source: Reflets.info
Le président Macron a annoncé aujourd'hui le départ de Barkhane du Mali et le redéploiement des forces françaises vers le Niger. Le fondateur de La lettre du continent et spécialiste de la « Françafrique » explique pourquoi la France a perdu pied au Sahel.
Emmanuel Macron a confirmé ce jeudi 17 février que les troupes françaises de l’opération Barkhane et de leurs alliés de l’opération Takuba allaient se retirer du Mali. Mais pour le président français, ce n'est pas un échec, juste un « retrait coordonné » des forces militaires. « En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les États européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », indique la déclaration commune signée par la France, ses alliés européens et le Canada
Des militaires seront toutefois redéployés au Niger voisin. « Le cœur de cette action ne sera plus au Mali, mais sera au Niger », a déclaré le président français qui affirme délivrer « un message de continuité à notre engagement dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
Actuellement, 4.600 militaires français sont déployés dans la bande saharo-sahélienne dont 2.400 au Mali, a indiqué le porte-parole de l’état-major. Ce nombre devrait tomber à entre 2.500 et 3.000 hommes à terme (pour une région qui fait 10 fois la France en taille). Barkhane devrait avoir quitté le Mali d'ici 4 à 6 mois. 53...
Vous pouvez assister à la réunion en vous inscrivant ici ou la suivre en direct sur Youtube, en cliquant sur ce lien.
Saisi par Korian, le comité d'éthique de France Télévisions a jugé que « la présentation de la situation d’établissements du groupe Korian peut apparaître particulièrement à charge » dans un film diffusé dans l'émission Pièces à conviction. Une zone d'ombre interroge : Christine Albanel et Sophie Boissard, la directrice générale de Korian, sont de vieilles connaissances... Mais pour l'ancienne ministre, il n'y a aucun problème : ce n'est que du « parisianisme ».
La découverte de la maltraitance dans les Ehpad de date pas de l’excellent livreLes fossoyeurs. D’autres fins limiers de l’investigation s’étaient déjà penchés sur le sujet. Dans notre podcast Dessous choc, nous avons donné la parole à François Nénin coauteur de L’or gris publié il y a 10 ans. Reflets avait aussi raconté en mai 2020 une histoire tragique survenue dans un établissement Korian : « Ma mère a été victime de négligence, voire de maltraitance ».
En novembre 2020, c'est au tour du magazine de France 3 Pièces à conviction de diffuser l'enquête de Julie Pichot et Xavier Deleu, intitulée « Que se passe-t-il dans les Ehpad ?» Le groupe Korian était notamment mis en cause. Les journalistes montraient que le nombre de morts avait été particulièrement élevé dans leurs établissements pendant la crise du Covid. Ils révélaient aussi l’opacité de la communication en direction des familles. De quoi faire pousser de hauts cris à Korian qui jugeait ce documentaire diffamatoire. L’entreprise déposait alors une plainte en diffamation et saisissait également le comité d’éthique de France Télévisions. Si la plainte est toujours en attente, le comité d’éthique présidé par l’ancienne ministre de la Culture, Christine Albanel, s’est lui tenu le 9 juin 2021 pour examiner la demande de Korian. Dans son avis rendu public le 30 septembre, il estime que «ce qui s'est vraiment passé dans les Ehpad n'était pas traité de la même façon selon que les faits se déroulaient dans...
Presse écrite, radios, chaînes de télévision, maisons d’édition de livres, agences de communication, jeux vidéo, instituts de sondage, salles de spectacle... en quelques années, Vincent Bolloré a constitué un empire médiatique tentaculaire au service de ses ambitions idéologiques réactionnaires.
Rien que dans le monde de l’édition, il possèdera bientôt plus de 70% des livres scolaires, la moitié des livres de poche, une centaine de maisons d’édition, avec un quasi-monopole sur la distribution des livres.
Cette concentration de médias est sans précédent dans notre histoire. Elle renverse les principes démocratiques garantis depuis la Seconde Guerre mondiale, et tous les progrès de la liberté de la presse, du droit d’informer et des médias. Sous nos yeux incrédules se déroule une révolution rétrograde qu’il est urgent d’empêcher.
Depuis la Libération, il est pourtant acquis que l’information n'est pas un objet commercial mais un instrument de culture. Il est entendu qu’elle ne peut remplir sa mission que « dans la liberté et par la liberté ». Il est clair qu’elle est libre quand elle ne dépend « ni de la puissance gouvernementale ni des puissances d’argent mais de la seule conscience des...
La conférence sur la souveraineté numérique de l'Europe organisée par Paris est décidément une source inépuisable de blagues. Le patron de Microsoft n'est pas apparu. Selon Cédric O, en raison d'un contretemps. La vérité est moins glorieuse.
« Brad, can you hear me ? » C’est avec ce touchant appel que Jacques Crémer, modérateur de la table ronde sur comment « rétablir des règles du jeu équitables sur les marchés numériques » [Lire nos deux précédents articles ici et là], a essayé - en vain - de passer la parole à Brad Smith, le taulier de Microsoft. Las ! Ce fan des règlements européens n’a finalement pas pu dire tout le bien qu’il pense (sûrement) des futures contraintes de Bruxelles sur le cloud et autres services numériques.
Officiellement, le cabinet de Cedric O assure que Brad Smith a eu « un contretemps de dernière minute ». Interrogé par Reflets.Info, Jacques Crémer, le professeur d’économie de la Toulouse School of Economics (TSE) chargé d’animer cette table ronde a une explication… un peu moins glorieuse : « Nous lui avions promis de le faire intervenir à 17h30 heure de Paris, car nous savions que son emploi du temps était très serré… et puis il y a eu un problème de connexion. » En direct de Bercy, c’est ballot… On espère au moins qu’aucun logiciel Microsoft n’est impliqué dans ce couac !
D’autant que l’exercice ne s’annonçait pas vraiment périlleux pour l’américain : la firme de Redmond a financé pendant 15 ans (2005-2020) des recherches sur l’industrie du logiciel, le développement d’internet et la propriété intellectuelle dans une unité de la Toulouse School of Economics coordonnée par un certain… Crémer Jacques. Avec, parmi les sujets de recherche, « les politiques...