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Visite du quartier Petitot à Puteaux : "Ici, on est comme dans une prison"

vendredi 1 juin 2018 à 14:39

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Le haut de notre ville est essentiellement constitué de grands ensembles, dont beaucoup d'immeubles de l'OPH de Puteaux (office HLM communal), à l'image du quartier Petitot, du nom de sa petite école communale Eugène Petitot.
C'est là que la ville vient de tronçonner 11 arbres dans un square pour enfant, parce que "les oiseaux qui y nichaient salissaient le sol avec leurs fientes". Samedi dernier, je suis allé visiter ce quartier où les habitants se disent être "comme en prison".

Quand on entre dans ce quartier, situé entre la rue des Fontaines et la rue Berthelot, c'est par l'un des passages contrôlés. Tout le quartier est en effet grillagé. Et à l'intérieur, il y a encore des grilles qui isolent chaque espace public.

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"On est comme dans une prison", me dit spontanément un habitant quand je l'interroge sur l'ambiance du quartier. Cette phrase revient souvent au cours de ma visite. Il faut dire que l'espace est saturé de clôtures, de grilles, de barrières... Même le plus petit morceau de gazon est interdit par un grillage. Une femme soulève son petit chien et le dépose dans l'un de ces espaces clos de verdure. Pratique. Ailleurs, ce sont des enfants qui jouent dans un square entouré par une triple grille : un espace de jeux fermé à l'intérieur d'un espace réservé à l'une des résidences HLM, à l'intérieur de la clôture délimitant le quartier !

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Certains aménagements paraissent absurdes, comme ce petit morceau de gazon grillagé, avec une porte pour laisser passer un improbable jardinier-gardien de prison :

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Au nord du quartier, un grand espace public - la place des Marées - sert occasionnellement aux évènements : fête de la musique, vide-grenier. Au centre, une fontaine, qui ne fonctionnait pas ce jour là. Des arbustes dans des pots (évidemment), quelques bancs sur les côtés. Des grilles, bien sûr. Un espace entièrement bétonné. "Flippant", me dit une jeune fille qui vient là parfois avec ses copines pour discuter. Elle semble découvrir le lieu quand je lui demande ce qu'elle en pense.

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C'est dommage que la nature soit si contrainte, car le quartier possède aussi des espaces de verdure bien agréables.

Le manque de logique des aménagements se retrouve également dans la diversité du mobilier urbain. On cherche un style entre un puit en pierre pastiche, une colonne Morris 19ème siècle, des lampadaires années 70/80 et des feux tricolores contemporains : 

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Ce quartier semble avoir été confié depuis des décennies à une personne qui ne sait pas faire et pour qui la nature en ville ne veut rien dire. Nous y mobiliserons des urbanistes, des jardiniers et des sociologues pour revoir, avec les habitants, l'aménagement de ce quartier qui a beaucoup de potentiel, afin que la vie y soit plus agréable.
Christophe Grébert

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Quel est le coût de la corruption ? Rendez-vous jeudi 14 juin à Neuilly

jeudi 31 mai 2018 à 16:20

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Combien nous coûte la corruption, qui va de la pratique des pots-de-vin et de l'extorsion au népotisme ? Entre 1.500 et 2.000 milliards de dollars par an, selon le FMI, soit plus d'un point du PIB mondial. Entre 179 et 990 milliards d'euros pour l'UE, selon d'autres études du parlement européen. Pour la France, ce sont plusieurs dizaines de milliards. De quoi effacer les déficits publics...

L'association Anticor92 organise une réunion,  jeudi 14 juin à Neuilly-sur-Seine, pour échanger avec la députée européenne et spécialiste de la lutte anticorruption Eva Joly et l'historien spécialiste des questions politiques Jean Garrigues.

Entrée gratuite sur réservation à conferencecorruption@gmail.com

Architecture pastiche Game of Thrones pour le nouveau quartier des Bergères à Puteaux

mercredi 30 mai 2018 à 15:31

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Le chantier de réaménagement du quartier des Bergères, sur le haut de Puteaux, avance... avec un style architectural pastiche qui fait très "Game of Thrones", ne trouvez-vous pas ?

La route départementale est désormais sous couvercle. Un couvercle en béton sur lequel ont été collées de fausses pierres, pour imiter la muraille d'un château féodal. D'un morceau du mur "explosé", sort une chute d'eau. Un passerelle en bois permet de gagner le sommet de la muraille où un chemin de garde est planté d'arbres. Une tour de guet permettra de voir arriver de loin les ennemis (les Nanterriens ?). Un ascenseur - bien moderne - est aussi prévu La maire se prend-elle pour Joffrey Baratheon ? 

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Puteaux, 18e au palmarès des villes où il fait bon être parent. Cela vous surprend ?

mardi 29 mai 2018 à 16:08

PalmaresLe Parisien des Hauts-de-Seine vient de publier un “palmarès des villes où il fait bon être parent”. Puteaux arrive 18e dans le top 20 des villes du 92. Puteaux ne serait donc pas une ville si idéale pour élever ses enfants ? Le résultat de cette enquête vous surprend ? Malheureusement, ce n’est pas une surprise pour nous qui suivons au quotidien et depuis des années la gestion municipale.

A quelques pas du plus grand quartier d’affaires d’Europe, de nombreux parents se précipitent pour venir s’installer dans notre belle ville. Qui ne serait pas tenté d’élever son enfant dans “la ville la plus riche de France” ?

Mais une fois installés, ces parents sont confrontés à une réalité qui les déstabilisent. Il faut batailler pour une place en crèche ou courir à la recherche d’un autre mode de garde adéquate pour son enfant. Car il faut se maintenir dans l’emploi, payer ses charges et un loyer ou un crédit toujours plus élevé dans le parc privé.

Certes, les activités culturelles sont présentées ici comme diverses et variées. Puteaux a construit beaucoup de “Palais”, mais pour qui et pour quoi ? Que produisent ces infrastructures lourdes à maintenir en fonctionnement ? Jusqu’à présent, on ne peut pas dire que notre ville soit un vivier de talents. Parce qu’elle se ne donne pas pour objectif de promouvoir les potentiels humains.

Et pour l’école ? Notre ville ne pense pas. C’est l’affaire de l’Education nationale, nous répond la mairie. En quelques années, Puteaux a modifié à deux reprises les temps scolaires pour les maternelles et les primaires. Car fixer les rythmes scolaires en corrélation avec les rythmes de l’enfant, c’est compliqué. Le “bien-être” est une notion bien trop complexe pour la municipalité !

Dans un souci d’offrir à chaque enfant un espace de bien-être, de liberté et de sécurité, où il pourrait développer ses potentialités à son rythme, nous avons proposé : 



• Un aménagement des rythmes scolaires mieux réparti en semaine pour favoriser les apprentissages et la mise en place d’activités sportives et culturelles qui donnent la chance à tous les enfants de pratiquer des disciplines sans contrainte sociale ou financière ; 


• La mise en place des temps de yoga et de méditation pour lutter contre le stress à l’école et développer des compétences en toute sérénité ; 


Des cantines scolaires qui s’engagent à être 100% bio pour offrir aux enfants une nourriture naturelle, simple, équilibrée et sans pesticides, tout en privilégiant les circuits courts… et du pain artisanal ! 


• Une baisse des tarifs des cantines pour soutenir toutes les familles.


Bouchra-sirsalaneMais toutes ces propositions ont été rejetées... “Puteaux fait mieux”. Voilà la réponse que l’on nous oppose systématiquement. Tellement mieux que notre ville ne se classe que 18e dans les Hauts-de-Seine. 

Donnons une âme à notre ville ! #PuteauxVilleHumaine
Bouchra Sirsalane 
Conseillère municipale Puteaux Futur

Le peintre Kupka, putéolien d'adoption, au Grand Palais

mardi 29 mai 2018 à 13:39

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Je vous recommande d'aller voir une fabuleuse exposition au Grand Palais à Paris : une retrospective de l'oeuvre du peintre François Kupka, putéolien d'adoption et pionnier de la peinture abstraite.

PHOTO : KUPKA DANS SON ATELIER À PUTEAUX

Originaire d’Opočno (dans l'actuelle République Tchèque), l'artiste s'installe en France en 1896, d'abord à Montmartre, puis à Puteaux, dans une maison située au 7 rue Lemaître (cette rue a aujourd'hui disparu sous le parvis de la Défense).

BallonAu moment où la photographie et le cinéma se développent, les artistes peintres de cette époque se demandent si leur art a encore une raison d'être. Kupka est un illustrateur talentueux et un peintre figuratif. C'est aussi un chercheur. Il va tenter de trouver une solution.

En 1908, il peint une enfant en train de jouer avec un ballon. Il se demande comment représenter leur mouvement, comme pourrait le faire un cinéaste avec sa caméra. Petit à petit, ébauche après ébauche, il représente cette jeune fille et son ballon en simplifiant de plus en plus le trait, pour n'en conserver que l'énergie. D'une image figurative, on passe à une abstraction pure. Et en 1912, au Salon d'Automne à Paris, il expose cette oeuvre, aboutissement de ses recherches : 

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Vous reconnaissez une jeune fille en train de jouer au ballon ? Cette peinture est tout simplement la première oeuvre abstraite jamais exposée. Moins connu que Mondrian ou Kandinsky, Kupka est pourtant un artiste qui a fait progresser énormément l'art, comme Picasso. Et tout cela, il l'a fait dans son petit atelier de Puteaux.

Rendons hommage à cet artiste putéolien si injustement méconnu. Si on rebaptisait le "palais de la culture" de Puteaux en "Maison de la culture Kupka" ?
Christophe Grébert

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