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Le cerveau émet une « onde de la mort »

mercredi 15 mai 2024 à 15:00

Mais ce n’est pas forcément la fin...

Lorsque nos neurones cessent d’être approvisionnés en oxygène, notre cerveau produit une « onde de la mort » qui se propage, signalant la fin imminente. Mais une étude qui a mis en évidence cette onde, démontre également qu’il est encore possible de réanimer les neurones avant le grand saut.

Les intrigantes ondes électriques du cerveau... - vues par Midjourney - CC

S’il y a bien une question qui secoue l’humanité depuis la nuit des temps, c’est celle-ci : que se passe-t-il au moment où l’on meurt et est-ce qu’il y a quelque chose après ? Si la réponse est encore loin, les scientifiques repoussent les limites de notre compréhension de ce phénomène qui nous attend tous : notre disparition. Antoine Carton-Leclercq, neuroscientifique a publié il y a quelques mois une étude mettant en évidence « l’onde de la mort » lorsque les neurones ne sont plus suffisamment approvisionnés en oxygène. Elle est initiée dans les couches centrales du cortex cérébral et se propage vers sa périphérie. Le cortex cérébral étant la partie la plus superficielle du cerveau. « L’activité des neurones va s’atténuer progressivement, jusqu’à un état de parfait silence électrique qui correspond à un électroencéphalogramme plat. Ce silence sera pourtant interrompu par la dépolarisation des neurones, qui se manifeste sous la forme d’une onde de grande amplitude baptisée "onde de la mort", qui se propage sous forme de vague et altère la fonction et la structure du cerveau », explique l’équipe qui a mené cette étude.

« Cet événement critique, que l’on appelle dépolarisation anoxique, induit une transition d’état dans les neurones de tout le cortex, les rendant alors incapable de transmettre des messages électriques. En l’absence d’intervention, cette onde figure l’arrêt total et définitif des activités cérébrales », précise Antoine Carton-Leclercq. Mais ce n’...

D’Uzhgorod à Kharkiv, plongée dans le quotidien de l’Ukraine

mardi 14 mai 2024 à 11:01

Carnet de route

Notre journaliste a sillonné l’Ukraine pendant près d’un mois. Deux années de conflit ont laissé des traces et provoqué des fractures irréversibles

Place Maidan à Kyiv un drapeau est planté pour chaque Ukrainien mort durant la guerre contre la Russie - © Reflets

J’embarque ce 11 novembre pour l’Ukraine. C’est mon troisième voyage de l’année 2023. Destination Budapest, puis un train depuis la capitale hongroise vers la ville frontière de Zahony.

Comme depuis le début de la guerre en février 2022, je pars avec une double casquette, celle de journaliste mais aussi d’humanitaire, comme chef de projet de l’association Safe.

Dans la minuscule gare de Zahony, l’ambiance est un peu lourde. Une dizaine de femmes et d’enfants et des personnes âgées patientent pour prendre le train qui les mènera de l’autre côté de la frontière, à Chop. Aucun homme en âge de combattre. Il leur est, sauf exception, interdit de sortir du pays.

« Ici, vous êtes en sécurité » proclame une affiche défraîchie en anglais et en ukrainien de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) à destination de ceux qui viendraient demander l’asile. Elle les invite à téléphoner pour recevoir une aide. Sur le parking de la gare, deux containers frappés du logo OIM semblent désaffectés, stigmates de la crise de 2022 quand des centaines de milliers d’Ukrainiens se pressaient aux frontières de leurs voisins.

J’ai une heure et demi d’attente. Je passe le temps sur des bancs en bois inconfortables. De mes voyages précédents, j’ai appris qu’il était inutile de chercher un bar près de la gare.

Nous embarquons dans la navette assurée des chemins de fer hongrois. Pas de poste de douane côté magyar. Sur le quai, les douaniers contrôlent simplement les passeport. Le trajet dure...

La vidéosurveillance algorithmique relance l'intérêt des caméras

vendredi 10 mai 2024 à 16:08

Et pourtant, rien ne dit qu'elle sera plus efficace

Équipement particulièrement inefficace depuis sa première installation en 1991 pour résoudre les troubles à l’ordre public, la caméra retrouve depuis quelques années une seconde jeunesse grâce à l’apprentissage profond. Une innovation pleine de promesses sécuritaires, qui ouvre la voie à de nouvelles parts de marché, mais aussi à une nouvelle ère de la surveillance urbaine.

Des JO sous haute surveillance

Il n’aura échappé à personne que la vidéosurveillance algorithmique (VSA) a officiellement été autorisée dans l’espace public le 19 mai 2023, lors de la promulgation de la Loi du 19 mai 2023 relative aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Une loi adoptée à toute vitesse — à peine cinq mois — lors d’une procédure accélérée, pour permettre aux entreprises privées de brancher leurs logiciels d’analyse comportementale derrière les caméras de vidéosurveillance.

Toujours selon les sources officielles , la VSA — appelée vidéoprotection intelligente par ses promoteurs — sera déployée (trouver les régions / sites) et aura pour objectif de détecter huit types situations.

  1. le non-respect du sens de circulation,
  2. le franchissement d’une zone interdite,
  3. la présence ou l’utilisation d’une arme,
  4. un départ de feu,
  5. un mouvement de foule,
  6. une personne au sol,
  7. une densité trop importante,
  8. un colis abandonné.

Copie d'écran d'un schéma figurant la VSA réalisé par la société Evitech
Copie d'écran d'un schéma figurant la VSA réalisé par la société Evitech

Avant de décrire les caractéristiques techniques de deux sociétés qui participent au programme d’expérimentation pour les JO 2024, voici quelques éléments de contexte pour mieux saisir les raisons de l’arrivée récente de la VSA en France dans l'espace public.

Tout part de la vidéosurveillance classique déployée pour la première fois à Levallois Perret en 1991, sous l’impulsion du maire le plus condamné du pays qui profita d’un vide juridique sur la captation d’images dans l’espace...

De nouveaux tarifs pour Reflets

jeudi 9 mai 2024 à 14:33

Nos tarifs vont augmenter pour la première fois depuis sept ans

Depuis 2011, nous avons pour habitude de régler nos problèmes d’intendance seuls, sans jamais faire appel à une aide extérieure ou à nos lecteurs. Mais nous avons coutume de dire que sans nos lecteurs, nous n’existons pas.

Reflets.info en janvier 2011, lors de son arrivée sur Internet - Copie d'écran

À l'origine, Reflets avait choisi un modèle de financement basé sur un système de dons libre. Puis, parce que les revenus issus des dons étaient trop instables pour permettre le développement du journal, nous avons choisi en 2016 de passer à un système d’abonnements.

Pour permettre au plus grand nombre de nous lire, nous avions volontairement choisi un tarif d’abonnement très bas — sans doute le plus bas de la presse. Il était de 3 à 3,60 par mois selon les formules et nous n’avons depuis plus de 7 ans, jamais augmenté nos tarifs. Cela a été, à l’époque, une réelle satisfaction de constater que tant de lecteurs avaient compris notre changement de modèle et nous avaient suivis. Néanmoins, nous avons beaucoup de difficultés à faire décoller le nombre d’abonnés qui stagne à environ 1200. Il baisse régulièrement, pendant certaines périodes, alors même que nous développons de nouveaux projets, que nous diversifions toujours plus nos contenus, toujours originaux, et que de nouveaux journalistes ont rejoint l’aventure. Nous ne faisons pas de «marketing», ne vendons pas de publicité et n’exploitons pas les données personnelles de nos lecteurs, abonnés ou non. Les décisions de certains réseaux sociaux, comme Meta (Facebook) ou X (Twitter) de pénaliser les contenus des médias en termes de visibilité ne nous ont pas aidés.

Depuis 2011, nous n’avons fini nos exercices sur un déficit que deux fois. C’est le cas en 2023, où nous finissons en perte de 14.000 euros.

Pour continuer à...

Paris : une manifestation du 1er mai 2024 relativement calme

jeudi 2 mai 2024 à 10:52

Les matraques et les grenades sont toujours là mais les lacrymos ont presque disparu

La manifestation du 1er mai à Paris s'est déroulée dans un calme relatif. Le zbeul, ce sera (peut-être) pour un autre jour.

L'ambiance est festive place de la République où un concert de tambours est improvisé - © Reflets

Ce n'était pas le grand vide (il y avait du monde entre République et jusqu'après Bastille) mais ce n'était pas non plus l'affluence massive des grands conflits sociaux. Pourtant, contrairement à ce que serine l'exécutif depuis des années, tout empire. Perte de pouvoir d'achat, rabotage de tous les droits sociaux acquis depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, économie en berne, fracturation de la société, individualisme croissant... Le cortège avait largement débordé de la place de la République vers le boulevard du Temple lorsqu'il s'est ébranlé après 14h. A l'avant, quelques gilets jaunes mêlés au cortège de tête (une centaine de personnes vêtues de noir et munis de parapluies). Peu avant l'arrivé à la Bastille, des dizaines de forces de l'ordre surgissent des rues perpendiculaires au boulevard Beaumarchais. Après avoir violemment arrosé tout le monde de coups de matraque (au moins trois blessés à la tête repérés par Reflets) et cassé le cortège pour en exfiltrer les personnes vêtues de noir, elles se sont repliées.

Place de la République avant le départ, une vieille connaissance de l'époque des Gilets Jaunes - © Reflets
Place de la République avant le départ, une vieille connaissance de l'époque des Gilets Jaunes - Reflets

L'opposition aux Jeux Olympiques est sur bon nombre de pancartes - © Reflets
L'opposition aux Jeux Olympiques est sur bon nombre de pancartes - Reflets

Les ballons habituels de tous les syndicats se succèdent boulevard du Temple. - © Reflets
Les ballons habituels de tous les syndicats se succèdent boulevard du Temple. - Reflets

Old School - © Reflets
Old School - Reflets

La Kanaky était présente en force - © Reflets
La Kanaky était présente en force - Reflets

Combien de manifestations cet immeuble du Boulevard Beaumarchais a-t-il vu passer ? Combien de luttes dont le souvenir s'est évanoui dans la nuit des temps ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? - © Reflets
Combien de manifestations cet immeuble du Boulevard...