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La Tournée des Liens, semaine #48.2013 #actualité

vendredi 29 novembre 2013 à 17:07

Cette semaine, je n'ai pas été très présent sur la toile avec de nombreux impératifs personnels. Il y a donc eu peu d'articles sur le blog, mais ça ne m'a pas empêché de suivre, même de loin, l'actualité. Voici donc la Tournée Des Liens de la semaine 48, du 25 novembre au 1er décembre 2013. Au programme, image, dessin, vidéo, prostitution, cigarette électronique, copyright, NSA, monsanto, Fort McMoney... La semaine 47.2013 passée, il y avait beaucoup de LOL, mais cette semaine est nettement plus morose. Si vous n'avez pas trop suivi l'actualité, voici donc une grande liste de sites et d'articles à aller lire ! (Pour ouvrir plusieurs liens en même temps, appuyez sur la touche "ctrl" en même temps que vous cliquez...)

À partir de maintenant, je vais également séparer les articles en english, des articles en français.

Leur Tournée en Français

Leur Tournée en anglais

L'image de la semaine

À n'en pas douter, cette très instructive infographie, montrant que la nourriture que l'on consomme est gérée par seulement 10 grands groupes industriels.

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Le dessin de la semaine

Est-il utile de rappeler qu'un projet de loi contre la prostitution arrive en France, avec en plus un système de filtrage sur Internet façon LOPPSI sans juge ? "La lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle doit être effectuée à la source. Commencer par traiter cette question sous l’angle de l’accès à Internet constitue un biais surprenant et pose beaucoup plus de problèmes de mise en œuvre, notamment technique, qu’elle en résoudra (c’est-à-dire probablement aucun)." Difficile de faire plus juste pour cet amendement de suppression du député Tardy. Le CNNUM le dit également. Il vaut mieux donc en rire, tellement ça devient triste. Hors du cadre Internet, cette loi est censée protéger les prostitué(é)s, mais elle les forcera, au contraire, à se cacher et à devenir encore plus vulnérables. Au gouvernement, la réflexion, ce n'est pas pour maintenant.

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L'événement de la semaine

Impossible de passer à côté du projet Fort McMoney, le documentaire interactif produit par Arte, Toxa et l'Office National du Film du Canada. Un mélange des genres fait sérieusement et astucieusement avec un budget de 600.000 euros. Voici une vidéo de l'avant-première présentée par David Dufresne, et pour en savoir plus, allez lire Urbania et LeMonde.

La vidéo de la semaine

Encore une fois, elle est dédiée à la NSA. Quelques explications ici.


La Tournée des Liens, semaine #48.2013 est une publication originale sur le blog NeoSting.net
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Les systèmes GNU/Linux sont-ils sûrs face à la NSA ? #actualité

mercredi 27 novembre 2013 à 21:29

Autant vous le dire tout de suite : les systèmes GNU/Linux n'assurent pas la confidentialité de ses informations face à la NSA !

Dans une interview accordée à Venturebeat, Jim Zemlin, le directeur exécutif de la Linux Foundation a expliqué qu'il ne pouvait y avoir de backdoor dans le kernel Linux. Ça paraît logique, mais c'est pour la simple et bonne raison que le code est libre, public et ouvert. Tout développeur peut donc se pencher sur ce code pour vérifier que des portes dérobées ne s'ouvrent pas vers des serveurs de la NSA ou toutes entreprises privées affiliées à la surveillance de masse.

Mais tout n'est pas clair pour autant. Par exemple, ça n'a pas empêché la NSA d'essayer en demandant à Linus Torvalds, fut un temps, d'en ajouter. Linus avait clairement dit qu'il n'avait pas été approché par la NSA pour implanter des backddors, mais il avait en même temps fait un signe de la tête de haut en bas qui ne trompe pas... Le problème, c'est qu'une backddor dans un logiciel libre, ça se voit rapidement, et sa présence au sein du noyau aurait un effet boomerang désastreux envers les utilisateurs plaçant leur confiance dans les systèmes informatiques basés dessus. Ça impacterait même la très grande majorité des serveurs du monde entier et donc, les entreprises derrière. En revanche, si le kernel ne peut être que "propre", ça ne veut pas dire que les distributions basées sur ce kernel le sont, à l'instar d'Ubuntu, avec son système de recherche dans Unity. En fait, dès l'instant que le "cloud" est utilisé pour traiter les données des utilisateurs, et que le code source des logiciels sur ces cloud n'est pas open-source (comme celui d'ubuntu), les doutes sont permis, et seule la confiance de l'utilisateur rentre en compte. C'est la même chose pour les systèmes fermés comme Windows ou encore MAC OS. Ils pourraient devenir entièrement open-source du côté Desktop, le fait qu'ils utilisent aujourd'hui massivement le "cloud" fait qu'ils ne peuvent être de confiance sans libérer aussi les codes serveurs.

Donc, dès l'instant que l'on n'utilise pas du bout en bout de la chaîne des logiciels libres, tous les doutes sont permis, et les entreprises de surveillance, ne peuvent qu'en profiter. Il ne faut pas oublier non plus que la NSA se sert allègrement des données qui transitent en clair par Internet, même depuis des logiciels libres. Le chiffrement des données (réalisé par du logiciel libre) est le seul véritable remède "à court terme" contre la NSA.

Dans cette interview, Jim Zemlin estime que le fait que chaque ligne de code de Linux soit lisible est une incitation pour se tourner vers les systèmes d'exploitations libres. Si, le logiciel libre est d'une certaine manière plus sécurisée que les plates-formes privées, parce que les développeurs du monde entier peuvent apporter des correctifs, il est difficile de croire qu'ils sont aussi capables d'assurer la confidentialité des utilisateurs. Certes, Linux ne peut être que neutre au niveau du noyau, malheureusement, ce n'est pas la même histoire concernant les couches logiciels apposées dessus. Encore une fois, Ubuntu en est la parfait exemple. Le vrai problème, c'est le cloud, qui est en train de devenir un passage obligé. Si les systèmes d'exploitations sont libres et propres, tant que TOUS les logiciels de la chaîne ne sont pas open-source, ça ne servira à rien. Linux a beau être utilisé de plus en plus massivement dans nos smartphones, nos voitures, et dans tous les objets connectés du quotidien, les brancher à Internet est un facteur de risque, tant que tous les points de contrôles ne sont pas audités.

Si Linux est de plus en plus utilisé dans de nombreux systèmes informatisés, c'est parce que son code est libre et ouvert, et donc mieux sécurisé grâce à la collaboration. Chaque nouveau projet basé sur Linux, se veut toujours plus interopérable. Mais ce serait un tort de croire qu'utiliser des systèmes d'exploitation GNU/Linux est un gage de confidentialité pour ses données privées. SI Valve fait beaucoup pour aider les gens à apprivoiser Linux, comme le dit Jim Zemlin, qui vous dit que les serveurs de son client Steam sur Linux n'envoient pas vos données personnelles à la NSA ? Ce ne serait de toute manière qu'un moindre mal à côté des données laissées sur facebook. La NSA n'a pas besoin que l'on utilise Linux pour nous espionner. En revanche, elle ferait la triste mine, si tout le monde n'utilisait que du logiciel libre capable de tout chiffrer...


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Thumbnail Zoom Plus, module primé par Mozilla pour zoomer les images #astuce

mercredi 27 novembre 2013 à 18:19

L'équipe des modules complémentaires de Firefox a récemment organisé un concours demandant à ses utilisateurs de voter pour leur extension favorite. La gagnante ? Thumbnail Zoom Plus, une super extension qui affiche en pleine taille les images correspondant aux vignettes ou aux liens que l'on survole. Elle a aussi remporté le prix du module le mieux mis à jour. Voilà donc deux bonnes raisons de récompenser Thumbnail Zoom Plus.

Thumbnail Zoom Plus part d'une excellente idée : afficher les images des sites (comme ce blog), et de façon naturelle sans avoir besoin de chercher ni de cliquer pour trouver leur taille originale. En effet, logiquement, la plupart des images sur le web sont affichées en petites tailles, d'abord pour économiser de la place pour les autres contenus, ensuite pour pour apporter une mise en forme pratique et visuelle, et enfin, pour réduire le poids des pages. Seulement, combien de fois on se dit qu'on aimerait voir les images en plus grand pour profiter de plus de détails, comme sur Wikipédia, amazon, ou même Twitter ?

Ça tombe bien puisque l'extension Thumbnail Zoom Plus créée par David Adler, supporte au moins ces sites, à savoir donc : Amazon, Baidu Images, Bing Images, Facebook, Flickr, Google+, Google Images, IMDb, LinkedIn, Netflix, Pinterest, Reddit, Twitter, Yandex, YouTube, Wikipedia et encore Yahoo Images. Le principe est simple : en analysant le code classique d'un lien IMG dans le code source d'une page, le module affiche la grande version trouvée. Il faut juste passer la souris sur l'une d'entre-elles, et l'affichage se fait, quelle que soit sa position sur la page. C'est très pratique, même si, selon mon expérience, il faut passer deux fois sur la petite image pour que ça fonctionne. ce n'est toutefois qu'un petit désagrément face à l'apport du confort qu'elle procure.

Sinon, ça n'a rien à voir, mais Firefox a déjà fêté ses 9 ans d'existence le 9 novembre 2013.


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Mozilla Thunderbird, Si tu reviens, j'annule tout ! #actualité

mardi 26 novembre 2013 à 00:35

J'ai été pendant un peu plus de 3 ans, environ, un adepte de Gmail, surtout de son interface. Pratique, simple, facile, c'était suffisant et "cool"... L'année dernière, début 2012, j'ai repris un peu conscience que plus le temps avançait, et plus je devenais dépendant du géant Google, notamment à cause d'Android. Adepte également des solutions libres, utilisant très majoritairement des systèmes d'exploitation basés sur GNU/Linux, je me sentais de plus en plus mal à l'aise, en contradiction avec les valeurs que je voulais défendre, comme celle de vouloir contrôler mes données. Il fallait que je me motive à nouveau, et que je réapprenne les bonnes manières, quitte à repartir de zéro.

Avant que je ne confie ma vie à Gmail, j'utilisais différentes adresses chez des fournisseurs éclectiques français et américains dont une grande partie a fermé. J'en ai eu un paquet, je dois bien l'avouer, et j'en ai même eu plusieurs avec mes premiers noms de domaine achetés au début des années 2000. Pour toutes les gérer, je me suis servi de pas mal de logiciels que l'on appelle des clients mails. Ensuite, quand j'ai commencé à utiliser Thunderbird, j'étais aux anges. Puis après, quand j'ai commencé à utiliser Gmail, j'ai abandonné toutes mes anciennes adresses, et même... Thunderbird. Je le regrette encore aujourd'hui.

Il faut comprendre qu'il y a plusieurs catégories d'internautes qui n'ont pas du tout les mêmes priorités et encore moins les mêmes compétences techniques devant un ordinateur. En fait les plus concernés par l'importance d'avoir une adresse mail sécurisée ne sont pas les internautes kikoolol pour reprendre l'expression de Benjamin Bayart. Eux, ont toujours une adresse de messagerie fournie par leur FAI, et ne la consulte que rarement, autrement que depuis le portail du fournisseur. Un mail, ça ne sert à rien... mais ça reste un moyen de communication indispensable : ça permet d'envoyer des PPS vérolés et rigolo, de recevoir du spam ciblé, et des lettres de la HADOPI... Ça permet aussi, parfois, de rester en contact avec la famille... C'est donc à eux qu'il faut réussir à montrer l'importance de garder sur Internet une once de vie privée quand il le faut.

J'ai donc plutôt tendance à me persuader que si Mozilla a mis de côté Thunderbird, c'est pour deux raisons : la majorité des internautes représentée par les Kikoolol n'a pas besoin d'utiliser ce client mail libre, et les autres l'ont massivement abandonné pour l'interface Gmail.

Pourtant, Thunderbird permet de faire bien plus que de consulter ses mails. Il permet, en l’occurrence, de les protéger en les chiffrant de façon relativement simple avec des clés GPG.

Pourquoi chiffrer ses mails ? La surveillance massive sur Internet, révélée officiellement par Edward Snowden, aurait du réveiller les consciences. Malheureusement, beaucoup de gens disent qu'ils le savent ou s'en doutaient, mais aussi et surtout qu'ils s'en foutent, parce qu'ils n'ont rien à se reprocher et donc à cacher. Voilà donc le monde de demain : l'acceptation du fichage intensif par chaque individu réalisé par les États policiers. Un fichage qui permettra de localiser le moindre faux pas hors-la-loi et de le sanctionner immédiatement. Un fichage qui permettra de retrouver toutes les communications où la moindre apparence d'une idée contraire aux lois du régime mettra l'individu en zone rouge, à surveiller de plus près et à faire taire le cas échéant, en commençant par le discréditer sur ses pratiques sexuelles. Ça paraît extrême, mais on en est plus très loin.

Il faut savoir que lorsque vous hébergez vos mails chez Gmail ou chez vous, via votre nom de domaine, leurs contenus non chiffrés sont lisibles par Big-Brother. Mais, les héberger chez Gmail, toujours sans les chiffrer, c'est, en plus, permettre à cette société privée, fascinée par l'ultra-surveillance, d'analyser leurs contenus afin d'établir des profils très pointus des utilisateurs, recensant entre autres : sexualité, politique, religion, opinion, personnalité. Le but ? Proposer des services gratuits attrayants avec des publicités très ciblées payées par les annonceurs. Si on peut imaginer que ce sont des scripts impersonnels créés par Google qui analysent ces données personnelles, il est facile à une autorité d'état et donc à des entreprises privées sous-traitantes d'obtenir ces profils traduits en langage humain compréhensible. Il ne reste alors plus qu'à juger les comportements et les tendances.

Se moquer de sa propre vie privée pour devenir un pion et s'autocensurer est certainement un manque de respect envers l'envie d'avoir sa propre personnalité, mais ne pas proposer à ses interlocuteurs un moyen de chiffrer ses communications est un manque de respect envers ceux qui ont fait l'autre choix. Voilà pourquoi il faut rendre accessible la possibilité de chiffrer ses communications à commencer par les mails. Récemment, Mailpile a expliqué vouloir prendre ce virage en simplifiant l'utilisation du chiffrement. On peut noter d'autres projets encore, comme Caliop lancé par Laurent Chemla. Le but n'est pas, à mon avis, de réinventer la roue, mais de commencer par permettre un usage facile de ce qui est déjà possible de faire.

Ce serait donc bien que Mozilla reprenne également cette ambition avec Thunderbird. Si la mise en place du chiffrement avec ce client mail n'est pas compliquée, elle demande quand même une démarche qui l'est, et c'est sur ce point qu'il faudrait améliorer les choses. La fondation a déjà fait un travail dantesque pour libérer le web, notamment avec Firefox et récemment avec Firefox OS, alors ce serait bien qu'elle relève un tel défi, surtout qu'elle pourrait en profiter pour l'intégrer à son système d'exploitation pour mobiles. La simplicité avec la sécurité rendrait tout le monde heureux.

En ce sens, je relaie cette demande de Glyn Moody,


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Comment prendre une capture d'écran avec Firefox OS #astuce

lundi 25 novembre 2013 à 15:00

Pour les rares acquéreurs (en tout cas en France) de smartphones sous Firefox OS de la fondation Mozilla, sachez qu'il est possible de prendre une capture d'écran, à tout moment, sans avoir besoin de passer par une application dédiée. C'est effectivement intégré au système, alors qu'on se souviendra, pour l'exemple, que Android, à ses débuts, n'avait pas cette fonction de façon native.

Pour cela, rien de plus simple, mais il faut connaître l'astuce. À tout moment, donc, il faut appuyer en même temps sur les touches "Power" et "Home", même pour les Geeks phones dont la touche "Home" est tactile. Au moment où vous lâcherez cette combinaison, une capture d'écran sera prise.

Firefox OS, mais pourquoi faire ?

Firefox OS est très prometteur, mais il restera sûrement longtemps considéré comme un système low-cost, ce qui est aussi une volonté de Mozilla. Sauf qu'au fil du temps, le low-cost sera capable de faire autant que le haut de gamme ; ainsi va l'évolution naturelle de ce genre de produit high-tech. Mais, avec les évolutions d'Android, et des surcouches des fabricants toujours plus gourmandes pour le peu d'utilités qu'elles procurent sur smartphones, de nombreux Geeks pourraient franchir le pas. Il ne faut pas oublier également que Google commence à avoir un tendance plutôt mégalo en enfermant toujours plus ses utilisateurs dans un système un peu plus fermé. Le fait, ne serait-ce que d'obliger ses utilisateurs à avoir un compte Google+ pour pouvoir commenter les applications du market et Youtube, entre autres, en est la preuve. Au final, même les geeks pourraient revenir à l'essentiel car un smartphone a beau être un ordinateur intelligent à tout faire, il reste quand même avant tout un appareil pour téléphoner et s'envoyer des SMS. Et déjà Firefox OS est capable d'en faire beaucoup plus en proposant un monde ouvert et libre.


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