionné en retour. On a donc même pu se « serrer la main », en manipulant simultanément et chacun de son côté les deux joysticks. Pour traduire en mots ce que je percevais des objets testés depuis les Pays-Bas, j’ai leur ai attribué une « note » de rigidité, de 1 à 10, tout simplement. Une méthode intelligible qui permet aux ingénieurs de se rendre compte de l’efficacité du dispositif.

Et tout ça malgré la distance qui nous sépare (plusieurs centaines de kilomètres !)… Celle-ci s’est d’ailleurs accrue tout au long de l’expérience, puisque la séance s’est déroulée sur plus d’une heure, soit largement le temps qu’il nous faut pour nous retrouver à l’autre bout de la planète. Les données issues de cette expérience devraient se révéler particulièrement intéressantes pour développer des systèmes efficaces en télérobotique, permettant de contrôler précisément et sans délai des robots mobiles à distance (depuis l’orbite de Mars, par exemple).

Credits: ESA/NASA

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