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Éducation. Mes réponses au questionnaire du Permis Internet des CM2 #actualité

vendredi 13 décembre 2013 à 14:19

Après avoir parlé du Permis Internet pour les enfants de CM2, et avoir expliqué que l'initiative est en partie biaisée par une volonté d'enfermement de l'enfant derrière son ordinateur pour le rendre beaucoup trop passif face à des inconnus, je me dois de vous donner quelques explications et des réponses sur le questionnaire auquel les enfants sont soumis. Je vais donc vous donner mon point de vue sur ce qu'il faut réellement répondre et pourquoi. Je passe quand même quelques questions plutôt inutiles et logiques que tout parent saura facilement expliquer à leurs enfants.

Sur Internet, les parents doivent connaître :
1. Ton pseudo uniquement.
2. Tes pseudos, mots de passe, sites fréquentés, et tes amis
3. Rien, c'est la vie privée

On peine à croire que l'enseignant plaidera pour la seconde réponse et pourtant... La sécurité de l'enfant semble l'enjeu principal. Mais, lui faire croire que si ses parents connaissent toute sa vie numérique, ce sera un gage d’assurance pour mieux contrôler ses problèmes est faux. Mon fils m'avait lancé d'un ton direct et autoritaire qu'il choisissait de ne rien divulguer. Sur le fond, c'est lui qui a raison, mais la réponse logique, c'est en fait la première. C'est toujours utile pour des parents de pouvoir communiquer avec leurs enfants sur la toile, et pour cela, un pseudo est amplement suffisant. À savoir que l'enfant pourra, de toute manière, se créer d'autres comptes avec d'autres pseudonymes dans le but de se construire son petit jardin secret. Pourquoi surtout pas la seconde réponse ? Parce que la plupart des parents aujourd'hui, mais ça évolue, ne savent pas, eux-même, sécuriser leurs mots de passe. Beaucoup notent sur des post-it collés sur l'écran ou dans un carnet d'adresse écrits à la main leur unique mot de passe en 6 caractères (123456). De plus, avec ses accès, les parents pourront aussi avoir envie de se connecter à leurs comptes pour les surveiller... depuis leur ordinateur vérolé avec des sessions ouvertes automatiquement à qui veut bien les voir. Une personne un peu trop curieuse pourrait tomber dessus, et serait en mesure de détruire la vie numérique de l'enfant. Les parents fautifs d'une non sécurisation de la vie numérique de leur enfant n'est pas ce que l'on peut appeler un acte responsable. Le risque est réel et le fait de connaître toute leur vie privée numérique n'apportera jamais une solution saine et utile pour répondre à leurs problèmes. En cas de problème, ils peuvent demander à l'enfant d'ouvrir sa session pour émettre un message clair en tant que parent, dans le but de résoudre les différends. Avis aux parents : commencez dès aujourd'hui à utiliser un coffre-fort numérique tel que le logiciel Keepass.

Tu vois une vidéo qui te choque sur Internet :
1. Tu n'en parles à personne pour ne pas te faire gronder
2. Tu en parles à tes parents, parce qu'ils vont te rassurer...
3. Tu n'en parles qu'à tes copain(e)s qui ne connaissent pas tes parents

Leur réflexe sera de ne pas en parler du tout. La honte, et la peur d'avoir fait une bêtise est logique. C'est là, le plus important : il faut les inciter à impérativement en parler avec leurs parents. Aux parents de ne pas considérer cet acte comme une erreur à ne pas refaire sous peine de punition. Dans une action active, il est logique que l'enfant, dans sa curiosité, se retrouve à voir des contenus choquants. Ça fait partie de son éducation et de sa tentative de comprendre le monde qui l'entoure. Le blâmer sera toujours la pire des réponses. Dans une action passive : le cas d'un inconnu qui envoie du contenu violent, il faut, bien sûr, l'inciter à en parler, et lui expliquer que ce n'est pas de sa faute et qu'il a tout intérêt à ignorer cet internaute à l'avenir. Comme pour la question sur l'inconnu qui le contacte (cf ci-dessous), le maître-mot, c'est d'en parler avec lui, et d'expliquer ce qu'il a vu. Lui dire pourquoi ça existe, et surtout que si ça ne lui a pas plu, c'est parce que ça ne doit pas faire partie des choses qu'il doit reproduire, ni continuer à regarder. Dans certains cas, lui expliquer aussi que ça fait peut-être partie de choses qu'on n'a pas le droit de faire et que ceux qui l'ont fait peuvent aller en prison.

Tu veux envoyer une photo à ton(a) meilleur(e) ami(e) mais tu veux être sûr(e) que personne ne la voit.
1. Tu l'envoies par email
2. Tu lui montres quand il/elle est réellement en face de toi
3. Tu l'envoies sur la page de son profil sur le réseau social que vous utilisez

Il semble que les réseaux sociaux aient la cote chez les enfants. Logiquement la seule réponse réellement valable est la seconde. Mais dans un monde numérique dans lequel nous sommes toujours plus nombreux à être dépendants et connectés en permanence, ça devient de moins en moins évident. La solution de l'email peut-être valable mais oblige à prétendre à un jeu de pleine et entière confiance avec son(a) meilleur(e) ami(e), ce qui, à cet âge, est impensable. Sinon, dans ce cas, il est indispensable d'apprendre à chiffrer ses communications par email. Ce n'est pas si compliqué, avec Thunderbird, par exemple. Mais l'essentiel, ici, est d'apprendre à l'enfant qu'en matière de numérique, tout est copiable, même après chiffrement. Par exemple, un ami qui reçoit une photo, qu'il sera seul à déchiffrer, la trouvera en clair sur son ordinateur et il pourra dès lors, la mettre sur un réseau social en mode public, en disant "hey, t'as vu, c'est lui".

Ce que tu fais sur Internet :
1. s'efface immédiatement
2. s'efface automatiquement au bout d'un an
3. ne s'efface jamais réellement

Une question facile pour les geeks que nous sommes, mais beaucoup de parents ne le savent pas. Il faut toujours retenir cette simple phrase : Internet n'oublie jamais ! Absoluemnt TOUTES les données transitent sur des serveurs pour être traitées. Elles sont donc copiées, à minima au moins une fois, pour que l'interlocuteur puisse les lire. Un ordinateur, même domestique, est un serveur comme les autres. Comme pour la question précédente, il suffit qu'une donnée soit envoyée sur un autre ordinateur pour qu'elle soit copiée sur de nombreux serveurs partout dans le monde, dont ceux de la NSA automatiquement. La surveillance sur Internet est totale, et un profil même privé sur un réseau social ne l'est donc jamais ; ce n'est qu'un aspect visuel pour l'utilisateur.

Si un inconnu te contacte :
1. Tu ne réponds pas et tu préviens tes parents
2. Tu réponds seulement si c'est un enfant
3. Tu réponds et tu commences à discuter avec lui

Voilà mon grief sur ce questionnaire et sur ce permis Internet. Inutile de vous dire que la réponse préconisée par l'Éducation sera la première. Imaginez si votre enfant devait venir vous voir toutes les 5 minutes pour savoir si, il peut parler avec un bot ou un internaute ? Son réflexe, au final, sera de ne jamais parler à des inconnus comme le permis le demande dans sa première prérogative. Mon fils, en CE2, a répondu aussitôt la troisième, et c'est lui qui a raison. Internet est un monde numérique fait pour communiquer. S'en servir pour ne communiquer uniquement qu'avec ses ami(e)s, c'est ne pas comprendre la véritable utilité de cet outil. Internet sert à créer des communautés, donc à rassembler des inconnus sur des loisirs communs. Comment pourrait-on faire évoluer le monde, si on devait rester dans une caste d'ami(e)s réels ? On a tout à apprendre des autres, même de ceux que l'on ne connaît pas. Les enfants ne doivent en aucun cas échapper à cette règle et être privés de cette possibilité. Le maître-mot ici est de leur apprendre une seule chose : ne jamais, en aucun cas, dévoiler son identité et ses informations personnelles à des inconnus ; ça concerne, nom, âge et domicile pour commencer. Internet n'est pas la rue, où on leur apprend à ne jamais parler à des inconnus. Ils sont "à l’abri" derrière leur ordinateur et ne risquent pas de se faire enlever subitement. Il faut reprendre aussi le contexte. Quand ils parlent à des inconnus, c'est souvent dans le cadre d'une communauté liée à un loisir, par exemple un jeu vidéo. Si, ils peuvent être la cible d'internautes mal-intentionnés (cf la question 10 sur les forums pour enfants et la question 3 sur les vidéos choquantes), il faut qu'ils apprennent à en parler aussitôt avec leur parents qui pourront leur expliquer les choses. Il ne sert à rien de surprotéger l'enfant qui, un jour ou l'autre, sera confronté à des réalités obscènes. L'important, c'est de communiquer avec lui et de lui expliquer que le monde n'est pas fait que de gentils, et de méchants voulant tuer les super-héros. Internet est ainsi fait - et tant mieux - qu'ils n'auront pas besoin de parler à des inconnus pour découvrir des propos et des contenus violents et choquants. Ils doivent apprendre à se défendre seuls, et ça commence par envoyer bouler des inconnus qui deviennent trop curieux sur leur vie privée (ça fonctionne aussi pour les adultes). Ignorer l'autre, dans ce cas plus extrême, est la meilleure des protections. Voilà ce qu'il faut lui enseigner. Ce n'est pas en l'empêchant de voir la réalité des choses qui fâchent qu'elles n'existent pas. Ça vaut également pour la censure. Ce n'est pas en censurant des sites pédopornographiques par une loi débile que ces sites cesseront d'exister. Alors un peu de bon sens ; du dialogue et des explications valent bien mieux que toutes les censures du monde.

Sur les forums pour enfants, il y a :
1. Uniquement des enfants
2. Uniquement des adultes mal-intentionnés
3. Des enfants mais aussi des adultes qui se font passer pour des enfants

Alors celle-là, je crois que c'est la pire ! On les voit venir à l'Éducation avec leur gros sabots. D'abord, l'enfant est très crédule. Il a tendance à croire facilement qu'il se trouve dans un contexte précis et ne cherche jamais très loin. Mon fils m'a répondu la première réponse. Déjà, ce qui est bien, c'est qu'il n'est pas tombé dans le piège ahurissant des deux autres réponses. Plutôt que de lui faire peur en lui faisant croire n'importe quoi, il faut juste lui expliquer que sur un forum, même pour enfants, il n'y a juste pas que des enfants, parce que papa peut aussi s'y inscrire. Un forum est généralement ouvert à tout le monde. Le plus grave dans cette question, c'est qu'au final, aucune réponse n'est vraie ! La bonne réponse était juste : des enfants et des adultes. Comme ça, tout est dit, l'enfant a compris que de l'autre côté, il y a simplement quelqu'un qui peut être n'importe qui... Des adultes qui s'inscrivent sur un forum pour enfants ne sont pas que des adultes qui veulent se faire passer pour des enfants...

Rapidement, pour conclure sur ce qu'il faut faire

L'enfant doit avoir le réflexe de parler à ses parents dès que quelque chose ne lui semble pas normal ou qu'il rencontre un problème sur Internet. Pour cela, les parents ont tout intérêt à l'inciter à le faire le plus rapidement possible et à ne jamais le menacer de représailles, ni à le culpabiliser de ce qu'il voit. Ils doivent également lui rappeler la règle prioritaire sur Internet - permettant de réduire drastiquement les risques de mauvaises rencontres - qui consiste à ne jamais donner d'informations personnelles (âge, nom, domicile, en priorité) aux autres et certainement pas aux réseaux sociaux (comme facebook) et aux forums (même pour enfants). Le pseudonymat fait partie de cette règle, et même lorsqu'il bavarde avec ses ami(e)s, il doit les mentionner par leur pseudo sans jamais mentionner non plus leur identité.

Alors, c'était si compliqué ?

Éducation. Mes réponses au questionnaire du Permis Internet des CM2 est une publication originale sur le blog NeoSting.net

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Permis Internet en CM2. Apprendre à ne jamais parler à des inconnus... #actualité

jeudi 12 décembre 2013 à 12:45

Le petit gendarme est de nouveau de sortie. Cette fois-ci, il arrive dans les classes, en proposant un permis de surfer sur Internet pour les enfants de CM2 ! Ça peut faire mal aux oreilles, d'entendre qu'une telle initiative "pédagogique" a été prise, coordonnée par la Gendarmerie et financée par son partenaire "commercial", AXA "Prévention". Le but de ce permis Internet, consiste à sensibiliser les plus jeunes sur les dangers de "parler à des inconnus".

Dans un document "pédagogique" servant de base aux instituteurs, on y découvre les sujets principaux expliquant aux enfants comment ils doivent se comporter sur Internet. On peut y lire, dans la première prérogative qu'ils doivent apprendre par cœur et s'engager à respecter, ceci :

Je n'échange jamais avec des inconnus

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Ce sera donc mon principal grief, en plus du partenariat commercial. Internet est un réseau de communication dont le but est de créer des communautés en fonction de ses besoins, de ses loisirs, de ses passions, afin d'apprendre des autres et d'apprendre aux autres. Hors, apprendre aux enfants à ne jamais parler à des inconnus "sur Internet", c'est tout simplement les couper du monde numérique et empêcher qu'ils développent des comportements sociaux sur la toile et qu'ils profitent du partage des connaissances. On a toujours quelques chose à apprendre des autres.

Comme toujours, le petit gendarme du net veut faire croire que derrière tout inconnu parlant aux enfants sur Internet sommeille un pédophile, et la vidéo promotionnelle, ci-dessous, en est la preuve... La gendarmerie veut faire sa promotion pour débusquer plus facilement les "méchants" pédonazi. ; le message est passé, mais avec la Loi de Programmation Militaire, c'est quelque peu devenu inutile... Enfin, ça rassure au moins les parents mais certainement pas l'enfant découvrant ce réseau, qui le verra alors, en lui interdisant de parler aux inconnus, pendant quelques temps au début, comme un système de communication inamical. Au lieu de l'inciter à ne jamais échanger avec des inconnus, il serait de bon ton de simplement lui expliquer que derrière chaque Internaute se trouve une personne qui peut-être n'importe qui, en qui on ne doit pas avoir confiance. De ce fait, on ne lui donne jamais d'informations personnelles, mais rien empêche de lui parler.

Dans ce document du CEETS (PDF), au chapitre #10 page 27 sur les risques d'agressions sexuelles sur enfants et adultes, et puisqu'il est question dans ce permis, de la protection de l'enfance par la petite porte de la pédophilie, voici ce qu'il rappelle :

On ne peut pas dire, par exemple, qu'un camarade plus âgé est un "inconnu".

Cette approche pédagogique fait sinon la part belle à la supervision des parents et l'enfant est amené à apprendre à communiquer avec eux au sujet du réseau. C'est très important, c'est certain, et inculquer aux enfants à s'exprimer avec eux, avant de faire quelque chose de regrettable est une très bonne chose (comme s'inscrire sur facebook...) ; encore faut-il que les parents soient capables de comprendre les problématiques de la vie privée sur Internet. Mais cette approche d'enfermement par la peur de parler avec d'autres sur Internet, n'est pas une vision que je partage. C'est interdit d'interdire, et l'enfant le fera, de toute manière, par opposition. À ce propos, à cet âge (8-11 ans), il jouent déjà à des FPS en ligne comme "Call of Duty", et ne se gênent pas pour "parler" avec des inconnus...

Comme on peut le voir dans cette vidéo promotionnelle, la charmante demoiselle récite un discours appris par cœur, mais c'est encore plus flagrant, et même choquant, avec cette seconde vidéo que vous trouverez ici.



Voici également le QCM que les enfants devront remplir. Amusez-vous, chez vous, à le faire avec eux, et à leur expliquer, si vous le pouvez, les points les plus importants, à savoir ne jamais divulguer ses informations personnelles. On notera que cette pédagogie propose l'utilisation de pseudonymes, ce que de nombreux réseaux sociaux ne veulent pas.

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Dans cet article, je vous propose les réponses à ces questions. On notera que le partenaire commercial en profite allègrement pour faire sa publicité (c'est encore plus flagrant sur le site web officiel) et ça, c'est quand même ce qu'il y a de pire dans cette histoire, ou comment ancrer dans la tête des enfants, directement à l'école, le logo d'une entreprise commerciale. Comme le dit très bien Michel Guillou, j'ai honte pour mon école !

J'aimerais sinon, vous encourager à aller lire cette critique de Vincent Peillon, actuel Ministre de l'Éducation, sur sa morale à l’école ! Vincent Peillon et la nostalgie révolutionnaire.

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Youtube change le système de rémunération des vidéos #actualité

mercredi 11 décembre 2013 à 00:54

Il semble que dorénavant, les règles concernant la monétisation des contenus sur Youtube vont changer à partir de janvier 2014. Ça concerne exclusivement l'aspect financier et non la diffusion classique sans rémunération, qui reste, dans tous les cas, soumis à la censure et au filtrage des ayants-droit et de Google.

Donc, à partir de janvier, les youtubers rémunérés par la publicité sur leurs vidéos vont devoir changer quelque peu de stratégie. Youtube va en effet passer chaque vidéo, envoyée et demandant une rémunération par la publicité, à la moulinette avant sa diffusion en ligne. Le but est de vérifier dans un premier temps que les contenus (images et sons) sont éligibles à la rémunération, en respectant les règles de Google/Youtube modifiables à tout moment. Ensuite, le mécanisme de vérification, nommé "monetization review", s'assurera que les contenus d'une vidéo, qui peuvent être soumis aux droits d'auteur, fassent l'objet d'un accord des ayants-droit concernés. Autrement dit, les youtubers amateurs qui profitaient d'une rémunération en postant du contenu sous copyright, devront désormais demander aux ayants-droit leur accord (pour le moment, en contestant les infractions au copyright) pour pouvoir être à nouveau rémunérés. Voilà qui devrait très rapidement balayer un grand nombre de chaînes amateurs sur Youtube.

Sur la page expliquant comment activer la publicité sur une vidéo, on peut lire ceci :

You may be asked to submit information proving you own all necessary commercial use rights to any or all content in your video.


Il vous sera probablement demandé de fournir des informations prouvant que vous détenez tous les droits commerciaux des contenus de votre vidéo.

D'un premier point de vue, cela devrait avoir pour incidence d'appauvrir un peu Youtube des charognards bien plus soucieux de leur nombre de vues que par la réalisation d'un travail intéressant et proposant donc des contenus de piètres qualités. Ils sont particulièrement nombreux, surtout dans le domaine du jeu vidéo. Faut-il le rappeler : Youtube est gratuit, et ne coûte donc rien aux Youtubers qui pouvaient essayer de profiter du système.

D'un second point de vue, les Youtubers amateurs qui réalisent des contenus informatifs et intéressants, en utilisant des contenus sous Copyright, pourront toujours le faire, mais devront compter uniquement sur l'aspect passionnel, sauf à établir des partenariats avec des régies spécialisées dans le droit d'auteur, servant souvent d'intermédiaires entre les créateurs et les ayants-droit. La motivation pourrait en souffrir et les créations devenir plus rares sur Youtube. Une pensée, par exemple pour la chaîne, LinksTheSun.

Il est désormais facile d'imaginer que seuls les "journalistes" et les médias spécialisés professionnels auront le droit d'être rémunérés sur Youtube, puisqu'ils sont déjà affiliés. Pour les autres, les amateurs, il faudra subir la foudre, et demander les accords dans le cadre d'un documentaire, d'un bêtisier, d'un Zapping... ça ne va pas être simple, à moins que Youtube ne mette en place un système de demande automatique aux ayants-droit basé sur la reconnaissance des contenus, ce qui ne semble pas à l'ordre du jour. En effet, ce nouveau système lancé par Youtube, très certainement à la demande des lobbies, est une mine d'or pour eux. On se dit qu'ils pourraient partager une part de la rémunération des youtubers professionnels et surtout amateurs sur le principe que quelques secondes de contenus leurs appartiennent, mais c'est bien pire que cela encore ! Comme le dit Nathan d'Analog Reviews, il peuvent décider de "capter" 100% des revenus des créateurs sur leurs créations transformatives. Car oui, c'est bien ça le problème, comme le rapporte aussi Gamekult. Si du contenu sous Copyright est reconnu, les revenus engendrés par la publicité sur les vidéos des créateurs seront exclusivement réservés aux ayants-droit, qu'importe le travail effectué ! Mieux, il semble que si du contenu sous copyright est repéré, les ayants-droit peuvent afficher de la publicité sur les vidéos des youtubers même si, ils n'ont pas demandé cette activation.

Quand on sait à quel point Youtube est devenu populaire, justement grâce à ce système de rémunération qui faisait le bonheur des amateurs, ça fera un sacré paquet d'oseille à prendre, sans rien faire, sauf à profiter du temps des artistes (qui a dit comme d'habitude ?). Enfin, si un test d'un jeu vidéo sur Youtube est trop critique, l'éditeur concerné pourra non seulement le censurer (l'indépendance n'existait déjà pas beaucoup chez les professionnels...) mais aussi menacer le Youtuber d'une suppression de son compte en cas d'abus répétés et donc repérés par Google, et ce, qu'importe qu'une majorité de ses vidéos soit totalement créative. Ce sont bien les Majors qui contrôleront tout, mais fallait-il encore en douter avec une entreprise qu'elles ont soudoyée ?

Enfin, comme le montre le site Kotaku, Youtube identifie les contenus des vidéos avec son système classique 'Content ID', déjà bien connu, et active immédiatement la "censure", avant même que les ayants-droit ne fassent des réclamations. Un exemple intéressant : UbiSoft ne veut pas de ce système et l'a signalé dans ses paramètres d'administration de Youtube, autorisant les Youtubers a reprendre ses contenus. Seulement, UbiSoft n'est pas maître de tous ses contenus, et certainement pas des musiques dans ses jeux, qui font l'objet de réclamations automatiques par son distributeur "Idol", comme le rapporte IGN.

Voilà donc de quoi réduire, pour le moment, drastiquement la publicité sur Youtube, et c'est finalement une bonne nouvelle, mais ça ne va pas durer. On verra bien si un vent de changement d'hébergeur va s'opérer ; il commence à y avoir du choix, et des concurrents, comme Dailymotion (qui fera sûrement la même chose), Twitch et surtout purevid.

Youtube à l'avenir, ça va ressembler à ça !

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freecyngn, enlever les résidus de Google dans les Cyanogenmod #actualité

mardi 10 décembre 2013 à 19:13

Si vous êtes un adepte des ROMs alternatives pour votre smartphone sous Android, alors vous avez probablement opté pour une CyanogenMod. C'est l'une des plus populaires. Seulement, depuis la version 10 de sa ROM, la team Cyanogen a ajouté quelques résidus de codes issus de Google, notamment la librairie Google Analytics Client (libGoogleAnalyticsV2.jar). Avec l'arrivée de la version 10.1, c'est au tour du nouveau CMAccount d'inclure la librairie Google Play Services Client (google-play-services.jar) avec le service de messagerie du Google's Cloud Messaging.

C'est peu sympathique pour ceux qui ont justement opté pour cette ROM alternative dans le but d'essayer de se passer, autant que faire se peut, des services du géant américain et surtout de son espionnage. Heureusement, il existe une solution pour se débarrasser un peu plus de ces résidus grâce au script open-source freecyngn créé par MaR-V-iN.

Le principe consiste à télécharger un ZIP, et à l'installer comme une ROM depuis ClockWorkMod ou TWRP (le recovery). Pour l'installer et apporter les corrections, il est impératif de le faire aussitôt l'installation de la ROM Cyanogenmod, mais sans rebooter. Donc, une fois Cyanogenmod installée, sans booter dessus, retournez dans le menu du recovery et installez le zip de freecyngn. Il faut savoir aussi que si vous mettez à jour CyanogenMod, il faudra tout recommencer, car cette ROM se met à jour via le recovery, mais se lance ensuite automatiquement, empêchant l'application des corrections. En tant que puriste, il faut donc désactiver les mises à jour automatiques, et ne les faire qu'en mode manuel, comme si vous installiez une ROM pour la première fois, depuis le Recovery. CyanogenMod est à télécharger ici.

Freecyngn remplacera notamment la librairie Analytics par celle de NoAnalytics tout en re-compilant les composants. Ça peut demander un peu de temps lors de la compilation. Vous pouvez télécharger le ZIP pré-compilé et prêt à être installé depuis votre recovery à cette adresse.

Merci à Yuki Bouygues pour l'info.

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Sondage Sharp. Comment vous regardez la télévision en Europe #actualité

mardi 10 décembre 2013 à 17:24

Sharp (non, cet article n'est pas sponsorisé, même si j'ai un 60 pouces de la marque chez moi) vient de publier une petite étude sympathique sur les habitudes des gens quand ils regardent la télévision. Oui, on appelle ça des téléspectateurs, je sais. Sur ce petit sondage de Novembre 2013 de 4080 personnes, Sharp donne les différents ingrédients d'une soirée TV parfaite dans plusieurs pays européens à savoir l'Allemagne, la France, l'Espagne, et l'Angleterre. Je vais être un peu sauvage (qui a dit, comme d'habitude) et me contenter de vous fournir les résultats sous forme d'images capturées.

On peut y apprendre donc qu'en France, une soirée TV consiste à regarder son écran

La France est aussi en tête des pays européens sondés à regarder la TV à poil (3%) - c'est ce que je préfère ; comme ça, si on s’ennuie devant un film... En revanche, si les français aiment l'eau, c'est la bière qui l'emporte au niveau européen. On notera aussi dans cette étude qu'avoir une télévision plus grande n'est pas une incitation à inviter plus souvent ses copains. Regarder la télévision reste donc un plaisir solitaire ou à deux. En même temps, si on la regarde en tenue d'Eve...

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En ce qui concerne les contenus, Sharp avait aussi fait une autre étude, en septembre 2013. Sans réelles surprises, la France aime les séries même si, elle accuse un retard assez significatif dans ce domaine par rapport aux États-unis. Il ne faut donc pas se demander d'où vient ce qu'ils regardent... Leurs thèmes favoris sont d'abord la comédie, et l'aventure et seulement après les films d'action. Quand il faut regarder du sport, les français semblent préférer d'abord les J.O., et le Tennis. Quant au football, il n'arrive qu'en troisième position.

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