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Exclusif : interview (presque imaginaire) d'Emmanuel Macron

mardi 24 novembre 2020 à 13:12

« J'aime me faire peur »

Lundi 23 novembre au soir, le président nous reçoit dans la "war room" alors que des islamo-gauchistes sèment le désordre dans Paris. La nuit appartient aux apatrides et aux journalopes mais force devant rester à la loi, le terrain sera repris à l'ennemi.

Le président français - © Meme

Monsieur le Président, vous ne trouvez pas que vous allez un peu loin avec les journalistes et les sans-abri ? Ce ne sont pas des délinquants...

J'aime me faire peur. Ne suis-je pas à la tête de la start-up nation ? Il nous faut prendre des risques en permanence pour réussir. Tout le monde aime ceux qui prennent des risques. J'ai tremblé, et tout mon gouvernement avec, surtout Benjamin Griveaux, avec les gilets jaunes. On a cru qu'ils allaient venir nous chercher chez nous ! Alors comme ça s'était calmé, j'ai imaginé un truc qui puisse mettre cette fois à peu près tout le monde dans la rue. C'est un challenge, je sais. Avec le Covid-19, les gens ont peur d'y aller. Le challenge est vraiment énorme : il faudrait que je m'aliène mon électorat de base mais aussi les gens d'extrême-droite. Si on veut vraiment se faire peur, il faut frapper fort. Bref, du coup je me suis dit, je vais exploser les journalistes. Se taper la liberté de la presse au pays de la révolution qui avait mis dans Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi », c'était un beau projet. C'est mon projet. Ça fait un moment d'ailleurs [il rit]. Souvenez-vous quand je vous avais virés de la salle de...

Le cyber-harcèlement bondit pendant le confinement

lundi 23 novembre 2020 à 11:45

Le nombre de cas signalés a augmenté de 26% en un an

Chaque année, 700 000 jeunes sont victimes de harcèlement scolaire selon le ministère de l'Éducation nationale. Pendant le confinement du printemps, et encore aujourd'hui, le cyber-harcèlement a pris le relais. En cause : un bouleversement des pratiques numériques et une méconnaissance des violences en ligne de nombreux parents.

Jean-Michel Blanquer

Quelque 30% de cas de cyberharcèlement en plus pendant le confinement du printemps 2020. C’est le constat fait par l’association E-enfance, qui gère la plate-forme netecoute.fr. Et si les cas de harcèlement scolaire ont mécaniquement baissé, ils se sont déportés sur le cyberharcèlement. Rumeurs, insultes, photos volées ou truquées, la viralité des réseaux sociaux démultiplie le phénomène de harcèlement. Mais le déconfinement et la rentrée en présentiel n’ont pas changé la donne. Toujours d’après l’étude de l’association E-enfance, les cas de cyberharcèlement ont augmenté de 26% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019, malgré une rentrée en présentiel. En cause : la forte hausse du temps passé sur les écrans, et donc les réseaux sociaux, chez les adolescents. Les cours à distance et l’absence de contacts avec les ami.e.s ont fait exploser le nombre de groupe WhatsApp, Snachpat, Instagram ou Tik Tok. Avec le confinement, les usages du numérique se sont également, et durablement, transformés. Les adolescents, de plus en plus jeunes, ont accès à leurs propres équipements. Et beaucoup de parents méconnaissent les pratiques de leurs enfants sur Internet. Ils n’ont ainsi qu’une vague idée des dangers. Seuls 9% pensent que leur enfant est concerné. Un jeune sur 10 déclare avoir déjà été victime de violences en ligne, d’après un rapport parlementaire publié en octobre 2020.

Les élèves de troisième seraient les plus exposés aux risques de cyberharcèlement, en raison de leur...

Manifestation contre la proposition de loi sécurité globale du 21 novembre 2020

samedi 21 novembre 2020 à 21:29

Faible mobilisation

Décidément, le gouvernement est à la ramasse côté communication : fermer au public le "parvis des droits de l'Homme" du Trocadéro par des grilles, des chaîne et des policiers armés... Mais peut-être s'en moque-t-il. D'ailleurs la mobilisation était relativement faible.

Le parvis des droits de l’homme fermé au public par des chaînes et des policiers : l'image ne peut pas être pire pour le gouvernement. - © Reflets

A l'appel des syndicats de journalistes, des rédactions, des sociétés de journalistes, de la profession, quelques milliers de personnes se sont réunies sur la place du Trocadéro à Paris ce samedi 21 novembre 2020. Ils protestaient contre l'article 24 qui, dans les faits empêchera les journalistes de filmer et de diffuser les images de membres de forces de l'ordre dans le cadre de leurs opérations. C'est un peu observer le monde par un prisme car la proposition de loi sécurité globale comporte bien d'autres articles tout aussi dangereux pour les libertés individuelles. Nous avions détaillé toutes les parties du texte dans un article début novembre. Renforcement du rôle de la sécurité privée, usage des drones, transmission des images filmées par les caméras piéton en temps réel, la liste est longue.

Le faible nombre de personnes mobilisées, deux ou trois mille environ, laisse un goût amer. Et une impression de fin de révolution avortée. Les manifestations massives de gilets jaunes, et plus globalement de Français en colère ces deux dernières années sont un lointain souvenir. Ils étaient peut-être 200 aujourd'hui dispersés dans une manifestation statique, nassée avant d'avoir commencé. Le gouvernement en place explose littéralement toutes les digues, embarque le pays vers un État policier et moins de 3.000 personnes s'en offusquent suffisamment pour descendre dans la rue. La mort de Malik Oussekine avait réuni près d'un million de...

G20 présidé par l’Arabie saoudite : l’économie plus forte que les droits humains

samedi 21 novembre 2020 à 08:57

Mohammed ben Salmane continue de s’acheter une bonne image

Ce week-end, l’Arabie Saoudite préside le sommet du G20. Alors que le pays poursuit son opération séduction sur la scène internationale, les appels se multiplient pour demander la libération des défenseurs des droits humains emprisonnés par le royaume wahhabite.

Mohammed bin Salman net Nicolas Sarkozy en 2018 - Kremlin - Wikipedia - CC

La répression est impitoyable contre les défenseurs des droits humains en Arabie Saoudite. «Ils sont soit en prison, soit en exil» confirme Katia Roux, chargée de plaidoyer Libertés àAmnestyInternational France. «Aucune liberté d’expression ou d’action pacifique n’est tolérée. Les militants subissent des arrestations arbitraires, des tortures, des mauvais traitements et sont maintenus en détention avec des simulacres de procès». Les coulisses du royaume wahhabite contrastent avec l’image que le pays donne sur la scène internationale. Ces dernières années, le prince héritier Mohammed ben Salmane a adopté une série de réformes, fortement médiatisées, en faveur des droits humains.«Ces réformes vont dans le bon sens, mais elles sont très insuffisantes» réagit Katia Roux. «Le système de tutelle très répressif est toujours en place. Les femmes sont toujours victimes en droit et en pratique en Arabie Saoudite». Amnesty International et d’autres ONG souhaitent ainsi que ce G20, sous présidence saoudienne, soit l’occasion pour les Etats d’appeler à la libération de ces défenseurs et militants des droits humains. «Les femmes ont accès à des petits droits, mais les vrais sujets comme le mariage, l’accès au travail ou aux voyages à l’étranger ne sont pas abordés» réagit Albane Gaillot, députée Ecologie Démocratie Solidarité. «Dès lors que vous êtes une citoyenne saoudienne, et que vous militez pour vos droits, pour ne plus subir de violences, vous êtes emprisonnées. Les hommes et les...

Bouger en liberté pour trouver un emploi

vendredi 20 novembre 2020 à 09:25

Reportage dans l'association Essonne Mobilités

Ventes et locations de véhicules d'occasion, de scooters ou de vélos, garage solidaire, aide à l'obtention du permis de conduite, l'association Essonne Mobilités aide les plus précaires à se déplacer. Une condition nécessaire pour être mieux inséré et accéder à un emploi ou le garder. En France, sept millions de personnes en âge de travailler sont touchées par des problèmes de mobilité.

Cours de conduite - © Reflets

Mohammed passe avec application un coup de Karcher sur une Renault Scénic de couleur sombre. La cliente ne va pas tarder à venir récupérer la voiture qu’elle a achetée il y a quelques semaines. Mais il ne s’agit pas d’une transaction comme une autre. Ici, au garage d’Essonne Mobilités situé dans les locaux de l’université Paris-Sud à Orsay, les bénéficiaires sont des personnes en recherche d’emploi ou ayant de faibles revenus. Et Mohammed qui travaille au garage de l’association est lui-même en insertion. Ce Soudanais est arrivé en France en 2015, après quatre années passées en Libye. «J’ai fait des études d’économie à Khartoum, mais étais dans l’opposition au président El Béchir, raconte-t-il dans un français un peu hésitant. J’ai été arrêté trois fois. Alors il a fallu que je quitte le pays. J’ai passé quatre années en Libye où j’ai un oncle qui y travaille. Mais j’ai toujours voulu venir en France. Alors un jour j’ai tenté la traversée.» Avec une carte de séjour de 10 ans, il peut envisager l’avenir. Depuis un an, il travaille comme garagiste au sein d’Essonne Mobilité. «Mon idée est de faire de la mécanique trois ou quatre ans, puis de reprendre un Master d’économie.» Son collègue, Salah, 41 ans, est déjà titulaire d’un diplôme d’électromécanicien de l’Afpa. «J’étais préparateur de commandes, mais j’ai voulu changer de métier. J’ai fait cette formation, mais je ne trouvais pas de travail. Alors ce contrat à Essonne Mobilités me donne de l’expérience pour travailler...