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Des pompiers blessés et une vidéo du Monde pour comprendre

vendredi 18 octobre 2019 à 17:35

Un an après...

La répression de la manifestation des pompiers à Paris et une enquête vidéo du Monde sur un blessé à Bordeaux ont permis à certains de prendre conscience des dérives de l'exécutif. Un an de violences qui sont passées sous le radar de tant de personnes...

Les balles de LBD 40 qui ont fait tant de dégâts. - © Reflets

"Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit" avait lancé, définitif, Emmanuel Macron le 7 mars. Cette incapacité à "voir" ce que tous les journalistes présents sur les manifestations constataient, à voir ce que toutes les vidéos donnaient à voir, Emmanuel Macron s'y est accroché. Tout comme le reste du gouvernement. Tous ont répété qu'il n'y avait pas de violences policières à l'occasion de gestion des manifestations des gilets jaunes. Ajouté à cela, l'apathie de l'IGPN, a fait son oeuvre : certains policiers ont continué de se laisser aller à la violence. Toutes ces non violences policières, cet usage "légitime" de la force, a culminé avec la mort de Steve Maia Caniço.

Les journalistes indépendants qui couvrent les manifestations depuis un an sont unanimes : les moyens utilisés pour le maintien de l'ordre sont disproportionnés. Pour autant, le reste de la population, la majorité qui ne manifestent pas, ne s'offusque pas plus que cela du bilan des non violences policières et de l'usage légitime de la force : 2 décès, 315 blessures à la tête, 24 personnes éborgnées et 5 mains arrachées. Le journaliste David Dufresne qui documente les cas de blessures affiche une litanie de chiffres plus désespérants les uns que les autres : 2.448 blessés, 561 signalements déposés à l'IGPN, 313 enquêtes judiciaires de l'IGPN, 8 enquêtes administratives, 15...

Doctolib : la privatisation d'une partie du parcours de santé

mardi 15 octobre 2019 à 18:05

Et les risques en termes de données personnelles

La prise de rendez-vous médicaux est désormais majoritairement entre les mains d'une entreprise privée. Quels risques cela fait-il courir aux patients en termes de protection de leurs données personnelles ? Nous avons eu du mal à obtenir des réponses à des questions précises.

Homepage de Doctolib - Copie d'écran

C’est incontestablement un fleuron de la nouvelle économie française, une « licorne » comme Emmanuel Macron voudrait en voir éclore dans tous les recoins de la halle Freyssinet. Une réussite comme Doctolib, ça s’affiche : à chaque changement de Secrétaire d’État, le nouveau préposé se fend d’une visite chez la seule compagnie à avoir réussi une levée de fonds aussi spectaculaire. Quelque 150 millions d’euros au printemps dernier, du jamais-vu.

Doctolib est le numéro un du marché de la prise de rendez-vous médical. Quel que soit le médecin, spécialiste, thérapeute en libéral ou en établissement, vous le trouverez sur Doctolib. Et s’il n’y est pas ? On vous recommandera d’autres praticiens dans la même zone géographique qui eux, sont clients de Doctolib.

Passée de 0 à 800 employés en cinq ans, la start-up n’en finit plus d’accumuler les bons résultats : De 76 000 médecins clients début 2019, ils sont passés à 150 000 à la rentrée. De 12 millions de visites par mois sur le site en janvier, ils en sont à 40 millions en septembre. Les 16 acteurs concurrents se partagent de plus en plus les miettes, l’écrémage a commencé.

Mais Doctolib, ce n’est pas que de la prise de rendez-vous. C’est aussi des téléconsultations, remboursées par la Sécurité sociale depuis janvier dernier si l’on respecte certaines règles relatives au parcours médical. Tous ces actes, plus ou moins anodins, sont autant de données qui transitent par l’intermédiaire privé qu’est Doctolib.

Sur la page consacrée à...

Tu t'es vu quand tu factcheck ton boss ?

vendredi 11 octobre 2019 à 23:17

Libé ou le triple saut périlleux arrière lifté

C'est l'histoire d'un boss de la rédaction de Libé qui sort une grosse bêtise marketing. CheckNews le factcheck et se prend les pieds dans le tapis, deux fois.

Quand Libé s'auto-factcheck...

Ils ont dû penser que ça allait faire le buzz, que c'était une annonce marketing de première bourre, un truc aspirationnel... Vendredi 10 octobre, journée mondiale contre la peine de mort, Clément Delpirou, directeur général de SFR Presse, et Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération ont lâché en pleine émission sur France Inter (enfin, Instant M, le passe-plats) que, truc de dingue, l’ensemble des abonnés du journal (quelle que soit l’offre à laquelle ils ont souscrit) bénéficieront, à partir du 29 octobre, sans démarche ou augmentation tarifaire, de l’abandon complet de tous les trackers publicitaires (sur le site comme sur les applications).

On tombe de sa chaise virtuelle. Les abonnés de Libé, pourront, gratuitement, sans même une petite augmentation du prix de leur abonnement, ne pas être pistés, ne pas voir leurs données personnelles être pillées par Libé et revendues aux plus offrants. Et même aux moins offrants.

Mieux, les dirigeants de Libé annonçaient que leur journal allait être le premier à le faire.

Patatras... Nombreux sont les internautes et les journaux à faire remarquer que non, Libé ne sera pas le premier à ne pas piller les données personnelles de ses lecteurs.

Checknews en vient même à devoir fact-checker ses patrons. Re-patatras, le service se fait enfumer et valide la thèse. A tel point que l'article déclenche l'hilarité d'un certain nombre de twittos ainsi qu'une certaine inventivité blagueuse.

CheckNews...

Journée mondiale contre la peine de mort

vendredi 11 octobre 2019 à 18:02

Le cas des djihadistes français condamnés en Irak

Alors que l'on célébrait jeudi 10 octobre la dix-septième journée mondiale contre la peine de mort, plusieurs organisations françaises planchaient sur les condamnations à mort de français par l'Irak.

Campagne de Ensemble contre la peine de mort - ecpm.org - Copie d'écran

Pour cette journée contre la peine de mort, Ensemble contre la peine de mort, le Conseil national des barreaux et le Barreau de Paris, ont décidé de mettre un coup de projecteur sur les onze ressortissants français condamnés à mort par l'Irak fin mai et début juin dernier après des procès expéditifs.

Une matinée de débats a donc porté principalement sur l'aspect inéquitable de ces procès et sur le transfert par les Américains de ces Français de Syrie où ils étaient détenus par les Kurdes, vers l'Irak, sans doute avec la bénédiction de la France.

Car bien entendu toute la question est là. La France a renié ses valeurs mais s'est aussi assise sur tous les textes qui proscrivent le transfert d'une personne vers un pays où elle risque la peine de mort.

Wilson Fashe, journaliste qui a enquêté sur le transfert de ces prisonniers a expliqué que l'on « ne peut pas affirmer avec certitude que la France est directement impliquée dans ces transferts », mais de nombreux indices laissent penser qu'elle n'a pas été tenue dans l'ignorance de ce qui se préparait. Pour Wilson Fashe les gouvernements occidentaux ont fait un pari à court terme qu'ils ont visiblement perdu. Pour eux, ces transferts étaient un moyen pour ne pas rapatrier des djihadistes souvent endurcis : éviter le retour des « revenants ». Et puis, la prison à vie ou la mort, c'est un moyen simple pour éviter des condamnations plus légères en Europe, avec à la clef, une remise en...

Des tribunaux VIP au nom du profit...

vendredi 11 octobre 2019 à 09:29

... Et au détriment des peuples

Au-dessus des citoyens, et même des gouvernements, il existe des tribunaux d'arbitrage, privés, réservés aux multinationales. Au nom de leurs « droits » ou plutôt de leurs « profits », des entreprises attaquent les Etats et réclament des milliards d'euros.

L'ISDS expliquée par le département US du commerce - USTR.gov

Imaginez... Après la catastrophe de Fukushima, en 2011, l'Allemagne prend la décision de sortir du nucléaire et annonce l'arrêt de ses réacteurs en 2022. Pour l'entreprise suédoise Vattenfall, producteur et distributeur d'électricité présent dans le pays, ce choix annonce la fin de son activité et donc de profits. Vattenfall décide donc d'attaquer l'Etat allemand, et lui réclame 4,7 milliards d'euros en compensation. Vous trouveriez scandaleux qu'une loi nationale soit remise en cause au nom du profit ? Et pourtant, les multinationales ont ce droit grâce à des tribunaux d'arbitrages privés, prévus dans de nombreux traités de commerce et d'investissement. Et c'est ce qu'a fait l'entreprise suédoise. Dans cette juridiction spéciale, ce ne sont pas des juges mais des avocats d'affaires qui tranchent les affaires. Ce mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats est très connu sous l'acronyme ISDS.

Ce système a été inventé par la Banque mondiale en 1965, avec l'objectif d'assurer aux entreprises des anciennes puissances coloniales que les nouveaux Etats indépendants ne remettent pas en cause leurs privilèges. Inconnu du grand public, les critiques ont émergé avec les négociations autour du CETA et du TAFTA: une clause d'arbitrage prévoyait de généraliser ces tribunaux. «Il faut se rendre compte que c'est un système qui a déjà coûté 88 milliards d'euros aux Etats ces 20...