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Test. Gran Theft Auto 5. Lassitude et manque d'intérêts #jeuvidéo

vendredi 27 septembre 2013 à 15:29

Sans vouloir rentrer dans l'effet de Buzz, c'est d'ailleurs pour cela que je m'y prends un peu tard, j'avais tout de même envie de vous dire ce que je pense de Gran Theft Auto 5. Rockstar Games s'est bien déchiré pendant ces longues années de développement, mais le résultat en vaut-il la peine ? Je reste malgré tout mitigé sur de nombreux aspects.

Contrairement à tous ces sites web spécialisés dans le jeu vidéo, qui se sont fourvoyés le jour même de sa sortie avec des tests, sans réelles critiques négatives, et encensant GTA V à des 8 ou 9 sur 10 (comme si, les joueurs avaient besoin de ces notes pour se décider à l'acheter), je serai nettement plus critique. Je vous le dis, là, tout de suite, pour moi, ce jeu ne mérite pas plus qu'un 14 ou 15 sur 20, ce qui, avouons-le n'est déjà pas si mal, mais il aura difficilement, pour moi, la place de jeu de l'année en l'état actuel.

La première chose que l'on note, comme souvent, c'est son aspect graphique. Il faut clairement avouer que la claque fait mal. C'est beau avec des effets rarement atteints pour un monde aussi vaste, et surtout, les effets de l'eau, que ce soit la mer ou les rivières) sont juste hallucinants de réalisme. À cela s'ajoute la météo aléatoire, et l'alternance jour/nuit qui donne souvent des couleurs impressionnantes. La barre est ici placée très très haute pour des consoles qui, rappelons-le, sont en fin de vie. Difficile de lui reprocher ici, quelque chose.

Ensuite, on se laisse logiquement emporter par la bande sonore. D'innombrables radios aux styles bien déterminés sont présentes avec des titres, juste fabuleux. Le choix de la programmation musicale est clairement à la hauteur, mais cela devient une habitude, avec notamment un précédent volet qui faisait déjà des merveilles sur ce secteur.

Enfin, c'est le moment de commencer les missions, avec cette fois-ci, non pas un mais 3 héros toujours aussi charismatiques et divergeants, laissant deviner 3 fins alternatives... Si, GTA5 est clairement au dessus des autres volets, en ce qui concerne la diversité relatives des actions à effectuer et du gameplay en amélioration, il n'empêche qu'une certaine lassitude se fait rapidement ressentir. Encore et toujours, ça se passe sur le même principe mais pouvait-il en être autrement ? Il faut tout de même avouer que l'intensité du scénario ne se dégonfle jamais jusqu'à la fin, et il est difficile de le lâcher. Notons également comme toujours, d'innombrables clins d’œil culturels en tout genre, pendant les missions, et un peu partout dans les scènes et autres décors.

Non, la où le bas blesse pour un monde ouvert, c'est sur la gestion de l'argent et des caractéristiques des personnages. Ces dernières n'apportent que peu d'intérêts, si ce n'est une légère amélioration de la précision dans le gameplay. Pour le côté argent, on en gagnera pas mal au cours des missions, notamment de braquages à réaliser avec plusieurs approches possibles. Certes, on peut s'amuser à boursicoter, à glaner quelques billets dans les fourgons, et dans les caisses des boutiques, mais au final, Gran Theft Auto V manque d'une gestion plus poussée au niveau des finances, et disons-le clairement, d'une activité plus intense dans ce domaine. Résultat : une fois le jeu fini, vous ne saurez plus trop quoi faire. Certes, on peut acheter quelques entreprises qui demanderont de temps en temps de veiller au grain personnellement, mais ça s'arrête là, et c'est bien ça qui est dommage, avec un tel monde ouvert, presque vivant et si vaste.

Après une bonne quarantaine d'heures la première fois, l'envie de revenir titiller du v8 et des hélicos sera quasiment annihilé. Il faudra donc attendre que le jeu s'ouvre en ligne, en multijoueurs, pour y reprendre un peu goût. Mais pour les joueurs plutôt orientés solo, un DLC de gestion avec de nombreuses nouvelles missions, proposant un peu plus de diversité dans la gestion des propriétés ne serait pas de trop, car si, il faut attendre encore cinq ans pour profiter d'un nouvel opus, GTA5 risque bien de se faire vite oublier déjà avant noël prochain. Pour un peu, on se prendrait à rêver de pouvoir concocter soi-même ses missions de braquages, tant le système d'approche est séduisant. En gros, il y a du potentiel, mais pas encore suffisamment exploité. Peut-être que la nouvelle génaration de consoles saura en tirer partie.

Sur le fond, bien sûr, ce n'est pas un mauvais jeu, bien au contraire, mais il ne vaut pas plus que les 48 euros payés sur Amazon.

À noter que si GTAV n'est pas recommandé au moins de 18 ans, ce n'est pas pour rien. Évitez de laisser vos bambins y jouer mais aussi vous regarder. Certes, concernant la violence, on a vu bien pire... en revanche, sur consoles, le côté sexuel est peut-être ici l'un des plus démonstratifs, ce qui n'est bien sûr pas pour nous déplaire. Enfin, le jeu est sous-titré en français, et si vous ne connaissiez pas le mot "fuck", c'est peut-être celui qui est le plus prononcé dans les dialogues. Enfin, comme toujours, Gran Theft Auto 5 est une critique sociale implacable, qui tape parfois, là où ça fait mal.


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Le Sénat donne au CSA le pouvoir de réguler les vidéos sur Internet #actualité

vendredi 27 septembre 2013 à 11:47

Chose que je fais plus que rarement, je vais recopier le communiqué de presse (pdf) de l'ASIC. Vous pouvez également le lire à cette adresse web.

L'association proteste contre l'ajout de deux nouveaux articles de modifications votés au Sénat, dont le but est de donner au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) de nouveaux pouvoirs sur Internet, et notamment celui de censeur, en en faisant une machine administrative dans laquelle tout éditeur de vidéos, même personnelles, devra se signaler. Le CSA pourra alors juger ces vidéos pour imposer de nouvelles règles sur Internet, comme celle de la notion d'âge, mais la brèche est ouverte pour faire pire. Le gouvernement avait promis de fusionner la HADOPI avec le CSA, mais il veut aussi aller plus loin encore, en le plaçant en tant que régulateur du réseau des réseaux (Internet). Le problème pour le CSA et la France, c'est qu'Internet est mondial et qu'il suffira d'héberger ses sites web hors de France pour échapper à ces nouvelles règles. De quoi diminuer l'intérêt d'utiliser le "cloud" made in France.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'ASIC, c'est une Association des services internet communautaires, créée en 2007, et la première organisation française qui regroupe les acteurs du web 2.0 visant à promouvoir le "nouvel" Internet. Elle a été fondé par AOL, Google, PriceMinister, Dailymotion, et Yahoo. Dans ses rangs, on compte également la réunion de Wikimedia, Deezer, Allociné, facebook, ebay, Microsoft, Skype, Myspace, Skyrock, blogSpirit, ebuzzing, Exaleed, LaCartonnerie, Uplood, VivaStreet, et Yakaz.

Paris, le 26 septembre 2013 - L’Association des Services Internet Communautaires (ASIC), fondée en 2007 et qui regroupe les acteurs de l’internet communautaire, s’inquiète fortement de plusieurs amendements adoptés par la Commission des affaires culturelles du Sénat et dont le contenu sera discuté dans le cadre du projet de loi sur l’indépendance de l’audiovisuel public.

Ces nouveaux articles (Articles 6 octies A et 6 octies B)veulent soumettre à déclaration auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel, l’ensemble des sites Internet qui seraient qualifiés de “services de médias audiovisuels à la demande”. Avec une définition qui laisse la porte ouverte à de très nombreuses interprétations, cet amendement pourrait obliger de très grands nombre de sites à devoir obligatoirement, préalablement – et sous peine de sanction pénale – se déclarer auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel dès qu’ils mettraient en ligne des vidéos.

“Par cet amendement, les Sénateurs semblent être décidés à revenir plus de 15 ans en arrière lorsque que le CSA exigeait que tous les contenus disponibles sur Internet lui soient déclarés préalablement. Demain, ce sont les blogueurs, les sites de ecommerce, les journaux en ligne, les jeunes créateurs, tous ces acteurs qui ont décidé d’avoir recours à la vidéo pour faire usage de leur liberté d’expression, qui vont se retrouver soumis à une censure préalable”, s’inquiètent les membres de l’ASIC.

Rappelons qu’en 2000, la directive dite “ecommerce” avait interdit à l’ensemble des États de l’Union de mettre en œuvre un mécanisme de déclaration préalable pour les services de la société de l’information. Plus de 13 ans après, il faut – tous ensemble – empêcher que la France se mette ouvertement en contrariété et ouvre la porte à un contrôle absolu des contenus diffusés sur Internet par une autorité administrative.

Les nouveaux articles

L'article 33-1 de la même loi est ainsi modifié :

IndieReign, plate-forme VOD (streaming et vente) sans DRM #serviceweb

vendredi 20 septembre 2013 à 12:05

Le monde de l'offre légale qui répond parfaitement aux attentes de divertissements visuels des internautes n'est encore que peu développé sur Internet, et surtout en France, avec un marché capté par des société aux contraintes délirantes d'enfermement aussi bien contractuelles que législatives. Même si la plate-forme indépendante IndieReign, dont je viens vous parler n'est pas française, et ne propose pas (encore ?) de contenus en français, j'avais tout de même envie de vous en parler, ne serait-ce que pour l'exemple, et pour vous montrer qu'une offre quasi idéale et intéressante dans le domaine du divertissement, et notamment ici des films, existe et devrait être la norme.

Cette plate-forme indépendante, connue sous le nom IndieReign permet non seulement de louer des films en streaming, mais autorise également l'achat. Comme toutes les autres plates-formes, me direz-vous ? Sur le fond, oui, mais sur la forme, elle fait déjà beaucoup de différences.

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D'abord, la location. Sur IndieReign, les tarifs sont plutôt situés dans la moyenne basse (deux à quatre dollars) mais surtout, l'internaute a 5 jours pour profiter de son film, la plupart du temps en HD. L'astuce : il peut les lire partout, puisque le lecteur existe en version html5, et en flash pour les PC et mobiles délicats.

Ensuite, l'achat. Les tarifs, sont aussi ici plutôt bas, et cela ne peut même qu'encourager l'internaute à acheter les films, plutôt qu'à les louer. Les prix varient plus ou moins autour de 3 à 4 dollars pour des courts-métrage et de 5 à 8 dollars pour des longs-métrages. Mais la très bonne nouvelle concernant l'achat d'un film, c'est que ces derniers sont proposés sans DRM, au format mp4. L'internaute est donc libre de les lire sur le lecteur de son choix, que ce soit sur PC ou mobiles.

En parlant de mobile, l'application IndieReign sur Android vient de voir le jour, et celle-ci, bien que non encore officialisée à cause de son manque de reconnaissance de terminaux, permet également la location streaming et l'achat.

2013092011:09:19-594x396Les films sur IndieReign, bien qu'issus de studios et d'artistes indépendants sont de belles surprises à découvrir même si, pour le moment, il faut pouvoir comprendre la langue de Shakespeare, puisqu'il n'y a pas encore de sous-titres en français. Le sous-titrage à un coût que les studios indépendants n'ont pas forcément les moyens de dépenser, d'où l'intérêt pour les studios de profiter des plates-formes de croudfunding...

On note quand même que certains studios continuent cette idiotie absolue sur le Net, de ne pas autoriser l'achat ou le visionnage de leurs films dans certains pays, à l'instar - pour l'exemple - Saints And Soldiers de Ryan Little. Notons aussi la présence de nombreux courts-métrages, d'une page plutôt bien faite pour la présentation des films, et de nombreuses catégories au sein du site (Action, Horreur, Romance, Comédie, Animation, Documentaires...). Enfin, pour finir, les artistes touchent 70% du prix annoncés ; les 30% restant sont pour IndieReign, servant à l'entretien du site, et à la bande-passante pour le streaming gourmand en HD. Il faut bien aussi que l'équipe vive un peu...

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On imagine sans mal, dans nos rêves les plus fous, un équivalent en français à cette plate-forme, mais on pourra attendre longtemps, tant que le "cinéma" français restera protégé et enfermé dans son système actuel, même pour les films indépendants. Pourtant, la voie est libre, et même complètement désertée.


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MakeMKV. Lire des Blu-ray commerciaux avec VLC sur MAC et Linux #astuce

dimanche 15 septembre 2013 à 19:02

MakeMKV est un logiciel assez sympathique. Celui-ci permet de conserver ses blu-ray commerciaux en les copiant au format matroska MKV. Il fonctionne sur Windows, et MAC OSX, mais il est tout à fait possible de l'installer sur Linux. Celui-ci dispose depuis sa toute récente version 1.8.5 d'un émulateur libmmdb pour les librairies libaacs et libbdplus. De ce fait, puisque MakeMKV peut lire les blu-ray, il est donc tout à fait possible de créer un lien symbolique de son émulateur que VLC utilisera pour décrypter ses films. Une solution, peut-être temporaire, pour enfin lire ses films achetés en HD blu-ray sur Linux. Alors, puisqu'il faut passer par là pour profiter légalement de ses achats...

Installation de MakeMKV sur Linux

MakeMKV n'est pas "facilement" téléchargeable pour Linux. Il est sinon disponible pour Windows et MAC OSX. Voici toutefois 2 méthodes différentes pour l'installer grâce à ses sources. La méthode classique, de compilation, et la méthode via un script bash. Tout d'abord, dans tous les cas, on installe les dépendances. Ici, sur Ubuntu.

sudo apt-get install build-essential libc6-dev libssl-dev libexpat1-dev libgl1-mesa-dev libqt4-dev

Sur le forum de MakeMKV, on télécharge les binaires et les sources (2 fichiers à décompresser).

# Pensez à la touche TAB de complétion automatique du nom du fichier ou dossier
cd Téléchargements/
wget -v http://www.makemkv.com/download/makemkv-bin-1.8.5.tar.gz
wget -v http://www.makemkv.com/download/makemkv-oss-1.8.5.tar.gz
tar -zxvf makemkv-bin-1.8.5.tar.gz
tar -zxvf makemkv-oss-1.8.5.tar.gz
# Les 2 commandes de compilation sont à faire avec les deux répertoires OSS et BIN
# Ici, avec le dossier OSS 
cd makemkv-oss-1.8.5/
make -f makefile.linux
sudo make -f makefile.linux install
cd ..
cd makemkv-bin-1.8.5/
# refaire les commandes make et sudo make (touche UP).
# Lire la licence (touche END). Touche "q". Taper "yes"

La seconde méthode d'installation plus automatisée consiste à utiliser ce script, présenté sur le forum MakeMKV.

cd Téléchargements/
wget -v http://dl.dropbox.com/u/18055299/buildMakeMkv.sh
chmod a+x buildMakeMkv.sh
./buildMakeMkv.sh

MakeMKV est installé dans sa dernière version.

Les liens symboliques qui font tout

Pour lire ses blu-ray commerciaux avec VLC ou un autre logiciel de son choix, il faut créer deux liens symboliques. Voici la méthode avec Mac OSX.

cd ~
mkdir -p ~/lib
ln -s /Applications/MakeMKV.app/Contents/lib/libmmbd.dylib ~/lib/libaacs.dylib
ln -s /Applications/MakeMKV.app/Contents/lib/libmmbd.dylib ~/lib/libbdplus.dylib

Pour Linux, selon ce sujet sur le forum, voici ce qu'il faut faire, mais avant, assurez-vous de ne pas avoir déjà une librairie libaacs d'installée, afin d'éviter les conflits.

cd /usr/lib
sudo ln -s libmmbd.so.0 libaacs.so.0
sudo ln -s libmmbd.so.0 libbdplus.so.0

Vous devriez désormais pouvoir lire vos blu-ray commerciaux sur Linux, ce qui ne va sûrement pas plaire aux Ayants-droit.

Note d'article

2013091518:15:26-558x656Je vous avoue ne pas avoir testé la lecture d'un blu-ray sur VLC avec Linux. En, fait, je boycotte tous les films en Blu-Ray commerciaux pour cause, justement de DRM suffocants. La chaîne de contrôle étant drastique et la lecture non supportée officiellement sur Linux, je préfère clairement les télécharger par voie illégale, jusqu'à ce que l'offre légale le permette. C'était normalement le rôle de la HADOPI, en France, de faire en sorte que l'offre légale soit mieux exposée, mais les pirates attendent toujours des réponses claires et surtout des actes. J'essaierai toutefois bientôt cette méthode avec un film, et si, elle devait fonctionner, ce sera alors l'occasion de m'en acheter quelques-uns.

Un peu plus loin, d'autres librairies

On me signale d'autres librairies pour VLC fonctionnant aussi sur les 3 systèmes d'exploitations principaux. Ça se passe par ici pour télécharger (second lien miroir) l'ensemble. Si vous n'êtes venu que pour Linux, le premier fichier à mettre dans ~/.config/aacs/ est ici, et le second, la librairie aacs en 64bits est là à mettre dans /usr/lib64/.

Amis Linuxiens, vous pouvez donc essayer, si vous avez quelques blu-ray, ça ne coûte rien.


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Comment chiffrer ses mails avec Gmail et autres fournisseurs de mails #astuce

mercredi 11 septembre 2013 à 20:45

Apparemment, puisque l'on me pose la question pour la seconde fois par mail, beaucoup d'internautes ne savent pas comment chiffrer leurs mails, notamment avec Gmail. Sachez que c'est tout à fait possible, et même plutôt simple, mais pour cela, il ne faut pas utiliser l'interface de gestion web native. Préférez toujours utiliser un client mail, comme Thunderbird (il y en a d'autres). L'installation sur de nombreux systèmes d'exploitation reste très simple, puisque ce dernier est presque toujours disponible, soit depuis le gestionnaire de logiciels intégré, soit depuis un simple exécutable téléchargé sur le site officiel.

Pourquoi ne pas passer par l'interface Web ? Parce que le contenu rédactionnel reste logiquement lisible en clair et à tout moment. En revanche, passer par un client mail fera en sorte que seuls les contenus chiffrés soient présents sur les serveurs. Les contenus rédactionnels en clair ne sont, eux, censés (voir plus bas) exister que sur la machine locale. Autrement dit, le déchiffrement ne se fait qu'une fois les mails reçus sur sa machine, et le chiffrement est réalisé avant l'envoi au serveur.

Configuration de Thunderbird avec GMail

2013091120:32:59-878x417Pour créer une clé GPG/PGP avec son adresse mail chez Google, il faut d'abord activer dans les paramètres de son compte GMail, le transfert POP/IMAP. Pensez à cocher la case pour effacer du serveur les mails à la réception avec le protocole POP - même si on imagine volontiers qu'une copie est toujours présente. Le protocole IMAP sert plutôt de synchronisation. Si vous avez peur de perdre vos mails, en cas de formatage de votre PC, je vous ai expliqué comment sauvegarder vos données (comptes, mails et paramètres) très facilement.

Ensuite, dans Thunderbird, vous pouvez désormais créer un nouveau compte courrier, avec vos paramètres de connexion, afin de tout importer. Celui-ci se configurera tout seul.

Pour finir, voici la méthode pour créer une clé privée publique GPG avec Thunderbird. Sachez que cette méthode fonctionne aussi pour de très nombreux fournisseurs de mails, comme Yahoo. Rappel : utilisez un logiciel comme KeepassX pour générer une passephrase sécurisée et longue (et la sauvegarder de façon chiffrée, elle aussi).

Bien sûr, si vous recevez ou envoyez un mail non chiffré, il ne le sera pas non plus sur le serveur et sera lisible en clair par votre fournisseur et pour les intercepteurs comme la NSA, GCHQ...

À savoir

À noter que pour favoriser une réelle confidentialité des contenus des mails, il est impératif d'utiliser cette méthode dans un environnement de confiance open-source, comme Linux. Windows, comme Mac peuvent très bien enregistrer et envoyer vos contenus avant le chiffrement des données, notamment grâce à un malware non détectable et installable à distance (par des autorités ou des hackers black-hat, exploitant des failles du système) que les antivirus ne sont d'ailleurs pas habilités à reconnaître, pour les autorités gouvernementales. Plus loin, dans une paranoïa extrême, il faut imaginer que le hardware peut aussi jouer ce rôle.

Notez également que la NSA se moque un peu des contenus dans les mails. Ce qui intéresse la grande machine de surveillance mondiale, ce sont les entêtes qui, elles, ne sont jamais chiffrées (adresse mail, CC, Objet...). Grâce à elles, Big Brother sait avec qui et quand vous communiquez, mais il lui faut redoubler d'effort pour déchiffrer vos mails en cas de besoin, et avec une clé GPG à 2048 Bits, générée par défaut par Thunderbird, ça prend encore beaucoup de temps aujourd'hui.

Envie d'un fournisseur de mail plus respectueux de votre vie privée ?

Si vous avez besoin de disposer d'un mail depuis un fournisseur de confiance, dans une réelle optique de confidentialité, je vous conseille d'aller faire un tour du côté de Riseup, ce qui ne vous empêchera tout de même pas de créer une clé GPG pour lui aussi, avec cette même méthode...


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