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Pierre Lescure sur la légalisation des échanges non marchands #actualité

lundi 13 mai 2013 à 14:54

NeoSting.net - Pierre Lescure sur la légalisation des échanges non marchands

C'est la partie qui m'intéressait le plus : l'avis de Pierre Lescure sur les échanges en P2P non marchands, rendu ce lundi 13 mai 2013 au gouvernement. Si, il reconnaît quelques avantages à cette pratique, il reste toutefois sceptique quant à la faisabilité d'une rémunération équitable, et ajoute que cette rémunération ne pourrait se faire sans violer les libertés individuelles par la pratique de la surveillance intrusive des internautes. Mais Mr Lescure, rappelez-moi ce que fait TMG déjà ? J'avais, il y a quelques années imaginé comment la rémunération des artistes pourrait se faire au travers du P2P. Et j'ai découvert un peu plus tard que l'ami Bluetouff avait eu la même idée que moi.

De plus, la surveillance des échanges non-marchands via le P2P (pair à pair), n'induit pas forcément une surveillance intrusive des internautes. Il suffit simplement de relever les statistiques des trackers sans avoir nécessairement besoin de connaître en profondeur les identités des internautes. Quant à l'injustice que procurerait une forfaitisation compensatoire de TOUS les internautes (en gras plus bas), elle est fausse. Il suffit alors de faire un tracker privé - comme il en existe beaucoup de façon illicite sur la Toile - accessible uniquement en s'acquittant d'une licence de type "globale". Ce serait alors à chaque internaute de décider de participer...

Voici ce qu'il dit dans son rapport sur "l'acte 2 de l'exception culturelle française".

L’idée d’une légalisation des « échanges non marchands » offre, de prime abord, d’intéressantes perspectives. Quelle que soit la terminologie privilégiée et le fondement juridique retenu, il s'agirait de permettre aux internautes de partager et télécharger des œuvres protégées dans un cadre non marchand, sans but lucratif, en contrepartie d’une contribution forfaitaire prélevée sur l’abonnement à Internet, dont le produit serait réparti entre les différents ayants droit sur la base d’une observation des usages.

La légalisation des échanges non marchands favoriserait l’accès de tous à l’ensemble des contenus culturels disponibles en ligne et valoriserait la notion de partage désintéressé. Elle simplifierait considérablement la question de la lutte contre le piratage et permettrait de focaliser la répression sur les sites qui exploitent la contrefaçon à des fins lucratives ; ces derniers perdraient d’ailleurs probablement une grande partie de leur audience. Le prélèvement instauré en contrepartie de la légalisation des échanges, qu’il s’agisse d’une rémunération compensatoire ou d’une « contribution créative », fournirait aux créateurs une source de revenus substantiels. Sa mise en place serait l'occasion de prendre acte de la massification irréversible des échanges gratuits en ligne et permettrait de contourner la question du consentement à payer, en rendant la nécessaire contribution financière du consommateur aussi « indolore » que possible.

Cependant, la légalisation des échanges non marchands soulève plusieurs difficultés de principe et sa faisabilité pratique est, à ce jour, très incertaine. D’un point de vue juridique, elle se heurte aux engagements internationaux de la France et au droit de l'Union européenne. Sur le fond, la notion de partage non marchand, quoique attrayante, demeure problématique : il est difficile de distinguer, dans l’ensemble des échanges en ligne, les pratiques de partage désintéressé de la consommation pure. Par ailleurs, le fait de déconnecter le paiement et les usages culturels en ligne en instaurant une forfaitisation crée une forme d’injustice, dont pourraient se plaindre les personnes qui s’abonnent à Internet à d’autres fins que la consommation de contenus culturels.

La coexistence d’échanges non marchands légalisés et d’une offre commerciale paraît difficilement envisageable, du moins dans la phase de transition actuelle : dans un monde où tous les contenus deviendraient instantanément gratuits, les services légaux auraient probablement de plus grandes difficultés à attirer de nouveaux usagers, particulièrement en ce qui concerne les offres payantes. En outre, si elle devait concerner l’ensemble des contenus culturels protégés par le droit d’auteur, la contribution exigée en contrepartie de la légalisation des échanges devrait être d’un montant très élevé, ce qui serait difficilement acceptable, notamment pour les ménages modestes.

D’un point de vue opérationnel, la répartition du produit de la contribution entre les ayants droit, fondée sur une mesure des échanges non marchands, impliquerait une observation du trafic systématique et intrusive et risquerait de se traduire par des atteintes aux libertés individuelles et à la vie privée plus graves que celles auxquelles elle prétend mettre fin. Enfin, la répartition des sommes collectées devrait reposer sur de nombreuses conventions non dépourvues d’arbitraire.

La légalisation des échanges non marchands se heurte donc aujourd’hui à un trop grand nombre d’obstacles juridiques, économiques et pratiques pour pouvoir constituer, à court terme, une réponse crédible à la problématique du piratage. Toutefois, compte tenu des incertitudes liées à l’évolution des usages et à l’économie numérique, aucun modèle ne doit être écarté a priori. Il serait donc souhaitable d’approfondir la réflexion sur la légalisation des échanges non marchands, tant au plan national qu’à l’échelle européenne, en précisant la notion de partage non marchand dans l’univers numérique et en définissant les modalités d’une reconnaissance juridique de ces échanges.

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Podcastomatic. Transformer un blog en podcasts #serviceweb

lundi 13 mai 2013 à 11:41

NeoSting.net - Podcastomatic. Transformer un blog en podcasts

Avis aux aveugles et malvoyants ayant de grosses difficultés à lire. Voici un outil en ligne qui permet de transformer les articles de blogs en podcasts.

Ce service web, c'est Podcastomatic et il est en plus gratuit. Un flux RSS des blogs peut-être ensuite suivi dans son lecteur traditionnel.

Entrez l'URL d'un article, et le blog sera converti en flux RSS. Il est aussi possible de télécharger les podcasts, ou de simplement les lire. En revanche, pour la lecture, les contrôles se limitent à la simple lecture/pause ; pas de navigation possible, mais le service est aussi gratuit.

Si ça fonctionne un peu avec des articles en français, il faut tout de même reconnaître que leur traduction auditive ressemble plutôt à du charabia, pas facilement compréhensible. La synthèse vocale utilisée est très agréable mais étudiée pour traduire de façon auditive les articles en anglais. Et, de ce côté, ça fonctionne plutôt bien. Si vous avez quelques blogs ou autres webzines que vous appréciez dans la langue de Shakespeare, vous devriez y jeter un œil (oui, le jeu de mot est limite, je sais). Même si les aveugles ont parfois des outils de synthèses vocales qui coûtent un bras, ce peut être une première alternative pour redonner un peu d'autonomie et d'accessibilité à ceux qui n'ont pas la chance d'avoir ce genre d'outils.

Ce qui serait sympathique, c'est de trouver un service similaire étudié pour fonctionner avec les articles en français.

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Le CSA prendra la place d'HADOPI, avec amendes automatiques ? #actualité

dimanche 12 mai 2013 à 22:44

NeoSting.net - Le CSA prendra la place d'HADOPI, avec amendes automatiques ?

Enfin, la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet (hadopi) est morte et enterrée dans sa mission de répression. Elle semble vouloir rester pour effectuer ses toujours brillantes analyses. Si je vous assure ! Mais, c'était aussi une -promesse- de François Hollande qui sera sûrement tenue, et le rapport Lescure abonde en ce sens. Et puis, il fallait bien, de toute manière, couper les ponts avec le précédent et coûteux fiasco de cette haute autorité. Oui, sauf que la solution de remplacement est bien partie pour être encore pire...

Tout d'abord, pour financer la "Culture", Pierre Lescure préconise dans son rapport sur "l'acte 2 de l'exception culturelle française" de taxer les smartphones, les écrans HD et tous les terminaux connectés. Peut-on croire à une taxe pour faire enfin contribuer les géants comme Apple, Google et Amazon bien planqués à l'ombre des paradis fiscaux ? Bien sûr que non, car, qui paye la facture avec la TVA ? Le consommateur ; et c'est encore une fois dans ses poches que les industriels du divertissement vont venir s'enrichir, comme toujours... Taxer les smartphones, c'est taxer des entreprises chinoises, des petites marques comme Geeksphone ou comme... Sony... Taxer les produits du groupe qui récupère lui-même l'argent pour sa section "entertainment" est une brillante idée...

mais cette nouvelle taxe serait une sorte de licence légale compensatoire qui permettrait aux acheteurs de smartphones et tablettes de télécharger légalement - et gratuitement ? - quelques titres sur leurs matériels. À voir, mais Quid de la taxe pour copie privée, qui existe déjà et que l'on paye déjà sur ces produits ? Ne rêvons pas pas trop vite, elle sera modernisée, pour commencer via cette nouvelle approche de taxation des écrans. Quant aux taxes sur les supports de stockage, elle aura la vie dure.

Cette taxe sur les écrans HD servira donc aux distributeurs et comme dans son rapport, Pierre Lescure remet enfin en cause la chronologie des Médias, elle permettra d'avoir accès plus rapidement à la VOD sur ses écrans mobiles. De ce côté, il était temps de faire quelque chose, et un film (sauf, probablement, les blockbusters, bien sûr) pourra être disponible en VOD seulement 3 mois après sa sortie en salle. De quoi réveiller un peu la Télévision, mais certainement pas quoi endormir le piratage.

Et ça tombe bien, parce que si la HADOPI sera effacée, les Pirates, eux, seront soumis cette fois-ci à la contravention automatisée comme le rappelle le JDD qui a pu obtenir avant l'heure les 75 propositions du rapport Lescure.. Pour rappel, la HADOPI n'a jamais vraiment réussi à convaincre et une petite poignée d'internautes se seront fait prendre en dernière instance déposant un bilan catastrophique pour les ayants-droit. Pour améliorer ce bilan financier, les pouvoirs de la HADOPI sont relégués au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Le CSA, qui rêvait d'avoir des pouvoirs de sanctions et de régulations sur Internet, entre dans la cours de récré d'Internet et sera donc apte à infliger des amendes automatiques aux InternautRes pris en flagrant délit de non sécurisation de leur connexion à Internet. Mais qaund on voit l'efficacité du CSA, qui n'est même pas capable de réguler les temps de paroles des Politiques sur le parc Télévisuel pourtant plus facilement contrôlable car fermé, on peut commencer à rire et à pleurer en même temps de son arrivée sur le réseau des réseaux... En effet, allons-nous devoir faire une demande de validation au CSA pour que nos blogs soient légaux sur la toile, avec une mention -12 ans ?

En tout cas, plus besoin de juge, on fait directement payer et on voit après pour contester... Ça promet !

Finalement, que ce soit la "Droite" ou la "Gauche", quand il s'agît de défendre les intérêt privés au détriment des intérêts publics, c'est du pareil au même. Il n'y a plus qu'à voir ce qui restera de ce rapport au niveau législatif.

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Les plans du Liberator censurés par les USA. Trop tard... #actualité

samedi 11 mai 2013 à 19:38

NeoSting.net - Les plans du Liberator censurés par les USA. Trop tard...

L'expression : "C'est l’hôpital qui se moque de la charité" aura désormais un nouvel exemple à présenter à son rang, et pas des moindres... Cette expression qui explique qu'avant de dénoncer quelqu'un, il vaut mieux se regarder et être irréprochable, colle aujourd'hui parfaitement au gouvernement des États-Unis d'Amérique. En effet, ce gouvernement a pris la décision de censurer des plans accessibles publiquement sur Internet. Quels plans ? Ceux qui ont fait un énorme buzz récemment et qui permettent de construire soi-même avec une imprimante 3D, le Liberator, une arme de défense de petit calibre.

20130511-18:58:33-611x373-$NProposés par Cody Wilson, un étudiant de 25 ans, ces plans accessibles librement, invitaient lors de leur téléchargement à faire une donation à l'association à but non lucratif Wiki Weapon. Aussi connue sous le nom Distributed Defense, cette association a pour but de promouvoir la fabrication d’armes à feu open-sources.

Pour rappel, voici à quoi ressemble cette arme, le Liberator.



Les imprimantes 3D sont capables aujourd'hui de créer plein de choses sympathiques, et représentent des outils qui permettent de libérer une certaine liberté d'expression. Mais quand il s'agît de concurrencer un domaine chasse-gardé par la NRA, cette liberté d'expression n'existe plus, et surtout sur son propre territoire de jeu économique. Toutefois, la sécurité nationale est en jeu, car de simples bouts de plastiques pas toujours facilement détectables aux scanners, permettent, une fois montés, de mettre à mal la sécurité dans un avion, par exemple.

20130511-19:35:04-293x206-$NMais, récemment pourtant, et alors que le Président Obama voulait améliorer le contrôle des ventes d'armes de Guerre aux citoyens, la NRA (National Rifle Association) a fait pression pour que la loi ne soit pas votée. C'est normal, parce que aux "States", chacun à le droit d'avoir une arme chez soi et même les enfants ont le droit à des 22 long-rifles aux couleurs d'Hello Kitty, étudiés pour leur petites mains (avec des conséquences pouvant être dramatiques). C'est même un droit protégé par le Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis.

De ce fait, à la vue de ces plans en libre accès, le Senator et démocrate Charles Schumer (passif) s'est aussitôt exprimé en faveur d'une loi pour censurer ce genre de créations. En attendant de voir une nouvelle loi en ce sens, le gouvernement américain a pris les devants en faisant retirer les plans du Web sur le site de DEFCAD, arguant le contrôle de l'information. Aux USA, on peut donc acheter des armes librement mais pas les fabriquer librement.

Bien sûr, la censure d'un document qui a été publié publiquement sur Internet est une hérésie, et il n'aura pas fallu longtemps avant que ces plans ne réapparaissent ailleurs, et notamment sur The Pirate Bay ici. N'oubliez pas que la fabrication personnelle d'armes est interdite un peu partout dans le monde, et bien sûr en France.

Enfin, ceux qui ne voyaient dans les imprimantes 3D qu'un gadget inutile de plus qui passera n'ont pas tout compris.

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Snapchat ne supprime pas vraiment vos photos... #actualité

samedi 11 mai 2013 à 00:07

NeoSting.net - Snapchat ne supprime pas vraiment vos photos...

Vous connaissez peut-être Snapchat, l'application sur mobiles créée par Evan Spiegel et Bobby Murphy qui permet d'envoyer des photos "rapides" (et même des vidéos courtes) à ses amis ? Pour rappel, le concept de Snapchat quelque peu "marrant" et qui attire surtout les adolescents, consiste à envoyer une photo d'un "instantanée" et à donner un certain temps à ses ami(e)s pour la regarder, une fois visualisée. À l'ouverture du contenu, le temps est décompté, et la photo est supprimée du smartphone ou de sa tablette.

Vous trouvez donc ça rassurant et vous vous dites que c'est le concept idéal pour s'envoyer des petites photos salaces. Sauf que... les photos ne sont pas supprimées de votre mobiles ! Je sens que vous commencez déjà à comprendre et à regretter d'avoir amusé vos "ami(e)s" avec vos petits jeux photo-érotiques.

Hélas, la supercherie - si on peut toutefois appeler ça comme ça - de cette application a été révélée par Richard Hickman de la société Decipher Forensics, et je suis même étonné que personne n'avait remarqué ce genre de "bogue" volontaire avant. En effet, l'astuce de Snapchat pour effacer les photos, consiste en fait à les renommer en .nomedia. Cette extension indique à l'appareil mobile de ne plus la référencer. Vous pensez donc qu'elle n'existe plus, mais le fichier, lui, est toujours là... Pour le retrouver, il faut toutefois disposer d'un accès root sur Android, ou avoir jailbreaké son iDevice.

Sur le blog officiel de Snapchat, on semble assez peu se soucier de cet incident, et on en profite pour expliquer que l'on ne doit pas faire n'importe quoi non plus avec ce système. Une belle pédagogie en bois qui oublie l'essentiel : réaliser ce que l'application est censée faire, mais va-t-elle et surtout peut-elle vraiment s'en donner les moyens ?

Il faut savoir que les photos que vous envoyez sont soumises aux lois des États-Unis, car elles sont "temporairement" hébergées sur des serveurs américains. Comme les USA ont tous les droits en ce qui concerne la visualisation et la récupération des données sur leur territoire, notamment avec le Patriot Act (ça vaut aussi pour Dropbox & Co, je le rappelle), il est préférable peut-être, de ne pas confier sa vie privée et surtout intime sur ce service.

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